Ce 13ème film réalisé par Quentin Dupieux https://fr.wikipedia.org/wiki/Quentin_Dupieux a l’honneur d’ouvrir ce 77ème Festival de Cannes. « Deuxième acte »  https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Deuxième_Acte est à nouveau une comédie singulière.

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Quentin Dupieux

Son budget prévisionnel est de 6,6 millions €, soit un quart de plus que le budget moyen des films français de fiction sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose. Pour la préparation, 15 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 200 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Cela représente 50% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ C’est Quentin Dupieux qui a écrit seul le scénario pour 260 000 €, soit 30% de plus que le budget moyen des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 171 000 €, soit 80% de leur rémunération moyenne. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/

Le film est produit par Chi-Fou-Mi Productions (Hugo Sélignac). Une sofica, en parti garantie, y a investi. La région Nouvelle Aquitaine et le département de la Dordogne ont apporté leur soutien. Canal+, Netflix et Ciné+ l’ont préacheté. Diaphana a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vod et svod. Kinology en a donné un pour le mandat de vente à l’étranger.

Quentin Dupieux est un réalisateur prolixe puisque son précédent film était la comédie « Daaaaaali ! », sorti le 7 février 2024. https://siritz.com/cinescoop/une-pleidade-de-comediens-pour-un-dali/ Il était produit par Atelier production pour un budget prévisionnel qui était déjà de 6,7 millions €. Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 150 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait écrit le scénario pour 260 000 € et les rôles principaux avaient reçu 171 000 €. Diaphana était déjà le distributeur tout comme Kinology. Le film avait rassemblé 482 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

Ces frères de sang au cœur d’un polar, « Un homme en fuite », https://fr.wikipedia.org/wiki/Un_homme_en_fuite_(film,_2024), est le premier long métrage de Jean-Baptiste Debraux. À dimanche soir il avait rassemblé 15 000 spectateurs.

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Jean-Baptiste Debraux

Son budget prévisionnel est de 3 millions €, soit 85% du budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 40 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 60% de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario avec Armel Gourvenec pour 34 000 €, ce qui revient à un tiers du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 46 000 €, soit 60% de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/

Le producteur est Agat Films (Patrick Sobelman). Orange studio, TSF, La Puce à l’oreille et Cosmodigital sont coproducteurs. 6 soficas, dont 3 garanties, y ont investi. Le région Grand Est lui a apporté son soutien. Canal+ et Ciné+ l’ont pré-acheté. Tandem a donné un minimum garanti pour le mandat de  distribution en salle, Universciné en a donné  pour le mandat de distribution vidéo et Orange studio pour le mandat de vente à l’étranger.

Le précédent film produit par Agat Film était «Une affaire de principe». https://siritz.com/cinescoop/suspense-sur-le-fonctionnement-de-la-democratie/ Il était réalisé par Antoine Raimbault dont c’était le second film. Son budget était de 6,8 millions €. Il était distribué par Memento Films et à dimanche soir de la seconde semaine il avait rassemblé 72 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

Aucune phrase ne peut mieux résumer l’économie du succès au cinéma que le titre de la comédie française qui est en train de faire remonter la fréquentation de nos salles à ses plus hauts niveaux : « Un p’tit truc en plus ». https://siritz.com/cinescoop/le-premier-demmarrage-de-lannee/Avec 250 000 entrées il a réalisé le plus fort premier jour de l’année et, avec 1,112 millions  d’entrées, la seconde semaine de l’année, juste derrière « Dune 2 ».  Soit 15 fois les entrées au Cinéchiffres, alors qu’un coefficient entre 3 et 4 est considéré comme tout à fait correct. C’est typiquement un film qui « marche en profondeur ». Et, alors qu’il avait réalisé le mercredi 1er mai 16 000 entrées, fait exceptionnel, il est monté à 19 000 entrées le mercredi 8 mai !

