La comédienne Noémie Merlant https://fr.wikipedia.org/wiki/Noémie_Merlant vient de réaliser avec « Les femmes au balcon »   https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Femmes_au_balcon#:~:text=Les%20Femmes%20au%20balcon%20est,Merlant%20et%20sortie%20en%202024.&text=Pour%20plus%20de%20détails%2C%20voir%20Fiche%20technique%20et%20Distribution son deuxième long métrage, dont elle est l’une des interprètes. C’est une comédie qui vire au terrifiant.

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NOÉMIE MERLANT

https://www.unifrance.org/annuaires/personne/372282/noemie-merlant

Son budget prévisionnel est de 3,5 millions €, soit le budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/ Pour la préparation, 33 jours de tournage, dont 9 en studio, ainsi que la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 60 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 70% de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/ Elle a écrit le scénario pour 110 000 €, soit trois quarts du budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/ Les rôles principaux ont reçu         151 000 €, soit 70% de leur rémunération moyenne.  https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/

Le producteur délégué du film est Nord-Ouest Films (Christophe Rossignon). France 2 cinéma est coproducteur. Le film a bénéficié de 490 000 € d’avance sur recettes. Canal+, Ciné+ et France 2 cinéma l’ont préacheté. Tandem a donné un minimum garanti pour tous les tous mandats France sauf TV. MK2 a donné un minimum garanti pour les ventes à l’étranger.

Le premier film de Noémie Merlant était une coproduction franco-roumaine « Mi iubita, mon amour », sorti en 2022. Il était déjà produit par Nord-Ouest Films et distribué par Tandem. Il avait rassemblé 12 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Le monde paysan est un sujet qui intéresse les Français. C’est ce que démontre le démarrage cette semaine de «Vingt Dieux », https://siritz.com/cinescoop/le-comte-devient-heros-dun-western/le premier long métrage réalisé par Louise Courvoisier,  cette jeune diplômée de la Cinéfabrique de Lyon qui, à 30 ans, avait déjà attiré l’attention des professionnels avec ses deux court-métrages. Le film, qui récolte les très bonnes critiques se retrouve, dès son démarrage mercredi, à la première place des films qui sortent, avec 41 000 entrées, devant « Jamais sans mon psy » et ses 35 000 entrées. Il est vrai que ces 46 000 entrées comprennent 22 500 entrées d’avant-premières, contre 11 400 pour la comédie de Clavier. Mais cette dernière est sortie dans 540 salles et ne réalise que 65 entrées par écran alors que « Vingt Dieux » n’est sorti que dans 231 salles et réalisé 179 entrées par écran.

Bien entendu, ce succès repose sur la qualité du film, largement mise en évidence par les médias.
Mais ce succès est une nouvelle preuve de ce que les paysans ont la cote. Ils représentent à peine 2% de la population française m lais ont la cote chez les 98 autres pour cent. Leurs problèmes et leurs difficultés intéressent les Français des villes au point que ceux-ci s’identifient à eux. Dans « Vingt dieux », la réalisatrice s’intéresse tout particulièrement aux jeunes paysans  et l’économie laitière du Jura, région qu’elle connait bien puisqu’elle y a vécu. Le spectateurs  sent que le film est « vrai ».

Les exemples sont nombreux

Les exemples de cette  côtelés paysans sont nombreux. Comme le prouve au début de l’année le succès du documentaire « La ferme des Bertrand », au budget de 200 000€ et réalisé par Gilles Perret, sorti en février et qui a totalisé 250 000 entrées. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-gilles-perret/ Rappelons aussi que la fiction « Au nom de la terre », réalisée Edouard Bergeron, au budget de 5,3 millions €, sortie en 2019, avait rassemblé 2 millions de spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Au_nom_de_la_terre « Petit paysans », réalisé par Hubert Charbel, au budget de 3,2 millions € en sorti en 2017 avait atteint 550 00 entrées. https://fr.wikipedia.org/wiki/Petit_PaysanNotons qu’aucun de ces  films n’ a de gros budget ni de gros casting.On pourrait évidemment continuer la liste.

Rappelons néanmoins les 7,2 millions € de « Jean de Lorette » de Claude Berri, en 1986, qui lui avait un gros casting et un gros budget.

