À partir des données de Cinéfinances.info* nous avons établi des baromètres 2024 des 205 films de fiction français. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Mais les Français sont également un des grands producteurs mondiaux de films documentaires. Toujours à partir de Cinéfinances.info nous avons établi un baromètre 2024 des films documentaires. Il y en a 25. Un certain nombre de documentaires ne sont pas pris en compte car leurs producteurs ne déposent pas leurs données au Registre public.
Ainsi, l’année dernière, le budget le plus élevé d’un documentaire était celui du film réalisé par Raoul Peck, « Ernest Cole photographe ». Il est beaucoup plus élevé que celui de tous les autres documentaires puisque celui qui est en seconde position, « Vivre avec les loups », réalisé par Jean-Michel Bertrand, se situe loin derrière avec un budget de 920 000 €.

Le budget moyen d’un film documentaire est 491 000 €, juste devant le budget médian qui est de 452 000 €.
En ce qui concerne la rémunération du réalisateur il y a moins d’écart. La rémunération la plus élevée-74 000€- est celle de Raoul Peck. Et, là encore, avec respectivement 38 000 € et 37 000 €, la rémunération moyenne et médiane sont pratiquement au même niveau.

La plupart des documentaires -17 sur 22-rémunèrent un scénario, ce qui les différencie nettement des reportages.

Là,les écarts sont beaucoup plus grands. De nouveau, c’est Raoul Peck pour « Artur Cole, photographe » qui est largement en tête avec 147 000 €. Le niveau moyen est nettement plus élevé que le niveau médian. Et on constate que la rémunération du réalisateur est en général beaucoup plus élevée que celle du scénario, ce qui est l’inverse de la fiction.
Si l’on compare la rémunération du réalisateur au budget du documentaire, le pourcentage le plus élevé est celui de « Ici Brazza », réalisé par Antoine Boutet. Le film a un budget prévisionnel de 227 000 €.

Fait rare, en pourcentage du budget, la rémunération médiane est plus élevée que la rémunération moyenne.
Si l’on compare les chiffres du documentaire à ceux de la fiction on constate que le budget moyen du documentaire est 9% de celui du film de fiction.
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Mais il y a des films de fiction dont le budget est nettement inférieur au budget moyen ou médian des documentaires. D’ailleurs le budget le plus bas de 2024 est celui d’un film de fiction, « Si proche du soleil », réalisé par Benjamin Rancoule : 56 000 € pour 10 jours de tournage https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=293559.html
Quant à la rémunération moyenne des réalisateurs de films de documentaire elle est également 9% de la rémunération moyenne des réalisateurs des films de fiction.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
LES DISTRIBUTEURS, ACTEURS ESSENTIELS DU CINÉMA
ÉditorialLa Fédération Nationale des Editeurs de Films a tenu jeudi dernier, au cinéma Panthéon, une très intéressante conférence sur les enjeux et évènements du métier d’éditeur de films, en France, en 2025. Il faut dire que le climat est plutôt à l’optimisme puisque, non seulement la France est le seul pays où, en 2024, la fréquentation n’a pas chuté par rapport à 2023, mais les films français ont enregistré la plus forte fréquentation depuis 2014. Et, au cours des 8 derniers mois de l’année, la fréquentation en France a retrouvé son niveau moyen des années pré-Covid, c’est à dire régulièrement à plus de 200 millions de spectateurs par an.
Comme l’a rappelé le président de la FNEF, Victor Hadida, (Metropolitan filmexport), ce secteur est un acteur essentiel de l’économie du cinéma puisque son engagement pour sortir un film conditionne l’intervention de tous les autres investisseurs : un producteur ne peut commencer à monter le financement d’un film que quand il a l’engagement d’un distributeur, car « Le cinéma c’est un film dans une salle ». En effet, comme l’a rappelé Michèle Halberstad (Arp sélection), il s’agit de convaincre un public de se déplacer pour aller voir cette œuvre dans une salle, face à l’offre quasi illimitée d’œuvres et d’images accessibles à domicile ou sur son portable. Et c’est le rôle du distributeur de trouver les moyens de condition. Notamment, la raison d’être des plate-formes est d’offrir offrent un flot continue d’œuvres. En outre, il est possible d’accéder à un immense catalogue d’œuvres grâce au replay. Mais, dans la réalité, dans le flot continu, une œuvre cesse très vite d’y exister. À tel point que, que comme Michel Halberstadt l’a très pertinemment noté, en général, les grands réalisateurs qui ont réalisé un film pour une plate-forme ne répètent pas l’expérience. Par ce qu’ils se rendent compte que ces oeuvres ont parfois été largement vues, mais n’ont pas « existé ».
