C’est la 6ème réalisation de Carine Tardieu, cette scénariste et écrivain. https://fr.wikipedia.org/wiki/Carine_Tardieu,« L’attachement » https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Attachement est le chronique d’une reconstruction affective.

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Carine Tardieu

Le budget prévisionnel de ce film est 5,5 millions €, soit le budget prévisionnel moyens des films de fiction français sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour la préparation, 37 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 230 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 80% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs. Il s’agit de l’adaptation du roman L’Intimité d’Alice Ferney (Acte Sud), dont les droits ont été acquis pour 52 500 €. Elle a écrit le scénario avec Raphaële Moussafir et Agnès Feuvre pour 180 000 €. Le budget total du scénario est donc 50% de plus que la moyenne des budgets. Les rôles principaux ont reçu 480 000 €, soit plus du double de la rémunération moyenne des rôles principaux.

Le producteur délégué est Karé Production (Antoine Rein). Deux sofica garanties par lui et cinq sofica non garanties y ont investi. France 2 cinéma est coproducteur et le film a bénéficié d’une aide non remboursable de la région Bretagne. Diaphana a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution France et Orange studio en a donné un, partagé à 50% par le pool sofica garanties, pour le mandat de vente à l’étranger. Il y a un coproducteur belge, Umédia, pour un tout petit montant.

Le précédent film de Carine Tardieu était « Les jeunes amants », sorti en 2022. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Jeunes_Amants_(film,_2022)  Son budget prévisionnel était de 5,1 millions €. Ex Nihilo était son producteur et Diaphana son distributeur. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-carine-tardieu/Le film avait rassemblé 401 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Pour son 7ème long métrage en tant que réalisatrice, « Dis-moi juste que tu m’aimes » https://fr.wikipedia.org/wiki/Dis-moi_juste_que_tu_m%27aimes, la comédienne et scénariste Anne Le Ny https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_Le_Ny traite de l’ amour conjugal et des mécanisme de la manipulation. Un casting au sommet pour thriller conjugal.

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ANNE LE NY

Son budget prévisionnel est 7,1 millions €, soit 30% de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis en 2024. Pour la préparation, 36 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 80% de la rémunération moyenne des réalisateurs. Elle a écrit le scénario avec Omar Sy pour 155 000 €, soit le budget moyen des scénarios. Les 4 interprètes principaux ont reçu 1,250 millions €. Cela les situe en troisième position depuis le début de l’année, derrière « God save the Tuche » https://siritz.com/cinescoop/les-tuche-chez-la-reine-dangleterre/ et « Un ours dans le Jura » https://siritz.com/cinescoop/une-comedie-noire-a-la-frere-coen/.

Le producteur délégué est Move Movie (Bruno Levy). SND, Korokoro (Omar Sy) et France 2 cinéma sont coproducteurs. Notons que Omar Sy est scénariste, interprète et coproducteur. Le CNC a accordé une aide au développement, une aide à la musique et une aide SME. La Procipep a également apporté son soutien. Le film a bénéficié de placements de produits. Canal+, Canal Suisse, Disney+ et France 2 l’ont préacheté. SND a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le précédent film réalisé par Anne Le Ny était « Le Torrent », sorti en 2022. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Torrent_(film,_2022). Son budget prévisionnel était 3 millions €. Il avait le même producteur délégué et le même distributeur et avait rassemblé 308 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-anne-le-ny/

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

 

Pour son 5ème long métrage (et après sa série sur « Tapie), « Mercato » https://fr.wikipedia.org/wiki/Mercato_(film), Tristan Ségala nous fait vivre un compte à rebours haletant dans le foot.

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Tristan Séguéla

Son budget prévisionnel est de 13,3 millions €. C’est le deuxième budget le plus élevé parmi les films sortis depuis le début de l’année, derrière « God save the Tuche ». https://siritz.com/cinescoop/les-tuche-chez-la-reine-dangleterre/ . Par rapport à l’année dernière il se situerait au 12ème rang. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/Pour la préparation, 40 jours de tournage (dont 9 en Espagne, Autriche et Angleterre) et la post-production la rémunération du réalisateur est de 600 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est la rémunération la plus élevée de tous les réalisateurs depuis le début de l’année et ce serait la plus élevée de tout 2024.https://siritz.com/financine/tendance-a-la-baisse-de-la-remuneration-des-realisateurs/

