L’économie du cinéma est une économie de l’offre de films. Certes, la force du cinéma français et du cinéma en France c’est qu’il est bâti, comme aux États-Unis, sur trois piliers : la production, la distribution et l’exploitation. C’est ce qui le distingue de tous les autres cinémas d’Europe qui ne soutiennent, et de manière limitée, qu’un pilier du secteur : la production. Seul le cinéma en Grande-Bretagne s’est doté d’un réseau de salles de qualité qui lui permettait, avant la crise du Covid, d’atteindre 165 millions de spectateurs. Mais sa production nationale était limitée et sa fréquentation dépendait essentiellement des films américains. Après la crise, comme les majors américaines, à l’exception de Disney, ont limité leur production, la fréquentation n’est remonté qu’à 125 millions de spectateurs.
Une production diversifiée et de qualité
Au contraire, la France a maintenu une production diverse et de qualité. Sa part de marché qui était de 35% avant la crise, contre 55% pout les films américains, est montée à 45% en 2023 et 2024. Et sa fréquentation est remontée à 180 millions d’entrées, ne chutant que de 10%, alors que la fréquentation chutait de 25% au Royaume-Uni où il n’y avait pas une production nationale suffisante pour prendre le relai des films américains manquants.
Mais la France pourra-t-elle retrouver ses 200 millions de spectateurs pour lesquels son réseau de salles est configuré ? Tout dépendra évidemment de l’offre de films. Ainsi, l’année 2023 avait démarré, pour ses 3 premiers mois, avec des entrées d’un niveau équivalent à celui d’avant la crise. C’était dû à la poursuite de «Avatar : la voie de l’eau », sorti à la fin 2022 et qui allait cumuler 10, 6 millions d’entrées, puis la sortie de « Asterix et Obelix: l’empire du milieu » qui allait en cumuler 4,6 millions. Mais ce niveau ne s’est pas maintenu était hors de portée. Mais, en cours d’année, sont sortis deux « blockbusters » français : » Un p’tit truc en plus » qui atteindra 10,8 millions d’entrées et « Le comte de Monte-Cristo » qui dépassera les 9,4 millions d’entrées. Dans l’année, 2 autres films dépasseront les 8 millions d’entrées et 8 les 4 millions d’entrées contre seulement 5 films à plus de 4 millions d’entrées en 2023. 2024 qui avait démarré en dessous de 2023 terminera terminera donc légèrement au-dessus.
2024 a été marqué par une concentration des entrées sur quelques films : outre les deux cités, deux autres â plus de 8 millions d’entrées et 4 autres à plus de 4 millions d’entrées contre seulement 5 à plus de 4 millions d’entrées en 2023.
Depuis le début de l’année, en cumulé, nous sommes 6% au-dessus du démarrage médiocre de l’année dernière mais 13% au-dessous du bon démarrage de 2023. A cette occasion, rappelons que « Bienvenue chez les ch’tis » a rassemblé 20,5 millions de spectateurs en 2008 et «Titanic » 20,8 millions d’entrées 10 ans plus tôt.
Le cinéma est un marché de l’offre et le cinéma en France peut, de nouveau, rencontrer des films atteignant ces niveaux.
RÉPONSE SOCIALE COLLECTIVE À LA CAMPAGNE
CinéscoopLe premier long métrage réalisé par la comédienne Judith Davis, et dans lequel elle est l’un des rôles principaux, https://fr.wikipedia.org/wiki/Judith_Davis « Bonjour l’Asile » https://fr.wikipedia.org/wiki/Bonjour_l%27asileon prône une volonté de réponse sociale collective à la campagne.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Judith Davis
Son budget prévisionnel est 2,7 millions €, soit la moitié du budget moyen des films de fiction français sortis en 2024 et 70% du budget prévisionnel médian. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 70 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, soit 80% de la rémunération médiane des réalisateurs des films de fiction sortis en 2024. Elle a écrit le scénario avec Maya Haffar pour 85 000 €. Les rôles principaux ont reçu 108 000 €, ce qui correspond à leur rémunération médiane.