Faire exister un film et convaincre le public de se déplacer pour aller le voir suppose un savoir faire qui est le cœur du métier d’éditeur de film. Nathalie Cieutat ( Pathé) et Thierry Lacazes (Studio Canal) nous l’ont démontré à partir de lancement du « Comte de Monte-Cristo » et de « L’amour ouf ! » qui, chacun, ont nécessité 3 ans de travail et entre 2 et 2,5 million € de budget de lancement. A l’heure des réseaux sociaux et de l’IA les éditeurs de films, y compris les petits éditeurs indépendants, sont apparus experts dans l’utilisation de ces deux outils.
En fait, la force du cinéma français, c’est que, dès la création du CNC, puis du Cosip, notre pays a reconnu que l’industrie du cinéma repose sur trois branches : production, distribution et exploitation. C’est pour cela que le cinéma français est de loin le premier en Europe, alors que celui des autres pays, qui ne ne soutiennent que la production, sont loin derrière. Et ce soutien, contrairement à ce qui est souvent affirmé, n’est pas financé par le contribuable, mais par une intelligente redistribution des recettes de la profession elle-même.
En revanche, ce qui est anti-économique est le plafonnement du soutien automatique à la distribution à 1 million d’entrées. Cela revient à infliger une pénalité de 10,7% du chiffre d’affaires au-delà d’1 million d’entrées. Donc à pénaliser le succès et le cinéma populaire. Étant donné que le CNC serait en train de réfléchir avec la profession à des réformes du soutien, il serait souhaitable que cette incongruité soit étudiée.
LE BAROMÈTRE 2024 DES FILMS D’ANIMATION
CinéscoopAprès le baromètre 2024 des films français de fiction https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ et celui des films documentaires https://siritz.com/editorial/le-barometre-2024-des-films-documentaires/, voici le baromètre 2024 des films d’animation. Mais, alors qu’il y avait 205 films de fiction et 25 documentaires dans ces baromètres, il n’y a que 6 longs métrages d’animation, ce qui illustre les difficultés que traverse le secteur.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Le budget le plus élevé-12,444 millions €- est celui de « La plus précieuse des marchandises », réalisé par Michel Hazanavicius. Sorti dans 255 salles, en 8ème semaine il en est à plus de 530 000 entrées. https://siritz.com/cinescoop/chercher-la-lumiere-au-milieu-de-lhorreur/
Le budget moyen est de 5,6 millions €, plus élevé que le budget moyen des films de fiction qui est de 5,4 millions €. En revanche le budget médian est de 2,8 millions, comparé à presque 4 millions € pour les films de fiction.
La rémunération de réalisateur la plus élevée est celle de Fernando Trueba et Javier Mariscal pour « They shot the piano player ». Elle est de 600 000 €, comparés aux 900 000 € de Gilles Lelouch pour « L’amour ouf ! ». En revanche, les rémunérations moyennes et médianes des réalisateurs de films d’animation sont beaucoup plus élevées que celle des réalisateurs des films de fiction qui sont respectivement de 127 000 € et 90 000 €.
En ce qui concerne le budget du scénario c’est celui de « La plus précieuse des marchandises » qui est le plus élevé, car il comprend l’acquisition des droits d’adaptation de la pièce de Jean-Claude Grunberg. Mais il est très loin des presque 2 millions € du budget du scénario de « L’amour ouf ! » qui, lui aussi,comprend l’acquisition de droits d’adaptation, cette fois-ci d’un best-seller.
