Si l’on analyse l’évolution du budget des scénarios à fin septembre par rapport à celle des deux années précédentes on note une baisse très nette.

Elle porte tout d’abord sur le budget le plus élevé. Cette année, le budget du scénario le plus élevé est de loin celui de « Largo Winch, le prix de l’argent » https://fr.wikipedia.org/wiki/Largo_Winch_:_Le_Prix_de_l%27argent qui est de 1,161 millions €. Il est vrai qu’il comprend avant tout l’achat des droits d’adaptation de la bande dessinée pour 695 000 €, les deux scénaristes, dont les réalisateurs, Olivier Masse, n’ayant touché que 466 000 € d’à-valoir. L’année dernière, le budget du scénario le plus élevé était celui de « Asterix & Obélix, l’empire du milieu », https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/avec 6,452 millions €. Mais, là encore et plus encore, l’essentiel de ce budget était consacré à l’achat des droits d’adaptation de la bande dessinée pour 6,45 millions €, les 3 scénaristes, dont le réalisateur n’ayant reçu que 250 000 €. En 2023 le record était légèrement supérieur à celui de cette année, allant à « Le nouveau jouet », https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-james-hut/ avec 1,245 millions €. Mais, de nouveau, l’essentiel de ce budget allait à l’achat des droits de remake du film de Francis Veber.

Plus  représentative est l’évolution du budget moyen du scénario. Il était de 170 000 € en 2022. Il est remonté à 202 000 € en 2023, sans doute sous le poids de l’achat des droits de « Asterix et Obelix, l’empire du milieu », pour tomber à 145 000 € depuis le début de 2024.

Tout à fait significatif est le budget médian qui n‘a cessé de chuter d’année en année, passant de 105 000 € pour tomber à 70 000 € cette année.

Une autre donnée intéressante est le pourcentage du budget du scénario dans budget prévisionnel total.

Cette année, le plus élevé, et de très loin, est celui de « L’ile », un film réalisé par Damien Manivel, avec 24,39%….  Le scénario n’a pourtant été rémunéré que de 50 000 €, mais le budget prévisionnel de l’ensemble du film n’est que de 205 000€. Le réalisateur a reçu 27 000 € en tant que réalisateur et la durée du tournage n’est que de 2 jours. Le cinéma était une industrie de prototype et  il y a toujours des exceptions.

Plus significatif est le pourcentage moyen qui est de 3,1%. Quand au pourcentage médian il est de 2,6 %.  A noter qu’il y a plusieurs films pour lesquel il n’y a aucune rémunération du sujet ou du scénario, celle du réalisateur en tant qu’auteur étant jugée s suffisante.

Enfin, il est intéressant de comparer ces derniers chiffres avec la même étude que nous avions fait en juillet 2022. Les chiffres sont relativement différents. https://siritz.com/financine/realisateurs-en-pourcentage-du-budget/

Pour son troisième long métrage, « L’histoire de Souleymane », https://fr.wikipedia.org/wiki/L’Histoire_de_Souleymane#:~:text=Le%20film%20décrit%2048%20heures,demande%20d’asile%20à%20Paris.Boris Lojkine https://fr.wikipedia.org/wiki/Boris_Lojkine aborde la question d’un immigré africain en attente de reconnaissance du statut de réfugié. C’est l’odyssée d’un sans papier en France.

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Boris Lojkine

C’est un film au budget prévisionnel de 2,6 millions €, soit 70% du budget prévisionnel, soit 70% du budget prévisionnel médian des films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/

Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 90 000 €, dont 30 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 40 000 € de salaire de technicien ce qui correspond à la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/Boris Lojkine a écrit le scénario avec Delphine Agut pour 73 000 € soit 80% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/tendance-a-la-baisse-de-la-remuneration-des-realisateurs/Les rôles principaux ont reçu 40 000 € soit la moitié de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/

Le producteur délégué est Unité (Bruno Nahon). Le film a bénéficié du CNC de 530 000 € d’avance sur recettes et de l’aide aux images de la diversité. La région Ile de France lui a accordé une aide remboursable. 2 soficas y ont investi. Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. Pyramide lui a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution France hors TV et un autre pour la distribution à l’étranger.

