Après avoir analysé les menaces qui pèsent dur Disney https://siritz.com/editorial/disney-la-forteresse-fissuree-mais-debout/, Paramount https://siritz.com/editorial/chef-doeuvre-en-peril-paramount/et Comcast-Universal https://siritz.com/le-carrefour/le-premier-et-le-plus-deteste-de-laudiovisuel/, Alain Lediberder analyse celles qui pèsent sur Warner ». Il commence par rappeler que « qui aime le cinéma aime Warner, ou au moins l’admire ». https://alain.le-diberder.com/warner-la-belle-et-la-bete/
En effet, sous son label a été inventé le parlant, s’est développée la couleur, a été créée une suite ininterrompue de chefs-d’œuvre et de succès, et la révolution des séries. Du moins sur les écrans. En revanche si l’on franchit la scène on découvre au contraire une caricature de ce qui est dénoncé comme le pire du capitalisme au XXI° siècle. En 2024 il semble cependant que l’histoire touche à sa fin. Selon de nombreux experts la survie de Warner n’est pas assurée, du moins sous sa forme actuelle d’un conglomérat.
Warner a été créée en 1923 et n’a mis que quelques années pour rejoindre le groupe des Majors d’Hollywood. Au passage elle avait « inventé » le cinéma parlant avec Le Chanteur de Jazz (1927), embauché Ernst Lubitsch, lancé John Barrymore et acquis quelques éditeurs musicaux dans une industrie naissante avec George Gershwin à son catalogue. Bonnie and Clyde, la nuit de l’Iguane, la horde sauvage sont des films Warner, tout comme ceux du Kubrick d’après 2001, la quasi-totalité des films de Clint Eastwood, la saga Harry Potter, dernièrement Barbie, Dune 2.
En 1989 Warner entreprend de fusionner avec Time Inc, une grande société de presse magazine présente également dans le câble et qui avait également financé le lancement d’une prometteuse chaîne payante, HBO. L’affaire suivante, la fusion avec le groupe de Ted Turner, Turner Broadcasting, en 1995 fut beaucoup plus compliquée. Elle apportait à Warner, pour environ 9 milliards de dollars, CNN et le mini-network WTBS mais aussi l’énorme catalogue des films de MGM (de 1924 à 1986) que Turner avait racheté.
La première catastrophe
En janvier 2000 fut annoncée la fusion entre Warner et AOL, société aujourd’hui défunte, mais qui à l’époque était une star de la bourse et semblait contrôler l’accès à Internet. La fusion fut autorisée au début de 2001, au moment où la bulle Internet explosait déjà. Steve Case serait le président et celui de Warner, Gerald Levin, deviendrait simple CEO. L’opération était censée créer un géant valant plus de 360 milliards de dollars. Ce fut en effet une épouvantable catastrophe, pas seulement financière (l’ensemble ne valait plus que 70 milliards dès 2003) mais également humaine. Cependant, même catastrophique, la période AOL n’avait pas chamboulé Warner en profondeur. Le groupe conservait une culture d’entreprise décentralisée.
En 2017 la proposition d’ATT de racheter Warner pour 85 milliards de dollars fut accueillie avec satisfaction. Mais ce fut peut-être le début de la fin de l’ancien Warner, en tout cas du modèle décentralisé qui prévalait alors. Warner devint une division de ce groupe de télécommunications, d’abord nommé ATT media business avant de reprendre le nom de Warnermedia. La cohabitation entre les Texans des télécoms et les « saltimbanques » de la télévision s’avéra là aussi impossible, pire encore que celle entre les startupers d’AOL et les dirigeants de vieux médias.
ATT décida en 2022 de se séparer de sa branche audiovisuelle en la fusionnant avec le groupe Discovery. L’arrivée de David Zaslav, le patron de Discovery à la tête du groupe accentua encore le sentiment de crise et de déclin.
WarnerDiscovery aujourd’hui :
-« Networks » représentait environ 50% du chiffre d’affaires en 2022 et regroupe les activités de chaînes de télévision linéaire. Ce segment est le seul significativement rentable du groupe avec un résultat opérationnel de 3,8 milliards. Malheureusement c’est celui dont le déclin apparait certain.
