Les rôles principaux sont l’un des postes importants du budget des films de fiction pour de cinéma. En juin dernier Siritz.com avait comparé le niveau de ces rémunérations sur les 6 premiers mois de l’année 2024 à l’ensemble de. l’année 2023. Sauf pour la rémunération la plus élevée de 2023, qui était exceptionnellement de 4,786 millions pour les rôles principaux de « Asterix et Obelix : l’empire du milieu »,https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/ , les niveaux étaient à peu près équivalents. Et, sur l’ensemble de l’année 2024, ils n’ont pas bougé.
Sur l’ensemble de l’année 2024, la rémunération la plus élevée reste celle de Christian Clavier, Baptiste Lecaplain et Claire Chust dans « Jamais sans mon psy » https://siritz.com/cinescoop/un-patient-est-,le-cauchemar-dun-psychanaliste/La rémunération moyenne est 227 000 € et la médiane de 109 000 €. La rémunération la plus basse est… 4050 € C’est pour Quentin Santarelli et Maylis de Poncins, les rôles principaux de « Si proche du soleil ». Il est vrai que le film réalisé par Benjamin Rancoule a un budget prévisionnel de… 56 000 €. Le film avait rassemblé 183 spectateurs. A noter que, dans l’année 2024, la rémunération des rôles principaux de 4 films est inférieure à 5 000 €.

Ce qui est également à noter c’est que, pour les films dont la rémunération des rôles principaux n’est pas supérieure à 50 000 €, les chaînes en clair n’interviennent pratiquement pas. Sauf pour « Un p’tit truc en plus » où la rémunération de Artus, Clovis Cornillac et Alice Belaïdi est tout juste de 50 000 €. Pour ce film M6 a investi 200 000 € en coproduction et préacheté 2 passages pour 1,3 millions € tandis que W9 a acheté deux diffusions pour 325 000 €.Comme on le sait ce film a rassemblé 10,830 millions de spectateurs.
Mais ce film avait tout de même un budget prévisionnel de 6,7 millions. Donc, bien au-dessus du budget prévisionnel moyen des films sortis en 2024. Et ses producteurs et son distributeur prévoyaient environ 1 millions d’entrées. Les principaux comédiens, dont le réalisateur, Artus, avaient probablement un intéressement sur les résultats.
Il est par ailleurs intéressant de comparer la rémunération des rôles principaux au budget prévisionnel des films.

Là encore les écarts sont très important. Le pourcentage le plus élevé concerne la rémunération de Valérie Banneton, Kad Merad et Noémie Lvovsky dans « Les boules de Noël » : elle est de 1,2 millions € pour un film de 8 millions € de budget prévisionnel. Pour 14 films cette rémunération représente moins de 1% du budget total. https://siritz.com/cinescoop/quand-un-reveillon-vire-au-cauchemar/
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
LES RÉGLES DU CASSE DU SIÈCLE
CinéscoopLe deuxième long métragehttps://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=262999.html, réalisé pour le cinéma par le scénariste Dominique Bompard est la comédie« Les règles de l’art » .https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Règles_de_l%27art_(film.: Les règles du casse du siècle.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Dominique Bompard
Son budget prévisionnel est 2,4 millions €, soit 60% du budget prévisionnel des films de français de fiction sortis l’année dernière. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour la préparation, 25 jours de tournage et la post-production, la rémunération du réalisateur est de 35 000 €, dont 15 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 20 000 € de salaire de technicien. C’est 40% de la rémunération médiane des réalisateurs. Il a écrit le scénario avec Vincent Charbit pour 85 000 €, ce qui revient à 85% du budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 105 000 €, soit un peu moins que leur rémunération médiane.
Le producteur délégué est SRAB Films (Christophe Barral et Toufik Ayadi). Les films Velvet, Les films de Pierre et Rectangle productions sont coproducteurs. Le film a bénéficié d’une aide remboursable de la région Ile de France. OCS et Amazon l’ont préacheté. Le Pacte lui a accordé un minimum garanti pour les mandats de distribution en France et Goodfellas pour le mandat de vente à l’étranger.