 Le précédent film de Boris Lojkine était « Camille », sorti en octobre 2019. https://fr.wikipedia.org/wiki/Camille_(film,_2019)

Il était produit par Unité et distribué par Pyramide. Son budget était de 1,7 millions €. Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 50 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 30 000 € de salaire de technicien. Le film avait rassemblé 62 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

Michel Gondry a de multiples talents : auteur de BD, musicien, écrivain, réalisateur, etc…https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Gondry Son troisième long métrage, « Maya, donne-moi un titre » , est un film d’animation de papiers découpés. https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Gondryhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Maya,_donne-moi_un_titre#:~:text=Maya%2C%20donne%2Dmoi%20un%20titre%20est%20un%20film%20d’,l’animation%20de%20papiers%20découpés.&text=Pour%20plus%20de%20détails%2C%20voir%20Fiche%20technique%20et%20Distribution.

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Michel Gondry

Son budget prévisionnel est de 714 000 €. C’est moins de 20% du budget prévisionnel des fictions françaises sorties depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/ Pour la préparation, la réalisation et la post-production la rémunération du réalisateur est de 35 000 €, dont 10 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 25 000 € de salaire de technicien, soit 40% de la rémunération moyenne des réalisateurs de fiction. https://siritz.com/financine/tendance-a-la-baisse-de-la-remuneration-des-realisateurs/ Il a écrit le scénario pour 5 000 €, ce qui correspond à 5% du budget médian des scénarios de films de fiction. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/Les rôles principaux ont reçu 70 000 €, soit 90% de ce leur rémunération médiane dans les fictions. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/

Le producteur délégué est Partizan Films (Georges Bermann), avec comme coproducteur Domino Films (Stephanie Bermann). Le film a obtenu une aide de la Procirep/Angoa et, pour la musique, une aide de la Sacem et du CNC. Ciné+ l’a préacheté et Jokers a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le précédent film de Michel Gondry était la fiction « Le livre des solutions », sorti en septembre 2023. https://siritz.com/cinescoop/difficile-de-terminer-un-film/ Son budget prévisionnel était de 3,6 millions €. La rémunération du réalisateur était de 51 000 €. Il avait écrit le scénario. Le producteur et le distributeur étaient les mêmes. Le film avait rassemblé 463 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

L’inauguration du backlot d’un hectare et demi des Rues de Paris, première phase des 30 hectares de TSF Studios 77, en Seine et Marne, à 49 km de la capitale, est une grande étape de  l’histoire du cinéma et de l’audiovisuel français. Ces studios sont l’un des 5 premiers lauréats de la Grande fabrique de l’image, lancée par le CNC,  dans le cadre de Plan pour la ré-industrialisation de la France d’ici 2030.Par ce plan le CNC suivait les recommandations de mon rapport  « Les studios de tournage, enjeu primordial de la production en France » paru le 14 mai 2019.

Or, ce qui était à l’origine de ce rapport c’est ma constatation que le tournage d’un Blockbuster américain,  sensé se passer en grande partie à Paris, avait été tourné essentiellement dans des studios britanniques, et très accessoirement à Paris. Marc Tessier, le président de Film France qui, à cette époque, était chargé de promouvoir les tournages en France, avait accepté de me confier la recherche des causes de cet incroyable paradoxe et de proposer des remèdes.

Il m’était très vite apparu que la cause en était l’inadéquation totale de tous nos studios aux besoins de la nouvelle production pour le cinéma, mais aussi des séries de fiction qui s’apprêtaient à devenir le programme phare de la télévision. Au point qu’en France les studios fermaient les uns après les autres alors qu’à l’étranger, et notamment au Royaume-Uni, l’équivalent de centaines de millions € étaient investis chaque année dans l’extension et la création de studios correspondant aux besoins croissants.

En outre, alors que notre « ville lumière » était l’un des cadres les plus  rêvés de très nombreux films et séries projetés, il devenait de plus en plus difficile et coûteux d’y tourner. C’était un nouvel exemple de la capacité de la France à correspondre à la formule : vous leur donner le Sahara et, deux ans après, ils importante du sable.

Donc, le choix de Thierry de Segonzac, le propriétaire de TSF, de commencer par ce backlot des rues de Paris est la preuve que, en France, dans ce secteur,  il y a des chefs d’entreprise qui savent comment tirer partout des atouts de notre pays.Il a créé une ville lumière pour le cinéma.