Pourtant il s’agit du premier film de son réalisateur, Artus, un humoriste à succès qui en est par ailleurs interprète avec le comédien Claude Cornillac.  Ce n’est pas, à l’évidence un film « tiré » par  le poids de ses rôles principaux, puisque ils n’ont reçu comme rémunération fixe que 50 000 €, soit 50% de la rémunération médiane de tous les films de fiction français sortis en 2023. La rémunération du réalisateurs comme le budget du scénarios sont sensiblement en-dessous de la moyenne de ceux des films de fiction français. Le budget global du film n’en est pas moins 30% au-dessus de la moyenne de celui des films français, avec 35 jours de tournage.

En fait, son succès est dû à son sujet qui tourne autour d’un fait de société  auxquels ne sont pas indifférents un  grand nombre de personnes :  l’existence de handicapés mentaux. https://siritz.com/editorial/faire-rire-de-dures-faits-de-societe/Et, ce qui explique l’élargissement de son audience, c’est qu’il est interprétés par de véritables handicapés mentaux qui se révèlent de très bons comédiens, faisant preuve d’intelligence et de sensibilité.   Et, une situation que chacun considère â priori comme dramatique, se révèle pouvoir susciter du bonheur. Ce qui conduit ceux qui ont vu le film â en parler autour d’eux et à créer un formidable bouche à oreille.

En somme, ce film rappelle que l’un des moteurs du succès du cinéma est de sortir des sentiers battus. Donc, d’offrir un p’tit truc en plus.

Cette comédie française sur le sport, « L’Esprit Coubertin », https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Esprit_Coubertin#:~:text=L’Esprit%20Coubertin%20est%20une,Sein%20et%20sortie%20en%202024 est le premier long métrage réalisé par Jérémie Sein.

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Jérémie Sein

Son budget prévisionnel est 3,1 millions €, soit 90% du budget médian des films de fiction français sortis en 2023.    https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 24 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 40 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui revient à 60% de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario avec Fanny Burdino et Matthias Gavarry pour 46 000 €, soit moins de la moitié du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/

Les rôles principaux ont reçu 60 000 €, soit les trois quarts de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/

Le producteur est Avenue B Productions (Caroline Bonmarchand). France 2 est coproducteur. Le film a bénéficié d’une avance sur recettes avant réalisation de 150 000 €. Le CNC lui a également accordé une aide aux Créations Visuelles et Sonores et d’une aide à la musique. Quatre soficas, dont une garantie, y ont investi. Canal+, Ciné+, France 2 et C8 y ont investi. BAC Films a accordé un minimum garanti pour tous les mandats de distribution France. Charades a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution monde.

Le précédent film produit par Avenue B Productions était  «C’était mon homme », réalisé par Guillaume Bureau https://fr.wikipedia.org/wiki/C%27est_mon_homme  et dont le budget prévisionnel était également de 3,1 millions €. Sorti le 5 avril 20023. Il était déjà distribué par Bac Films. Il avait rassemblé 50 000 spectateurs.

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Cette comédie dramatique, portrait acerbe du marché de l’art, «  Le tableau volé » https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Tableau_volé est le 9ème long métrage réalisé par Pascal Bonitzer https://fr.wikipedia.org/wiki/Pascal_Bonitzer qui est aussi un grande scénariste.

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Pascal Bonitzer

Son  budget prévisionnel est 4 millions €, ce qui représente les ¾ du budget moyen des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 25 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 60 000 €, dont 24 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 36 000 € de salaire de technicien, soit 85% de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/Il a écrit le scénario pour 40 000 €, soit 40% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 118 000 €, soit 55% de leur rémunération moyenne. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/

Le film est produit par SBS Productions (Saïd Ben Saïd). 4 soficas dont une garantie y ont investi. Canal+ et Ciné + l’ont préacheté. Pyramide a donné un minimum garanti pour tous les droits de distribution monde. Il a rassemblé 103 000 spectateurs en cinq jours.