Il a écrit le scénario avec Olivier Demangel et Thomas Finekelkraut, pour lequel ces deux-ci ont reçu 380 000 €. Cela les situe au 3ème rang de  cette année, derrière les God save the Tuche » https://siritz.com/cinescoop/les-tuche-chez-la-reine-dangleterre/ et « Un ours dans le Jura »  https://siritz.com/cinescoop/une-comedie-noire-a-la-frere-coen/ Par rapport à l’année dernière ils se situeraient dans les 10 premiers. https://siritz.com/financine/baisse-generale-du-niveau-des-scenarios/

Les rôles principaux ont reçu 989 000 €, ce qui les situe au 4ème rang cette année et au 7ème rang de l’année dernière https://cinefinances.info/recherche-classement/remuneration-comediens Les producteurs délégués sont Pitchipoï productions (Alain Goldman) et Pathé Films. TF1 Films production est coproducteur. La région Ile-de-France a accordé une aide remboursable. TF1, TMC et Netflix l’ont préacheté. Le film a bénéficié de placements de produits. Pathé a donné quatre minima garanti pour 4 mandats de distribution séparés.

Le précédent film réalisé par Tristan Séguéla était« Un homme heureux », sorti en 2023. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-tristan-seguela/ Son budget prévisionnel était 9,8 millions €. Le réalisateur avait 300 000 € de rémunération . Les producteurs étaient Albertine productions et Gaumont. Gaumont était distributeur. Le film avait rassemblé 480 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Le deuxième long métrage réalisé par Julie Manoukian, https://fr.wikipedia.org/wiki/Julie_Manoukian, « Haut les mains » https://fr.wikipedia.org/wiki/Haut_les_mains_(film) est une comédie dont les héros sont des Robins des bois d’aujourd’hui.

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Julie Manoukian

Son budget prévisionnel est 6,3 millions €, soit 15% de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 10% de plus que la rémunération médiane des réalisateurs. Elle a écrit le scénario avec Jean-Marcel Erre pour 70 000 €, soit 70% du budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 428 000 €, soit un peu moins du double de ce qu’ils ont reçu en moyenne.

Les producteurs délégués sont Les films du 24 (Yves Marmion) et Les Films du premier (Brigitte Maccioni), filiale d’UGC. France 3 cinéma est coproducteur. Le films a bénéficié d’une aide non remboursable de Pictanovo. 2 sofica garanties et une sofica non garantie y ont investi. Canal+, Ciné + et France 3 l’ont préacheté. UGC Images a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le premier film réalisé par Julie Manoukian était «Les vétos », une comédie sorti en 2020. Il était déjà produit par Les Films du 24 et distribué par UGC. Son budget prévisionnel était 6,4 millions €. La rémunération de la réalisatrice était 80 000 €. Le films avait rassemblé 654 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Il n’y a pas de doute que l’IA va bouleverser la création cinématographique comme audiovisuelle. Va-t-elle supprimer des emplois ? C’est probable dans certains domaines, comme par exemple le sous-titrage et le doublage. Mais, pour le sous-titrage, dans chaque langue il faudra sans doute que la traduction soit contrôlée par un spécialiste. Ce sera encore plus vrai avec le doublage, car les intonations et le mouvement des lèvres, du visage, voir du corps varie d’une langue à l’autre. En tous cas, les coûts diminueront par rapport à un doublage par des traducteurs, puis des comédiens. Même s’il ne serait pas illogique que les comédiens obtiennent un supplément de rémunération pour le doublage de leur propre voix dans d’autres langues. En tous cas le point mort augmentera pour les distributeurs, ce qui aura une incidence positive sur leur activité, donc, probablement sur l’emploi dans leur société, car ils pourront vendre plus de films.
De mêmes, certaines scènes spectaculaires, qui nécessitent des maquillages ou des décors coûtant très cher, pourront être réalisées à un prix très abordable sur ordinateur, grâce À l’IA. Là encore, l’abaissement du point mort pour les producteurs ne pourra qu’avoir une incidence positive sur leur activité, donc leur emploi. Et ces technologies vont entraîner le développement ou la création de prestataires spécialisés dans ces techniques.
Mais le grand enjeu est celui de la création (scénario, dessins, images, interprètes, musique, etc…). Des bases électroniques de plus en plus gigantesques vont stocker les créations existantes et permettre, à partir de commandes itératives, de fabriquer de nouvelles créations. Il paraît difficile d’interdire ces nouvelles créations. Mais, comme le réclament, à juste titre, les organismes représentant des professions concernées, il est indispensables que celles-ci soient rémunérées pour ce copiage, à la fois sur les créations stockées comme sur celles utilisées. Cela suppose que les algorithmes indiquent les sources utilisées. On en est loin.  Et  aux États-Unis qui sont actuellement le moteur de l’IA, ce n’est pas la philosophie des GAFA. Mais cette attitude est justement un boulevard laissé libre aux Européens, et notamment aux Français, car les créateurs du monde entier, à commencer par ceux des États-Unis, ne peuvent accepter le vol de leur capital et la menace d’une réduction spectaculaire de leur emploi. Or l’IA a le potentiel de créer les outils permettant cette transparence.
Il est prioritaire que les pouvoirs publics français soutiennent la création de ces outils, des outils qui se révéleront donc un investissement des plus rentables.

