Après plusieurs court-métrages, Agathe Riedinger, https://fr.wikipedia.org/wiki/Agathe_Riedinger, dans son premier long métrage, « Diamant brut » https://fr.wikipedia.org/wiki/Diamant_brut_(film),  nous fait découvrir le miroir cruel des illusions d’Instagram pour une jeune fille.

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Agathe Riedinger

Son budget prévisionnel est 2,9 millions €, soit un peu plus que la moitié du budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/ Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 60 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est deux tiers de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/Elle a écrit le scénario pour 41 000 €, ce qui correspond à la moitié du budget médian des scénarios. La principale interprète a reçu 17 000 €, soit 20% de la rémunération médiane des rôles principaux.

Quant à son producteur délégué il s’agit de SILEX Films (Priscilla Bertin et Judith Nora). France 2 cinéma est coproducteur. Le film a bénéficié de 550 000 € d’avance sur recettes. Le CNC lui a accordé l’aide au développement, l’aide à la création, l’aide à la création de musique originale ainsi que l’aide à l’audiodescription et au sous-titrage. Trois soficas non garanties y ont investi. Pyramide a donné un minimum garanti pour les mandats distribution salle, vidéo, VàD et VàDA et un autre pour le mandat de ventes à l’étranger.

La vie de la mère

Le précédent film produit par Silex films était « La vie de la mère », réalisé par Julien Carpentier et sorti cette année. Son budget prévisionnel était 2,1 millions €. Il avait rassemblé 165 000 entrées. https://siritz.com/cinescoop/tumultueuses-retrouvailles-dune-mere-et-dun-fils/

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

 

Le Syndicat National des Techniciens et Travailleurs de la Production Cinématographique et de Télévision

rend hommage à Stéphane POZDEREC, notre Délégué général durant quarante-cinq années. SIRITZ.COM s’y joint

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Notre Délégué général, Stéphane POZDEREC, s’en est allé le 19 novembre 2024.

Les Présidents, le Conseil syndical et tous ses membres saluent la mémoire de celui qui a conduit la destinée de leur Organisation depuis mars 1974 jusqu’à 2019, et lui a rendu et préservé dans toute sa dimension sa qualité de Syndicat professionnel.

Stéphane était de ces êtres d’exception pour qui servir la cause du Syndicalisme et les intérêts des salariés était l’engagement de toute une vie.

 Gérard Lyon-Caen sur le droit du travail

Ayant travaillé dès l’âge de 14 ans, d’abord comme bûcheron dans la région de Toulouse, puis comme apprenti mécanicien à Pau, il est monté à Paris en 1959, sous l’impulsion du pilote automobile Olivier Gendebien. Il a travaillé comme agent méthode, notamment chez Hispano-Suiza, pour collaborer à la conception des trains d’atterrissage du Concorde.

La découverte des écrits de Gérard Lyon-Caen sur le droit du travail va transfigurer sa conscience du monde. Il rappelait parfois que cette lecture lui avait ouvert la porte sur la compréhension absolue de la nature des relations de production et d’échanges qui fondent notre société et le sens des institutions sociales qui en découlent.

Il est engagé en 1972 par Manpower et y assure son premier mandat de délégué syndical.

Parallèlement, il est rédacteur pour la revue Économie et politique, il signe ses articles sous le pseudonyme Serge Madon.

Après les mouvements grèves de 1973 qui ont paralysé les chantiers du complexe sidérurgique de Fos-sur-Mer, il parvient à obtenir du patronat des agences de travail intérimaires un Accord sur le contrat de travail à durée déterminée qui transpose en les adaptant les droits issus des dispositions du CDI.

Il démissionne de tous ses mandats lorsqu’il découvre que l’Accord signé par les instances nationales de la CGT ne maintient pas ce qui était issu de la négociation qu’il avait conduite.

Délégué permanent du SNTPCT 

C’est ainsi qu’en 1974, après avoir refusé un poste important d’encadrement chez Manpower (les chaînes, mêmes dorées, restent toujours des chaînes expliquera-t-il), il entre au SNTPCT comme délégué permanent.

