Une analyse pertinente du fonctionnement de l’économie est indispensable à L’État pour mener une bonne politique économique. Il en est de même pour une entreprise ou un secteur pour augmenter sa rentabilité. L’histoire du cinéma en fournit des preuves éclatantes. A titre d’exemple, après plusieurs années de stabilité aux alentours de 200 millions d’entrées la fréquentation des salles de cinéma français n’a cessé de chuter pour passer de 202 millions de spectateurs en 1982 à 116 millions en 1993.
Les professionnels du secteur ont d’abord été persuadés que c’était dû au développement et au succès de la diffusion des films par la vidéo. Ils ont obtenu de l’État que ce média ne puisse diffuser les films que bien après la sortie en salle. La fréquentation a continué de chuter. Puis ils ont estimé que la piraterie, qui permettait de visionner les films gratuitement et sans respecter de délais, était la cause principale de cette évolution. Le cinéma, soutenu par l’État, a lutté férocement contre cette piraterie et réussi à la freiner sensiblement. La fréquentation a continué de chuter.
Puis les professionnels du cinéma ont été persuadé que la poursuite de cette baisse était due à l’augmentation du nombre de chaînes hertziennes, passées de 3 à 7, une augmentation renforcée par la multiplication des chaînes du câble. Ils ont obtenu que l’État impose aux chaînes toute une série de contraintes (limitation du nombre de films diffusés, délai avant la diffusion de ces films, obligation d’investir dans de nouveaux films, etc…). La fréquentation a poursuivi s chute.
Jusqu’à ce qu’en 1991, un nouveau professionnel du cinéma, Jérôme Seydoux, qui avait racheté le réseau de salles de cinéma Pathé, estime que c’étaient les exploitants de salles de cinéma qui étaient eux-mêmes responsables de cette chute. En effet, dans les années 70, ceux-ci avaient trouvé la poule aux oeufs d’or : le complexe. Il s’agissait de transformer chacune de leurs grandes salles en plusieurs petites salles, avec des capacités très étagées. De ce fait, avec charges à peine augmentées ils multipliaient leur offre de films, donc leur chiffre d’affaires, donc leur marge. Et ils pouvaient programmer chaque film dans la salle dont la capacité correspondait à sa fréquentation.
Mais cette poule aux oeufs d’or avait deux énormes inconvénients. En premier lieu, les salles de ces complexes avaient de plus petits écrans et, pour multiplier le nombre de fauteuils de chaque salle, ceux-ci étaient de plus en plus resserrés et de plus en plus inconfortables. Au point que le public commençait à se dire que l’écran de cinéma se rapprochait de celui de la télévision, mais qu’il était plus confortable de regarder celle-ci à domicile.
En second lieu, comme la fréquentation des salles était réduite par rapport à celle de la grande salle initiale, pour maintenir la fréquentation les distributeurs avaient augmenté le nombre de salles diffusant le même film dans une même ville, voire un même quartier. La fréquentation était maintenue mais se répartissait en plusieurs salles
Enfin, la multiplication des salles jouant le même film lors de sa sortie obligeait les distributeurs à augmenter le nombre de leurs copies, donc leurs charges, donc à réduire leur rentabilité. Donc, en fait, les complexes étaient la véritable cause de la chute de la fréquentation.
Et Jérôme Seydoux était le seul à l’avoir compris. Il avait compris que si les cinémas comme avant les complexes, avaient de grands écrans, que leurs fauteuils étaient de nouveau confortables, mais qu’en outre, ils continuaient à offrir un large choix de films comme avec les complexes, et, qu’en outre, ils étaient facilement accessibles, le public reviendrait. Il suffisait donc de construire ce que l’on appellerait des multiplex. Le paradoxe est que, depuis des années il en existait un qui marchait très bien, à Bruxelles, le Kinepolis. Mais ni ses propriétaires ni aucun exploitant n’avait compris que c’était là ce qui allait faire remonter la fréquentation à ses niveaux antérieurs.
Les deux premiers multiplexes de Pathé ouvrirent en 1993 dans des centres commerciaux de province où le parking était abondant et gratuit. Ils eurent immédiatement un immense succès. Pathé ne cessa d’en ouvrir et d’autres exploitants l’imitèrent. La fréquentation remonta a plus de 200 millions d’entrées et ce, malgré les 27 chaînes de la TNT, le passage de la cassette au DVD, l’irruption de la vod et de la s-vod.