-« Direct to consumer » est désormais composé du seul service de svod Max, qui regroupe les abonnés de HBO (même ceux en linéaire), et de l’ancien service Discovery+. En 2023 le service semble avoir réduit ses pertes et a connu au moins un trimestre en léger excédent d’exploitation. En revanche, en 2022, malgré des recettes de 9,7 milliards de dollars (21% du total du groupe), le résultat opérationnel était catastrophique avec un solde négatif de 5,7 milliards.
-« Studios» est en fait un fourre-tout qui regroupe notamment la production de films, celle de séries, la distribution de films et les ventes de jeux vidéo. Le cinéma est l’activité la plus prestigieuse du groupe, la seule à disposer d’une notoriété international.Cependant, même si le studio produit régulièrement des grands succès et maintient une part du marché américain du cinéma comprise entre 13 et 18% depuis quinze ans, le cinéma ne pèse pas plus de 15% dans les recettes du groupe. Globalement le segment « studios » était légèrement bénéficiaire en 2022 avec un excédent d’exploitation de 541 millions de dollars.
Mais au total le solde d’exploitation de ces trois segments était négatif de 1,4 milliard de dollars.
Et demain ? En 2024, malgré les succès récents de Barbie, Wonka, ou Dune 2, par ailleurs dûs à des personnes qui ont été virées par l’équipe actuelle, l’entreprise Warner est dans une situation très difficile. Le cours de son action semble avoir durablement décroché en-dessous des évolutions des principaux indices boursiers.
Les scénarios possibles sont alors les suivants :
-Une nouvelle vente de Warner à un groupe audiovisuel plus puissant. Mais les deux candidats audiovisuels cités parfois dans la presse, Comcast et Disney, sont eux-mêmes très endettés.
-Un rachat de Warner par un groupe de la Silicon Valley. Apple est parfois évoquée, mais Google ou Meta sont envisageables.
-La vente progressive d’activités pour se désendetter. Restent réellement en fait quatre noyaux durs : HBO (devenue le service de streaming Max), le studio, le catalogue et CNN. Mais la vente d’un de ces joyaux de la couronne ruinerait sans doute la légitimité de la réunion du reste dans un groupe et serait fatale.
-Le plus raisonnable en 2024 serait dans une première étape la réunion de deux voire trois services de streaming, Max, Peacock et Paramount+.
-Le scénario de la fuite en avant n’est pas non plus tout-à-fait à exclure comme l’indique l’extension du service Max en Europe et notamment en France, ce qui ne devrait pas contribuer rapidement à la rentabilité du groupe.
Warner est donc dans la situation la plus inconfortablement incertaine des quatre groupes historiques. Disney a des problèmes mais les surmontera, Comcast en a peu et Paramount en a trop. Mais Warner ne peut ni croître, ne serait-ce qu’à cause de sa dette, ni diminuer sans risque d’éclater. Il est certain cependant que la marque, elle, ne disparaitra pas, ni le plaisir de voir ou revoir un de ses 5000 films.
LE CRÉPUSCULE DE WARNER ?
Le CarrefourAprès avoir analysé les menaces qui pèsent dur Disney https://siritz.com/editorial/disney-la-forteresse-fissuree-mais-debout/, Paramount https://siritz.com/editorial/chef-doeuvre-en-peril-paramount/et Comcast-Universal https://siritz.com/le-carrefour/le-premier-et-le-plus-deteste-de-laudiovisuel/, Alain Lediberder analyse celles qui pèsent sur Warner ». Il commence par rappeler que « qui aime le cinéma aime Warner, ou au moins l’admire ». https://alain.le-diberder.com/warner-la-belle-et-la-bete/
En effet, sous son label a été inventé le parlant, s’est développée la couleur, a été créée une suite ininterrompue de chefs-d’œuvre et de succès, et la révolution des séries. Du moins sur les écrans. En revanche si l’on franchit la scène on découvre au contraire une caricature de ce qui est dénoncé comme le pire du capitalisme au XXI° siècle. En 2024 il semble cependant que l’histoire touche à sa fin. Selon de nombreux experts la survie de Warner n’est pas assurée, du moins sous sa forme actuelle d’un conglomérat.