Le précédent film réalisé par Pascal Bonitzer était « Les Envoutés », sorti le 11 décembre 2019. C’était une adaptation de « Les amis des amis » de Henry James https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Envoûtés_(film,_2019) Son budget prévisionnel était de 2,4 millions €. Pour la préparation, 25 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 47 000 €, dont 12 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 35 000 € de salaire de technicien. Il avait écrit le scénario avec Agnès de Sacy pour 103.000 €. Les rôles principaux avaient reçu 58 000 €. SBS était producteur et distributeur. Le film avait rassemblé 25 000 speectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

La plateforme Netflix commence à être un acteur important de notre cinéma et de notre audiovisuel. Or, il y a quelques semaines, son principal responsable du département film,  l’américain Scott Stuber, a été remplacé par un nouveau, Dan Lin https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=235737.html.  Stuber a dirigé Netflix pendant sept ans avant d’annoncer son départ. Pendant sa direction il a fait venir à Netflix plusieurs réalisateurs couronnés aux Oscars et on peut considérer qu’il est l’un des principaux responsables de l’évolution de l’audiovisuel vers l’ère de la s-vod et du streaming.

Lin, fils d’un émigré Taïwanais, à 50 ans, a été vice-président en charge de la production chez Warner et a fondé Rideback Productions qui a produit plusieurs séries et films à succès. Il dépendra de Bela Bajaria, le responsable des contenus de Netflix. Il est considéré comme l’un des plus brillants producteurs américains actuels.

Mais ce passage d Stuber à Lin semble devoir s’accompagner d’une profonde transformation de politique du cinéma de la plate-forme. Sous le premier, les budgets étaient élevés et la surveillance relativement légère. C’est lui qui a amené Martin Scorcese ou Jane Campion à travailler pour la plate-forme. Il n’hésitait pas à investir massivement dans les spectacles à effets spéciaux, avec des stars de catégorie A, qui étaient à la fois démolis par la critique et réalisaient de fortes audiences.

Aujourd’hui Netflix envisagerait de réduire significativement le nombre de films produits par an et de mettre l’accent sur la qualité et le contrôle. Cela s’explique aussi par le fait que les grands studios ont fini par accepter de lui louer leurs films. Sur la liste des 10 films les plus vus récemment, 6 proviennent en effet de studios. Netflix reste par ailleurs plus que jamais fidèle à son exigence d’être le premier diffuseur, alors que d’autres plateformes n’écartent pas le sortie salle préalable. Or, cela peut entrainer une difficulté à convaincre les grands réalisateurs, dont la plupart continuent à penser qu’un film est avant tout destiné à un public dans une cinéma.

L’humoriste Artus https://fr.wikipedia.org/wiki/Artus_(humoriste) passe à la réalisation avec la comédie « Un petit truc en plus » https://fr.wikipedia.org/wiki/Un_p%27tit_truc_en_plus dont il est également l’un des rôles principaux.  Un fils et son père s’y cachent en tant qu’éducateur et pensionnaire dans une colonie de vacances spécialisée pour jeunes adultes en situation de handicap mental, loin de la police qui les recherche. Les comédiens handicapés sont étonnants par leur capacité à jouer juste. Cela doit jouer dans l’énorme succès du film qui a démarré le 1er mai férié avec 16 000 entrées au Ciné-Chiffres, 250 000 sur la France et 280 000 avec les avants-premières, et une moyenne de 550 entrées par salle et 150 par séance. Un quart d’un marché exceptionnel à 900 000 entrées. C’est le meilleur démarrage de l’année dépassant celui de Dune 2 (260 000 entrées).