Les producteurs délégués sont Apsra Films (Marine Arrighi de Casanova) et Agat Films (Patrick Sobelman). Une sofica garantie et deux sofica non garanties y ont investi. Micro Climat est coproducteur. Le film a bénéficié de 180 000 € d’avance sur recettes. La Région Bretagne lui a apporté son soutien. Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. UFO a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution France et Totem pour le mandat de vente à l’étranger.
Le précédent film produit par Apsara Films était la fiction « White building », réalisé par Kavich NeangI. Son budget était 440 000 €. Sorti en 2019 il était distribué par Les Films du Clan et avait rassemblé 4 200 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
DE L’ATLANTIQUE À LA MER NOIRE
CinéscoopLe deuxième long métrage de cinéma réalisé par le comédien Mathias Mlekuz, https://fr.wikipedia.org/wiki/Mathias_Mlekuz est une comédie dramatique, « A bicyclette ! » https://fr.wikipedia.org/wiki/À_bicyclette_! Elle est tournée comme un documentaire, pratiquement improvisée. C’est un road trip de l’Atlantique à la mer Noire.
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Son budget prévisionnel est 520 000 €, soit la moitié du budget prévisionnel médian des films de fictions sortis en 2024 et le 8ème budget prévisionnel le plus bas des films français, documentaires compris, sortis depuis le début de l’année. Pour la préparation, 30 jours de tournage, dont 24 à l’étranger, et la post-production, la rémunération du réalisateur est de 19 000 € d’à-valoir sur droits d’auteur. Il a écrit le scénario avec Philippe Rebbot pour 21 500 €. Mathias Mlekuz et Philippe Rebbot sont les rôles principaux mais ne sont pas rémunérés à ce titre.
Les producteurs délégués sont Mes productions (Marc-Etienne Schwartz) et F comme films (Jean-Louis Livi). Le film a bénéficié d’une aide à la musique et d’une aide au sous-titrage du CNC. Canal+, Ciné+, Canal+ Afrique et Canal+ Suisse l’ont préacheté. Ad Vitam donné un minimum garanti pour les mandats de distribution.
Le premier film réalisé par Mathias Mlekuz était la comédie « Mine de rien », sorti en 2022. https://fr.wikipedia.org/wiki/Mine_de_rien. Son budget prévisionnel était 2 millions €. Mes productions était déjà producteur et StudioCanal était le distributeur. Le film avait rassemblé 117 000 spectateurs.
Le précédent film distribué par Ad Vitam était « Le Mohican », réalisé par Frédéric Farrucci et sorti le 12 févier. https://siritz.com/cinescoop/un-western-corse-contemporain-et-politique/Sorti dans 52 salles il avait rassemblé 72 000 entrées en deuxième semaine
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
L’HISTOIRE D’UNE FAMILLE JUIVE SOUS L’OCCUPATION
CinéscoopLe 5ème long métrage pour le cinéma de Nils Tavernier https://fr.wikipedia.org/wiki/Nils_Tavernier est « La vie devant moi » https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Vie_devant_moi , l’histoire d’une famille juive sous l’occupation.
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Nils Tavernier
Le budget définitif du film est 3,5 millions €. Son budget prévisionnel était 4,25 millions €, soit 80% du budget prévisionnel moyen des films de fiction français sorti en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 90 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est la rémunération médiane des réalisateurs. Ce livre est tiré du roman éponyme de Guy Birenbaum. Le scénario a été écrit avec Laurent Betoni. Le budget global du scénario est 186 000 €, soit 20% de plus que le budget global moyen des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 150 000 €, soit 70% de ce qu’ils ont reçu en moyenne en 2024. Le producteur est Bonne pioche cinéma (Emmanuel Priou). Apollo Films et Fédération Pictures sont coproducteurs. La région Ile-de-France lui a accordé une aide remboursable et Procirep/Angoa lui a accordé son soutien. La Fondation pour la Shoa lui a également apporté son soutien. Apollo cinéma lui a donné un minimum garanti et assure la distribution en France tandis que Fédération Pictures assure les ventes à l’étranger.