En outre, aujourd’hui les français des villes sont conscients que nos paysans représentent les misérables et qu’ils ne sont pas traités comme ils le méritent. Une statistique, peu connue, pourrait les conforter dans ce sens : depuis 1980 le nombre d’agriculteurs a été divisé par 3 et le nombre de fonctionnaires du ministère de l’agriculture a été multiplié par 2.

Le 7ème film du réalisateur franco-argentin Pablo Agüero https://fr.wikipedia.org/wiki/Pablo_Agüero#:~:text=Pablo%20Agüero%2C%20né%20à%20Mendoza,Festival%20de%20Cannes%20en%202006., « Saint-Ex » https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Ex_(film,_2024) est un terre des hommes intimiste et poétique.

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PABLO AGÜERO

https://www.unifrance.org/annuaires/personne/352824/pablo-aguero

Cette coproduction entre la France (90%) et la Belgique (10%) a un budget de 14,7 millions €, soit 2,7 fois le budget prévisionnel moyen de fictions français sortis depuis  le début de l’année.https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/ Pour la préparation, 80 jours de tournage, dont 40 en studio, et la post-production la rémunération du réalisateur est de 250 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est plus du double de la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/ Il a écrit le scénario pour 150 000 €, ce qui correspond au budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/ Les rôles principaux ont reçu 970 000 €, soit 4 fois et demi leur rémunération moyenne. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/

Le financement du film

Le producteur délégué est Cheyenne Fédération (Julien Madon et Aimée Buidine). StudioCanal, A single man production et France télévisions sont coproducteurs. Le CNC a fournit une aide automatique et une aide sélective aux effets visuels numériques  et une aide au développement. Le film a bénéficié d’une aide remboursable de la région Ile de France. Canal+, Ciné + et France télévisions l’ont  un pré-acheté. StudioCanal a donné un minimum garanti pour tous les mandats France.

Le producteur Belge est (Frakas Cassandre Warnauts et Mathieu Pereira). Il a bénéficié du tax shelter et du soutien de Wallimage. La RTBF et Be TV l’ont préacheté. StudioCanal a donné un minimum garanti pour la distribution en Belgique.

Le premier jour le film a rassemblé 14 800 spectateurs dans 302 salles.

Pablo Agüero avait réalisé son précédent film avec Katell Guillou. Il s’agissait de « Les sorcières d’Akelarre » sorti en 2021. Son budget était de 3,3 millions €. Produit par Tita Productions et distribué par Sophie Dulac distribution, il avait rassemblé 70 000 entrées.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Après deux court-métrages, Louise Courvoisier réalise son premier long métrage https://fr.wikipedia.org/wiki/Louise_Courvoisier« Vingt Dieux ».  Le fromage comté y devient héros d’un western.

LOUISE COURVOISIER

Son budget prévisionnel est 2,8 millions €, soit 80% du budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis depuis le début de l’anhttps://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/Pour la préparation, 38 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 50 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Ce qui correspond à 60% de la rémunération médiane des réalisateurs. Elle a écrit le scénario avec Théo Abadie pour 59 000 €, soit les trois quarts du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/

Les rôles principaux, occupés par des amateurs, ont reçu 24 000 €, soit 30% de la rémunération médiane des rôles principaux. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/

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Le financement du film

Le producteur est Agath Films et Cgie-Ex Nihilo (Patrick Sobelman, Marie Balducci, Nicolas Blanc et Marc Bordure). France 3 cinéma est coproducteur. Deux soficas y ont investi. Canal+, Ciné + et France 3 l’ont préacheté. Les régions Bourgogne Franche-Comté et  Auvergne Rhône-Alpes lui ont apporté leur soutien. Canal+, Ciné + et France 3 l’ont préacheté. Pyramide Distribution est le distributeur en ayant donné un minimum garanti pour tous les mandats France sauf TV et un  autre pour les ventes à l’étranger.