Il rappelait que, lors de son engagement par notre Syndicat, celui-ci ne disposait pas d’assez de cotisations pour qu’il puisse se faire sa paie. Et c’est alors qu’il a entrepris de lui donner une véritable stature, en refondant sa fonction d’Organisation revendicative.

Son mandat est jalonné tout au long d’événements marquants qui inscrivent le SNTPCT dans une continuité d’action depuis sa création en 1937 : veiller sur notre patrimoine, la convention collective, défendre la liberté d’expression et de création, et le maintien des mécanismes d’aides automatiques à la production pour assurer l’existence et le développement d’une Production cinématographique et audiovisuelle nationale, et son rayonnement.

Rupture avec la CGT

En 1981, entre les deux tours de l’élection présidentielle, la Fédération et la Confédération CGT entendent imposer au SNTPCT, alors affilié CGT, un changement radical de sa politique revendicative et lui imposer le concept dit « d’audiovisuel », confondant et fusionnant cinéma et télévision.

« Je ne connaissais ni ne comprenais rien des motifs de ce revirement de politique revendicative, qui nous sommait d’abandonner la convention collective de la Production cinématographique, sa grille de salaires minima garantis, et le mécanisme du Fonds de soutien automatique, pour les fondre dans « l’audiovisuel », mais je savais ce qu’il en était des conséquences d’un tel processus.

J’ai alors mis tout en œuvre avec l’aide de Me Pierre BRAUN afin que le Syndicat conserve la propriété de son nom, de son histoire, de son identité, dont la Fédération entendait s’accaparer par un coup de force en vue de le réduire au rang de section syndicale. »

Aussi fait-il venir des huissiers pour faire constater l’irrégularité des assemblées convoquées « pour conciliation et reprise en main « démocratique » » par la Fédération.

Grâce à Stéphane, notre Syndicat a pu rester la propriété pleine et entière des techniciens qui en étaient membres et décider jusqu’à aujourd’hui de la politique librement et majoritairement adoptée par ses adhérents.

L’on pourrait ainsi faire le compte des actions qu’il a entreprises, pour parvenir au démantèlement de la Commission de négociation d’une : -convention dite « des intermittents techniques de l’audiovisuel » fusionnant et confondant, télédiffuseurs, prestataires et producteurs — films en vue réelle et d’animation mêlés — afin d’aboutir, au bout de vingt ans, après que ce projet de convention unique, impraticable, ait volé en éclats :

-à une convention de la prestation en 1999 que notre syndicat a négociée et qui fixait pour la première fois un salaire minimum garanti du réalisateur (une course d’obstacles titrait-il dans l’un des articles de notre journal) ;

-à une convention de la production de films d’animation en 2004 ;

-à la convention de la production audiovisuelle de 2007, sans pouvoir cependant maintenir l’Accord de 1968 qui faisait application sur tous les téléfilms des salaires minima de la production cinématographique, entreprenant une longue action qui a récemment permis dernièrement de vaincre un obstacle supplémentaire à la distinction entre films de télévision et émissions de télévision ;

– auparavant, l’accord de 1984 qui garantissait le maintien du niveau des salaires minima de la production cinématographique par ajustement automatique à l’indice des prix INSEE et que Stéphane ratifiait tous les six mois ;

-le doublement des points retraite en 1991, qui doublait parallèlement les pensions des retraites complémentaires, y compris de façon rétroactive pour ceux qui avaient déjà liquidé leur retraite : « c’est l’Accord le plus considérable que j’ai jamais signé » rappelait-il.

La grande affaire fut la révision et l’extension de la Convention collective de la Production cinématographique et de films publicitaires entre 2005 et 2013, d’obtenir le maintien des grilles de salaires minima, le maintien de sa structuration en plusieurs titres pour distinguer l’activité pérenne des entreprises de production et la réalisation des œuvres, alors que le Ministère du travail, les syndicats de producteurs et les autres Syndicats de salariés s’opposaient à l’idée même d’une révision des textes de 1950 et 1960 et entendaient faire du passé table rase.