Il est donc probable que la fréquentation va pouvoir retrouver ses niveaux pré-covid. Et, surtout, que, cette année, malgré la Coupe d’Europe de foot-ball et les JO elle dépassera ses niveaux de l’année dernière. Il serait profitable d’analyser les véritables causes des performances inespérées de ces derniers mois. Malheureusement la régulation de notre secteur, comme c’est très souvent le cas en France, repose sur des à priori idéologiques qui ne tiennent pas compte des réalités. https://siritz.com/editorial/le-cinema-est-un-marche-doffre/
LA RÉMUNÉRATION D’HERVÉ MIMRAN POUR « A L’ANCIENNE »
CinéscoopLa comédie « À l’ancienne » est le 4ème long métrage réalisé par Hervé Mimran.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Hervé Minram
Son budget prévisionnel est 6,2 millions €, ce qui se situe 20% au-dessus de la moyenne du budget moyen des films français. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/La rémunération d’Hervé Mimran pour « À l’ancienne » est de 210 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Elle comprend la préparation, 35 jours de tournage et la post-production. La rémunération d’Hervé Mimran pour « À l’ancienne » est donc de 50% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films de fiction. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/
Le film est adapté d’un film britannique de Kirk Jones, « Vieilles canailles », dont les droits ont été acquis 126 000 €. Le scénario a été écrit par le réalisateur avec Carine Prévot, William et Igor Gotesman pour 150 000€. Le budget du scénario est donc de 276 000 € , soit un tiers de plus que le budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/Les rôles principaux ont reçu 322 000 €, soit 50% de plus que ce qu’ils ont reçu en moyenne. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/ Les producteurs délégués sont Zazi Films (Évelyne Beauvisage et Hugo Gellin) et Five Dogs (Igor Gotesman et Jérôme Cendron). Studio Canal, SC ICE et M6 Films sont coproducteurs. La Région Bretagne a apporté son aide. Canal+, Ciné+, M6 et W9 l’ont préacheté. StudioCanal a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo, vod.
Le précédent film de Hervé Mimran était « Un home pressé », sorti en 2018 . Il était également adapté d’un livre. Produit par Albertine production sont budget était de 8 millions €. Distribué par Gaumont il avait rassemblé 704 000 spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Un_homme_pressé
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
PHOTOGRAPHE DE PRESSE ET INDÉPENDANTISTE CORSE
Cinéscoop« A son image », qui raconte une jeune photographe de presse amoureuse d’un indépendantiste Corse, est le 5ème long métrage de Thierry de Peretti. C’est une adaptation du livre du même titre de Jérôme Ferrari sorti en 2018 chez Actes Sud. https://fr.wikipedia.org/wiki/Thierry_de_Peretti
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Thierry de Peretti
Le budget prévisionnel du film est de 4,8 millions €, soit un peu plus de 90% du budget prévisionnel moyen de films sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 40 jours de tournage, en Corse ainsi qu’en Serbie et la post-production la rémunération de Thierry de Peretti est de 116 000 €, dont 56 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 60 000 € de salaire de technicien. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/
Les droits d’adaptation du livre ont été acquis pour 100 000 €. Le réalisateur a écrit le scénario avec Jeann Aptekan pour 170 000€. Le budget de ce scénario est donc un tiers au-dessus de celui du budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/Les rôles principaux ont reçu 27 000 € soit le tiers de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est Les Films Velvet (Frédéric Jouve, Marine Alaric et Marie Lecoq). Le film a bénéficié de 620 000 € d’avance sur recettes. Arte est coproducteur. Deux soficas y ont investi. La Collectivité Corse et la Région Sud lui ont apporté leur soutien. Arte, Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. Pyramide distribution a donné un minimum garanti pour le mandat salle et un autre pour le mandat de vente à l’étranger.