Le précédent film de Nils Tavernier était « Irma », sorti en 2022. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ima_(film) Il était produit par Silk and Sun et distribué par Pathé Live. Le film avait rassemblé 95 000 spectateurs.
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UN MARIAGE GAGUESQUE EN ITALIE
CinéscoopLe premier long métrage pour le cinéma de Elsa Blayau https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=507430.html est la comédie « Avec ou sans enfants ?https://fr.wikipedia.org/wiki/Avec_ou_sans_enfants_%3F#:~:text=est%20une%20comédie%20française%20réalisée,Avec%20ou%20sans%20enfants%20%3F&text=Pour%20plus%20de%20détails%2C%20voir%20Fiche%20technique%20et%20Distribution.Un mariage gaguesque en Italie.
Elsa Blayau
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Son budget prévisionnel est 3,4 millions €, soit 90% du budget prévisionnel médian des films français sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour la préparation, 32 jours de tournage, dont 25 en Italie, et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 51 000 €, dont 20 000 € d’à-valoir sur droits d’auteur et 31 000 € de salaire de technicien. C’est 55% de la rémunération médiane des réalisateurs. Elle a écrit le scénario avec Alexis Rault et Antonin Fourlon pour 60 000 €, soit 60% du budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 260 000 €, soit 15% de plus que ce qu’ils ont reçu en moyenne en 2024.
Le producteur délégué est Take shelter (Alexis Genauzeau et Simon Bleuzé). KMBO, Orange studio et M6 films sont coproducteurs. M6, W9 et Netflix l’ont préacheté. Il n’y a pas de minimum garanti pour la distribution. KMBO a les mandats salle/vidéo/VàD/VaDA. Orange studio a les mandats Télévisions/SVOD et Other Angle Pictures le mandat vente à l’étranger. Le producteur italien est Pharos Films Company. Il a bénéficié du Tax crédit et de l’aide du fond de la région Apulia. Le producteur Belge est Panache productions qui a bénéficié du tax shelter tandis que Be TV l’ayant préacheté.
Le précédent film produit par Take shelter était la comédie« Super bourrés », réalisée par Bastien Milheau et sorti en 2023. Son budget prévisionnel était 2,3 millions €. Il était distribué par Zinc et avait rassemblé 62 000 spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Super-bourrés
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
LE CINÉMA EST UNE ÉCONOMIE DE L’OFFRE
ÉditorialL’économie du cinéma est une économie de l’offre de films. Certes, la force du cinéma français et du cinéma en France c’est qu’il est bâti, comme aux États-Unis, sur trois piliers : la production, la distribution et l’exploitation. C’est ce qui le distingue de tous les autres cinémas d’Europe qui ne soutiennent, et de manière limitée, qu’un pilier du secteur : la production. Seul le cinéma en Grande-Bretagne s’est doté d’un réseau de salles de qualité qui lui permettait, avant la crise du Covid, d’atteindre 165 millions de spectateurs. Mais sa production nationale était limitée et sa fréquentation dépendait essentiellement des films américains. Après la crise, comme les majors américaines, à l’exception de Disney, ont limité leur production, la fréquentation n’est remonté qu’à 125 millions de spectateurs.
Une production diversifiée et de qualité
Au contraire, la France a maintenu une production diverse et de qualité. Sa part de marché qui était de 35% avant la crise, contre 55% pout les films américains, est montée à 45% en 2023 et 2024. Et sa fréquentation est remontée à 180 millions d’entrées, ne chutant que de 10%, alors que la fréquentation chutait de 25% au Royaume-Uni où il n’y avait pas une production nationale suffisante pour prendre le relai des films américains manquants.
