Maintenant que la production de blockbusters américains est revenue à son plus haut niveau il est probable que la fréquentation cinématographique annuelle en France va revenir à son niveau de plus de 200 millions d’entrées, comme au cours des années précédant la crise de la Covid. Elle y reviendra peut-être même dès cette année, alors même qu’elle est actuellement 6,1% au-dessous de 2023 à cette époque, année qui n’a terminé qu’à 180 millions de spectateurs. Mais les effets de la grève américaine avaient commencé à faire sentir ses effets dès le 3ème trimestre de l’année dernière.
Si l’on analyse la décennie précédant la crise de la Covid, rappelons que toutes les années ont enregistré une fréquentation supérieure à 200 millions d’entrées, sauf 2013 où elle s’est limitée à 193,7 millions de spectateur. Sinon, les autres années, la fréquentation a oscillé entre 217,2 millions de spectateurs en 2013 et 201,1 en 2018, dépassant de nouveau les 210 millions, avec 213,2 millions, en 2016. La fréquentation moyenne de la décennie a été de 206,1 millions de spectateurs.
En revanche, comme c’est presque toujours une règle en France, la fréquentation du mois de septembre sera de nouveau la plus faible de celle de tous les mois de l’année. Pour le cinéma Septembre sera le plus mauvais mois de l’année. Rappelons que, dans la décennie d’avant la crise de la Covid, la fréquentation du mois de Septembre a oscillé entre 9,3 millions d’entrées en 2014 et 11 millions d’entrées en 2011 et 2017. Surtout, si l’on on prend en compte la part dans la fréquentation dans la fréquentation de l’ensemble de l’année, elle a oscillé entre 4,5 et 5,5%, avec une moyenne de 5,1%. Or un douzième de 100% est égal à 8,3%. La part de Septembre est donc 40% en-dessous de la moyenne des mois.
LA PART DE SEPTEMBRE DANS LA FRÉQUENTATION ANNUELLE

Ces mauvaises performances s’expliquent par le fait que le mois de septembre est, en France comme aux États-Unis (dont les sorties sont mondiales), le mois de la rentrée scolaire et que de nombreuses familles n’ont ni le temps ni les moyens d’aller au cinéma. Et comme, année après année, c’est effectivement le plus mauvais mois, les distributeurs de films qu’ils jugent importants, notamment parce qu’ils visent les familles, évitent de les sortis en septembre. Pour d’autres films, qui n’ont pas d’ambitions familiales, l’avantage de ce mois c’est que le concurrence est faible et que les écrans sont disponibles.
Mais le cinéma est un marché d’offre. Il suffit que les spectateurs, y compris les familles, veulent absolument voir un film pour qu’ils trouvent le moyen d’y aller. Si, une année, un film décrochait le gros lot en plein mois de septembre, les règles du jeu que les distributeurs s’imposent pourraient changer.
ESCLAVAGE ET MARRONNAGE SUR L’ILE MAURICE
Cinéscoop« Ni chaînes ni maitres »https://fr.wikipedia.org/wiki/Ni_chaînes_ni_maîtres est le premier film réalisé par Simon Moutaïrou https://fr.wikipedia.org/wiki/Simon_Moutaïrou qui avait déjà été le scénariste de huit longs métrages. Il porte sur l’esclavage et le marronnage à l’île Maurice au XVIIIème siècle. Le film est tourné en français et en Wolof.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Simon Moutaïrou
Son budget prévisionnel est de 8 millions €. C’est deux tiers de plus que le budget prévisionnel moyen des fictions françaises. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/ Pour la préparation, 44 jours de tournage à l’Ile Maurice et la post-production la rémunération du réalisateur est de 90 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, soit 15% de plus que la rémunération médiane des réalisateurs. Il a écrit le scénario pour 220 000 € ce qui revient à 10% de plus que le budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/Les 4 rôles principaux ( Ibrahima Mbaye, Camille Cottin, Anna Diakhere Thiandoum, Benoît Magimel) ont reçu 263 000 €, soit un quart de plus que la rémunération médiane des rôles principaux.