Warner a été créée en 1923 et n’a mis que quelques années pour rejoindre le groupe des Majors d’Hollywood. Au passage elle avait « inventé » le cinéma parlant avec Le Chanteur de Jazz (1927), embauché Ernst Lubitsch, lancé John Barrymore et acquis quelques éditeurs musicaux dans une industrie naissante avec George Gershwin à son catalogue. Bonnie and Clyde, la nuit de l’Iguane, la horde sauvage sont des films Warner, tout comme ceux du Kubrick d’après 2001, la quasi-totalité des films de Clint Eastwood, la saga Harry Potter, dernièrement Barbie, Dune 2.
En 1989 Warner entreprend de fusionner avec Time Inc, une grande société de presse magazine présente également dans le câble et qui avait également financé le lancement d’une prometteuse chaîne payante, HBO. L’affaire suivante, la fusion avec le groupe de Ted Turner, Turner Broadcasting, en 1995 fut beaucoup plus compliquée. Elle apportait à Warner, pour environ 9 milliards de dollars, CNN et le mini-network WTBS mais aussi l’énorme catalogue des films de MGM (de 1924 à 1986) que Turner avait racheté.
La première catastrophe
En janvier 2000 fut annoncée la fusion entre Warner et AOL, société aujourd’hui défunte, mais qui à l’époque était une star de la bourse et semblait contrôler l’accès à Internet. La fusion fut autorisée au début de 2001, au moment où la bulle Internet explosait déjà. Steve Case serait le président et celui de Warner, Gerald Levin, deviendrait simple CEO. L’opération était censée créer un géant valant plus de 360 milliards de dollars. Ce fut en effet une épouvantable catastrophe, pas seulement financière (l’ensemble ne valait plus que 70 milliards dès 2003) mais également humaine. Cependant, même catastrophique, la période AOL n’avait pas chamboulé Warner en profondeur. Le groupe conservait une culture d’entreprise décentralisée.
En 2017 la proposition d’ATT de racheter Warner pour 85 milliards de dollars fut accueillie avec satisfaction. Mais ce fut peut-être le début de la fin de l’ancien Warner, en tout cas du modèle décentralisé qui prévalait alors. Warner devint une division de ce groupe de télécommunications, d’abord nommé ATT media business avant de reprendre le nom de Warnermedia. La cohabitation entre les Texans des télécoms et les « saltimbanques » de la télévision s’avéra là aussi impossible, pire encore que celle entre les startupers d’AOL et les dirigeants de vieux médias.
ATT décida en 2022 de se séparer de sa branche audiovisuelle en la fusionnant avec le groupe Discovery. L’arrivée de David Zaslav, le patron de Discovery à la tête du groupe accentua encore le sentiment de crise et de déclin.
WarnerDiscovery aujourd’hui :
-« Networks » représentait environ 50% du chiffre d’affaires en 2022 et regroupe les activités de chaînes de télévision linéaire. Ce segment est le seul significativement rentable du groupe avec un résultat opérationnel de 3,8 milliards. Malheureusement c’est celui dont le déclin apparait certain.
-« Direct to consumer » est désormais composé du seul service de svod Max, qui regroupe les abonnés de HBO (même ceux en linéaire), et de l’ancien service Discovery+. En 2023 le service semble avoir réduit ses pertes et a connu au moins un trimestre en léger excédent d’exploitation. En revanche, en 2022, malgré des recettes de 9,7 milliards de dollars (21% du total du groupe), le résultat opérationnel était catastrophique avec un solde négatif de 5,7 milliards.
-« Studios» est en fait un fourre-tout qui regroupe notamment la production de films, celle de séries, la distribution de films et les ventes de jeux vidéo. Le cinéma est l’activité la plus prestigieuse du groupe, la seule à disposer d’une notoriété international.Cependant, même si le studio produit régulièrement des grands succès et maintient une part du marché américain du cinéma comprise entre 13 et 18% depuis quinze ans, le cinéma ne pèse pas plus de 15% dans les recettes du groupe. Globalement le segment « studios » était légèrement bénéficiaire en 2022 avec un excédent d’exploitation de 541 millions de dollars.
Mais au total le solde d’exploitation de ces trois segments était négatif de 1,4 milliard de dollars.
Et demain ? En 2024, malgré les succès récents de Barbie, Wonka, ou Dune 2, par ailleurs dûs à des personnes qui ont été virées par l’équipe actuelle, l’entreprise Warner est dans une situation très difficile. Le cours de son action semble avoir durablement décroché en-dessous des évolutions des principaux indices boursiers.
