La 4ème version cinéma de la comédie paysanne à succès, « Les Bodin’s partent en vrille » https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Bodin%27s_partent_en_vrille est réalisée, comme la précédente par Frédéric Forestier https://fr.wikipedia.org/wiki/Frédéric_Forestierdont c’est le 10ème long métrage. Le duo comique paysan remet ça.

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    Frédéric Forestier

Le budget prévisionnel du film est 9,3 millions €. C’est trois quarts de plus que la moyenne des budgets prévisionnels des films de fiction français sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour la préparation, 38 jours de tournage (dont 23 au Maroc) et la post-production la rémunération du réalisateur est de 260 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est le double de la rémunération moyenne des réalisateurs. Il a écrit le scénario avec Vincent Dubois et Jean-Christain Fraiscinet pour 1,270 millions, ce qui est le second budget de scénario le plus élevé des films sortis depuis le début de l’année, derrière « God save the Tuche ». https://siritz.com/cinescoop/les-tuche-chez-la-reine-dangleterre/Les rôles principaux, Vincent Dubois et Jean-Christain Fraiscinet, qui sont aussi les créateurs des Bondin’s, ont reçu 520 000 €.

Le producteur délégué est Cheyenne Studio (Emmanuel Montamat). M6 films et SND studio sont coproducteurs. Canal+, Ciné+, M6 (2 passages) et W9 l’ont préacheté. SND a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

« Les Bodin’s en Thaïlande » que Frédéric Forestier avait réalisé et qui était sorti en 2021 avait un budget de 6,9 millions €. La rémunération du réalisateur avait été 90 000 € https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-frederic-forestier-2/. Il avait rassemblé 1 643 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Le 6ème film réalisé par le canadien Ken Scott https://fr.wikipedia.org/wiki/Ken_Scott_(réalisateur) est « Ma mère, Dieu et  Sylvie Vartan » https://fr.wikipedia.org/wiki/Ma_mère,_Dieu_et_Sylvie_Vartan. Cette adaptation du roman éponyme de Roland Perez raconte l’histoire vraie de l’amour d’une mère pour son enfant.

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Ken Scott

Cette coproduction entre la France (69%), le Canada (11%) et les USA (20%) a un budget prévisionnel de 15,4 millions €. C’est le 2ème budget prévisionnel le plus élevé des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. Pour la préparation, 56 jours de tournage (dont 23 en studio en France et un à l’étranger) et la post-production, la rémunération du réalisateur est de 550 000 € de salaire de technicien. Les droits d’adaptation du roman ont été acquis 80 000 € et Ken Scott a écrit le scénario pour 125 000 €. Le coût total du scénario est donc 60% de plus que le coût moyen des scénarios des films de fiction français sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ C’est le 4ème budget de scénario le plus élevé depuis le début de l’année. Les rôles principaux ont reçu 920 000 €. C’est la 7ème rémunération la plus élevée depuis le début de l’année.

Les producteurs délégués sont Gaumont (Sidonie Dumas) et Égérie productions (Sophie Tepper). La sofica non garantie Cinéventure y a investi.  Le film a bénéficié d’une aide remboursable de la Région Ile de France. La S-vod de Amazon Prime l’a préacheté. Gaumont a tous les mandats de distribution en France sans minimum garanti, mais en a donné un pour les ventes à l’étranger. Le coproducteur canadien est 9492-2663 Québec Inc. Il a bénéficié du soutien de la Sodec  et de Téléfilm Canada. Les Films Opale a donné un minimum garanti pour la distribution au Canada. Amazon USA a acheté tous les droits pour les États-Unis.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Depuis le début de l’année la fréquentation cumulée est en-dessous de celle de la même période de 2023 qui, elle-même, était très en-dessous de celle des mêmes périodes d’avant la crise du Covid. On est donc sur une tendance très en-dessous des 200 millions d’entrées annuelles pour lesquels l’économie de notre cinéma est configuré. Les distributeurs de films, notamment de films français, sont, avec les exploitants les principales victimes de cette désaffection du public. Ã cette occasion il est intéressant d’avoir quelques chiffres financiers significatifs sur leur implication dans cette situation. Un baromètre des minima garantis 2025.