Ce succès s’explique sans doute en partie parce qu’il fait rire sur un sujet qui est un fait de société qui ne laisse personne indifférent. https://siritz.com/editorial/faire-rire-de-dures-faits-de-societe/

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Artus

C’est un film dont le budget prévisionnel est de 6,7 millions €, soit 30% de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis en 2023.   https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 95 000 €, dont 45 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 50 000 € de salaire de technicien. Ce qui revient à 70% de la rémunération moyenne des réalisateurs. Il a écrit le scénario avec Clément Marchand et Milan Mauger pour 160 000 €, soit 75% du budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 50 000 €, soit moins de la moitié de la rémunération médiane des rôles principaux. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/

Le producteur est Ciné Nomine (Pierre Forette et Thierry Wong). Auvergne-Alpe Cinéma, BNP Paribas Pictures, Echo Studio, Impacte Films, Pan Cinéma, Same Player, Kabo Films et M6 sont coproducteurs. Trois soficas y ont investi.Canal+, Ciné+, M6 (2 passages) et W9 (2 passages) l’ont préacheté. Pan Distribution  a le mandat de distribution salle, vidéo et vod sans minimum garanti.Other Angle Pictures a le mandat de ventes international  également sans minimum garanti.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

Le député européen José Bové découvre un scandale au sein de la Commission européenne dans « Une affaire de principe https://fr.wikipedia.org/wiki/Une_affaire_de_principe#:~:text=Une%20affaire%20de%20principe%20est,Antoine%20Raimbault%2C%20sorti%20en%202024. le second long métrage d’ Antoine Raimbault https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Raimbault C’est une suspense sur le fonctionnement de la démocratie.

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Antoine Raimbault

Il s’agit d’une coproduction entre la France (83%) et la Belgique (17%) pour un budget prévisionnel de 6,8 millions €, soit 30% de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 150 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 10% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il s’agit d’une adaptation du livre « Hold-up à Bruxelles », de José Bové et Gilles Luneau dont les droits ont été acquis pour 30 000 €. Le scénario a été écrit avec Marc Syrigas pour 150 000 €. Le budget total du scénario est donc de 90% du budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/Les rôles principaux ont reçu 337 000 €, ce qui correspond à 60% de plus que ce qu’ils ont reçu en moyenne. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/

Les producteurs français sont Agat Films (Patrick Sobelman, Marie Balducchi, Nicolas Blanc et Marc Bordure) & Memento Production (Alexandre Mallet-Guy). France 3 est coproducteur. Le film a bénéficié de 530 000 € d’avance sur recettes. 4 soficas y ont investi. La Région Grand Est et la Métropole de Strasbourg ont apporté une aide remboursable. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Memento Films a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle et vidéo, Charades pour les mandats de vente internationale hors Bénélux et Italie.

Le précédent film d’Antoine Raimbault était « Une intime conviction », sorti le 6 février 2019 pour un budget prévisionnel de 3,1 millions €. C’était une coproduction entre la France (93%) et la Belgique (7%). Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 57 000 €, dont 27 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 30 000 € de salaire de technicien. Les rôles principaux avaient reçu 105 000 €.

Delante Production était le producteur. Le film avait bénéficié de 450 000 € d’avance sur recettes. La Région Ile de France et la Région Occitane avaient apporté leur soutien. 3 soficas y avaient investi. Canal+ et Multithématique l’avaient préacheté. Memento Films avait apporté un minimum garanti pour les mandats salle et vidéo. Le producteur Belge était Umedia. Le film avait rassemblé 404 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

Dans ce policier d’épouvante, « Le mangeur d’âmes » https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Mangeur_d’âmes  qui est le 8ème film que Julien Maury https://fr.wikipedia.org/wiki/Julien_Maury et Alexandre Bustillo réalisent ensemble https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Bustillo, deux policiers découvrent une vérité terrifiante empreinte de légendes occultes.