Les deux Belges Jean Libon et Yves Hinant, https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Libon et https://fr.wikipedia.org/wiki/Yves_Hinant coralisent un second documentaire pour le cinéma « Strip Tease intégral » https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=1000004812.html: c’est un gros plan sur des n’importe qui.

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Yves Hinant

Jean Libon

Cette version cinéma de la série culte, est une coproduction entre la France (76%) et la Belgique (24%), pour un budget prévisionnel de 1,380 millions €. C’est le budget prévisionnel le plus élevé des documentaires sortis depuis le début de l’année et trois fois le budget prévisionnel moyen des documentaires sortis l’année dernière. https://siritz.com/editorial/le-barometre-2024-des-films-documentaires/ Pour la préparation, 69 jours de tournage, dont 29 en Belgique, et la post-production, la rémunération des deux réalisateurs est de 178 000 €, dont 86 000 € d’à-valoir sur droits d’auteur et 92 000 € de salaire de technicien. C’est plus du double de la rémunération de réalisateur de documentaire la plus élevée en 2024. Ils ont écrit le scénario avec Marco Lamensch pour 105 000 €, soit les deux tiers du budget le plus élevé d’un scénario de documentaire en 2024.

Les producteurs délégués français sont Le Bureau Films (Vincent Gadelle) et Chez Georges (François Clerc). France 3 est coproducteur. Canal+ et France 3 l’ont préacheté. Un minimum garanti a été donné pour les mandats de distribution, celle-ci étant assurée par Le Bureau/Apollo, sauf la vidéo, assurée par Universciné qui a également donné un minimum garanti.

Le producteur belge est Artémis Production (Patrick Quinet) qui a bénéficié du tax shelter. La RTBF et Be TV l’ont préacheté.

Le précédent film pour le cinéma de Jean Libon et Yves Hinant était « Poulet frites », sorti en 2022. Cette coproduction avec la Belgique avait un budget prévisionnel de 467 000 €. Le Bureau Films était déjà coproducteur et Apollo distributeur. Le film avait rassemblé 60 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Le second long métrage réalisé par Frédéric Farrucci https://cinedweller.com/celebrity/frederic-farrucci/« Le Mohican » https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Mohican est un western corse contemporain et politique.

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Frédéric Farucci

Son budget prévisionnel est 2,5 millions €, soit deux tiers du budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis l’année dernière https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 40 000 €, dont 10 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 30 000 € de salaire de technicien. C’est moins de la moitié de la rémunération médiane des réalisateurs. Il a écrit le scénario pour 47 000 €, ce qui, là encore, est moins de la moitié du budget des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 105 000, soit à peu près leur rémunération médiane.

Le producteur délégué est Koro Films (Diane Jassem et Céline Chapdaniel). Novgarod, Atelier de production et Les films Velvet sont coproducteurs. 2 sofica garanties y ont bénéficié d’une aide de la Fondation GAN. Canal+, Ciné + et C8 l’ont préacheté. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour tous les mandats France et Be For Film un minimum garanti pour le mandat de vente à l’étranger.

Le premier film de Frédéric Farrucci était « La nuit venue », sorti en 2020. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Nuit_venue Son budget prévisionnel était un million € et Koro Films était déjà le producteur. Jour2fête le distribuait. Le film avait rassemblé 23 000 spectateurs.

Le précédent film produit par Koro Films est « La nuit d’argile », réalisé par Anaïs Tellenne et sorti en janvier 2024. Son budget était de 1,1 millions € et il était distribué par New story. Il avait rassemblé 48 000 spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Homme_d%27argile

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Dans le 21 ème long-métrage de Costa-Gavras, https://fr.wikipedia.org/wiki/Costa-Gavras , « Le dernier souffle » https://fr.wikipedia.org/wiki/Costa-Gavras aborde la fin de vie par le médecin et l’écrivain.