Rappelons que Agath Films & Cgie-Ex Nihilo est le producteur de « La plus précieuse des Marchandises » réalisé par Michel Hazanavicius. Ce film, distribué par StudioCanal et sorti dans 255 salles, a, au dimanche soir de sa troisième semaine, rassemblé  314 000  spectateurs, ne reculant que de 16% par rapport à la semaine précédente.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Le 4ème long métrage réalisé par Arnaud Lemort  https://fr.wikipedia.org/wiki/Arnaud_Lemort est de nouveau une comédie. « Jamais sans mon psy »,  est interprété par Christian Clavier et Baptiste Lecaplain. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jamais_sans_mon_psy. Un patient est le cauchemar d’un psychanaliste.

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Arnaud Lemort

https://www.unifrance.org/annuaires/personne/328734/arnaud-lemort

Son budget prévisionnel est 11,5 millions €, ce qui revient à 2,2 fois le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/ Pour la préparation, 37 jours de tournage, dont 7 à l’étranger ainsi que la post-production, la rémunération du réalisateur est de 200 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, soit 70% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/. Il a écrit le scénario pour 200 000 € soit 40% de plus que le budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/Les rôles principaux ont reçu 1 550 000 €, ce qui correspond à un peu moins du double de leur rémunération moyenne. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/

Le financement

Le producteur délégué est Atelier de production (Thomas et Mathieu Verhaeghe). TF1 studio/UGC et TF1 Film productions sont coproducteurs. Canal+, Ciné+ et TF1 l‘ont préacheté. TF1 studio/UGC a donné un minimum garanti pour tous les mandats. Le producteur belge est Fontana (Jean-Jacques Neira). Il a bénéficié du Tax shelter.

Le précédent film d’Arnaud Lemort était « Ibiza », sorti en 2019. C’était une comédie et son budget prévisionnel était 12,7millions €. Les producteurs étaient Atelier production et Gaumont. Ce dernier était le distributeur. Le film avait rassemblé 630 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Dans son 5ème long métrage pour le cinéma, « Cent mille milliards » https://fr.wikipedia.org/wiki/Cent_mille_milliards, Virgil Vernier https://fr.wikipedia.org/wiki/Virgil_Vernier  raconte une nuit de discussion dans une chambre.

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Virgil Vernier

C’est un film de fiction au budget prévisionnel de 690 000 €, soit 20% du budget médian des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/Pour la préparation, 17 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 27 000 €, dont 15 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 12 000 € de salaire de technicien. C’est à dire à peine 15% de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/ Il a écrit le scénario avec Benjamin Klintoe pour 10 000 €, soit 12% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/Quand aux rôles principaux, ils ont reçu 14 000 €, soit un peu plus de 15% de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/

Le financement

Les producteurs délégués sont Petit film (Jean des Forêts) et Deuxième ligne Films (Marie Dubas). Deux particuliers sont coproducteurs. Le film a bénéficié du CNC de 430 000€ d’avance sur recettes et de l’aide au développement. Normandie Image lui a apporté son soutien et il a bénéficié de l’aide de Procirep/Angoa. UFO a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution France. Le film a rassemblé 871 spectateurs dans 16 salles à dimanche soir.

Le précédent film réalisé par Virgil Vernier était « Sophia Antipolis », sorti en 2018. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sophia_Antipolis_(film) Son budget était de 1 millions € et la rémunération du réalisateur 15 000 €. Il était produit par Kaza productions et distribué par MK2. Le film avait rassemblé 6 500 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Le coup de théâtre de la décision de sortie des chaînes payantes de la TNT par le groupe  Canal+ ne fait que confirmer que l’audiovisuel est entré dans une nouvelle époque. Le groupe présente son choix comme une réponse à deux  décisions de l’État à son égard : d’une part, celle de l’Arcom de ne pas renouveler la fréquence de C8, du fait de manquement répétés (31) à ses obligations et à la loi ; d’autre part, celle du ministère des finances d’estimer que son taux de TVA ne doit pas être de 10%, comme c’est le cas pour les biens et services culturels, mais de 20%, car le groupe serait avant tout un agrégateur de services audiovisuels, comme le sont les plateformes américaines. Et, à ce titre, Bercy lui réclamerait, selon l’Informé, le coquet arriéré de 655,6 millions €. Cette décision de Bercy va évidemment être contesté par le groupe devant le tribunal administratif, d’autant plus qu’elle arrive au moment de  l’entrée de celui-ci en bourse.