Le producteur délégué est CHI-FOU-MI productions (Hugo Selignac). Studio Canal et France 2 cinéma sont coproducteur. Le film a bénéficié du CNC de 550 000 € d’avance sur recettes. Canal+, Ciné + et France 2 l’ont préacheté. Toutes les chaînes françaises ont acquis le catch up. Studio Canal a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
QUAND L’IMMIGRATION FAIT RIRE
CinéscoopLe 8ème long métrage de July Delpy, « Les barbares », est une comédie sur un sujet d’actualité : l’immigration. Elle en est également l’interprète. C’est le 8ème long métrage qu’elle réalise.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
July Delpy
Son budget prévisionnel est de 4,8 millions d’entrées. C’est le budget prévisionnel moyen des films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/
Pour la préparation, 27 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 150 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 10% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Elle a écrit le scénario pour 161 000 €, soit 80% du coût moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 255 000 €, soit 20% de plus que ce qu’ils reçoivent en moyenne. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est The Film (Michaël Gentille). Le Pacte est coproducteur. 2 sofica garanties et 6 non garanties y ont investi. Le film a bénéficié d’une aide au développement du CNC. Canal+ et Disney + l’ont préacheté. Le Pacte a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo, vad, et étranger.
Le précédent film réalisé par Julie Delpy était « My Zoe », sorti en 2021. Son budget prévisionnel était de 4,7 millions € et son distributeur était Bac Films. Il avait rassemblé 15 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-julie-delpy/
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UNE HAMLET FEMME AU CONSERVATOIRE
CinéscoopLe documentaire « Rue du conservatoire » est le 6ème long métrage de cinéma réalisé par Valérie Donzelli. Celle-ci est par ailleurs comédienne et scénariste. Ce film suit la préparation de Hamlet, de William Shakespeare, pièce qu’a choisie de mettre en scène Clémence pour sa dernière année au Conservatoire national d’art dramatique de Paris, en donnant le rôle-titre à une femme.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Valérie Donzelli
Son budget prévisionnel est de 200 000 €. Pour la préparation, 6 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 24 000 € de salaire de technicien. Le producteur délégué est Rectangle productions (Edouard Weil). La région Ile de France lui a apporté son soutien. Ciné + l’a préacheté. Diaphana a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en salle.
Le précédent film réalisé par Valérie Donzelli était la comédie franco-belge » Notre-Dame « , sorti en 2019. Son budget était de 3,6 millions €. Elle en était l’une des principales interprètes. Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice était de 79 000 €, répartie en 37 000 € de droits d’auteur et 42 000 € de salaire de technicien.E lle avait écrit le scénario avec Benjamin Charbit pour 125 000 €. Les rôles principaux avaient reçu 90 000 €. Rectangle productions en était déjà le producteur délégué. Ad Vitam avait donné un minimum garanti pour les mandats de distribution. Le film avait rassemblé 228 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
LE CINÉMA REPOSE SUR LE HAUT DE GAMME
ÉditorialDans un article qui lui est consacré dans le Figaro du 11 septembre, Jérôme Seydoux, le propriétaire et patron de Pathé, résume sa stratégie : « le cinéma est poussé à occuper naturellement le segment haut de gamme » affirme -t-il. Il le pense pour les salles : « chez Pathé les salles qui marchent le mieux sont les plus chers, dit-il ». Et l’ouverture de l’ancien Paramount Opéra en un ultra-luxueux multiplex de 7 salles et 854 fauteuils, vise à en faire à nouveau la démonstration.
Il le pense au moins autant pour les films. « Les spectateurs veulent de la qualité et ne viennent pas voir n’importe quoi. Ils ont déjà accès à n’importe quoi depuis leur canapé rajoute-t-il « . En plus, ce n’importe quoi est parfois de qualité .
Et le président de Pathé estime que les films de qualité sont chers. C’est ainsi que sa société distribue et, parfois même, produit les films français aux budgets les plus élevés : tels, l’année dernière « Asterix & Obelix : l’empire du milieu », dont le budget était de 64 millions € et dans lequel Pathé a investi 12 millions €. Il a rassemblé plus de 4,6 millions d’entrées. Cette année « Le comte de Monte Cristo » au budget de 43 millions €, a déjà l’arment dépassé les 7 millions de spectateurs.