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Julien Maury

Alexandre Bustillo

Son budget prévisionnel est de 3,4 millions €, soit le budget médian des films français de fiction sortis en 2024. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/.Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs est de 150 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, soit 10% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/

Il s’agit de l’adaptation du roman de roman de Alexis Laipsker dont les droits ont été acquis 20 000 €. Le scénario a été écrit avec Ludovic Lefebvre qui a reçu 50 000 €. Le budget total du scénario est donc 70% du budget médian des films de fiction français. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 88 000 €, ce qui est exactement leur rémunération médiane l’année dernière. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/

Les producteurs sont Phase 4 Productions (Pierre Marcel Blanchot) & Place du Marché Productions (Léon Maidenberg et David Layani). Star Invest France (Grégory Ouaniche) est coproducteur. La région Grande Est et le département des Vosges lui ont apporté leur soutien. Star Invest a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle et vidéo tandis que WT Films en a donné un pour le mandat de vente internationale.

Le précédent film que Julien Maury et Alexandre Bustillo ont réalisé est « The Deep house » sorti le 30 juin 2021. https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Deep_House

Il s’agissait d’une coproduction entre la France (61%) et le Belgique (39%) dont le budget prévisionnel était de 5,7 millions €. Pour la préparation, 48 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs était de 100 000 €, dont 10 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 90 000 € de salaire de technicien. Ils avaient reçu 150 000 € pour le scénario et les rôles principaux 184 000 €. Radar Films était le production, Apollo Films et Logical Pictures étaient coproducteurs. OCS l’avait préacheté. Apollo Films avait donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo, vod et s-vod, Logical Pictures pour le mandat de vente internationale. Le producteur belge était Umédia.

Le film avait rassemblé 210 000 spectateurs en France.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

Pourquoi avez-vous écrit ce livre sur l’histoire de votre famille ?

Serge Siritzky : Parce que je pense qu’elle est doublement exemplaire. Tout d’abord c’est l’histoire d’une famille qui, au cours du siècle dernier, pour sauver sa vie parce qu’elle était juive, a dû, trois fois de suite fuir le pays où elle était établie pour se réfugier dans un pays dont elle ne parlait même pas la langue. Elle s’y est lancé dans le cinéma et, à chaque fois, y a réussi en révolutionnant le métier.

Ensuite, c’est une approche nouvelle de l’histoire du cinéma. On l’a raconté à travers la vie des réalisateurs, des comédiens ou des producteurs. Rarement à travers celle des exploitants de salle de cinéma. Or, jusque dans les années 60, le cinéma fonctionnait comme le théâtre : un film sortait dans une salle d’exclusivité. Il y restait des semaines ou des mois avant d’être présenté dans d’autres salles. Le propriétaire de la salle d’exclusivité jouait donc un rôle essentiel dans le choix des films qui sortaient et leur promotion. Or Lėon Siritzky et ses fils étaient des exploitants de salles d’exclusivité et ils ont joué un rôle déterminant et génaralement méconnu dans les histoires du cinéma mondial.

A quoi correspond le titre : « Le cinéma était leur pays » ?

Serge Siritzky : Comme je vous l’ai dit, ils ont dû fuir de pays en pays. Mais où qu’ils étaient, ils sont restés dans le cinéma et, petit à petit, ils ont fini par être connus par les professionnels du cinéma du monde entier, cette profession étant un vaste pays.

Que signifie la photo de couverture ?

C’est celle de mon grand-père quand il était exploitant de salles de cinéma à Constantinople et de mon père qui devait avoir 7ou 8 ans. Mon grand-père portait le fez ce qui montre qu’il pensait être devenu turc. Cela illustre en fait qu’ils ont vécu dans plusieurs pays mais sont toujours restés dans le cinéma.

Votre grand-père, Léon, votre père Samy et votre oncle Jo devaient surtout connaître les producteurs ou les distributeurs mais pas les réalisateurs.

Serge Siritzky : Pas du tout. Comme on peut le découvrir dans mon livre, Léon était très ami avec les frères Chaplin, Pagnol, Renoir ou Korda. Plusieurs d’entre eux parlent de lui dans leurs mémoires. Par exemple, on y voit pourquoi, sur les tournages, on appelait Léon « le sorcier ». Quant à Samy et Jo ils ont aussi été de grands producteurs et distributeurs. Ils ont produit des films de Claude Berri, Jean-Luc Godard, François Truffaut ou Bertrand Tavernier.