Que de tortuosité, d’obstacles a-t-il fallu enjamber, que de stratégies a-t-il fallu déployer pour convaincre le Ministère du travail qu’il n’avait d’autre issue que de publier l’arrêté d’extension malgré la campagne de presse orchestrée par les Syndicats de producteurs non signataires, en soufflant cette suggestion d’en différer l’entrée en vigueur pour se donner une marge de temps et négocier une fin de crise.

Ne jamais trahir les intérêts de ceux que le Syndicat rassemble et représente

Tant de propositions formulées par notre Organisation sous son impulsion pour le maintien des salaires, lutter contre les délocalisations. Stéphane était sur tous les fronts à la fois.

Cependant, en conservant sa capacité d’analyse : « Tu comprends, il faut parfois savoir prendre de la hauteur. » nous rappelait-il.

Les grades d’officier qui lui avaient été décernés par les Ministres de la Culture, ceux du Mérite et des Arts et Lettres, étaient ceux du Syndicat tout entier. Toto Mercanton le lui rappelait : « Stéphane tu as un défaut, tu n’as pas d’ambition. ».

Elle oubliait peut-être la principale : démontrer qu’il pouvait exister en France une Organisation syndicale digne de ce nom portant haut les principes qui guident sa raison d’être : détenir l’indépendance de son financement par les cotisations, et ne jamais trahir les intérêts de ceux que le Syndicat rassemble et représente, préserver sa combativité.

Aujourd’hui, nous sommes dans la peine qu’il ne soit plus parmi nous. Il va certes beaucoup nous manquer : ses coups de gueule, ses reproches et son exigence, sa voix portant loin ses convictions, à tous il manquera comme la référence de ce que représente le combat syndical pour l’amélioration des salaires et des conditions de travail, son investissement pour tous les techniciens dont il a si bien défendu les intérêts.

« Savent-ils ce qu’ils me doivent et ce qu’ils doivent à notre action », s’interrogeait-il parfois…

Mais il nous reste la fierté et le bonheur de l’avoir connu, et de l’avoir aimé,

-pour son engagement sincère : il s’enorgueillissait d’avoir la confiance des dirigeants du Syndicat dès son arrivée, que notre Président Claude Renoir lui ait interdit de le vouvoyer (il était le seul), et de ce qu’il obtenait pour tous ;

-pour son humilité, il s’étonnait que l’on puisse lui porter de l’admiration ou même de l’attention, alors que ses analyses économiques et juridiques absolument clairvoyantes et précises (il affirmait que cette précision lui venait de son expérience d’ajusteur et de mécanicien),

-son aptitude à expliquer, à synthétiser, à décrypter les tenants et aboutissants de façon simple et claire, sa pensée toujours juste et posée, en donnait véritablement la matière ;

-pour sa capacité à nous donner chaque jour une leçon de vie et de volonté que nous ne pourrons jamais oublier.

Nous exprimons à ses enfants, ses petits enfants, à sa famille et ses proches toute notre amitié et nos condoléances.

Paris, le 22 novembre 2024 Le Conseil syndical

La cérémonie se tiendra :
jeudi 28 novembre 2024 à 14h00 2 Cour Victor Hugo
83660 Carnoules

Le Syndicat lui rendra par la suite un hommage pour les 45 années qu’il lui a consacré et ce qu’il lui a apporté.

 

Le monde, à commencer par le monde de la culture, de l’audiovisuel et du cinéma, est en train de changer à la vitesse grand V. Une vitesse qui ne fait que n’accélérer et bouleverser tous les modèles économiques.  De nombreux créateurs s’en rendent compte et à juste titre, veulent agir.

Ainsi, la semaine dernière, 206 réalisatrices, réalisateurs et scénaristes ont signé une lettre ouverte pour encourager la création d’une plate-forme dédiée aux œuvres de télévision. Ils rappellent que depuis 2016 un accord interprofessionnel à été instauré pour obliger les producteurs à fournir leurs meilleurs efforts pour favoriser les diffusion de ces milliers d’oeuvre. Mais ils regrettent que les moyens matériels pour remplir cette obligation aujourd’hui.