Mais gros budget ne signifie pas succès. Ainsi, « La vie pour de vrai », le dernier film réalisé et interprété par Dany Boon a coûté quelques 30 millions €, dans lequel Pathé avait investi 12 millions €, et n’a rassemblé que 812 000 spectateurs, ce qui en fait un échec commercial retentissant. Mais Jérôme Seydoux reconnait que distribuer et produire des films est un métier à risque. Néanmoins remarque-t-il, « Berri m’a dit qu’il ne faut investir que ce que l’on est en mesure de perdre ». Et Jérôme Seydoux a les moyens de beaucoup perdre, ce qui lui permet de prendre de gros risques, au bénéfice d’ailleurs de l’ensemble du cinéma français.
Mais est-ce que la qualité est synonyme de gros budget ? Évidemment pas. Elle suppose certes une fabrication soignée. Mais l’image, le décors, l’interprétation ne sont pas tous. Le scénario est essentiel et une condition préalable. Or il est inquiétant que, cette année, le budget moyen des scénarios de films français a diminué de 60% par rapport à 2023 et le budget médian s’est réduit de moitié. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/
En fait, un film français de cette année illustre ce que signifie qualité. Il s’agit de « Un p’tit truc en plus ». https://siritz.com/cinescoop/le-premier-demmarrage-de-lannee/Comme on le sait il a largement dépassé les 10 millions d’entrées et continue sa carrière. Or il ne repose pas sur un casting de stars (50 000 € payés aux rôles principaux), ni sur des scènes spectaculaires. Pourtant son budget prévisionnel est de 6,7 millions €, soit 40% de plus que le budget moyen des films de fiction français. https://siritz.com/cinescoop/le-premier-demmarrage-de-lannee/C’est qu’il a été fait avec un grand soin et pas à la va-vite comme, malheureusement une grande nombre de films français.
Mais Jérôme Seydoux souligne à juste titre que notre formidable exception culturelle, qui repose en grande partie sur l’obligation de nos grandes chaînes d’investir une partie de leur chiffre d’affaires dans de nouveaux films français, a un énorme inconvénient : toutes ces chaînes, sauf Arte et Canal+, visent à séduire la ménagère de moins de 50 ans. C’est-à-dire, pas les jeunes, ce qui explique que plus de la moitié des spectateurs ont plus de 50 ans. Et pas les marchés étrangers, ce qui explique la baisse de nos exportations de films français.
LE RETOUR DE TRÉSORS VOLÉS AU DAHOMEY
CinéscoopDans son deuxième long métrage, le documentaire « Dahomey » https://fr.wikipedia.org/wiki/Dahomey_(film) , la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop raconte le retour au Bénin de 26 trésors royaux pillés par les français.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Mati Diop
Il s’agit d’une coproduction entre la France (90%) et le Sénégal avec le Bénin (10%) pour un budget prévisionnel de 788 000 €. C’est un des budgets de documentaire les plus élevés de cette année. Derrière « Vivre avec les loups », réalisé par Jean-Michel Bertrand, sorti le 24 janvier, ayant un budget de 920 000 € et, distribué par Gebeka, qui a rassemblé 165 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/bertrand-revit-avec-les-loups/
Pour la préparation, 12 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 33 000 €, dont 12 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 21 000 € de salaire de technicien. Elle a reçu 15 300 € pour le sujet.
Le producteur français est Les Films du Bal (Levy Judith et Robin Eve). Le film a bénéficié de 80 000 € d’avance sur recettes. Arte Cinéma France est coproducteur. La région Ile de France lui a apporté son aide. Les Films du Losange a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salles et un autre pour le mandat de vente à l’étranger.