Le premier film réalisé par Dominique Baupard était « Les Méchants ». Il l’avait réalisé avec Mouloud Achour et son budget prévisionnel était 2,6 millions €. Il était sorti en 2021. SRAB Films était déjà son producteur délégué et le Pacte le distributeur. Il avait rassemblé 138 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
CINÉMA AUDIOVISUEL MUSIQUE : L’IA EST LÀ
ÉditorialIl est clair que l’Intelligence Artificielle va bouleverser nos vies. Elle a déjà commencé à le faire avec les fake news qui fleurissent sur les réseaux sociaux. Elle va également bouleverser l’activité économique. Les industries du cinéma, de l’audiovisuel et de la musique sont évidemment particulièrement concernées. Cinéma, audiovisuel, musique : l’IA est là.
Comme l’a démontré le passionnant « think tank » juridique la COMINA*, organisé les, audio 30 avril dernier, certaines de ses applications sont déjà impressionnantes.
Lors de leur grève à Hollywood en 2023 les guildes de comédiens et de scénaristes ont obtenu l’encadrement de l’utilisation de l’IA. Mais ils ont également prévu que l’image et la voix des comédiens puissent être numérisées afin que les films et les séries puissent être doublées dans toutes les langues du monde. Désormais l’IA (avec Respeecher, EkeventLabs ou Papercut) permet en effet de reproduire une voix dans une autre langue en maintenant les intonations et en synchronisant les mouvements labiaux des lèvres. Néanmoins, il faudra au moins un adaptateur par langue, voir par pays, parce que, pour ne prendre qu’une exemple, une réplique qui est très drôle dans un pays peut ne pas l’être dans un autre En tout cas cela va à la fois permettre de baisser sensiblement les frais d’édition par territoire et conduire à la disparition de la profession de comédien de doublage.
Autre bouleversement : des agences américaines comme CAA « numérisent » leurs artistes. Grace à quoi, ceux-ci peuvent autoriser leur producteur, au cas où un accident ne leur permettrait pas de terminer le tournage d’un film, de le terminer avec ce clone numérique que l’on ne peut distinguer de l’artiste lui-même. Cela permet, entre autre, de réduire les frais d’assurance. Mais pourra peut-être permettre aussi de stopper le vieillissement d’une star si celle-ci y consent….
Plus incroyable encore, Netflix a réalisé un film entièrement par IA, sans que la moindre image ou le moindre son soit tiré d’une œuvre ou d’un comédien existant. Au cours du think tank la bande annonce de « Maharaja Denim » a été diffusée. Ce film spectaculaire à la Bollywood a été entièrement réalisé par IA, sans le moindre droit à payer.De même, la Comina a diffusé une chanson entièrement créée par IA, via SUNO, sans clonage d’œuvre existante.
*La COMINA était animée par maitre Gérald Bigle, avec maître Florence Ivanier. Maître Isabelle Laratte y a fait une présentation des enjeux juridiques et des solutions dans le monde. Les participants étaient des juristes, des producteurs et des interprètes.
SUSPENSE CHEZ LES TAMOUL DE PARIS
CinéscoopLe comédien Lawrence Valin https://www.notrecinema.com/communaute/stars/stars.php3?staridx=261078 réalise son premier long métrage pour le cinéma avec « Little Jaffna » https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=311911.html ,dont il est l’un des interprètes : suspense chez les Tamoul de Paris.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
LAWRENCE VALIN
Son budget prévisionnel est 5,3 millions €, soit le budget prévisionnel des français de fiction sortis l’année dernière. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/. Pour la préparation, 38 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 86 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est à peu près la rémunération médiane des réalisateurs. Il a écrit le scénario avec Malysone Bovorasmy, Marlène Poste, Gaelle Macé, Yacine Badday et Arthur Beaupere pour 121 000 €. C’est 20% de plus que le budget médian des scénarios. Enfin, les rôles principaux ont reçu 48 000 €, soit 40% de leur rémunération médiane.