Mais la France pourra-t-elle retrouver ses 200 millions de spectateurs pour lesquels son réseau de salles est configuré ? Tout dépendra évidemment de l’offre de films. Ainsi, l’année 2023 avait démarré, pour ses 3 premiers mois, avec des entrées d’un niveau équivalent à celui d’avant la crise. C’était dû à la poursuite de «Avatar : la voie de l’eau », sorti à la fin 2022 et qui allait cumuler 10, 6 millions d’entrées, puis la sortie de « Asterix et Obelix: l’empire du milieu » qui allait en cumuler 4,6 millions. Mais ce niveau ne s’est pas maintenu était hors de portée. Mais, en cours d’année, sont sortis deux « blockbusters » français : » Un p’tit truc en plus » qui atteindra 10,8 millions d’entrées et « Le comte de Monte-Cristo » qui dépassera les 9,4 millions d’entrées. Dans l’année, 2 autres films dépasseront les 8 millions d’entrées et 8 les 4 millions d’entrées contre seulement 5 films à plus de 4 millions d’entrées en 2023. 2024 qui avait démarré en dessous de 2023 terminera terminera donc légèrement au-dessus.
2024 a été marqué par une concentration des entrées sur quelques films : outre les deux cités, deux autres â plus de 8 millions d’entrées et 4 autres à plus de 4 millions d’entrées contre seulement 5 à plus de 4 millions d’entrées en 2023.
Depuis le début de l’année, en cumulé, nous sommes 6% au-dessus du démarrage médiocre de l’année dernière mais 13% au-dessous du bon démarrage de 2023. A cette occasion, rappelons que « Bienvenue chez les ch’tis » a rassemblé 20,5 millions de spectateurs en 2008 et «Titanic » 20,8 millions d’entrées 10 ans plus tôt.
Le cinéma est un marché de l’offre et le cinéma en France peut, de nouveau, rencontrer des films atteignant ces niveaux.
CHRONIQUE D’UNE RECONSTRUCTION AFFECTIVE
CinéscoopC’est la 6ème réalisation de Carine Tardieu, cette scénariste et écrivain. https://fr.wikipedia.org/wiki/Carine_Tardieu,« L’attachement » https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Attachement est le chronique d’une reconstruction affective.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Carine Tardieu
Le budget prévisionnel de ce film est 5,5 millions €, soit le budget prévisionnel moyens des films de fiction français sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour la préparation, 37 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 230 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 80% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs. Il s’agit de l’adaptation du roman L’Intimité d’Alice Ferney (Acte Sud), dont les droits ont été acquis pour 52 500 €. Elle a écrit le scénario avec Raphaële Moussafir et Agnès Feuvre pour 180 000 €. Le budget total du scénario est donc 50% de plus que la moyenne des budgets. Les rôles principaux ont reçu 480 000 €, soit plus du double de la rémunération moyenne des rôles principaux.
Le producteur délégué est Karé Production (Antoine Rein). Deux sofica garanties par lui et cinq sofica non garanties y ont investi. France 2 cinéma est coproducteur et le film a bénéficié d’une aide non remboursable de la région Bretagne. Diaphana a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution France et Orange studio en a donné un, partagé à 50% par le pool sofica garanties, pour le mandat de vente à l’étranger. Il y a un coproducteur belge, Umédia, pour un tout petit montant.
Le précédent film de Carine Tardieu était « Les jeunes amants », sorti en 2022. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Jeunes_Amants_(film,_2022) Son budget prévisionnel était de 5,1 millions €. Ex Nihilo était son producteur et Diaphana son distributeur. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-carine-tardieu/Le film avait rassemblé 401 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
CASTING AU SOMMET POUR THRILLER CONJUGAL
CinéscoopPour son 7ème long métrage en tant que réalisatrice, « Dis-moi juste que tu m’aimes » https://fr.wikipedia.org/wiki/Dis-moi_juste_que_tu_m%27aimes, la comédienne et scénariste Anne Le Ny https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_Le_Ny traite de l’ amour conjugal et des mécanisme de la manipulation. Un casting au sommet pour thriller conjugal.