Le producteur sénégalais est Santa Sy et le producteur béninois est Fopica. Le gouvernement du Bénin a apporté son soutien. Le premier jour le film a rassemblé 5 700 entrées dans 89 salles. « Beetlejuice » en a rassemblé 187 000 dans 831 salles et « Le Fil » 36 000 entrées dans 534 salles.
Le premier long métrage réalisé par Mati Diop était la fiction dramatique «Atlantique », une coproduction entre la France, le Sénégal et la Belgique, sortie en 2018. Distribué par Ad Vitam le film avait rassemblé 67 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
QUAND AUTEUIL INTERPRÈTE D’AUTEUIL
Cinéscoop“Le Fil” est le 5ème film réalisé par Daniel Auteuil. Il est inspiré d’une histoire vraie et, Auteuil est l’interprète d’Auteuil.
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Daniel Auteuil
Le budget prévisionnel de ce film est 6,3 millions €. C’est 30% de plus que le budget moyen des films français. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/ Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 230 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, soit 70% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/
Il a écrit le scénario seul pour 100 000 € mais écrit les dialogues avec Steven Mitz pour 156 000 €. Le budget total du scénario est donc 25% au-dessus du budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 430 000 €, soit le double de ce qu’ils ont reçu en moyenne. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est Zazi films (Evelyne Beauvisage et Hugo Gélin). Zinc (Jérôme Hilal) et France 2 cinéma sont coproducteurs. La région Sud lui a apporté son soutien. 2 soficas y ont investi. Canal +, Ciné+ et France 2 l’ont préacheté. Zinc a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, video, Vad et TV. Orange studio en a donné un pour le mandat de vente à l’étranger.
Le précédent film de Daniel Auteuil était la comédie « Amoureux de ma femme », sorti en 2018 et Daniel Auteuil en était également l’un des interprètes. Il était adapté d’une pièce de théâtre à succès. https://fr.wikipedia.org/wiki/Amoureux_de_ma_femme Son budget prévisionnel était de 6,2 millions €. Le producteur était Curiosa Films et le distributeur Sony. La rémunération fixe du réalisateur était de 100 000 € et le film avait rassemblé 300 000 spectateurs
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UN TEEN MOVIE SUR L’ENGAGEMENT
CinéscoopLe 3ème long métrage de Claire Burger https://fr.wikipedia.org/wiki/Claire_Burger , « Langue étrangère », est un teen movie sur l’engagement. https://fr.wikipedia.org/wiki/Langue_étrangère_(film)
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Claire Burger
Il s’agit d’une coproduction entre la France(80%), l’Allemagne (18%)et la Belgique (2%) pour un budget prévisionnel de 4,6 millions €, soit près de 90% du budget prévisionnel moyen d’un film français. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 104 500 €, dont 42 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 62 500 € de salaire de technicien, ce qui revient aux trois quarts de la rémunération moyenne des réalisateurs https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Elle a écrit le scénario avec Léa Mysius pour 85 000 €, soit 40% du coût moyen d’un scénario. Les rôles principaux ont reçu 115 000 €, soit la moitié de leur rémunération moyenne des rôles principaux https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/.
Le producteur français de ce teen movie sur l’engagement est Les Films de Pierre (Marie-Ange Luciani). Arte cinéma est coproducteur. Le film a bénéficié de la part du CNC de 400 000 € d’avance sur recettes et de l’ aide au développement remboursable. La Région Grand Est, Eurométropole Strasbourg, Eurimages et la Procirep lui ont également apporté leur soutien. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en salle et Wild Bunch pour le mandat de distribution à l’étranger.
Le producteur allemand est Razor Films (Gerhard Meixner). Eurimages lui a apporté son soutien. MDR (grand accord Arte) l’a préacheté. Mitteldeutsche lui a donné un minimum garanti. Le producteur Belge est Les Films du Fleuve.