Nous avons répertorié 34 films français de fiction sortis depuis le début de l’année. Pour deux films à budget élevé, « God save the Tuche » https://siritz.com/cinescoop/les-tuche-chez-la-reine-dangleterre/ et « Un ours dans le Jura » https://siritz.com/cinescoop/une-comedie-noire-a-la-frere-coen/, le distributeur n’a pas donné de minimum garanti, car il aussi le producteur délégué du film. Pour tous les autres il en a donné un qui a presque toujours été l’élément déclencheur des autres financements du film. Ces minima garantis, comprennent au moins le mandat de distribution en salle, mais peuvent en comporter d’autres, voire tous. En tout cas, il est clair que le succès en salle conditionne la rentabilité de tous les autres mandats. Le minimum garanti le plus élevé a été accordé par SND pour « Le secret de Khéops ». Il est de 1,5 millions €. https://siritz.com/cinescoop/une-aventure-archeologique-non-conventionnelle/

Le minimum garanti moyen est 340 000 € et le médian (autant au-dessus qu’en-dessous) il est de 175 000 €.

Bien entendu, le minimum garanti a un rapport avec le budget prévisionnel du film. Si on le compare à celui budget prévisionnel total du film, le pourcentage le plus élevé est 20% accordé à par Zinc pour le film « On ira » qui vient de sortir.

Le pourcentage moyen est 7,15% et le pourcentage médian 5,07%

Le nombre de copie la première semaine est une indication du potentiel que le film semble avoir aux yeux de son distributeur comme des exploitants. Il est aussi une bonne indication de son budget de promotion à la charge du distributeur.

Le plus élevé est celui de « God save the Tuche », avec 734 copies. Son niveau semble justifié par le fait que le film approche les 3 millions d’entrées en 5 semaines.

Le nombre moyen est 248 et le nombre médian 166.

Et il nous a paru intéressant de comparer ce nombre de copie au minimum garanti. Plus le minimum garanti par copie, plus il semble que le distributeur a dû réduire ses ambitions par rapport à ses ambitions initiales, quand il est intervenu dans le financement du film. Le plus élevé est 5 072 € de minimum garanti par copie pour « Hauts les mains ! », distribué par UGC images. Effectivement le film a à peine dépassé les 20 000 entrées pour un minimum garanti de 700 000 € et une sortie sur 138 copies. https://siritz.com/cinescoop/des-robins-des-bois-daujourdhui/

En moyenne il y a un MG de 1453 € par copie et le montant médian est 1078 €.

Depuis le début de l’année la fréquentation des salles de cinéma en France est particulièrement décevante. Bien entendu nous savons que le cinéma est un média d’offre et qu’il suffit, comme on l’a vu l’année dernière, de quelques films pour retourner la situation. Mais cela ne doit pas empêcher de réfléchir à l’évolution du média.