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ANNE LE NY
Son budget prévisionnel est 7,1 millions €, soit 30% de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis en 2024. Pour la préparation, 36 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 80% de la rémunération moyenne des réalisateurs. Elle a écrit le scénario avec Omar Sy pour 155 000 €, soit le budget moyen des scénarios. Les 4 interprètes principaux ont reçu 1,250 millions €. Cela les situe en troisième position depuis le début de l’année, derrière « God save the Tuche » https://siritz.com/cinescoop/les-tuche-chez-la-reine-dangleterre/ et « Un ours dans le Jura » https://siritz.com/cinescoop/une-comedie-noire-a-la-frere-coen/.
Le producteur délégué est Move Movie (Bruno Levy). SND, Korokoro (Omar Sy) et France 2 cinéma sont coproducteurs. Notons que Omar Sy est scénariste, interprète et coproducteur. Le CNC a accordé une aide au développement, une aide à la musique et une aide SME. La Procipep a également apporté son soutien. Le film a bénéficié de placements de produits. Canal+, Canal Suisse, Disney+ et France 2 l’ont préacheté. SND a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.
Le précédent film réalisé par Anne Le Ny était « Le Torrent », sorti en 2022. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Torrent_(film,_2022). Son budget prévisionnel était 3 millions €. Il avait le même producteur délégué et le même distributeur et avait rassemblé 308 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-anne-le-ny/
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COMPTE À REBOURS HALETANT DANS LE FOOT
CinéscoopPour son 5ème long métrage (et après sa série sur « Tapie), « Mercato » https://fr.wikipedia.org/wiki/Mercato_(film), Tristan Ségala nous fait vivre un compte à rebours haletant dans le foot.
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Tristan Séguéla
Son budget prévisionnel est de 13,3 millions €. C’est le deuxième budget le plus élevé parmi les films sortis depuis le début de l’année, derrière « God save the Tuche ». https://siritz.com/cinescoop/les-tuche-chez-la-reine-dangleterre/ . Par rapport à l’année dernière il se situerait au 12ème rang. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/Pour la préparation, 40 jours de tournage (dont 9 en Espagne, Autriche et Angleterre) et la post-production la rémunération du réalisateur est de 600 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est la rémunération la plus élevée de tous les réalisateurs depuis le début de l’année et ce serait la plus élevée de tout 2024.https://siritz.com/financine/tendance-a-la-baisse-de-la-remuneration-des-realisateurs/
Il a écrit le scénario avec Olivier Demangel et Thomas Finekelkraut, pour lequel ces deux-ci ont reçu 380 000 €. Cela les situe au 3ème rang de cette année, derrière les God save the Tuche » https://siritz.com/cinescoop/les-tuche-chez-la-reine-dangleterre/ et « Un ours dans le Jura » https://siritz.com/cinescoop/une-comedie-noire-a-la-frere-coen/ Par rapport à l’année dernière ils se situeraient dans les 10 premiers. https://siritz.com/financine/baisse-generale-du-niveau-des-scenarios/
Les rôles principaux ont reçu 989 000 €, ce qui les situe au 4ème rang cette année et au 7ème rang de l’année dernière https://cinefinances.info/recherche-classement/remuneration-comediens Les producteurs délégués sont Pitchipoï productions (Alain Goldman) et Pathé Films. TF1 Films production est coproducteur. La région Ile-de-France a accordé une aide remboursable. TF1, TMC et Netflix l’ont préacheté. Le film a bénéficié de placements de produits. Pathé a donné quatre minima garanti pour 4 mandats de distribution séparés.
Le précédent film réalisé par Tristan Séguéla était« Un homme heureux », sorti en 2023. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-tristan-seguela/ Son budget prévisionnel était 9,8 millions €. Le réalisateur avait 300 000 € de rémunération . Les producteurs étaient Albertine productions et Gaumont. Gaumont était distributeur. Le film avait rassemblé 480 000 spectateurs.