Le précédent film de Claire Burger était « C’est ça l’amour « , sorti en 2019. Son budget prévisionnel était de 3 millions €. Dharamsala était le producteur et Mars films le distributeur. Le film avait rassemblé 102 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
ÉMISSIONS DE TV : LES ARTISTES-INTERPRETES CONSERVENT LEUR SPÉCIFICITÉ
Le SNTPCT (Syndicat National des Travailleurs et de Syndicats de la Production Cinématographique et de Télévision) nous a signalé avoir ratifié l’Avenant n°18 à la Convention Collective de la Production Audiovisuelle signé par l’ensemble des syndicats représentatifs de salariés, excepté le SIA-UNSA. Ce texte nous parait effectivement important et nous vous en faisons prendre connaissance.
A l’occasion de ce signalement le SNTPCT a tenu à rendre hommage à la grande productrice Margareth Menegoz, https://fr.wikipedia.org/wiki/Margaret_Menegoz, décédée le 7 août dernier. Celle-ci avait, entre autres, remporté deux Palmes d’or au Festival de Cannes. Cet hommage rappelle que le cinéma français est une grande famille dont toutes les composantes sont solidaires.
BUDGET MOYEN PEUT DONNER UN GROS B.O
FinanCinéAlors que nous approchons du dernier trimestre de l’année, nous avons établi un nouveau baromètre des budgets prévisionnels des films de fiction français sortis à fin septembre et nous l’avons comparé à celui de mai dernier et à celui de l’année dernière. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
On constate ainsi que le budget moyen remonte de 4,747 millions € en mai dernier à 4,834 millions € en septembre, sans pour autant être au niveau des 5,268 millions pour l’ensemble de l’année dernière.
Cette remontée par rapport à mai mais le retard par rapport à l’année dernière s’explique principalement par les films ayant le budget le plus élevé. L’année dernière c’était « Asterix & Obelix : l’empire du milieu », réalisé par Guillaume Canet dont le budget était de 64 millions €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/ Le film avait atteint 4,6 millions de spectateurs. En mai de cette année, c’est « Les chèvres », de Fred Caillavé qui avait le budget le plus élevé : 19 millions €. https://siritz.com/cinescoop/une-comedie-de-cayave-au-moyen-age/ Rappelons que le film avait été un cuisant échec puisqu’il n’avait atteint que 183 000 entrées. Mais, depuis, est sorti « Le comte de Monte-Cristo » (réalisé par Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte) et ses 42,905 millions € de budget. https://siritz.com/cinescoop/et-de-trois-alexandre-dumas/ En 11 ème semaine il en est à 7,8 millions d’entrées et, toujours en tête du box-office de la semaine.
Cela dit un budget élevé n’est pas une condition pour battre les records d’affluence, puisqu’en tête du box-office de cette année, mais aussi de celui des films français depuis de nombreuses années, on trouve « Un p’tit truc en plus », réalisé par Artus, et qui, en 19ème semaine a déjà dépassé les 10 millions d’entrées et se situe toujours dans le top 10 de la semaine. Or, son budget n’était que 6,7 millions, soit seulement 25 % de plus que le budget moyen de tous les films de fiction sortis depuis le début de cette année. https://siritz.com/cinescoop/le-premier-demmarrage-de-lannee/ Ainsi donc, un budget moyen peut donner un gros B.O
En ce qui concerne le budget médian, au mois de Septembre, il est de 3,840 millions €, soit 10% au-dessus de celui de l’année dernière ou de cette année jusqu’au mois de mai.
Quant au plus petit budget il s’agit toujours et, sans doute pour longtemps, des 56 000 € de « Si proche du soleil », réalisé par Benjamin Rancoule, sorti dans 2 salles le 17 janvier de cette année et qui a rassemblé 183 spectateurs. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=293559.html
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LE PLUS MAUVAIS MOIS DE L’ANNÉE
ÉditorialMaintenant que la production de blockbusters américains est revenue à son plus haut niveau il est probable que la fréquentation cinématographique annuelle en France va revenir à son niveau de plus de 200 millions d’entrées, comme au cours des années précédant la crise de la Covid. Elle y reviendra peut-être même dès cette année, alors même qu’elle est actuellement 6,1% au-dessous de 2023 à cette époque, année qui n’a terminé qu’à 180 millions de spectateurs. Mais les effets de la grève américaine avaient commencé à faire sentir ses effets dès le 3ème trimestre de l’année dernière.