La leçon  de Kaizen

Ce n’est pas tout à fait exact parce que L’INA a créé le site Madelen qui permet de regarder gratuitement 7 366 contenus, dont 1048 fictions et 298 épisodes de fiction. Ces diffusions sont financées par un abonnement de 2,99€ par mois. Mais elles sont consultables surtout sur ordinateur, tablette ou téléphone et quelques téléviseurs Samsung. Et il ne s’agit que d’œuvres dont l’INA a hérité des droits.

Bien évidemment, ces chiffres sont dérisoires comparés à ceux de Youtube qui est, du point de vue de la diffusion, de loin, la première chaîne en France et dans le monde (un milliard d’heures vidéos diffusées par jour dans le monde). Les programmes « vus » sont financés par de la publicité : en moyenne 18 € par 1 000 « vus », dont 68 % sont reversės au producteur ou à la chaîne. Ainsi ces derniers reçoivent entre 3 et 5 € pour 1000 « vus ». Rappelez-vous que le documentaire Kaizen a réalisé 22 millions de vus sur You tube. https://siritz.com/editorial/les-lecons-du-triomphe-de-kaizen/Donc le producteur de Kaizen a reçu entre 66 000 € et 110 000 € de Youtube.

Or, 2 jours avant le démarrage sur Youtube,  il avait ėté organisé 800 séances payantes  dans des salles de cinéma française, car voir l’ascension de l’Everest sur un grand écran au cinéma, même en payant, est autre chose que le voir même gratuitement chez soi sur son ordinateur ou téléviseur. Et ces séances avaient générées 310 000 entrées. Au prix moyen du billet, le distributeur avait donc dû facturer aux salles de cinéma aux   alentours d’un millions d’entrées…

Les enjeux de l’avenir

On voit que les médias traditionnels (cinéma et télévision) offrent encore des rentabilités sans commune mesure avec internet.Mais, compte tenu de la puissance de Youtube, il est certain qu’il sera très bientôt possible de regarder la plateforme sur tous les téléviseurs. Ce sera évidemment une énorme concurrence pour les chaînes. Mais aussi la possibilité pour les producteurs de diffuser directement leur production ou d’utiliser Youtube et les réseaux sociaux pour la promotion de leurs œuvres auprès des média traditionnels que sont la télévision et le cinéma. La qualification de chaîne TNT perdra de sa signification puisque n’importe qui pourra accéder à votre écran de télévision. L’Arcom va devoir élargir sa réglementation à tous les diffuseurs qui accèdent à votre téléviseur et le CNC leur ėtendre la taxe sur les services de télévision, actuellement payée seulement par les chaînes.

Les auteurs de fiction de télévision ont donc bien perçu en quoi ces enjeux sont en train de bouleverser le secteur audiovisuel. Mais les européens sont loin de posséder des plateformes qui soient autre chose que des nains  par rapport au géants américains.

Dans le premier long métrage de Frédéric et Valentin Potier, « Les prodigieuses » https://fr.wikipedia.org/wiki/Prodigieuses_(film) deux jumelles vont devoir être prodigieuses pour réaliser leur rêve.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

FRÉDÉRIC POTIER

VALENTIN POTIER

Le budget prévisionnel de ce film est 6 millions €, ce qui est 20% de plus que le budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/Pour la préparation, 39 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs est de 48 000 € d’à valoir sur droits d’auteur, soit un peu plus de la moitié de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/Ils ont écrit le scénario pour 91 0000 € ce qui est légèrement au-dessus du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/ En revanche la rémunération des rôles principaux est de 501 000 €, soit 2,4 fois la rémunération moyenne des rôles principaux dans les films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/

Les producteurs délégués sont Jéricho Films (Éric Jehelmann) et One world films (Marc du Pontavice). Apollo, Orange studio et France 3 cinéma sont coproducteurs. Deux soficas garanties par les producteurs délégués y ont investi. Canal+ (+ catch up), Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Apollo et Orange studio ont donné un minimum garanti pour tous les tous mandats de distribution. Le producteur belge Beside Productions est coproducteur.