Si on compare la rémunération du réalisateur au budget du film, celle des deux réalisateurs de « They shot the piano player » dépasse les 10%. C’est moins que les 14,64% attribués à la rémunération de la réalisatrice, Alexandra Leclerc, du film de fiction « Les boules de Noël ». https://siritz.com/financine/la-remuneration-de-trois-postes-du-budget/
Pour le scénario, le pourcentage le plus élevé est celui du dessin animé de Michel Gondry, « Maya, donne-moi un titre ». Mais le budget du film n’est que de 714 000 € https://siritz.com/?s=Michel+Gondry&cat=cinescoop
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
VOYAGE INITIATIQUE ENTRE SENTIMENT ET RAISON
CinéscoopPour son premier long métrage, « Jane Austen a gâché ma vie », https://fr.wikipedia.org/wiki/Jane_Austen_a_gâché_ma_vie, Laura Piani https://www.unifrance.org/annuaires/personne/360156/laura-piani réalise une comédie romantique qui est un voyage initiatique entre sentiment et raison.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Laura Piani
C’est un film dont le budget prévisionnel est 2,1 millions €, soit un peu plus que la moitié du budget prévisionnel médian des films de fictions français sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour la préparation, 30 jours de tournage (dont 2 en Angleterre) et la post-production, la rémunération de la réalisatrice est de 48 000 €, dont 25 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 23 000 € de salaire de technicien. Là encore c’est environ la moitié de la rémunération médiane des réalisateurs. Elle a écrit le scénario pour 27 000 €, soit le quart du budget médian des scénarios. Quant aux rôles principaux ils ont reçu 24 000 €, soit 20% de leur rémunération médiane.
Les producteurs délégués sont Les Films du Veyrier (Bruno Berthemy et Valérie Roucher) et Sciapode (Émilie Blézat et Gabrielle Dumon). Une sofica non garantie y a investi. Le film a bénéficié d’une aide remboursable de la région Hauts-de-France. Canal + et Ciné+ l’ont préacheté. Rezo Films a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle et vidéo tandis que The Bureau sales en a donné un pour le mandat de vente à l’étranger.
Le précédent film de Rezo films était « Pour ton mariage », réalisé par Oury Milshtein, sorti en 2023. Ce documentaire d’un budget prévisionnel de 380 000 € avait rassemblé 2 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
À TROP JOUER AVEC LE FEU….
CinéscoopLe troisième films que les deux sœurs, Delphine et Muriel Coulin, https://fr.wikipedia.org/wiki/Delphine_Coulinet https://www.gala.fr/stars_et_gotha/muriel_coulin ont réalisé ensemble, « Jouer avec le feu » https://fr.wikipedia.org/wiki/Jouer_avec_le_feu, est une adaptation du roman « Ce qu’il faut de nuit » de Laurent Petitmangin. A trop jouer avec le feu…
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Delphine et Muriel Coulon
C’est un film dont le budget prévisionnel est 4,5 millions, soit 75% du budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis en 2024 https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ . Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération des deux réalisatrices est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, c’est-à-dire, là encore 75% de la rémunération moyenne des réalisateurs. Elles ont écrit le scénario pour 80 000 € et les droits d’adaptation du roman ont été acquis pour 62 500 €. Le coût total du scénario -142 500 €- est donc 10% de moins que le budget moyen des scénarios. Enfin les rôles principaux ont reçu 184 000 €, soit 80% de leur rémunération moyenne.
Le Financement du Film
Les producteurs délégués sont Curiosa films (Olivier Delbosc) et Felicita Films (Marie Guillaumont). France 3 cinéma est coproducteur et 4 sofica y ont investi. La Région Grande Est lui a apporté son soutien. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution France et Playtime en a donné un pour le mandat de distribution à l’étranger. Le producteur belge Umédia est coproducteur et il a bénéficié du Tax shelter.