Le précédent film de Thierry de Peretti était « Enquête sur un scandale d’État , sorti en 2022. dont le budget était 4,5 millions €. Il avait touché à peu près la même rémunération et le producteur comme le distributeur était le même. Le film avait rassemblé 224 000 spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Enquête_sur_un_scandale_d%27État
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
LA RÉMUNÉRATION DE CHRISTOPHE DUTHURON
CinéscoopLe 3ème film réalisé par Christophe Duthuron https://fr.wikipedia.org/wiki/Christophe_Duthuron, « Fêlés » est une comédie sur la solidarité de personnes ordinaires violentées par la vie.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Christophe Duthuron
Son budget prévisionnel est 2,3 millions €, ce qui correspond à 65% du budget médian des films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération de Christophe Duthuron est de 64 000 €, dont 30 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 32 000 € de salaire de technicien. C’est à peu près 90% de la rémunération médiane des réalisateurs français. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/Il a écrit le scénario avec Christophe Carrière, et Alfred Lot pour 79 500 €, ce qui revient à 80% du budget médians de s scénarios. Quant aux rôles principaux ils ont reçu 92 000 €, soit 10% de plus que leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est Vito Films (Isaac Sharry). Le CNC et la Sacem lui ont accordé une aide à la musique. Il a également reçu une aide de la Procirep et une autre du département de Lot et Garonne. Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. Pan Européenne lui a accordé un minimum garanti pour les mandats de distribution salle vidéo et svod.
Le précédent film de Christophe Duthuron, « Les vieux fourneaux », était également une comédie. Sorti le 22 août 2018. produit par Radar Films et Égérie production, distribué par Gaumont il avait rassemblé 940 000 spectateurs.
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LA RÉMUNÉRATION DU RÉALISATEUR MORGAN SIMON
CinéscoopLe second long métrage de Morgan Simon https://fr.wikipedia.org/wiki/Morgan_Simon, « Une vie rêvée » https://fr.wikipedia.org/wiki/Une_vie_rêvée_(film,_2024), brosse le portrait d’une femme fantasque, dépressive, endettée et sans emploi, sauvée par une rencontre. Elle est interprétée par Bruni Tedeschi.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Morgan Simon
Son budget prévisionnel est de 2,3 millions €, soit deux tiers du budget médiant des films français sortis cette année. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 48 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. La rémunération du réalisateur Morgan Simon est donc également les deux tiers de la rémunération médiane des réalisateurs cette année. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ C’est lui qui a écrit le scénario pour 62 500 €, soit, de nouveau, deux tiers du budget des scénarios des films de cette année. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/. Les rôles principaux ont reçu 130 000 € ce qui correspond à 60% de leur rémunération moyenne. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Les producteurs délégués sont Trois Briguands Production (Favonnet, Léa Mysius et Paul Guilhaume) et Wild Bunch. La région Ile de France lui a apporté son soutien et une sofica y a investi.Canal+ et Multithématique l’ont préacheté. Wild Bunch a donné un minimum garanti pour le mandate de distribution salle et a le mandat de vente à l’étranger sans minimum garanti.
Le premier film de Morgan Simon est la comédie dramatique « Compte des blessures’, sorti en 2017 https://fr.wikipedia.org/wiki/Compte_tes_blessures. Produit par Kazak productions et son distributeur Rezo Films. Sorti dans 49 salles il avait rassemblé 20 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
LE CINÉMA EST UN PHARE DANS LA SOCIÉTÉ
ÉditorialLe succès de « Un p’tit truc en plus », https://siritz.com/cinescoop/le-premier-demmarrage-de-lannee/, ce film au budget moyen et sans vedette, qui va largement dépasser les 10 millions d’entrées, illustre à quel point le cinéma est une phare de la société française, à quel point il la reflète quand il ne la précède pas.
En effet, la force de cette comédie sur un village de vacances pour handicapés mentaux, réside moins dans ses gags sympathiques que parce qu’il nous fait prendre conscience de l’humanité des handicapés mentaux puisque, dans le film, leurs personnages sont joués par de véritables handicapés qui interprètent, avec subtilité, le rôle de handicapés mentaux.
Or, quelques mois plus tard la France se passionne pour les jeux Paralympiques et les exploits, notamment français, de toutes les formes de handicaps.
La cérémonie d’ouverture, avec le défilé joyeux des handicapés de 168 pays, avec le superbe ballet emmené par un danseur unijambiste, avec les 4 handicapés racontant, avec un bonheur non feint, comment ils assument leur handicap, au point de nous faire venir les larmes ou bien le champion tirant à l’arc avec son pied gauche ou ses dents pour toucher la cible en plain milieu à 70 mètres de distance, a attiré sur France 2 une moyenne, inimaginable quelques mois auparavant ,de 10 millions de téléspectateurs. Et au café, comme devant les écrans dressés sur certaines places, le public se passionne véritablement pour les exploits de ces super champions.