Il est en effet clair que, depuis la crise du Covid, le public a profondément évolué. Ainsi, désormais, il ne se déplace pour aller au cinéma que pour voir un film qui, selon lui, « en vaut la peine ». Ainsi, l’année dernière, sur quelques 750 films diffusés, 5 films ont rassemblé à eux seuls près du quart des spectateurs.
Un autre chiffre mérite une attention toute particulière. Mercredi dernier, 13 nouveaux films sont sortis. Le nombre de salles dans lesquels ils étaient présentés allait de 3 pour « L’âge imminent » à 483 pour « On ira ». Et le nombre d’entrées par salle dans cette journée allait de 6 à 55 ! Un maximum de 55 entrées pour 5 séances, soit une moyenne de 11 entrées par séance !
Ou bien une moyenne de 26 entrées par salle, soit 5 entrées par séance.
Or le cinéma en salle est un spectacle conçu pour qu’on y assiste en collectivité. Il est évident que l’on n’a n’a pas du tout la même sensation quand on assiste à une comédie au milieu des rires d’une salle pleine ou tout seul dans une salle vide. On n’en aura donc pas le même souvenir et le bouche à oreille ne sera pas le mème.
Par ailleurs, nous vivons dans une société où, avec internet, et depuis le Covid, les offres de distractions et de loisirs se sont multipliées. Or, comment les médias qui présentent l’offre de films peuvent-ils, chaque semaine, attirer l’attention des spectateurs potentiels sur une moyenne de 15 nouveaux films ?
En fait, toute l’économie de la production cinématographique française repose sur l’idée qu’il est indispensable de favoriser la production du plus grand nombre de films possibles. A la fois parce que cela garantit une diversité de l’offre et une plus grande chance d’offrir un ou plusieurs films à succès. Mais, au-de-là d’un certain niveau, on peut se demander si ce nombre ne nuit pas à la diversité et à l’émergence de nouveaux talents ?
De même, les distributeurs ont tendance à rechercher à sortir dans le plus de salles possibles afin d’obtenir le plus grand nombre d’entrées total. Au détriment du nombre d’entrées par salle,  qui conditionne la réception du public et la poursuite de la programmation du film. De même, les exploitants ont du mal à admettre que leur concurrent immédiat puisse présenter « un film  intéressant » qu’ils ne peuvent pas présenter eux aussi. Et le distributeur a du mal à résister à la pression de ses clients.
Or, n’oublions pas que le nombre d’écrans ne cesse d’augmenter chaque année, même si ce n’est que marginalement.
La constatation de ces faits devrait conduire la profession à réfléchir à l’évolution du public du cinéma, qui entraine  une nouvelle économie du cinéma. N’oublions pas que c’est quand, après avoir analysé l’évolution du mode de vie des spectateurs, les exploitants ont compris la nécessité de fermer leur complexes pour les remplacer par des multiplexes que la fréquentation est rapidement remontée de 116 millions à plus de 200 millions de spectateurs par an.

La comédienne Enya Baroux https://fr.wikipedia.org/wiki/Enya_Baroux réalise son premier  film  avec « On ira », https://fr.wikipedia.org/wiki/On_ira_(film). Une comédie dramatique qui est un road-trip pour fin de vie.

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Son budget prévisionnel est 3 millions €, ce qui 90% du budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour la préparation, 37 jours de tournage, dont 7 en studio,  et la post-production, la rémunération de la réalisatrice est de 40 000 €, répartie en part égale entre à-valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui est moins de la moitié de la rémunération médiane des réalisateurs. Elle a écrit le scénario avec Martin Darondeau et Philippe Barrière pour 61 000 €, soit 60% du budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 128 000 €, soit 20% de plus que leur rémunération médiane.

Les producteurs délégués sont Bonne Pioche Cinéma (Pascal Guerrin) et Carnaval Production (Martin Darondeau). Ils ont demandé une aide à la musique au CNC et à la Sacem. La région Sud leur a apporté son soutien. Zinc film a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le dernier film distribué par Zinc film était « Le Fil », réalisé et interprété par Daniel Auteuil, sorti en septembre de l’année dernière. Son budget prévisionnel était de 6,4 millions €. Il avait rassemblé 690 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/quand-auteuil-interprete-auteuil/

professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Pour son deuxième film, « La reine mère », https://fr.wikipedia.org/wiki/Reine_mère_(film),la réalisatrice et scénariste franco-tunisienne Manele Labidi https://fr.wikipedia.org/wiki/Manele_Labidi raconte l’intégration d’une famille tunisienne en France.

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Il s’agit d’une coproduction entre la France (80%) et la Belgique (20%) pour un budget prévisionnel de 2,7 millions €, soit 80% du budget prévisionnel médian des films français de fiction sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour la préparation, 34 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 80 000 €, répartie en part égale entre à-valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 90% de la rémunération médiane des réalisateurs. Elle a écrit le scénario pour 100 000 €, ce qui est le budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 66 000 €, soit 60% de leur rémunération médiane.

Le producteur délégué est Kazak productions (Jean-Christophe Reymond). Arte Cinéma est coproducteur. Le film a reçu une aide remboursable de la région Ile de France et une aide non remboursable de la région Grand Est. Canal+, Amazon Prime et Arte France l’ont préacheté ainsi que l’Eurométroplole de Strasbourg. Diaphana a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle et un autre pour le mandat de distribution vidéo tandis  que  Totem donnait un pour le mandat de vente à l’étranger.