Le non renouvellement de la fréquence de C8 est loin d’être une catastrophe pour Canal +, tout d’abord parce que la chaîne est déficitaire. Par ailleurs, le groupe peut très bien reprendre sur sa chaîne CStar l’émission « Touche pas à mon poste » de Cyril Hanouna, pour laquelle C8 a ėté sanctionnée. Quand à Canal+, les abonnés qui la reçoivent en hertzien ne représentent que 1% de tous ses abonnés et la diffusion hertzienne terrestre lui coûte 20 millions € par an. Plusieurs autres modes de diffusion, moins coûteux peuvent lui être substitués.

Qui va occuper le canal 4 ?

En fait, la décision de Canal + souligne que désormais, par le numérique, on peut recevoir un nombre illimité de chaînes du monde entier. Bien entendu, une question essentielle est de savoir qui va occuper le canal 4 jusque là occupé par Canal +. A qui l’Arcom va-t’il l’attribuer ?  Mais peut-on imaginer qu’Orange, SFR, Free et Bouygues acceptent que Canal + et ses 10 millions d’abonnés, en France et ses programmes en clair, soit relégués au fin fonds de son classement et que l’on ne puisse plus y accéder rapidement en un ou deux clicks ? Il est plus que probable qu’ils vont lui trouver une place de choix dans leur offre.

Rien à craindre pour le cinéma

De même, Canal, dont sa convention avec le cinéma arrive à échéance à la fin de l’année, est, de loin, le principal financier de la production de films français dans laquelle  il investit 210millions € par an. Ce qui, soit dit en passant, est plus que son engagement vis à vis de la profession, qui n’est que de 170 millions €. En contrepartie, de cet apport la chaîne peut diffuser les films de cinéma 6 mois après leur sortie en salle, contre 15 ou 17 mois pour les plate-formes américaines. Ce qui lui permet d’être « la » chaîne du cinéma, image qu’elle n’abonnera à aucun prix à Netflix ou Disney+. Le cinéma n’a donc pas à s’inquiéter.

Les grands groupes de tv sont tous des agrégateurs de programmes

En revanche, l’analyse du ministère des finances est très importante. Elle indique bien que l’audiovisuel est en train d’entrer dans une nouvelle phase de son histoire. Car si, avec la généralisation des replays,  le groupe Canal serait devenu avant tout un agrégateur de programmes, la vérité c’est que tous les grands groupes français de télévision, privés comme publics, le sont devenus aussi. Certes, ils sont gratuits. Et, d’autres chaînes thématiques françaises payantes développent le replay. Bien entendu ce  différentiel de tva avait surtout pour but de pénaliser les plateformes géantes américaines. Mais est-ce qu’un programme n’est plus culturel si on le regarde en replay ?

Le premier film réalisé par Grégory Lucilly, « Marmaille »https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=304410.htmlest une odyssée de 2 jeunes en créole réunionais

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Grégory Lucilly

https://www.unifrance.org/annuaires/personne/371736/gregory-lucilly

Son budget prévisionnel est 3,3 millions €, soit le budget médian des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/ Pour la préparation, 34 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 52 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 32 000 € de salaire de technicien, ce qui revient 60% de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/ Il a écrit le scénario pour 15 000 €, soit 20% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/Les rôles principaux ont reçu 27 000 €, soit le tiers de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/

Le producteur délégué est Ciné Nomine (Pierre Forette et Thierry Wong). Rappelons que ce sont les producteurs de « Un p’tit  truc en plus ». https://siritz.com/cinescoop/le-premier-demmarrage-de-lannee/The Bureau films est coproducteur et 2 sofica y ont investi. Le film a reçu 660 000 € d’avance sur recettes et a bénéficié de l’aide à la culture d’outre-mer ainsi que du fonds des images de la diversité. La Région la Réunion lui a apporté son soutien. Diaphana a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle et vidéo et un autre pour les mandats Vàd et et Vàda. The Bureau sales en a donné un pour  le mandat de vente à l’étranger.