A noté que Jérico Films a produit « Les chèvres », sorti cette année, dont le budget prévisionnel est 19 millions € et qui avait rassemblé 183 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/une-comedie-de-cayave-au-moyen-age/

One world film a produit “Pendant ce temps sur terre », également sorti cette année et dont le budget prévisionnel est 5,6 millions €. Il n’avait rassemblé que 14 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/rencontre-dun-nouveau-type/

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Le 4ème long métrage réalisé par  Jennifer Devoldère https://fr.wikipedia.org/wiki/Jennifer_Devoldère#:~:text=Jennifer%20Devoldère%20est%20une%20réalisatrice,de%20l’acteur%20Bruno%20Devoldère, « Le Panache » https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Panache On y suit un jeune élève passer de l’enfance au monde des adultes.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Jennifer Devoldère

Son budget prévisionnel est 6,4 millions €, soit 20% de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/Pour la préparation, 37 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 180 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui est 50% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/ Il s’agit d’une adaptation de la pièce Dans la Peau de Cyrano de Nicolas Devort. La réalisatrice a écrit le scénario avec Cécile Sellam. Le tout revient à un budget de 206 000 €, soit  trois quarts de plus que le budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/Les rôles principaux ont reçu 520 000 €, soit soit deux fois et demi leur rémunération moyenne. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/

Les producteurs délégués sont Vertigo Films ( Farid Lahoussa, Aïssa D’abri et Denis Penot) et SND. M6 films est coproducteur. Le film a bénéficié du soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpe. Il a été préacheté par Canal+ (catch up, suisse, international), Ciné+ et M6. SND a donné un minimum garanti pour tous les mandats.

Le précédent film réalisé par Jennifer Devoldère était « Sage-Homme », sorti en 2003. Son budget prévisionnel était de 4,6 millions € et il avait la même co-scénariste. Karé production  producteur délégué et Warner Bros distributeur. Il avait rassemblé 628 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-jennifer-devoldere/soit

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Le 9ème long métrage pour le cinéma de Michel Hazanavicius https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Hazanavicius « La plus précieuse des marchandises » https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Plus_Précieuse_des_marchandises_(film) est un film d’animation où on voit un couple chercher la lumière au milieu de l’horreur.

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Michel Hazanavicius

Le budget prévisionnel de cette coproduction entre la France (89%) et la Belgique (11%) est 12,4 millions €, soit 2,4 fois le budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/ Pour la préparation, le tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 245 000 €, dont 121 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 124 000 € de salaire de technicien, soit plus du double de la rémunération moyenne des réalisateurs des films de fiction. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/Il s’agit d’une adaptation du roman éponyme de Jean-Claude Grunberg, dont les droits ont été achetés 80 000 €. Le scénario a été écrit par Michel Hazanavicius et Jean-Claude Grunberg pour 400 000 €, Michel Hazanavicius réalisant les dessins. Le budget du scénario est donc 3,3 fois le budget moyen des scénarios des films de fiction.

Les producteurs délégués sont Agat Films-Ex Nihilo (Patrick Sobelman, Marie Balducci, Nicolas Blanc et Marc Bordure) et Les Compagnons du cinéma (Michel Hazanavicius). StudioCanal et France 3 cinéma sont coproducteurs. Le film a bénéficié de 250 000 € d’avance sur recettes. Il a bénéficié de l’aide d’Eurimages ainsi que de l’aide aux Créations visuelles et sonores et de l’aide au développement du CNC. 8 soficas non garanties y ont investi. Le film a été préacheté par Canal+, Ciné+ et France 3. La Fondation pour la Shoa et la Fondation Claims lui ont apporté leur soutien. StudioCanal a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le coproducteur belge est Les Films du Fleuve (Luc et Jean-Pierre Dardenne) qui a bénéficié du tax shelter. Il a bénéficié de l’aide de la Fédération Wallonie Bruxelles, de Wallimage et d’Eurimages. La RTBF et Be TV l’ont préacheté. StudioCanal a donné un  minimum garanti pour la distribution en Belgique.