Profitions en pour rappeler que la France est un pays où les salariés ne sont pas payés plus, et parfois le sont moins, que chez nos grands voisins anglo-saxons ou d’Europe du nord, alors qu’ils coûtent plus cher à nos employeurs. C’est dû â nos lourdes charges sociales qui sont une taxe sur l’emploi et un frein à la compétitivité de nos entreprises. Heureusement, l’État a compensé ce handicap par le crédit d’impôt. Espérons que la nécessaire rigueur budgétaire n’entrainera pas l’État à réduire cette compensation.

Enfin, il y a un domaine essentiel pour tirer partie du développement de la fabrication d’images. C’est le formation des compétences. Il y a en France d’excellentes écoles publiques et privées, de qualité mondialement reconnues. Mais elles forment surtout des chefs de poste. Il est indispensable de développer la formation de techniciens et d’artisans. Ce sous-développement des formations techniques et artisanales est d’ailleurs une des faiblesses de l’ensemble de notre économie.

Le 7ème film réalisé par Lucien Jean-Baptiste, qui est également comédien (mais pas dans ce film), https://fr.wikipedia.org/wiki/Lucien_Jean-Baptiste, « On fait quoi Maintenant »https://fr.wikipedia.org/wiki/On_fait_quoi_maintenant_%3F#:~:text=est%20une%20comédie%20française%20réalisée,Baptiste%20et%20sortie%20en%202024. est une comédie qui est le remake d’un blockbuster espagnol qui a été un grand succès dans son pays, « Abuelos ».

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Lucien Jean-Baptiste

Son budget prévisionnel est de 6,9 millions €, soit 40% de plus que le budget prévisionnel moyen des films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/   https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/Pour la préparation, 34 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 200 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui correspond à 80% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/financine/tendance-a-la-baisse-de-la-remuneration-des-realisateurs/ II a écrit le scénario avec Sebastien Mounier, Melian Marcaggi et Christophe Duthuron pour 265 000 € tandis que les droits d’adaptation du film espagnol ont été acquis 267 000 €. Le budget total du scénario est donc 532 000 €, soit  2,6 fois le budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/Les rôles principaux ont reçu 681 000 €, ce qui revient à 3,2 fois ce qu’ils ont touché en moyenne. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/

Les producteurs délégués sont Nolita Cinéma (Romain Rousseau) et Zamba productions (Jean-Baptiste Lucien). Il a été préacheté par Netflix, TF1 (2 passages) et TV5 monde. TF1 a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution et Apollo est le distributeur physique. Le film a bénéficié de placements de produit.

Le précédent film de Lucien Jean-Baptiste était « La deuxième étoile », sorti en 2017.Son budget était de 8 millions € et il était produit par Vendredi Films et Mars films. Mars film était le distributeur. La rémunération total du réalisateur était de  502 000 €. Le film avait rassemblé 416 000 spectateurs.

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Dès son deuxième long métrage, « All we imagine as light », https://fr.wikipedia.org/wiki/All_We_Imagine_as_Light, Payal Kapadia, https://fr.wikipedia.org/wiki/Payal_Kapadia, cette indienne née à Bombay, a remporté le Grand Prix du Festival de Cannes 2024.

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Payal Kapadia

Ce film indien, tourné en Inde, est en fait une coproduction majoritairement française entre la France (59%), l’Inde (20%), les Pays-Bas (11%) et Luxembourg (10%). Son budget prévisionnel est de 1,1 millions €, soit 30% du budget médian des films français. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/ Pour la préparation, 40 jours de tournage en langue indienne et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 37 000 €, dont 17 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 20 000 € de salaire de technicien.Ce qui correspond à 40% de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/financine/tendance-a-la-baisse-de-la-remuneration-des-realisateurs/ C’est elle qui a écrit le scénario pour 17 000 €, soit moins de 20% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ .Les rôles principaux ont reçu 32 000 €, c’est-à-dire 40% de leur rémunération médiane. 80  https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/

Le producteur délégué français est Petit Cahos (Thomas Hakim et Julien Graff). Arte est coproducteur. Il a reçu du CNC l’aide aux cinéma du monde, l’aide d’Eurimages et l’aide au co-développement international de Ciclic. La Fondation Gan y a investi. Arte l’a préacheté. Condor a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle, vidéo et  vad tandis que Luxor en a donné un pour le mandat de vente à l’étranger.