Rappelons que Diaphana est le distributeur de « En fanfare » qui vient de rassembler 394 000 entrées pour sa première semaine. https://siritz.com/cinescoop/une-comedie-avec-tambours-et-trompettes/

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Dans ce documentaire consacré à l’un des plus grands compositeurs du XXème et du XXIème siècle, “Il était une fois Michel Legrand », https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Legrand , David Dessites https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Legrand https://www.nouvelobs.com/culture/20240524.OBS88783/l-incroyable-destin-de-david-hertzog-dessites-un-ancien-balayeur-cannois-devenu-realisateur-accueilli-sur-le-tapis-rouge.html raconte une superbe vie de musique.

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Michel Dessites

Son  budget prévisionnel est 500 000 €, soit environ le double du budget prévisionnel moyen des documentaires français.  Pour la préparation, 5 jours de tournage et la post-production, la rémunération du réalisateur est de 32 500 €, dont 12 500 € d’à valoir sur droits d’auteur et 20 000 € de salaire de technicien.

Le film est produit par Mact Productions (Martine et Antoine de Clermont-Tonnerre).  Une sofica y a  investi et il a été pré-acheté par la chaîne OCS. Dulac Distribution a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo, VàD et VàDà et un autre pour le mandat de vente à la télévision. Mediawan rights en a donné un pour le mandat de vente à l’étranger.

Le précédent film produit par Mact Production était « Le ravissement », sorti en 2023. Marianne Productions 2 (Alice Bloch) était coproducteur. Il était réalisé par Iris Kaltenback dont c’était le premier film . Son budget prévisionnel était de 2 millions € et Diaphana avait donné un minimum garanti pour le mandat de distribution. https://siritz.com/cinescoop/premier-film-avec-avance-sur-recette/ Le film avait rassemblé 76 000 spectateurs.

Mact Production a également produit « Je suis toujours là »,réalisé par Walter Salles, qui n’est toujours pas sorti en France. Il sera distribué par le StudioCanal, en 2025. https://fr.wikipedia.org/wiki/Je_suis_toujours_là

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Le 3ème long métrage de Ludovic & Zoran Boukherma, « Leurs enfants après eux » https://fr.wikipedia.org/wiki/Leurs_enfants_après_eux_(film) est-il sur les traces de « L’amour ouf  » ?https://siritz.com/cinescoop/blockbuster-romantique-et-violent-francais/. Tiré du roman de Nicolas Mathieu,  Goncourt 2018 et succès de librairie. On y trouve des ingrédients similaires : amour et violence, remarquable jeune comédien, avec en plus la pauvreté et les milieux populaires.

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Ludovic Boukherma

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ludovic_Boukherma

https://www.unifrance.org/annuaires/personne/400627/ludovic-boukherma

Zoran Boukherma

https://fr.wikipedia.org/wiki/Zoran_Boukherma

https://www.unifrance.org/annuaires/personne/400625/zoran-boukherma

Son budget prévisionnel est 12,2 millions €, soit 2,3 fois le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/Pour la préparation, 55 jours de tournage et la  post-production la rémunération des deux réalisateurs est de 260 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Là encore c’est 2,3 fois la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/

Les droits d’adaptation du roman de Nicolas Mathieu ont été acquis pour 220 000 € et le scénario des frères Boukhera a été acquis pour 154 000 €. Soit un budget du scénario de 374 000 €, ce qui revient à 2,6 fois le budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/ Enfin, les rôles principaux ont été rémunérés 722 000 €, soit 3,4 fois la rémunération moyenne des rôles principaux.

Les producteurs

Les producteurs sont Chi-Fou-Mi Productions (Hugo Selignac) et Trésor Films (Alain Attal). Cool Industries et France 3 cinéma sont coproducteurs. Le film a bénéficié de 500 000 € d’avance sur recettes. Canal+, Ciné+ et France télévisions (2 passages) l’ont préacheté. Warner Bros a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le précédent film de Ludovic & Zoran Boukherma était la comédie « L’année du requin », sorti en 2022. Le budget prévisionnel du film était 4 millions €. La rémunération des deux réalisateurs était de 160 000 € et leur scénario avait été acquis pour 110 000 €. Les films Velvet et Baxter films étaient producteurs. The jokers films était distributeur. Le film avait rassemblé 140 000 spectateurs.