Les producteurs délégués sont Agat-Ex Nihilo (Patrick Sobelman, Nicolas Blanc, Marie Balducci et Marc Bordure) et Mean streets (Simon Bleuzé). Une sofica garantie y a investi. Franca 2 cinéma est coproducteur. Le film a bénéficié de 550 000 € d’avance sur recettes. Il a également reçu l’aide de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances. La Fondation GAN lui a apporté son soutien. Canal+, Ciné+ et France 2 l’ont préacheté. Zinc a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution en France. Charades a le mandat de ventes à l’étranger sans minimum garanti.
Le dernier film distribué par Zinc est « Cassandre », réalisé par Hélène Merlin et sorti le 2 avril dernier. Son budget prévisionnel était 3 millions et il avait rassemblé 46 000 spectateurs. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=318265.html
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DES RÔLES PRINCIPAUX EN 2024
BaromètresLes rôles principaux sont l’un des postes importants du budget des films de fiction pour de cinéma. En juin dernier Siritz.com avait comparé le niveau de ces rémunérations sur les 6 premiers mois de l’année 2024 à l’ensemble de. l’année 2023. Sauf pour la rémunération la plus élevée de 2023, qui était exceptionnellement de 4,786 millions pour les rôles principaux de « Asterix et Obelix : l’empire du milieu »,https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/ , les niveaux étaient à peu près équivalents. Et, sur l’ensemble de l’année 2024, ils n’ont pas bougé.
Sur l’ensemble de l’année 2024, la rémunération la plus élevée reste celle de Christian Clavier, Baptiste Lecaplain et Claire Chust dans « Jamais sans mon psy » https://siritz.com/cinescoop/un-patient-est-,le-cauchemar-dun-psychanaliste/La rémunération moyenne est 227 000 € et la médiane de 109 000 €. La rémunération la plus basse est… 4050 € C’est pour Quentin Santarelli et Maylis de Poncins, les rôles principaux de « Si proche du soleil ». Il est vrai que le film réalisé par Benjamin Rancoule a un budget prévisionnel de… 56 000 €. Le film avait rassemblé 183 spectateurs. A noter que, dans l’année 2024, la rémunération des rôles principaux de 4 films est inférieure à 5 000 €.
Ce qui est également à noter c’est que, pour les films dont la rémunération des rôles principaux n’est pas supérieure à 50 000 €, les chaînes en clair n’interviennent pratiquement pas. Sauf pour « Un p’tit truc en plus » où la rémunération de Artus, Clovis Cornillac et Alice Belaïdi est tout juste de 50 000 €. Pour ce film M6 a investi 200 000 € en coproduction et préacheté 2 passages pour 1,3 millions € tandis que W9 a acheté deux diffusions pour 325 000 €.Comme on le sait ce film a rassemblé 10,830 millions de spectateurs.
Mais ce film avait tout de même un budget prévisionnel de 6,7 millions. Donc, bien au-dessus du budget prévisionnel moyen des films sortis en 2024. Et ses producteurs et son distributeur prévoyaient environ 1 millions d’entrées. Les principaux comédiens, dont le réalisateur, Artus, avaient probablement un intéressement sur les résultats.
Il est par ailleurs intéressant de comparer la rémunération des rôles principaux au budget prévisionnel des films.
Là encore les écarts sont très important. Le pourcentage le plus élevé concerne la rémunération de Valérie Banneton, Kad Merad et Noémie Lvovsky dans « Les boules de Noël » : elle est de 1,2 millions € pour un film de 8 millions € de budget prévisionnel. Pour 14 films cette rémunération représente moins de 1% du budget total. https://siritz.com/cinescoop/quand-un-reveillon-vire-au-cauchemar/
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
UNE ROAD-TRIP DÉCALÉ ET INTIME
CinéscoopLe comédien Maël Piriou réalise avec « Une pointe d’amour », son premier long métrage pour le cinéma. https://fr.wikipedia.org/wiki/Une_pointe_d%27amour. Cette comédie dramatique se veut un road-trip décalé et intime.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Maël Piriou
Son budget prévisionnel est 4,9 millions €, soit 90% du budget moyen des films français de fiction sortis l’année dernière. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour la préparation, 30 jours de tournage (dont 3 en studio et 5 à l’étranger) et la post-production la rémunération du réalisateur est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 10% de plus que la rémunération médiane des réalisateurs. Le film est une adaptation du roman « Hasta la Vista » de Geoffrey Enthoven dont les droits ont été acquis 159 000 €. Le budget total du scénario est donc équivalent au budget moyen des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 400 000 €, soit 175% de la rémunération moyenne des rôles principaux.