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DES ROBINS DES BOIS D’AUJOURD’HUI
CinéscoopLe deuxième long métrage réalisé par Julie Manoukian, https://fr.wikipedia.org/wiki/Julie_Manoukian, « Haut les mains » https://fr.wikipedia.org/wiki/Haut_les_mains_(film) est une comédie dont les héros sont des Robins des bois d’aujourd’hui.
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Julie Manoukian
Son budget prévisionnel est 6,3 millions €, soit 15% de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 10% de plus que la rémunération médiane des réalisateurs. Elle a écrit le scénario avec Jean-Marcel Erre pour 70 000 €, soit 70% du budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 428 000 €, soit un peu moins du double de ce qu’ils ont reçu en moyenne.
Les producteurs délégués sont Les films du 24 (Yves Marmion) et Les Films du premier (Brigitte Maccioni), filiale d’UGC. France 3 cinéma est coproducteur. Le films a bénéficié d’une aide non remboursable de Pictanovo. 2 sofica garanties et une sofica non garantie y ont investi. Canal+, Ciné + et France 3 l’ont préacheté. UGC Images a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.
Le premier film réalisé par Julie Manoukian était «Les vétos », une comédie sorti en 2020. Il était déjà produit par Les Films du 24 et distribué par UGC. Son budget prévisionnel était 6,4 millions €. La rémunération de la réalisatrice était 80 000 €. Le films avait rassemblé 654 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
UN BOULEVARD LAISSÉ LIBRE AUX EUROPÉENS
ÉditorialIl n’y a pas de doute que l’IA va bouleverser la création cinématographique comme audiovisuelle. Va-t-elle supprimer des emplois ? C’est probable dans certains domaines, comme par exemple le sous-titrage et le doublage. Mais, pour le sous-titrage, dans chaque langue il faudra sans doute que la traduction soit contrôlée par un spécialiste. Ce sera encore plus vrai avec le doublage, car les intonations et le mouvement des lèvres, du visage, voir du corps varie d’une langue à l’autre. En tous cas, les coûts diminueront par rapport à un doublage par des traducteurs, puis des comédiens. Même s’il ne serait pas illogique que les comédiens obtiennent un supplément de rémunération pour le doublage de leur propre voix dans d’autres langues. En tous cas le point mort augmentera pour les distributeurs, ce qui aura une incidence positive sur leur activité, donc, probablement sur l’emploi dans leur société, car ils pourront vendre plus de films.
De mêmes, certaines scènes spectaculaires, qui nécessitent des maquillages ou des décors coûtant très cher, pourront être réalisées à un prix très abordable sur ordinateur, grâce À l’IA. Là encore, l’abaissement du point mort pour les producteurs ne pourra qu’avoir une incidence positive sur leur activité, donc leur emploi. Et ces technologies vont entraîner le développement ou la création de prestataires spécialisés dans ces techniques.
Mais le grand enjeu est celui de la création (scénario, dessins, images, interprètes, musique, etc…). Des bases électroniques de plus en plus gigantesques vont stocker les créations existantes et permettre, à partir de commandes itératives, de fabriquer de nouvelles créations. Il paraît difficile d’interdire ces nouvelles créations. Mais, comme le réclament, à juste titre, les organismes représentant des professions concernées, il est indispensables que celles-ci soient rémunérées pour ce copiage, à la fois sur les créations stockées comme sur celles utilisées. Cela suppose que les algorithmes indiquent les sources utilisées. On en est loin. Et aux États-Unis qui sont actuellement le moteur de l’IA, ce n’est pas la philosophie des GAFA. Mais cette attitude est justement un boulevard laissé libre aux Européens, et notamment aux Français, car les créateurs du monde entier, à commencer par ceux des États-Unis, ne peuvent accepter le vol de leur capital et la menace d’une réduction spectaculaire de leur emploi. Or l’IA a le potentiel de créer les outils permettant cette transparence.
Il est prioritaire que les pouvoirs publics français soutiennent la création de ces outils, des outils qui se révéleront donc un investissement des plus rentables.