Le précédent film de Michel Hazanavicius était « Coupez ! » sorti en 2022. https://siritz.com/cinescoop/remuneration-de-michel-hazanavicius/

Son budget était de 4,8 millions €. Il était produit par Brahim Chioua (Getaway films) et Michel Hazanavicius ( La classe américaine). La rémunération du réalisateur était 126 000 €. Pan Européenne était le distributeur sans minimum garanti. Le film avait rassemblé 300 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Pour son 9ème long métrage, « La vallée des fous » https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Vallée_des_fous, le réalisateur Xavier Beauvois https://fr.wikipedia.org/wiki/Xavier_Beauvois, nous fait embarquer pour un Vendée Globe de légende.

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Xavier Beauvois

Son budget prévisionnel est 6,6 millions €, soit un quart de plus que le budget moyen des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/Pour la préparation, 37 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 200 000 €, dont 119 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 81 000 € de salaire de technicien, ce qui correspond à trois quarts de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/Il a écrit le scénario avec Marie-Julie Maille et Giacchino Camapanell pour 233 000 €, soit 60% de plus que le budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/Les rôles principaux ont reçu 420 000 €, soit le double de ce qu’ils ont reçu en moyenne. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/

Le film est produit par Les Films du Worso (Sylvie Pialat). Les Films du Monsieur, Pathé et France 3 cinéma l’ont coproduit. Le CNC a accordé une aide sélective. Une sofica garantie par Pathé et 5 soficas non garanties y ont investi. Canal+, Ciné+ et France 3 y ont investi. Pathé a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le précédent film réalisé par Xavier Beauvois était « Albatros », sorti  en 2021 https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-xavier-beauvois-2/. Son budget était de 6 millions €. Les Films du Worso était déjà son producteur et la distribution était assuré par Pathé et Orange Studio. La rémunération du réalisateur était 200 000 € et il avait écrit le scénario avec Frédéric Moreau et Marie-Julie Maille pour 258 000 €. Le film avait rassemblé 94 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

L’éditorial de la semaine dernière, intitulé « Déjà en retard d’un guerre » était un cri d’alerte pour nous mobiliser contre la menace que représente les réseaux sociaux et l’IA contre notre audiovisuel et notre cinéma comme contre notre démocratie.  https://siritz.com/editorial/deja-en-retard-dune-guerre/ Mais la vérité c’est que la prise de conscience du véritable défi qu’ils représentent  existe parmi plusieurs responsables de ce secteurs.

A commencer par le président-en fin de mandat- de l’Arcom, Roch-Olivier Maistre. Dans un article du Figaro du mardi 12 novembre, il rappelle « la Digital Service Act de l’Union européenne qui vise à limiter les effets nocifs des grandes plateformes sociales en rehaussant leur niveau de responsabilité. » Mais il reconnaît que «  nous ne sommes qu’au début de l’histoire de la régulation du numérique comparée aux 40 ans de régulation de l’audiovisuel». L’Arcom est l’un des 27 coordinateurs nationaux qui travaillent étroitement avec la Commission européenne pour faire respecter la DSA. Son président affirme : « le temps de l’impunité est passé…. Il y a eu ces deux dernières années de nombreuses décisions de justice et des condamnations. » Durant son mandat une « équipe de France de la régulation du numérique s’est mise en place. » Sur les 380 salariés de l’Arcom, 18 travaillent pour la nouvelle direction des plateformes en ligne. Mais il faudra renforcer leur action sur les réseaux sociaux. Et de conclure : « Je ne doute pas que ces dossiers seront en haut de la pile pour mon ou ma successeur ».
Autre sujet de satisfaction, le lancement le 13 Novembre de LaFA (la filière audiovisuelle), par les trois principaux groupes de télévision (TF1, M6, France télévisions), les trois principales organisations de producteurs (Uspa, AnimFrance et le SPI) et les sociétés d’auteur et d’artistes interprètes (la Scam, la SACD, le Sacem et l’ADAMI). Elle est présudée par le PDG de TF1 Rodolphe Belmer.
Ce dernier note : »Des mouvements tectoniques qui transforment notre système sont à l’oeuvre…. La distribution de programmes par internet entraine la globalisation de notre secteur d’activité ; le développement de nouveaux formats vidéo voit prospérer de nouveaux hébergeurs qui se soustraient à la réglementation ; l’essor de l’IA montre sa capacité de destruction de la chaine de création…. Ce sont ces mouvements puissants qui peuvent fragiliser les murs porteurs de notre filière et sont suffisamment puissants pour qu’on se mobilise collectivement pour les sécuriser et en défendre les grands enjeux. »
Pour l’instant le groupe Canal et Radio France n’ont pas manifesté d’intérêt pour cette association. Mais Arte et la Spect devrait la rejoindre très prochainement. Ainsi la profession audiovisuelle et du cinéma est mobilisée et devrait, avec l’Arcom et le CNC, oeuvrer pour qu’Elon Musk et les États-Unis ne réussissent à démanteler le dispositif de régulation que Thierry Breton avait réussi à mettre en place au niveau européen. Le fait qu’il ait pas été renouvelé comme commissaire européen prouve qu’ils ont déjà des alliés au coeur de l’Europe.