Le producteur délégué est Same Player (Sarah Portal). Pathé, France 3 cinéma et Pictanovo sont coproducteurs. La sofica non garantie SofitvCiné y a investi. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Pathé a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.
Le précédent film dont Same Player était producteur délégué était « Farang »: de l’action dans un film social. Il a été réalisé par Xavier Gens et est sorti en 2023. WT Films était coproducteur et StudioCanal le distributeur. Le film avait un budget prévisionnel de 5,4 millions € et rassemblé 170 000 spectateurs.https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-xavier-gens/
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
FEMMES EN DÉSINTOXICATION CONTRE L’ALCOOLISME
CinéscoopDeux réalisateurs de téléfilms et de séries de fiction, Elsa Bennett https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-568826/filmographie/ et Hippolyte Dard https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=822279.htmlcoréalisent leur premier long métrage pour le cinéma, lA comédie dramatique « Des jours meilleurs », https://fr.wikipedia.org/wiki/Des_jours_meilleurs : Femmes en désintoxication contre l’alcoolisme.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Elsa Bennett
Hippolyte Dard
Le budget prévisionnel de cette coproduction entre la France (84,01) et la Belgique (15,99%) est 4,8 millions €, soit 90% du budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération des deux réalisatrices est de 103 000 €, dont 18 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 85 000 € de salaire de technicien. C’est à peu près la rémunération médiane des réalisateurs. Elles ont écrit le scénario avec Louis-Julien Petit pour 105 000 €, soit, là aussi, le budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 518 000 €, soit le double leur rémunération moyenne.
Le producteur délégué est Daï Daï Films (Olivier Bréant). France 3 cinéma, Impact, Wild Bunch, Capa Studio et Newen Films sont coproducteurs. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Le film a bénéficié de l’apport de sponsors. Wild Bunch a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution en France et New Connect pour le mandat de vente à l’étranger. Les Gens est le coproducteur Belge et il a bénéficié du Tax shleter.
Le dernier film de fiction distribué par Wild bunch était « Animale », sorti en novembre 2024. Réalisé par Emma Benestan il avait un budget prévisionnel de 4,4 millions € et avait rassemblé 16 000 entrées. Https://siritz.com/cinescoop/une-reflexion-sur-le-vivant/
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
QU’EST-CE QU’UN FILM POUR LA SALLE DE CINÉMA ?
ÉditorialAprès la plate-forme de S-vod Netflix c’est Amazon Prime vidéo qui attaque l’arrêté entérinant l’accord entre le cinéma et Disney +, autorisant cette dernière à diffuser les films de cinéma 9 mois à partir de leur sortie en salle.
Les obligations d’investissement dans les films de cinéma français et européens des chaînes hertziennes ainsi que leurs fenêtre dans la chronologie de diffusion des films sont fixées par décret. Ainsi, chaînes hertziennes gratuites peuvent diffuser les films qu’elles ont préfinancés 22 mois après leur sortie en salles et les autres 30 mois. La fenêtre de Canal +, qui est, de loin le premier pré-financeur des films français, se situe à 6 mois.
La chronologie des médias
Pour les plateformes ces obligations sont fixées à la suite d’un accord entre la profession du cinéma et chaque plateforme. Faute d’accord, une plate-forme de S-vod peut diffuser les films 17 mois après sa sortie en salle.