Les scénarios possibles sont alors les suivants :
-Une nouvelle vente de Warner à un groupe audiovisuel plus puissant. Mais les deux candidats audiovisuels cités parfois dans la presse, Comcast et Disney, sont eux-mêmes très endettés.
-Un rachat de Warner par un groupe de la Silicon Valley. Apple est parfois évoquée, mais Google ou Meta sont envisageables.
-La vente progressive d’activités pour se désendetter. Restent réellement en fait quatre noyaux durs : HBO (devenue le service de streaming Max), le studio, le catalogue et CNN. Mais la vente d’un de ces joyaux de la couronne ruinerait sans doute la légitimité de la réunion du reste dans un groupe et serait fatale.
-Le plus raisonnable en 2024 serait dans une première étape la réunion de deux voire trois services de streaming, Max, Peacock et Paramount+.
-Le scénario de la fuite en avant n’est pas non plus tout-à-fait à exclure comme l’indique l’extension du service Max en Europe et notamment en France, ce qui ne devrait pas contribuer rapidement à la rentabilité du groupe.
Warner est donc dans la situation la plus inconfortablement incertaine des quatre groupes historiques. Disney a des problèmes mais les surmontera, Comcast en a peu et Paramount en a trop. Mais Warner ne peut ni croître, ne serait-ce qu’à cause de sa dette, ni diminuer sans risque d’éclater. Il est certain cependant que la marque, elle, ne disparaitra pas, ni le plaisir de voir ou revoir un de ses 5000 films.
MENACE SUR LES S0UTIENS AU CINÉMA ET À L’AUDIOVISUEL
ÉditorialBercy cherche non plus 10 mais 20 milliards d’euros d’économie dans les dépenses de l’Etat. Il serait étonnant que, parmi les secteurs où il pense pouvoir en trouver, ne se trouve pas le cinéma et l’audiovisuel.
Mais si c’est le cas de quelles dépenses pourrait-il s’agir ?
Tout d’abord dans celles du CNC, celles-qui sont alimentées par la taxe additionnelle sur les recettes. Celle du cinéma qui est de 10,7% et celle de l’audiovisuel qui est de 5,5%. Celle du cinéma est l’un des plus brillant outils d’intervention de l’État puisqu’il explique la résilience du cinéma français, qui, par son réseau de salles et ses films est, de loin, le premier d’Europe. C’est en effet, à la fois un droit de douane sur les films étrangers, à commencer par les films américains, et une épargne forcée pour les producteurs, distributeurs et exploitants qui ne peuvent en bénéficier que s’ils investissent les aides automatiques qu’ils ont générées ou les subventions auxquels ils ont droit. Pour réaliser des économies l’État pourrait tout simplement ponctionner une partie de ces soutiens. Il pourrait faire de même pour le soutien à la production des oeuvres audiovisuelles.
La question est de savoir s’il va réduire le soutien automatique qui, dans le cinéma, est inversement proportionnel aux entrées des films, ou le soutien sélectif qui bénéficie avant tout aux productions à petit budget. Le choix pourrait être une occasion de mettre en cause notre actuel système de soutien au cinéma qui incite à la multiplication des films à petit budget et aux performance limitées plutôt qu’à celle des films à fortes entrées. Rappelons en effet que, en ce qui concerne l’aide automatique à la distribution, celle-ci est plafonnée à un million d’entrées. C’est à dire que, au-delà du million d’entrées, les recettes d’un film français continuent d’être soumise à la taxe additionnelle de 10,7% mais ne bénéficient plus d’aucun soutien automatique. Ces films sont donc traités comme des films étrangers et ne bénéficient donc plus des avantages de l’exception culturelle. Cette stratégie pourrait être l’une des explications de la disparition de nos films français événements et de notre balance commerciale très déficitaire.
Par ailleurs, le CNC dispose d’une trésorerie non négligeable qu’il doit être particulièrement tentant de ponctionner, d’autant qu’elle ne serait pas ressentie par les bénéficiaires du CNC.
En revanche il est peut probable que Bercy augmente la TVA du cinéma, de 5,5%, même s’il est le plus bas. En effet, il ne cesse de répéter qu’il ne va pas augmenter les impôts.