Le producteur indien est Chalk and Cheese qui a bénéficié du Crédit d’impôt international et des minima garantis de Luxbox (international) , Visions Sud-Est et ARRI international. Le producteur néerlandais est Baldr Film qui a bénéficié de l’aide nationale de Hubert Bals (NFF+) et de l’aide d’Eurimages. September Films et Luxbox ont donné des minima garantis pour les mandats de distribution. Le producteur luxembourgeois est Le Films Fauves. Pulpa Equity est coproducteur. Il a bénéficié de l’aide nationale de Cineworld et de l’aide d’Eurimages

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

A 56 ans François Ozon  https://fr.wikipedia.org/wiki/François_Ozon réalise avec « Quand vient l’automne »  réalise son 23 ème film, https://fr.wikipedia.org/wiki/Quand_vient_l%27automne. Il traite de l’amitié de deux vieilles femmes est comme un thriller.

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François Ozon

Son budget prévisionnel est de 4,8 millions €, ce qui est le budget prévisionnel moyen des films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/ Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 200 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 50% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs. Il a écrit le scénario pour 215 000 €, soit un peu plus que le budget moyen des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 272 000 €, soit 30% de plus que ce qu’ils ont reçu en moyenne. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/

C’est FOZ (François Ozon) qui est le producteur délégué. Playtime et France 2 sont coproducteurs. 5 soficas garanties y ont investi.Le film a reçu l’aide à la musique du CNC ainsi que de la Sacem. La région Bourgogne Franche-Comté lui a apporté son soutien. Canal+, Ciné+ et France 2 l’ont préacheté. DiaphanA a donné un minimum garanti pour les mandats salle et un autre pour les mandats Vidéo, VàD,   VàDA. Playtime a le mandat de vente à la télévision et a donné un minimum garanti pour le mandat de vente à l’étranger.

Le précédent film de François Ozon était « Mon crime », sorti le 8 mars 1923. Son budget prévisionnel était de 13,7 millions € et Mandarin et Cgie était son producteur. Gaumont le distribuait. La rémunération du réalisateur était de 400 000 €. François ozon avait écrit le scénario pour 410 000 €. Le film avait rassemblé 1,1 million de spectateurs.

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Comme on l’a vu les plus gros et les moyens budgets prévisionnels de films français de fiction ont eu tendance à baisser depuis le début de l’année par rapport à l’année dernière, tandis que les budgets médians ont légèrement progressé. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-doncellener-un-gros-b-o/

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En revanche, depuis le début de l’année 2024 on constate une tendance à la baisse de la rémunération des réalisateurs : le plus élevé, comme le moyen mais pas le médian.

Ainsi, l’année dernière la rémunération le plus élevée était de 2,190 millions €, celle de Dany Boon, le réalisateur de « La vie  pour de vrai »,  un film au budget exceptionnel de 29 millions €. La rémunération du réalisateur est donc de 7,4% de celle u budget prévisionnel total. https://siritz.com/cinescoop/la-vie-pour-de-vrai/En seconde position ou trouve  Neil Jordan  pour « Marlowe » (1,068 millions €) https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-neil-jordan/et en troisième celle de Philippe Lacheau pour « Alibi.com 2 » (800 000 €) https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-philippe-lacheau-3/

Cette année, la rémunération la plus élevée est seulement de           600 000 €, celle du réalisateur espagnol Jonas Trueba, pour la coproduction internationale « Septembre sans attendre », dont le budget prévisionnel est de 6 millions €. La rémunération du réalisateur est donc 10% du budget total prévisionnel du film https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-du-realisateur-jonas-trueba/

Si l’on prend le film au budget le plus élevé depuis le début de 2024, « Le comte de Monte Cristo », réalisé par Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte, sa rémunération est de 550 000 €, pour un budget prévisionnel de 46 millions €, soit 1,2% du montant de ce budget . https://siritz.com/cinescoop/et-de-trois-alexandre-dumas/