Désormais, chacun d’entre nous, c’est-à-dire la société française, regarde le handicap différemment et c’est « Un petit truc en plus » , un « petit » film de cinéma français, qui a été précurseur en commençant à nous faire voir ce sujet de manière toute différente, à nous rappeler que, dans la vie, le mental est essentiel, souvent plus que ce que nous appelons l’intelligence ou la normalité. Le public va au cinéma pour se distraire, mais il attend aussi beaucoup plus de celui-ci. Producteurs et réalisateurs n’oubliez pas que le cinéma est un phare de notre société.
LA RÉMUNÉRATION DU RÉALISATEUR MICHIEL BLANCHART
CinéscoopLe premier long métrage réalisé par Michiel Blanchart est un polar Belge. https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-890210/filmographie/
Michiel Blanchart
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il s’agit d’une coproduction entre la France (39%) et la Belgique (61%) pour un budget prévisionnel de 4,9 millions €. C’est 95% du budget prévisionnel moyen des films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 36 jours de tournage en Belgique et la post-production la rémunération du réalisateur Michiel Blanchart est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, soit 75% de la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario pour 58 000 €, ce qui correspond à 60% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 38 000 €, soit la moitié de la médiane de leurs rémunérations cette année. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Les producteurs délégués français sont Formosa productions (Boris Van Gils)/Quad Films (Nicolas Duval Adassovsky). Gaumont et France 3 sont coproducteurs. Le film a reçu le soutien d’Eurimages et du Fonds Media Slate. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Gaumont a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en France et un autre pour le mandat de ventes internationales.
Le producteur belge est Daylight Films (Michaël Goldberg et Marina Festré). Il a bénéficié du tax shelter. Il a le soutien du Fonds Wallonie-Bruxelles, du Screen Bruxelles, du Fonds audiovisuel flamand, d’Eurimage et du Media Slate. Il a été vendu à Proximus, BE TV et RTL.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
LA RÉMUNÉRATION DE PATRICIA MAZUY
CinéscoopLe 7ème film de fiction réalisé par Patricia Mazuy https://fr.wikipedia.org/wiki/Patricia_Mazuy reconte l’amitié improbable de deux femmes de milieux très différents qui se sont rencontrées au parloir d’une prison. Son précédent film, bowling Saturne, était un thriller dramatique franco-belge sorti le 26 octobre 2022. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bowling_Saturne
Il avait rassemblé 13 000 spectateurs.
*Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Patricia Mazuy
Son budget prévisionnel est 4,7 millions €, soit 90% du budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 130 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/
Elle a écrit le scénario avec François Begaudeau ey Pierre Courrière pour 84 500 €, soit 80% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 105 000 €, soit la moitié de ce qu’ils ont reçu en moyenne. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Les producteurs délégués sont Rectangle productions (Edouard Weil et Alice Girard) et Picseyes (Xavier Plèche). Arte Cinéma France est coproducteur. Le film a bénéficié de 100 000 € d’avance sur recettes. Il a reçu Aide à la musique de la Sacem, et celle de la Région Nouvelle Aquitaine, du département de Gironde et du département des Landes.
Canal+, Ciné+ et Arte l’ont préacheté. Les films du Losange ont donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo, vod, et Svod et un autre pour le mandat de vente à l’étranger.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
LA RÉMUNÉRATION DU RÉALISATEUR JONAS TRUEBA
Cinéscoop« Septembre sans attendre », le 8ème long métrage de fiction, Jonas Trueba, le fils du réalisateur espagnol Fernado Trueba, est une comédie espagnole sur la fête de séparation d’un couple. https://fr.wikipedia.org/wiki/Septembre_sans_attendre
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Jonas Trueba
Il s’agit d’une coproduction entre la France (22%), l’Espagne (58%), les Pays-Bas (10%) et le Portugal (10%) pour un budget prévisionnel de 5,9 millions €. C’est à peu près 10% de plus que le budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis cette année. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 48 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur Jonas Trueba est de 600 000 € en salaire de technicien. C’est 4,5 fois la rémunération moyenne des réalisateurs français. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario pour 140 000 €, soit 70% du budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 25 000 €, soit 30% de leur rémunération moyenne. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué français est Les films du Worso (Sylvie Pialat). Arte France est coproducteur. Le film a bénéficié de 300 000 € d’avance sur recettes. Les soficas Cinémage & Indéfilm y ont investi. Eurimages, la Région Occitanie la Région Nouvelle Aquitaine et le département de la Charente lui ont apporté leur aide. Arte et Ciné+ l’ont préacheté. Arizona distribution a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle.