Netflix est la première plate-forme à avoir signé un accord avec le cinéma ce qui lui a permis d’avancer sa fenêtre de diffusion à 17 à 15 mois. Disney + vient de signer un accord qui avance sa fenêtre à 9 mois. Canal + a très mal pris ce dernier accord qui ne lui donne que 3 mois d’avance alors qu’elle investit 160 millions € dans la production française et européenne, bien au-delà de l’obligation fixée par décret, qui n’est que de 110 millions €. Elle a pourtant renouvelé son engagement pour 3 ans. https://siritz.com/editorial/accord-audacieux-mais-risque-avec-disney/Mais Netflix estime qu’il n’y a aucune raison que la fenêtre de Disney+ se situe 6 mois avant la sienne, alors que Disney+ n’investit que 40 millions dans la production tricolore, soit 20% de moins que Netflix. Quant à Amazon Prime Vidéo, certes, à ce jour, elle investit beaucoup moins dans le cinéma que Netflix et Disney +. Sa plateforme n’est d’ailleurs qu’un complément du gigantesque service Amazon. Mais, compte tenu de la taille du groupe, ses investissements dans le cinéma, comme dans l’audiovisuel, pourraient exploser. A titre d’exemple, rien que son pré-achat de « Ma mère, dieu et Sylvie Vartan » est tout de même de 4,5 millions. Il est vrai que celui de Netflix dans « Natacha (presque) hôtesse de l’air » est de 4,8 millions €. N’oublions pas que plusieurs de ces plateformes font partie des Maga qui sont plus puissants que des États.
Des règles du jeu communes à toutes les plateformes
Il est donc temps que, comme la France l’a fait pour les chaînes hertziennes, elle mette en place des règles du jeu communes à l’ensemble des plateformes.
N’oublions pas que nous sommes sortis de l’ère du hertzien. La S-vod est un parmi les innombrables services accessibles par wifi. Et, le wifi permet le replay qui change les modes de consommation : dès le premier jour de sa diffusion un spectateur peut regarder tous les épisodes d’une série. De même, il peut regarder un film bien après cette première diffusion.
Se poser une question fondamentale
Cette révolution oblige les professionnels du cinéma à se poser une question fondamentale : qu’est-ce qu’un film de cinéma ? qu’est-ce qu’un film pour la salle de cinéma ? Qu’est-ce qui fait qu’on est disposé à se déplacer pour aller le voir en salle alors que, dans quelques mois, on pourra le regarder tranquillement, chez soi dans un fauteuil ou dans son lit, le jour et à l’heure que l’on veut ? Par ailleurs, n’oublions pas que certains Mega estiment que la sortie en salle n’est qu’un outil de promotion parmi d’autres de leur plateforme.
Rappelons-nous que, dans les années 80, la fréquentation cinématographique en France est passée en 10 ans de 213 à 116 millions de spectateurs parce que les professionnels du cinéma ne s’étaient pas posé les bonnes questions ou s’étaient donné les mauvaises réponses.
COMÉDIE ROMANTIQUE ET RENCONTRE IMPRÉVUE
CinéscoopLe troisième long métrage réalisé par Jonathan Taëb https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=518399.html est « Alterlove » https://fr.wikipedia.org/wiki/Alterlove : comédie romantique et rencontre imprévue.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Jonathan Taïeb
Il fait partie de ces films de fiction françaipour le cinéma dont le budget est proche de celui des documentaires. Il se situe même en bas de la fourchette des budgets de documentaires. En effet, d’après ce que nous avons pu reconstituer son budget prévisionnel est de 352 000 €, alors qu’en 2023 le budget prévisionnel médian des films de documentaire était de 463 000 €. https://siritz.com/financine/le-tres-grand-ecart-des-documentaires/Rappelons que le budget prévisionnel médian des films français de fiction sortis en 2024 était 3,9 millions €. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/
Il faut dire que Jonathan Taiëb est non seulement le réalisateur du film, mais aussi le scénariste et le producteur. Pour la préparation, 12 jours de tournage, dont 10 en studio, et la post-production la rémunération du réalisateur est de 9 000 €, dont 3 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 6 000 € de salaire de technicien. Comme on le sait la rémunération médiane des réalisateurs est 90 000 €. Sa rémunération comme scénariste est 3 000 € alors que le budget médian des scénarios est 101 000 €. Les rôles principaux ont reçu 16 000 €, alors que leur rémunération médiane est 110 000 €. Notons que la rémunération du producteur est 21 000 € qui ont été mis en participation.
Le producteur délégué est donc Annexe 3, la société de Jonathan Taïeb. Tizza Finances est coproducteur. Dann plan de financement prévisionnel le film aurait bénéficié de 26 000 € d’avance sur recettes. Le distributeur est Perspectives 7 qui, pour tous les mandats de distribution, n’a pas donné de minimum garanti . Il y a un coproducteur belge : Les films de la Récrée (Sébastien Tixador et Boris Baum) (Belgique).