Quant à la rémunération de réalisateur la plus élevée par rapport au budget du film, c’est celle de Thierry Terrasson pour la coproduction franco-italienne « Belle enfant » : 50 000€  de rémunération par rapport à un budget de 487 000 €, soit 10,3%. https://fr.wikipedia.org/wiki/Belle_Enfant

La rémunération moyenne de l’ensemble des réalisateurs  a chuté de 136 000 € à 116 000 €, soit une baisse de 45%. C’est en partie due à la baisse des rémunérations les plus élevées. En revanche, la rémunération médiane, qui est particulièrement représentative, puisqu’elle concerne 50% des films, a, elle, augmenté de 73 000 € et 87 000 €, soit de 20%. Or le budget médian des films de fiction français est, lui, remonté de 3,4 millions à 3,8 millions € soit de 10%.

Si l’on compare la rémunération du réalisateur pour l’ensemble des films sortis cette année, en moyenne elle est de 2,4% de celle du budget prévisionnel total du film et la rémunération  médiane est de 2,3% du budget prévisionnel total du film.

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Le 79ème Congrès de la Fédération nationale des cinéma français, qui s’est tenu à Deauville la semaine dernière, a de quoi rendre optimiste sur l’avenir du cinéma en France.

Certes, la fréquentation des salles n’a pas encore retrouvé ses niveaux d’avant le Covid puisqu’elle est encore en baisse de 5% par rapport à l’année dernière qui avait  terminé à 10% en-dessous des 200 millions de spectateurs qu’elles atteignaient régulièrement avant le Covid. Mais le rapport des branches a indiqué, cette année,  que la petite et la moyenne exploitation se portaient globalement bien. Cela est dû, comme l’a rappelé Olivier Henrard, le Président du CNC,  au faits que le cinéma en France était marqué par sa diversité : dans les autres grands pays d’Europe le Top 10 des films représente un tiers des entrées, chez nous seulement 25%. Et cette diversité est bénéfique pour la petite et moyenne exploitation.

En revanche, la grande exploitation est encore à 15% en-dessous de l’année dernière, car celle-ci est très sensible aux poids lourds et, notamment à ceux du top 10, qui ont manqué les premiers mois de l’année. Néanmoins, la journée des distributeurs où ceux-ci ont présenté les bandes-annonces et des extraits des films à venir, a laissé augurer d’une offre de hauts niveaux dans les prochains mois, à commencer par la semaine prochaine avec « Joker 2 ». Surtout, « Le robot sauvage », le dessin animé qu’Universal a présenté un soir est, de l’avis de tous les exploitants, du niveau des meilleurs Pixar et devrait engranger des millions et des millions de spectateurs de spectateurs. Au contraire, l’année dernière, la fréquentation a-vait commencé à s’effondrer fin septembre.

Cela dit, les exploitants ont des motifs d’inquiétudes. Ainsi,  l’opération « école au cinéma » est en danger. L’année dernière elle a mobilisé 77 000 enseignants des collèges et lycée et a concerné 2 millions d’élèves qui ont été voir des films dans 1 500 établissements. Or, au cours des 6 premiers mois de cette année, le cinéma en France enregistre une énorme baisse des inscriptions des enseignants pour la formation à l’encadrement des élèves. Et une baisse de nombre d’élèves. C’est d’ailleurs un nouvel exemple de la crise de notre enseignement : trop peu d’enseignants et des enseignants mal payés.

Par ailleurs, les exploitants, et tout particulièrement ceux de la grande exploitation, se plaignent à juste titre que les barèmes du soutien automatique n’ont pas été réévalués depuis 2012, ce qui, compte tenu de l’inflation, correspond à une diminution sensible de ce soutien. Olivier Henrard a affirmé que le CNC travaillait à une révision de ces barèmes. Néanmoins, Richard Patry, le président de la FNCF, a cru bon de mettre en garde contre la tentation deBercy, qui cherche toutes les économies possibles, de réduire ce soutien  : « Pas touche ! ce n’est pas de l’argent public mais l’argent de notre public « , a-t-il rappelé.

Depuis le triomphe de « Un p’tit truc en plus » et des jeux para-olympiques, le handicap est à l’ordre du jour en France. Cela a permis à la CST de rappeler qu’il y a là un marché à développer avec les projections pour les mal entendants, les mal-voyants et les séances Ciné-Relax (destinées aux personnes dont le handicap entraine un trouble du comportement).