Le précédent film réalisé par les deux sœurs était « Voir du pays », sorti en 2016. Son budget prévisionnel était 4 millions €. Il était produit par Archipel 35 et distribué par Diaphana. Sorti dans 106 salles il avait rassemblé 30 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
LES TROIS MOUSQUETAIRES AU FÉMININ
CinéscoopPour son second long métrage, qui sort demain, celle qui avait décroché la Caméra d’or à Cannes en 2017 avec « Divines », Houda Benyamina https://fr.wikipedia.org/wiki/Houda_Benyamina a adapté Alexandre Dumas en nous livrant « Toutes pour une », https://fr.wikipedia.org/wiki/Toutes_pour_une : les trois mousquetaires au féminin.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Houda Benyamina
Il s’agit d’une coproduction entre la France (90%) et la Belgique (10%) pour un budget prévisionnel de 9,9. millions €, soit 80% de plus que la moyenne des budgets prévisionnels des films de fiction sortis depuis le début de l’année. C’est le deuxième budget prévisionnel de l’année derrière « Un ours dans le Jura » https://siritz.com/cinescoop/une-comedie-noire-a-la-frere-coen/
Pour la préparation, 42 jours de tournage(dont 1 en studio) et la post-production, la rémunération de la réalisatrice est de 250 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est presque le double de la moyenne des rémunérations des réalisateurs l’année dernière. Elle a écrit le scénario avec Fabien Suarez et Juliette Sales pour 260 000 €, soit près des deux tiers de plus que le budget moyen des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 165 000 €, ce qui ne représente que les trois quarts de ce qu’ils ont reçu l’année dernière.
Le producteur est Easy Tiger (Marc-Benoît Créancier). Orange Studio et Spirit Bird sont coproducteurs tout comme France 2 cinéma. Le film a bénéficié de 750 000 € d’avance sur recettes. 5 sofica non garanties y ont investi. Il a bénéficié du soutien d’Eurimages, des régions Ile de France et Paca (remboursables) et d’Occitanie (non remboursable). Canal+, Ciné+ et France télévisions (2 passages) l’a préacheté. Un minimum garanti France et Monde hors Belgique a été donné par Orange Studio, UGC assurant la distribution physique).
Le producteur Belge est Versus (Jacques-Henri Bronckart). Il a bénéficié du Tax shelter ainsi que du soutien d’ Eurimages, de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de Wallimage. Orange studio a donné un minimum garanti pour le distribution en Belgique et dans le monde, assurée par UGC.
Le premier film de Houda Benyamina était donc « Divines ». Le budget prévisionnel du film était 2,4 millions €. La rémunération de la réalisatrice était 60 000 €. Easy Tiger était déjà le producteur et Diaphana était le distributeur. Le film, sorti dans 193 salles avait rassemblé 321 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
LE BAROMÈTRE 2024 DES FILMS DOCUMENTAIRES
ÉditorialÀ partir des données de Cinéfinances.info* nous avons établi des baromètres 2024 des 205 films de fiction français. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Mais les Français sont également un des grands producteurs mondiaux de films documentaires. Toujours à partir de Cinéfinances.info nous avons établi un baromètre 2024 des films documentaires. Il y en a 25. Un certain nombre de documentaires ne sont pas pris en compte car leurs producteurs ne déposent pas leurs données au Registre public.
Ainsi, l’année dernière, le budget le plus élevé d’un documentaire était celui du film réalisé par Raoul Peck, « Ernest Cole photographe ». Il est beaucoup plus élevé que celui de tous les autres documentaires puisque celui qui est en seconde position, « Vivre avec les loups », réalisé par Jean-Michel Bertrand, se situe loin derrière avec un budget de 920 000 €.
Le budget moyen d’un film documentaire est 491 000 €, juste devant le budget médian qui est de 452 000 €.
En ce qui concerne la rémunération du réalisateur il y a moins d’écart. La rémunération la plus élevée-74 000€- est celle de Raoul Peck. Et, là encore, avec respectivement 38 000 € et 37 000 €, la rémunération moyenne et médiane sont pratiquement au même niveau.
La plupart des documentaires -17 sur 22-rémunèrent un scénario, ce qui les différencie nettement des reportages.
Là,les écarts sont beaucoup plus grands. De nouveau, c’est Raoul Peck pour « Artur Cole, photographe » qui est largement en tête avec 147 000 €. Le niveau moyen est nettement plus élevé que le niveau médian. Et on constate que la rémunération du réalisateur est en général beaucoup plus élevée que celle du scénario, ce qui est l’inverse de la fiction.