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COSTA-GAVRAS

Son budget prévisionnel est 3,3 millions €, soit 84% du budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis en 2024. Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 50 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Soit 55% de la rémunération médiane des réalisateurs. C’est l’adaptation du livre éponyme de Claude Grangé et Régis Debray dont les droits d’adaptation ont été acquis 30 000 €. Costa-Gavras a écrit le scénario pour 50 000 €. Le coût total du scénario est donc 90% du coût médian des scénarios. Les deux rôles principaux ont reçu 138 000 €, soit 25% de plus que leur rémunération médiane.

C’est Costa-Gavras  qui est le producteur délégué par sa société KG productions. Il a bénéficié d’une aide remboursable de la région parisienne. Une sofica garantie et une sofica non garantie y ont investi. Canal+, Ciné+ et France télévisions l’ont pré-acheté. Bac Films a donné un minimum garanti  pour tous les mandats de distribution France. Play time n’en a pas donné pour les ventes à l’étranger, son apport étant financé par la sofica garanti.

Le précédent film de Costa-Gavras, déjà produit par lui, était « Adults in the room », sorti en 2019. Il était tiré du roman de Yanis Varoufakis. Son budget prévisionnel était 6,8 millions € et il était distribué par Wild Bunch. Il avait rassemblé 152 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Le premier long métrage de cinéma d’Antoine Chevallier  https://www.cnc.fr/cinema/actualites/la-pampa-antoine-chevrollier-itineraire-dun-autodidacte_2338654, « La Pampa » https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Pampa_(film) relate l’apprentissage  percutant de deux adolescents.

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Antoine Chevallier

Son budget prévisionnel est 3 millions €, soit trois quart du budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis l’année dernière. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/Pour la préparation, 33 jours de tournage (dont un au Chili) et la post-production la rémunération du réalisateur est de 60 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est deux tiers de la rémunération médiane des réalisateurs. Il a écrit le scénario avec Faiza Guene et Berencie Bocquillon pour 73 000 €, soit trois quart du budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 27 000 €, soit le quart de leur rémunération médiane.

Le producteur délégué est  Agat Film & Cgie (Nicolas Blanc). Tandem (Mathieu Robinet) est coproducteur. Le film a bénéficié de 550 000 € d’avance sur recettes. Un sofica garantie et trois sofica non garanties y ont investi. Les Pays de la Loire lui ont accordé un soutien non remboursable. Tandem a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en salle et Universciné pour le mandat de distribution vidéo. Pulsar a le mandat de vente à l’étranger sans minimum garanti.

A noter que Agat & Cgie est le producteur de « En Fanfare », réalisé par Emmanuel Courcol et distribué par Diaphana qui est l’un des grands succès de l’année puisqu’il cumule déjà 2 270 000 entrées et poursuit brillament sa carrière. Il a 7 nominations aux Césars.

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L’industrie française du cinéma et de l’audiovisuel est la preuve que notre pays peut être l’une des toutes premières puissances économiques et créatrices du monde, pour peu qu’elle accepte de s’en donner les moyens. Comme elle l’a prouvé en réussissant à réaliser les plus spectaculaires Jeux Olympiques de l’Histoire, en tenant les délais, sans dépasser le budget et en trouvant le financement. Comme elle a réussi à reconstruire Notre-Dame, en tenant les délais et le budget.
Notre industrie du cinéma est un autre exemple parlant. Rappelons-nous qu’en 1947, par les accords Blum-Byrns, les américains ont conditionné l’annulation de la dette de la France à leur égard ainsi que le bénéfice de futur plan Marshall, au déferlement non limité de leurs films sur notre territoire.Le cinéma français aurait pu être balayé.