La séance consacrée à l’écologie des cinémas a été riche d’enseignement. Il y a un plan national de réduction obligatoire progressive de la consommation d’énergie et d’eau ainsi que du niveau des déchets, que les salles doivent respecter dans les années à venir. Une commission de la FNCF a mené des études qui démontrent que cette démarche contribuera à la réduction des coûts de fonctionnement de l’exploitation. Et un outil numérique a été mis en place pour aider les exploitants à y parvenir :  en fonction des réponses à un questionnaire précis sur leurs salles ils obtiendront un agenda, adapté aux caractéristiques de chaque salle, des mesures à prendre pour respecter le plan.

Par ailleurs le CNC va publier une étude sur l’intérêt des projecteurs laser : ils consomment quatre fois moins d’énergie que les projecteurs à lampes Xenon et leur impact environnemental est le tiers de celui de ces derniers. Leur intérêt financier est donc évident. Le représentant de la banque BNP-Paribas en a profité pour rappeler que son établissement offrait des réductions de taux d’intérêt pour les investissements à impact écologique.

Comme prévu dans nos colonnes,  https://siritz.com/editorial/les-lecons-du-triomphe-de-kaizen/ dans les couloirs, au restaurant et dans la salle un des sujets qui a suscité des interrogations tout comme des interventions enflammées lors des débats a été le succès de la diffusion de Kaizen et, surtout, le non-respect de la réglementation des visas spéciaux par son distributeur, MK2. LA FNCF et plusieurs distributeurs ont rappelé qu’ils avaient mis en garde le CNC contre ce qu’ils savaient devoir être une violation dûment programmée de la loi. Le président du CNC a rappelé qu’il n’avait pas le pouvoir d’empêcher un délit avant qu’il n’ait été commis et que c’était la première fois que cette réglementation n’avait pas été respectée.  Pour ce type de visa, une fois commise la sanction est d’ordre pénale (jusqu’à 45 000 € d’amende, ce qui est évidemment dérisoire pour les profits dégagés par 310 000 billets vendus). Olivier Henrard a fait remarquer que les distributeurs dont les films avaient été déprogrammés un vendredi soir pour permettre une diffusion illégale de « Kaizen » pouvaient saisir le juge civil et demander réparation de ce préjudice.

D’une manière générale les exploitants sont revenus de ce Congrès optimistes quand à l’avenir du cinéma en France. C’était incontestablement un bon 79 ème congrès de la FNCF.

Le 7ème long métrage réalisé par Gaël Morel https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaël_Morel, « Vivre, mourir, renaître », https://fr.wikipedia.org/wiki/Vivre,_mourir,_renaître est , comme ses précédents, un film dramatique. Il raconte l’histoire de deux hommes et une femme au siècle dernier :  et soudain le sida  frappe. Sorti ce mercredi dans 127 salles, il avait rassemblé 6055 spectateurs pour ce premier jour.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.https://www.cinefinances.info

Gaël Morel

Son budget prévisionnel est de 2,9 millions €, soit trois quarts du budget prévisionnel médian des films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/ Pour la préparation, 27 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui correspond à 45% de plus que la rémunération médiane des réalisateurs.   https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario pour 70 000 €, soit 70% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/

Les rôles principaux ont reçu 102 000 €, soit 20% de plus que la rémunération médiane des rôles principaux. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/

ARP sélection (Laurent Pétin et Michèle Halberstadt) est le producteur délégué. Arte Cinéma est coproducteur. La région Ile de France lui a apporté son soutien. Canal+, Ciné+ et Arte l’ont préacheté. Arp Sélection a donné un minimum garanti pour tous les mandats France, sauf la télévision et un autre pour les ventes internationales.

Le précédent film de Gaël Morel était « Prendre le large », sorti en 2017. https://fr.wikipedia.org/wiki/Prendre_le_large

Il était tourné en Savoie et au Maroc pour un budget prévisionnel de 1,2 millions €. Le producteur était TS Productions et Les films du Losange le distributeur. La rémunération de Gaël Morel en tant que réalisateur était de 25 000 €. Il avait écrit le scénario avec Rachid O. et Yasmine Louati pour 50 000 €. Le film avait rassemblé 80 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.