Le producteur belge est Frakas productions. Il a obtenu le soutien de Fédération Wallonie-Bruxelles, d’Eurimages et de Média. Proximus et la RTBF l’ont préacheté. Il a bénéficié du Tax shelter.

Le premier film de Manele Labidi était « Un divan à Tunis », sorti en 2022 . Son budget prévisionnel était était 2 millions € . Il avait le même producteur et le même distributeur que « Reine mère ». https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-manele-labidi/ Il avait rassemblé 330 000 spectateurs

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Les deux célèbres frères humoristes, Ali Bougheraba https://fr.wikipedia.org/wiki/Ali_Bougheraba#:~:text=Ali%20Bougheraba%20est%20un%20comédien,que%20du%20réalisateur%20Hakim%20Bougheraba et Redouane Bougheraba, réalisent leur troisième comédie,  « Délocalisés »https://fr.wikipedia.org/wiki/Délocalisés, qui nous présente un Marseillais délocalisé en Inde.

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Redouane Bougheraba

Ali Bougheraba

Le budget prévisionnel du film est 8,8 millions €, soit 60% de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/

Pour la préparation, 44 jours de tournage (dont 11 en studio en France et 33 en décor naturel en Inde)  et la post-production, la rémunération des réalisateurs est de 280 000 €, répartie en part égale entre à-valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est plus du double de la rémunération moyenne des réalisateurs. Rédouane a écrit le scénario avec Cédric Drosne et Germain Blot pour 180 000 €, soit 10% de plus que le budget moyen des scénarios. Les rôles principaux, dont Redouane fait partie, ont reçu 448 000 €. Là encore c’est le double de ce qu’ils ont reçu en moyenne en 2024.

Les producteurs délégués sont Quad Cinéma (Nicola Duval Adassovsky et Yann Zenou) et RB Image (Redouane Bougheraba). StudioCanal/TF1 Films production sont coproducteurs. Le film a été préacheté par Canal+, Ciné+, TF1 (2 passages) et TMC. StudioCanal et TF1 studio ont donné minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le précédent film des frères Bougheraba était « Les SEGPA au ski », sorti en 2023. Mandarin & Cgie  et Kallouche cinéma l’avaient produit pour un budget prévisionnel de 5,8 millions €. StudioCanal et Apollo films Distribution le distribuaient. Le film avait rassemblé 1,369 million de spectateurs.  https://siritz.com/cinescoop/enfin-une-tres-bonne-surprise/

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Marie Losier, qui a vécu 25 ans aux États-U,nis a réalisé de nombreux films expérimentaux, dont plusieurs ont été présentés dans des festivals ou des expositions. https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Losier. Son dernier film qui sort cette semaine, « Peaches goes bananas » est un documentaire. C’est le portrait d’une chanteuse punk. https://en.wikipedia.org/wiki/Peaches_Goes_Bananas

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Marie Losier

Son budget prévisionnel est 270 000 €, soit 60% du budget prévisionnel médian des films documentaires sortis l’année dernière. https://siritz.com/editorial/le-barometre-2024-des-films-documentaires/.Il s’agit d’une coproduction entre la France (72%) et la Belgique (28%). Pour la préparation, 7 jours de tournage (dont 2 en Belgique) et la post-production, la rémunération de la réalisatrice est de 13 000 €, dont 3 000 € d’à-valoir sur droits d’auteur et 10 000 € de salaire de technicien.Le producteur délégué français est Tamara Films (Carole Chassaing). Il a bénéficié d’une aide du Fonds d’aide à l’innovation audiovisuelle du ministère de la Culture ainsi que d’une aide non remboursable de la région Grand Est. Norte Distribution a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en France.

Le producteur belge est Michigan Films (Sébastien Andres, Olivier Burlet et Alice Lemaire). Il a bénéficié du soutien du fonds Wallonie-Bruxelles et de Proximus ainsi que du Tax shelter.