Vous racontez comment ils ont lancé la Nouvelle vague.

Oui. Dans les années 50, leurs salles ne pouvaient concurrencer celles de Gaumont, Pathé et UGC pour jouer les gros films de grands metteurs en scène et avec des stars. Mais ils ont découvert et joué des films de tout jeunes metteurs en scènes et avec des acteurs inconnus, des films à petit budget, tournés rapidement en décors naturel et qui ont tout de suite été d’énormes succès. Mais, au départ personne ne savait que cela allait être une vague. C’est François Giroud qui, la première, s’en est rendu compte et a parlé de Nouvelle vague.

Un des points forts de votre récit c’est la spoliation de votre famille par l’État français à la Libération.

Serge Siritzky : Oui. Pendant l’occupation ma famille a réussi à se réfugier aux États-Unis. Son circuit de salles qui était l’un des plus importants en France est tombé dans les mains de nazis. Quand mon grand-père est revenu en France, en 1946, pour récupérer son bien, afin de ne pas le lui rendre, et le conserver comme entreprise publique, l’État l’a accusé et fait condamner à la prison pour collaboration et profit illicite avec les nazis. Son circuit constituait la plus grande partie de ce qui s’appelait désormais l’UGC. Il s’est enfui aux États-Unis. En 1950 Samy et Jo sont revenus en France où ils sont repartis de zéro.

Votre famille a toujours dit que cette accusation était mensongère et que, donc, il s’agissait de spoliation.

Serge Siritzky : Oui. Mais mon livre en apporte pour la première fois la preuve officielle. Il s’était agi d’un complot de très hauts fonctionnaires et magistrats, dont certains, comme on le voit dans leurs écrits, clairement mus par l’antisémitisme. Je fournis toutes les preuves écrites et je donne les noms qui vont faire du bruit. Un organisme juridictionnel officiel vient de qualifier cette spoliation de « Crime d’État ». J’avais même pensé titrer mon livre par ces deux mots.

Pourquoi ne pas l’avoir fait ?

Serge Siritzky : Parce que ce n’est qu’un épisode de l’histoire de ma famille. Une famille qui a fui les pogromes en Russie, la guerre civile et les massacres en Turquie et les nazis en France. La condamnation de mon grand-père et la spoliation des Siritzky est une ignominie de la justice française et de notre République. Mais en 1948 les Siritzky n’ont pas risqué leur vie.

Vous arrêtez votre récit à votre oncle Jo. Or vous avez été PDG de Parafrance après lui et vous ne parlez pas de cette période.

Serge Siritzky : Effectivement. Dans un premier jet j’avais parlé de cette période. Mais quelqu’un m’a fait remarquer que le sujet de mon livre c’est l’histoire d’une famille de perpétuels immigrés, qui ont commencé par devoir fuir la Russie et qui ont plusieurs fois risqué leur vie et tout perdu. Moi, je suis né aux États-Unis, ma vie a toujours été facile, j’ai fait Sciences Po et l’ENA. La plus grande partie de ma carrière je l’ai passé comme propriétaire de magazines.  Ça n’est pas la même histoire.

Mais ce que vous avez vécu dans le cinéma ne présentait aucun intérêt ?

Serge Siritzky : Disons que cela relèverait plutôt du roman policier. Par exemple, j’ai été personnellement, témoin et victime d’une corruption au sein de l’État. Mais, à la différence de la spoliation de ma famille, j’en ai été témoin, mais je n’en ai pas la preuve écrite et je pourrais être attaqué et condamné pour diffamation si j’en parlais. Un ami avocat m’a conseillé de raconter cette histoire sous forme de roman à clef. Mais je n’ai pas le talent d’un romancier.