Le précédent film réalisé et produit par Jonathan Taïeb est « Stand », sorti en 2015. Il était distribué par Grizouille distribution et avait rassemblé 1 400 spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Stand_(film) Son premier film était « Le monde doit m’arriver ( ?) », sorti en 2013. https://en.wikipedia.org/wiki/Le_Monde_doit_m%27arriver. Il était distribué par Grizouille distribution et avait rassemblé 159 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
UN NUL AVEC LES MEUFS TOMBE AMOUREUX
CinéscoopL’humoriste Mourad Winter https://fr.wikipedia.org/wiki/Mourad_Winter réalise son premier long métrage pour le cinéma avec « L’amour c’est surcoté », une adaptation de son roman éponyme : Un nul avec les meufs tombe amoureux
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Mourad Winter
Son budget prévisionnel est 6,1 millions €, soit 10% de plus que le budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 40 000 €, dont 8 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 32 000 € de salaire de technicien. Cela correspond à 45% de la rémunération médiane des réalisateurs. Les droits d’adaptation du livre ont été acquis 150 000 € et Mourad Winter a écrit le scénario pour 100 000 €. Le budget total du scénario est donc 250 000 €, ce qui revient à 50% de plus que le budget moyen des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 340 000 €, soit 50% de plus que la rémunération moyenne des rôles principaux.
Le producteur délégué est Iconoclast Films (Mourad Belkedar, Nicolas Lhermitte, Charles-Maris Anthonioz et Jean Duhamel). France 2 cinéma et StudioCanal sont coproducteurs. La région Ile de France lui a accordé un prêt remboursable. Canal+, Ciné+ et France 2 l’ont préacheté. StudioCanal a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.
Le précédent film produit par Iconoclast était « Roqya », réalisé par Said Bektibia et sorti en 2024. Son budget était de 3,4 millions € et le réalisateur avait reçu 41 000 €. Il était distribué par The Jokers Films. https://siritz.com/cinescoop/une-chasse-aux-sorcieres-moderne/ Le film avait rassemblé 20 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
SURVIVRE DANS LE PLACARD D’UNE MAISON CLOSE
CinéscoopLe 7ème long métrage pour le cinéma (dont un documentaire)) réalisé par Emmanuel Finkiel https://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_Finkiel est « La chambre de Mariana » https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Chambre_de_Mariana_(film). C’est l’adaptation du roman éponyme de l’israélien de Aharon Appelfeld : survivre dans le placard d’une maison close.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Emmanuel Finkiel
Cette coproduction entre la France (43%), la Belgique (8%), Israël (30%)et la Hongrie (19%) a un budget prévisionnel de 6,8 millions €, soit 25% de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis en 2024.https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/. Pour la préparation, 40 jours de tournage en Hongrie et la post-production la rémunération du réalisateur est de 110 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 85% de la rémunération moyenne des réalisateurs. Les droits du livre ont été acquis 71 000 € et le réalisateur a reçu 53 000 € pour le scénario. Le budget total du scénario est donc de 123 000 €, soit les trois quarts du budget moyen des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 238 000 €, soit à peu près la rémunération moyenne des rôles principaux.
Les producteurs délégués sont Cinéfrance studios ( Julien Deris et David Gauquié) et Curiosa Films (Olivier Delbosc). Arte et Garcocom sont coproducteurs. Le film a bénéficié de l’ Aide aux cinéma du monde et du soutien d’Eurimages. Canal+, Ciné+ et Arte l’ont préacheté. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution en France et West End pour les ventes à l’étranger.
Le coproducteur hongrois est Proton. Les coproducteurs Israéliens sont Metro Communication et Sunshine Filmited King. Le coproducteur belge est Tarantula.
Le précédent film réalisé par Emmanuel Finkiel était « La douleur », sorti en 2018. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Douleur_(film,_2017) Les producteurs délégués étaient Cinéfrance et les Films du Poisson pour un budget prévisionnel de 6,5 millions €. Les Films du Losange était le distributeur et il avait rassemblé 330 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.