Si l’on compare la rémunération du réalisateur au budget du documentaire, le pourcentage le plus élevé est celui de « Ici Brazza », réalisé par Antoine Boutet. Le film a un budget prévisionnel de 227 000 €.
Fait rare, en pourcentage du budget, la rémunération médiane est plus élevée que la rémunération moyenne.
Si l’on compare les chiffres du documentaire à ceux de la fiction on constate que le budget moyen du documentaire est 9% de celui du film de fiction.
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Mais il y a des films de fiction dont le budget est nettement inférieur au budget moyen ou médian des documentaires. D’ailleurs le budget le plus bas de 2024 est celui d’un film de fiction, « Si proche du soleil », réalisé par Benjamin Rancoule : 56 000 € pour 10 jours de tournage https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=293559.html
Quant à la rémunération moyenne des réalisateurs de films de documentaire elle est également 9% de la rémunération moyenne des réalisateurs des films de fiction.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
HOMMAGE AU CINÉMA EN SALLE DE CINÉMA
CinéscoopPour son 15ème long métrage, mi-fiction, mi-documentaire, « Spectateurs ! https://fr.wikipedia.org/wiki/Spectateurs_!#:~:text=est%20un%20film%20français%20réalisé,plus%20pertinent%2C%20retirez%2Dle, Arnaud Desplechin https://fr.wikipedia.org/wiki/Arnaud_Desplechin rend un hommage au cinéma en salle de cinéma.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Arnaud Desplechin
C’est un film dont le budget prévisionnel est 2,1 millions €, soit 55% du budget médian des films de fiction français sortis l’année dernière. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/. Pour la préparation, 15 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 75 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 80% de la rémunération médiane des réalisateurs de films de fiction. Il a écrit le scénario pour 78 000 €, soit 70% du budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 22 000 €, soit 10% de leur rémunération médiane.
Le producteur délégué est CG Cinéma (Charles Gilibert). Arte est coproducteur. Le film a bénéficié d’un apport de Canal et d’une avance sur recettes avant réalisation. Deux sofica non garanties y ont investi. La région Ile de France et Pictanovo lui ont apporté leur soutien. Arte et Ciné+ l’ont préacheté. Les Films du Losange a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution France et un autre pour le mandat tv. Scala Film a donné un minimum garanti e pour le mandat de vente à l’étranger.
Le précédent film d’Arnaud Desplechin était « Frère et sœur », sorti en 2022. Son budget prévisionnel était 4,4 millions € et son producteur Why not production. Wild Bunch était le distributeur. Le film avait rassemblé 235 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
UNE FAMILLE CONFRONTÉE AUX EXTRATERRESTRES
CinéscoopLe 2ème long métrage réalisé par la comédienne Elise Otzenberger https://www.unifrance.org/annuaires/personne/322742/elise-otzenberger est la comédie dramatique « Par Amour » https://fr.wikipedia.org/wiki/Par_amour_(film,_2024) : une famille confrontée aux extraterrestres. Par amour elle va s’y faire.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Élise Otzenerger
Le budget prévisionnel du scénario est 2,3 millions €, soit 60% du budget médian des films de fiction français sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/. Pour la préparation, 27 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 40 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 40% de la rémunération médiane des réalisateurs. La réalisatrice a écrit le scénario avec Maud Ameline, Mauricio Carrasco, Louise Groult et Cécile de France, cette dernière étant l’un des rôles principaux du film. Le budget du scénario est 100 000 €, soit 60% du budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 166 000 €, soit 70% de leur rémunération médiane.
Le financement de « Par Amour »
Les producteurs délégués sont Mamma Roman (Marine Bergère et Romain Daubeach). Solab est coproducteur. Trois sofica, dont deux garanties, y ont investi. Le film a bénéficié du soutien de la Région Grande Est et d’Eurométropole de Metz. Le CNC lui a apporté l’aide à la création visuelle et sonore ainsi que l’aide à la musique. Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. Tandem a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution en France et Playtime pour les ventes à l’étranger.