Mais l’Europe ne peut se contenter de réguler. Elle doit trouver un moyen d’être un acteur majeur de ces évolutions qui sont en train de changer le monde. Être un acteur : pas uniquement réguler.

Pour son deuxième film, « En Tongs au pied de l’Himalaya » https://fr.wikipedia.org/wiki/En_tongs_au_pied_de_l%27Himalaya, John Waxxx le réalise seul. https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=580503.html Une mère de famille soulève des montagnes

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

John Waxxx

Son budget prévisionnel est 4,3 millions €, soit 80% du budget prévisionnel moyen des films français sortis depuis le début de l’année. 4https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/  Pour la préparation, 48 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 107 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est un peu moins que le rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/ C’est une adaptation du spectacle solo de Marie-Louise Weiss. Il a écrit le scénario avec elle et Gauthier Plancquaert pour 146 000 €, ce qui correspond au budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/ Les rôles principaux ont reçu 370 000 €, soit trois quart de plus que leur rémunération moyenne. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/

Le film est produit par Cinéfrance studio. Le Pacte et TF1 Films productions sont coproducteurs. Il a bénéficié d’une aide remboursable de la région Ile de France. La sofica Sofitvciné y a investi. Canal+, Ciné+, TF1, TMC et C8 l’ont pré-acheté. Le Pacte a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution. Panache est coproducteur en Belgique et finance son apport par un tax shelter.

John Waxxx a réalisé son premier film « Tout simplement noir », sorti en 2021, avec Jean-Pascal Zadi. https://siritz.com/cinescoop/pour-tout-simplement-noir/Il était produit et distribué par Gaumont. Son budget prévisionnel était de 3,4 millions € et la rémunération des deux réalisateurs était 110 000 €. Le film avait rassemblé  762 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Le premier film réalisé par Julien Colonna https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-763308/filmographie/est « Le Royaume » https://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/corse-du-sud/julien-colonna-a-cannes-l-idee-de-mon-film-le-royaume-c-est-de-depeindre-une-relation-entre-un-pere-et-sa-fille-dans-un-monde-ou-tout-meurt-2972708.htmlIl se passe entièrement en Corse et illustre de l’extinction programmée et inévitable de la voyoucratie.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

JULIEN COLONNA

Son budget prévisionnel est 4 millions €, soit trois quarts du budget prévisionnel moyen des films de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/ Pour la préparation, 38 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 90 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Ce qui correspond à trois quarts de la rémunération moyenne des réalisateurs.  https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/ Il a écrit le scénario avec Jeanne Herry pour 120 000 €, soit 80% du budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/ Les rôles principaux ont reçu 30 000 €, soit le tiers de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/

Le film est produit par CHI-FOU-MI productions (Hugo Selignac). Une sofica y a investi et la Région Corse lui a apporté son soutien. Canal+ et Netflix l’ont préacheté. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

A noter que CHI-FOU-MI productions est le coproducteur délégué de « L’amour ouf » qui ayant réalisé plus de 3 millions entrées en trois semaines est un des plus gros succès français de l’année. https://siritz.com/cinescoop/blockbuster-romantique-et-violent-francais/

Ad Vitam avait distribué « Pourquoi tu souris », sortis en juillet dernier et qui a rassemblé 104 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.