Le précédent film produit par Tamara Films était « Astrakan », réalisé par David Depesseville et sorti en 2023. Il s’agissait d’une fiction au budget de 678 000 €. Distribué par New Story le film avait rassemblé 5 000 spectateurs. La rémunération du réalisateur était 8 000 €.Le précédent film distribué par Norte Distribution était « The human surge 3 »,, réalisé par Edouardo Williams,  sorti en 2024 et qui avait rassemblé 265 entrées dans 2 salles.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Fin janvier les organisations professionnelles du cinéma (Blic, Bloc et Arp) ont signé un accord avec le S-vod Disney+, augmentant la participation . de celui-ci au financement des films français de 17 à 38 millions par an, pendant l es trois prochaines années. En contrepartie, Disney + pourra diffuser tous ses films (y compris évidemment les films Disney) 9 mois après leur sortie en salle au lieu de 17 mois. HTTPS://siritz.com/editorial/accord/audacieux-mais-risque-avec-disney .
Évidemment, le groupe Canal+, qui est, de loin la principale source de financement des films français, avec 220 millions€ par an, à travers ses trois chaînes à péage (Canal+, Ciné + et Orange) manifestait sa colère. Car il n’avait plus que 3 mois d’avance dans la chronologie de diffusion des films pour un apport 5,7 fois supérieur. Il menaçait de faire subir au cinéma français le sort qu’avait subi la Ligue française de foot-ball quand elle lui avait été infidèle, ce qui l’avait conduit à la grave situation financière dans laquelle elle se trouve aujourd’hui. On parlait d’une réduction de 50% de son apport à l’occasion de l’actuel renouvellement de son accord avec le cinéma.
Les professionnels du cinéma français estimaient qu’il n’en serait rien et leur objectif était, en augmentant l’apport des plate-formes américaines, de moins dépendre d’un seul partenaire.
Finalement ils ont eu raison. Pari gagné pour le cinéma : Canal + estime que le cinéma, et notamment le cinéma français, est un élément essentiel de son ADN. Le groupe, qui conserve sa première place dans la chronologie des médias, vient certes de réduire son apport annuel pour 3 ans à 160 millions par an. Mais le cinéma français estime que ce recul sera en grande partie compensé par l’augmentation des apports des S-vod : déjà 19 millions par Disney +, puis, sans doute des montants du même ordre par Netflix et Prime vidéo (Amazon). En contrepartie, dans les diffuseurs à péage, les producteurs auront désormais quatre sources de financement potentiels.
A noter que Disney + a augmenté son préfinancement des séries françaises dans les mêmes proportions que celui des films. Or les producteurs et créateurs des films français sont aussi ceux de nombreuses séries françaises. En revanche l’apport des chaînes gratuites (coproduction et pré-achat) va sans doute diminuer du fait de la réduction de la subvention de l’État à France télévisions et de celle des ressources publicitaires des chaînes, du fait de la concurrence des réseaux sociaux.

Pour son 4ème long métrage, « Le système Victoria » https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Système_VictoriaSylvain Desclous https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-sylvain-desclous/réalise un thriller dramatique qui nous présente un dindon de la farce amoureux.

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Sylvain Desclous

Son budget prévisionnel est 2,4 millions, soit 60% du budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/Pour la préparation, 26 jours de tournage (dont 2 à l’étranger) et la post-production, la rémunération du réalisateur est de 59 000 €, dont 29 000 € d’à-valoir sur droits d’auteur et 30 000 € de salaire de technicien. Il s’agit d’une adaptation du roman éponyme d’Eric Reinhard . Le scénario a été écrit avec Laurette Polmanss. Le budget total du scénario est 150 000 €, soit à peu près le budget moyen des scénarios.  Les rôles principaux ont reçu 108 000 €, soit leur rémunération médiane.

Le producteur délégué est Cinéfrance studios (Julien Déris). Madsion Films est coproducteur. Deux soficas garanties y ont investi. Le film a bénéficié d’un soutien de la Région Ile de France. Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. The Jokers films a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution. Les Belges Panache production & La Cgie cinématographique sont coproducteurs avec un préachat de Be TV Proximus.

Le précédent film réalisé par Sylvain Desclous était « De grandes espérances », sorti en 2023. Il avait le même budget prévisionnel. Son producteur était Sésame film et The Joker films son distributeur. Sa rémunération était 35 000 € pour 30 jours de tournage. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-sylvain-desclous/ Il avait rassemblé 204 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.