Le cinéma a su se donner les moyens de résister au cinéma américain

Mais, sachant, tout autant que les américains, l’importance du cinéma, il a su lui  donner les moyens de résister. Il  a inventé le génial compte de soutien : une recette différée pour nos producteurs, distributeurs et exploitants, à condition qu’ils la réinvestissent et, donc, ne baissent jamais les bras. Et une recette augmentée, parce que financée par un quasi droit de douane sur les films américains. Les américains ne pouvaient se plaindre, parce que, en France,  le cinéma, comme la culture, bénéficias d’une taxe sur le chiffre d’affaires très favorable. Bien plus tard, ce mécanisme a été complété par l’organisation d’un partenariat structurel entre les producteurs de films français et les chaînes de télévision. Puis par le drainage, vers la production de films français, des capitaux privés, grâce aux sonica. Et, enfin, par le soutien des régions et des collectivités locales aux tournages de productions françaises  sur leur territoire  afin d’y susciter des emplois et promouvoir leur image.
Grâce à quoi, non seulement le cinéma français n’a cesser de résister au cinéma américain, mais il est aujourd’hui le premier d’Europe et l’un des premiers du monde. Comme le confirment les 4 Golden Globes de « Emilia Pérez » et ses 11 nominations aux Oscars, record historique pour un film non américain et non anglophone.
Le compte de soutien a été étendu et tous les mécanismes mis en place pour le cinéma ont été mis en place au profit des œuvres télévisuelles, notamment des séries, et la France a désormais les plus importants producteurs de télévision européens.
L’inauguration par la ministre de la Culture du pôle de l’image et du son de l’Est Parisien est une nouvelle l’occasion de démontrer le potentiel de la France pour peu qu’elle s’en donne les moyens. Comme on le sait il regroupe notamment les studios de Bry-sur-Marne où « Émilia Pérez » a été intégralement tourné et, qui, d’ici 2026, passeront de 7 à 14 plateaux, avec 7 000 m2 d’ateliers.
Or, en 2017, je constatais que nos studios de tournages fermaient les uns après les autres faute de rentabilité, que de plus en plus de tournages de films français avaient lieu à l’étranger et que les blockbusters américains qui auraient pu être tournés en France s’en détournaient.
Alors que je dirigeais encore Écran total, j’ai proposé à Marc Tessier, qui dirigeait alors Film France, chargé de promouvoir les tournages en France, d’étudier la question et de proposer des solutions. Il m’est très vite apparu que les britanniques avaient plusieurs gigantesques studios de tournage qui tournaient à plein et qui étaient si rentables qu’ils avaient décidé d’investir 400 millions $ dans de nouveaux studios.

La nécessité d’investir dans des studios de tournage modernes

En fait, la crise des studios français avait deux causes. Tout d’abord, comme souvent en France, une cause idéologique : depuis les succès de la Nouvelle vague, tournés en décors naturel et caméra sur l’épaule, la plupart de réalisateurs estimaient qu’une véritable œuvre cinématographique se devait d’être tournée en décors naturel. D’autre part, nos studios étaient anciens et pas du tout configurés pour le cinéma moderne : peu de plateaux, pas de grands plateaux, pas d’ateliers pour fabriquer les décors, pas de surface pour stocker les décors, pas de backlots pour tourner en décors naturels, etc… Certes, il était probable que les réalisateurs français de cinéma mettraient du temps à reconnaître l’intérêt du tournages en studio, mais la télévision allait bientôt connaître une véritable révolution avec l’explosion des séries. Or l’économie des séries reposait sur le tournage dans quelques décors récurants et l’utilisation des fonds verts pour les décors extérieurs. Elles allaient donc avoir une faim insatiable de studio. Inciter à la création des ces studios modernes était donc impératif.

Le handicap du coût de travail plus élevé qu’ailleurs

Par ailleurs, la France avait un handicap qu’elle rencontre dans pratiquement tous ses secteurs industriels : son cout du travail sensiblement plus élevé que partout ailleurs, du fait des 35 heures et des charges sociales. Il existait certes un crédit d’impôt pour le compenser, mais en partie seulement. Il était donc souhaitable de l’augmenter et de le généraliser aux tournages de films et d’œuvres étrangères. On pouvait d’ailleurs démontrer que ce « cadeau » fiscal, par les emplois directs et indirects qu’il créerait, générerait  des recettes pour l’État bien supérieures à ce cadeau.
Ce constat et ces propositions ont été publiés * par le CNC en 2019. Et l’État a lancé La grande fabrique de l’image 2030, un plan de 350 millions € pour soutenir la création de 11 grands studios de tournage aux 4 coins du territoires. Plusieurs fonctionnent déjà et d’autres vont apparaître.
Ainsi, alors que certains pensent que la France est condamnée à la désindustrialisation, dans le cinéma et l’audiovisuel, elle ne cesse de développer son industrialisation et ses emplois. La grande fabrique de l’image 2030 de la France permet l’industrialisation réussie de notre audiovisuel français.

*Les studios de tournage, un enjeu primordial pour la production en France

https://www.cnc.fr/recherche?keywords=Les+studios+de+tournage%2C+un+enjeu