Si l’on analyse la décennie précédant la crise de la Covid, rappelons que toutes les années ont enregistré une fréquentation supérieure à 200 millions d’entrées, sauf 2013 où elle s’est limitée à 193,7 millions de spectateur. Sinon, les autres années, la fréquentation a oscillé entre 217,2 millions de spectateurs en 2013 et 201,1 en 2018, dépassant de nouveau les 210 millions, avec 213,2 millions, en 2016. La fréquentation moyenne de la décennie a été de 206,1 millions de spectateurs.
En revanche, comme c’est presque toujours une règle en France, la fréquentation du mois de septembre sera de nouveau la plus faible de celle de tous les mois de l’année. Pour le cinéma Septembre sera le plus mauvais mois de l’année. Rappelons que, dans la décennie d’avant la crise de la Covid, la fréquentation du mois de Septembre a oscillé entre 9,3 millions d’entrées en 2014 et 11 millions d’entrées en 2011 et 2017. Surtout, si l’on on prend en compte la part dans la fréquentation dans la fréquentation de l’ensemble de l’année, elle a oscillé entre 4,5 et 5,5%, avec une moyenne de 5,1%. Or un douzième de 100% est égal à 8,3%. La part de Septembre est donc 40% en-dessous de la moyenne des mois.
LA PART DE SEPTEMBRE DANS LA FRÉQUENTATION ANNUELLE
Ces mauvaises performances s’expliquent par le fait que le mois de septembre est, en France comme aux États-Unis (dont les sorties sont mondiales), le mois de la rentrée scolaire et que de nombreuses familles n’ont ni le temps ni les moyens d’aller au cinéma. Et comme, année après année, c’est effectivement le plus mauvais mois, les distributeurs de films qu’ils jugent importants, notamment parce qu’ils visent les familles, évitent de les sortis en septembre. Pour d’autres films, qui n’ont pas d’ambitions familiales, l’avantage de ce mois c’est que le concurrence est faible et que les écrans sont disponibles.
Mais le cinéma est un marché d’offre. Il suffit que les spectateurs, y compris les familles, veulent absolument voir un film pour qu’ils trouvent le moyen d’y aller. Si, une année, un film décrochait le gros lot en plein mois de septembre, les règles du jeu que les distributeurs s’imposent pourraient changer.
LA RÉMUNÉRATION D’HERVÉ MIMRAN POUR « A L’ANCIENNE »
CinéscoopLa comédie « À l’ancienne » est le 4ème long métrage réalisé par Hervé Mimran.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Hervé Minram
Son budget prévisionnel est 6,2 millions €, ce qui se situe 20% au-dessus de la moyenne du budget moyen des films français. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/La rémunération d’Hervé Mimran pour « À l’ancienne » est de 210 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Elle comprend la préparation, 35 jours de tournage et la post-production. La rémunération d’Hervé Mimran pour « À l’ancienne » est donc de 50% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films de fiction. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/
Le film est adapté d’un film britannique de Kirk Jones, « Vieilles canailles », dont les droits ont été acquis 126 000 €. Le scénario a été écrit par le réalisateur avec Carine Prévot, William et Igor Gotesman pour 150 000€. Le budget du scénario est donc de 276 000 € , soit un tiers de plus que le budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/Les rôles principaux ont reçu 322 000 €, soit 50% de plus que ce qu’ils ont reçu en moyenne. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/ Les producteurs délégués sont Zazi Films (Évelyne Beauvisage et Hugo Gellin) et Five Dogs (Igor Gotesman et Jérôme Cendron). Studio Canal, SC ICE et M6 Films sont coproducteurs. La Région Bretagne a apporté son aide. Canal+, Ciné+, M6 et W9 l’ont préacheté. StudioCanal a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo, vod.
Le précédent film de Hervé Mimran était « Un home pressé », sorti en 2018 . Il était également adapté d’un livre. Produit par Albertine production sont budget était de 8 millions €. Distribué par Gaumont il avait rassemblé 704 000 spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Un_homme_pressé
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.