Les producteurs délégués espagnols sont (Fernando Trueba Productcones Cinématographicas SA (Fernado Truebas) & They shot the piano player A.I.E (Fernado Trueba). Il ont bénéficié du crédit d’impôt. L’Institut Catala d’Empreses Culturals Ibermedia et l’Instituto de la cinematografia y de las artes leur ont apporté leur soutien. La RTVE, TV3 et Movistar ont préacheté le film. Bteam pictures a donné un minimum guaranti pour le mandat de distribution.
Le producteur des Pays-Bas est SubMarine qui a bénéficié du soutien du Fonds Fédéral et d’Eurimages. Le producteur Portugais est Animostra, qui a bénéficié du crédit d’impôt, du soutien de l’Intitut du cinéma et de l’audiovisuel et d’Eurimages. RTP TV l’ a préacheté.
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LE BUDGET DE LA MUSIQUE DANS LE FILM
FinanCinéLa musique est parfois un élément essentiel d’une oeuvre cinématographique de fiction. Dans « Emilia Pérez », le dernier film de Jacques Audiard, rien que le paiement des droits musicaux à Camille et Clément Ducol représente 1,25 millions d’euros https://siritz.com/cinescoop/un-cinema-veritablement-transgenre/, soit 5,5% du budget prévisionnel total du film, alors que la rémunération totale du réalisateur n’est que de 490 000 €.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Camille et Clément Ducol
Mais la place de la musique varie considérablement d’un film à l’autre. Pour s’en rendre compte nous avons établi le baromètre des droits musicaux des films de fiction français sortis depuis le début de l’année.
En valeur absolue, si le budget de la musique dans le film « Emilia Pérez » atteint 1,25 millions d’euros, le budget moyen des droits musicaux n’est que de 75 000 €, correspondant à celui de « Nous les Leroy », réalisé par Florent Bernard et sorti le 4 avril. Sa musique est composée par Théo Bernard. https://siritz.com/cinescoop/comedie-sur-un-couple-a-bout-de-souffle/ Quant au budget médian il est de 60 000 €, correspondant, entre autre, au budget des droits musicaux de « Le roman de Jim », le film des frères Larrieu, dont la musique a été composée par Bertrand Belin et Shane Copin. https://siritz.com/cinescoop/une-odyssee-de-la-paternite/
Bien évidemment, le budget des droits musicaux est en rapport avec le budget total du film. Ainsi, pour les films de fictions français sortis depuis le début de l’année, le pourcentage le plus élevé n’est pas celui du film de Jacques Audiard (5%) mais de « Karaoké » (5,5%), une comédie musicale réalisée par Stéphane Ben Lahcene, et dont la musique est composée par Anne-Sophie Versnaeyen. https://siritz.com/cinescoop/duo-de-karaohe-dejante/
Le pourcentage moyen n’est que de 1,5% et le pourcentage médian de 1,4%.
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FAIRE LA BONNE ANALYSE
ÉditorialUne analyse pertinente du fonctionnement de l’économie est indispensable à L’État pour mener une bonne politique économique. Il en est de même pour une entreprise ou un secteur pour augmenter sa rentabilité. L’histoire du cinéma en fournit des preuves éclatantes. A titre d’exemple, après plusieurs années de stabilité aux alentours de 200 millions d’entrées la fréquentation des salles de cinéma français n’a cessé de chuter pour passer de 202 millions de spectateurs en 1982 à 116 millions en 1993.