Le premier film d’Élise Otzenberger était « Lune de Miel », sorti en 2019. https://fr.wikipedia.org/wiki/Lune_de_miel_(film,_2018) C’était une coproduction entre la France (80%) et la Pologne (20%), pour un budget prévisionnel de 1,2 millions €. Le producteur était Rectangle productions et le distributeur Le Pacte. Le film avait rassemblé 6 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA PUISSANCE DE L’ART ET LA RÉALITÉ DE LA VIE
CinéscoopPour son 5ème long métrage que David Oelhoffen https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Oelhoffen a réalisé, « Le 4èmemur », https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Quatrième_Mur_(film).Il confronte la puissance de l’art à la réalité de la vie.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
David Oelhoffen
Il s’agit d’une coproduction entre la France (60%), le Luxembourg (30%) et la Belgique (10%), pour un budget prévisionnel de 3,6 millions €, légèrement en dessous du budget prévisionnel de tous les films français de fiction sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour la préparation, 37 jours de tournage (dont 36 au Liban et au Luxembourg) et la post-production, la rémunération du réalisateur est de 267 000 €, dont 87 700 € d’à-valoir sur droits d’auteur et 180 170 € de salaire de technicien. Le film est une adaptation du roman éponyme de Sorj Chalandon, Prix Goncourt des Lycéens. Le scénario a été écrit avec Catherine Stagehand. Le coût total du scénario est 208 000 €, soit 30% de plus que le budget moyen des scénarios en 2024. Les rôles principaux ont reçu 291 000 €, soit, là aussi, 30% de plus que ce qu’ils ont reçu en 2024.
Les producteurs délégués français sont Eliph production ( Christine Rouxel) & Rhamsa (Production Maya Hariri). L’émissaire de Baal, Equity-Jean-Luc Elhoueiss, et Equity-Bluewater sont co-producteurs. Le film a bénéficié de 110 000 € d’avances sur recettes après réalisation et de 196 000 € d’autres aides sélectives. 2 sofica garanties y ont investi. Canal+, Ciné+ et TV5 monde l’ont pré-acheté. Le Pacte a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution en France et un autre pour les mandats de distribution à l’étranger.
Le producteur luxembourgeois est Amour fou Luxembourg. Il a bénéficié du soutien du Fonds national de soutien à la production. Le producteur belge est Panache production qui a bénéficié du Tax shelter et du soutien de Wallimage. Proximus et Be tv l’ont préacheté.
Le précédent film réalisé par David Oelhoffen. Il était produit par Galatée Films et distribué par Tandem. Sorti dans 33 salles il avait rassemblé 6 000 spectateurs
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE TROIS POSTES DU BUDGET
FinanCinéÀ partir des données fournies par Cinéfinances.info* nous avons établi des baromètre des films de fiction français de l’année 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/
Ces baromètres portaient sur les montants. Mais il nous a semblé intéressant d’établir des baromètres qui comparent la rémunération de trois postes-réalisateurs, scénarios et rôles principaux- en pourcentage du budget général. C’est un outil très utile pour ceux qui exercent ces métiers.
Tout d’abord, donc, comparons la rémunération du ou des réalisateurs au budget général du film :
Le pourcentage le plus élevé de ce graphique est celui de « Septembre sans attendre », un film de Jonas Trueba et dont le budget prévisionnel est de 5,9 millions € https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-du-realisateur-jonas-trueba/
Les pourcentages les plus élevés sont de 30% et 24%. Mais ils concernent des films atypiques, dont le budget est respectivement de 118 000 € et 225 000 €.
Les 9,56% sont ceux de « Les derniers hommes », réalisé par David Oelhoffen et dont le budget est 8,8 millions €. C’est une adaptation d’un livre dont les droits ont été acquis à un prix élevé qui est inclus dans le budget du scénario. https://siritz.com/cinescoop/film-de-guerre-en-indochine/
Le film où la rémunération des rôles principaux est la plus élevée en pourcentage du budget est « Les boules de Noël », réalisé par Alexandra Leclerc. Son budget est de 8 millions €. La rémunération des trois rôles principaux est de 14,64% de ce budget.
À partir de ces baromètres, il est possible de comparer ce que ces trois postes pèsent dans le budget prévisionnel global. Tout d’abord le pourcentage moyen :
Ensuite en pourcentage médian :
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.