Les professionnels du secteur ont d’abord été persuadés que c’était dû au développement et au succès de la diffusion des films par la vidéo. Ils ont obtenu de l’État que ce média ne puisse diffuser les films que bien après la sortie en salle. La fréquentation a continué de chuter. Puis ils ont estimé que la piraterie, qui permettait de visionner les films gratuitement et sans respecter de délais, était la cause principale de cette évolution. Le cinéma, soutenu par l’État, a lutté férocement contre cette piraterie et réussi à la freiner sensiblement. La fréquentation a continué de chuter.
Puis les professionnels du cinéma ont été persuadé que la poursuite de cette baisse était due à l’augmentation du nombre de chaînes hertziennes, passées de 3 à 7, une augmentation renforcée par la multiplication des chaînes du câble. Ils ont obtenu que l’État impose aux chaînes toute une série de contraintes (limitation du nombre de films diffusés, délai avant la diffusion de ces films, obligation d’investir dans de nouveaux films, etc…). La fréquentation a poursuivi s chute.
Jusqu’à ce qu’en 1991, un nouveau professionnel du cinéma, Jérôme Seydoux, qui avait racheté le réseau de salles de cinéma Pathé, estime que c’étaient les exploitants de salles de cinéma qui étaient eux-mêmes responsables de cette chute. En effet, dans les années 70, ceux-ci avaient trouvé la poule aux oeufs d’or : le complexe. Il s’agissait de transformer chacune de leurs grandes salles en plusieurs petites salles, avec des capacités très étagées. De ce fait, avec charges à peine augmentées ils multipliaient leur offre de films, donc leur chiffre d’affaires, donc leur marge. Et ils pouvaient programmer chaque film dans la salle dont la capacité correspondait à sa fréquentation.
Mais cette poule aux oeufs d’or avait deux énormes inconvénients. En premier lieu, les salles de ces complexes avaient de plus petits écrans et, pour multiplier le nombre de fauteuils de chaque salle, ceux-ci étaient de plus en plus resserrés et de plus en plus inconfortables. Au point que le public commençait à se dire que l’écran de cinéma se rapprochait de celui de la télévision, mais qu’il était plus confortable de regarder celle-ci à domicile.
En second lieu, comme la fréquentation des salles était réduite par rapport à celle de la grande salle initiale, pour maintenir la fréquentation les distributeurs avaient augmenté le nombre de salles diffusant le même film dans une même ville, voire un même quartier. La fréquentation était maintenue mais se répartissait en plusieurs salles
Enfin, la multiplication des salles jouant le même film lors de sa sortie obligeait les distributeurs à augmenter le nombre de leurs copies, donc leurs charges, donc à réduire leur rentabilité. Donc, en fait, les complexes étaient la véritable cause de la chute de la fréquentation.
Et Jérôme Seydoux était le seul à l’avoir compris. Il avait compris que si les cinémas comme avant les complexes, avaient de grands écrans, que leurs fauteuils étaient de nouveau confortables, mais qu’en outre, ils continuaient à offrir un large choix de films comme avec les complexes, et, qu’en outre, ils étaient facilement accessibles, le public reviendrait. Il suffisait donc de construire ce que l’on appellerait des multiplex. Le paradoxe est que, depuis des années il en existait un qui marchait très bien, à Bruxelles, le Kinepolis. Mais ni ses propriétaires ni aucun exploitant n’avait compris que c’était là ce qui allait faire remonter la fréquentation à ses niveaux antérieurs.
Les deux premiers multiplexes de Pathé ouvrirent en 1993 dans des centres commerciaux de province où le parking était abondant et gratuit. Ils eurent immédiatement un immense succès. Pathé ne cessa d’en ouvrir et d’autres exploitants l’imitèrent. La fréquentation remonta a plus de 200 millions d’entrées et ce, malgré les 27 chaînes de la TNT, le passage de la cassette au DVD, l’irruption de la vod et de la s-vod.
Il est donc probable que la fréquentation va pouvoir retrouver ses niveaux pré-covid. Et, surtout, que, cette année, malgré la Coupe d’Europe de foot-ball et les JO elle dépassera ses niveaux de l’année dernière. Il serait profitable d’analyser les véritables causes des performances inespérées de ces derniers mois. Malheureusement la régulation de notre secteur, comme c’est très souvent le cas en France, repose sur des à priori idéologiques qui ne tiennent pas compte des réalités. https://siritz.com/editorial/le-cinema-est-un-marche-doffre/