Reste le crédit d’impôt. Le bruit court qu’il envisage de réduire les crédit d’impôt recherche, un secteur qui, pourtant, reste un des points faibles de la France. La réduction du crédit d’impôt des emplois à domicile semble actée. Elle s’analyserait comme une augmentation des impôts de personnes relativement aisées. Le crédit d’impôt à la production en France cinéma et de l’audiovisuel semblerait également étudié. Pourtant il est justifié par le fait que la France est un pays cher, du fait de ses charges sociales très élevées et de sa durée de travail. Le réduire serait entrainer des délocalisations, donc une réduction des emplois et, donc, des impôts prélevés par l’État et des recettes de la sécurité sociales. L’État finirait par dire que son déficit s’est creusé non du fait de l’augmentation de ses dépenses, mais parce que ses recettes ont été moins élevées que prévues.
Surtout, cette incitation aux délocalisation serait en complète contradiction avec l’objectif de créer des grands studios de tournage qui est l’une des priorités du plan de ré-industrialisation de la France pour 2030. https://www.cnc.fr/professionnels/actualites/lancement-de-lappel-a-projets-france-2030–la-grande-fabrique-de-limage–sur-les-studios-et-la-formation_1673805
Ce qui est surprenant c’est que ni les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel, ni le CNC ne semblent avoir encore mis cette menace à leur ordre du jour. La ministre de la Culture l’a forcément. Mais elle aura du mal à se battre si elle n’y est pas fortement poussée par le secteur.
Ces craintes sont peut-être infondées. Mais mieux vaut prévenir que guérir. Le boulet est plus facile à stopper avant qu’il ne parte.
LA RÉSILIENCE D’UN GRAND DANSEUR ÉTOILE
CinéscoopDans son 11ème documentaire, « Resilient man », Stéphane Garrel https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_liste_generique/C_81484_Fr raconte comment un grand danseur étoile, dont un, accident semble avoir mis fin à la carrière, va pouvoir retrouver la scène et ses plus hauts niveaux.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Stephan Garrel
Son budget prévisionnel est de 718 000 €, ce qui est évidemment très inférieur à celui de la très grande majorité des films de fiction https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Mais c’est le deuxième budget des films documentaires sortis depuis le début de l’année.Pour la préparation, 25 jours de tournage au Royaume-Uni, en Australie et au Danemark, ainsi que la post-production, la rémunération du réalisateur est de 54 000 €, dont 13 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 41 000 € de salaire de technicien. Il a écrit un scénario, ce qui n’est pas le cas de beaucoup de documentaires, et pour lequel sa rémunération est de 8 500 €, . Le producteur est Flair Production (Guillaume Roy et Gabriel Chabanier). Kiss Kiss Kiss bank (crowd funding) et Kickstarter (site dédié à la culture) sont coproducteurs. Canal+ et Arte l’on préacheté. Jour de fête a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en salle.
Le budget prévisionel le plus élevé d’un film documentaire est celui de « Vivre avec les loups », sorti le 24 janvier. https://siritz.com/cinescoop/bertrand-revit-avec-les-loups/ Il est de 920 000 €. Pour la préparation, 68 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 50 000 €, dont 10 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 40 000 € de salaire de technicien. Il a écrit le scénario pour 30 000 €. MC4 est le producteurs. Des soficas y ont investi et Ciné+ l’a préacheté. Gebeka a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en salle. Le film avait rassemblé 146 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
LE FILM QUI FAIT GRINCER DES DENTS LA CORSE
CinéscoopCe 6ème film du réalisateur Stéphane Demoustier,, https://fr.wikipedia.org/wiki/Stéphane_Demoustier#:~:text=Cofondateur%20de%20la%20société%20de,Demoustier%20(créatrice%20de%20bijoux), inspiré d’un double assassinat près de Bastia, fait grincer des dents la Corse car le procès des accusés n’a pas encore eu lieu. https://fr.wikipedia.org/wiki/Borgo_(film)
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Stéphane Demoustier
Son budget prévisionnel est de 3,8 millions €, soit un peu plus que le budget prévisionnel médian des films français de fiction sortis en 2023. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production, la rémunération du réalisateur est de 112 000 €, dont 73 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 39 000 € de salaire de technicien, soit 80% de la rémunération moyenne des réalisateurs l’année dernière. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/. Il a écrit le scénario pour 90 000 €, ce qui revient à 90% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 40 000 € ce qui est la moitié de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur est Petit Film (Jean des Forêts). France 3 est coproducteur. Le film a bénéficié de 560 000 € d’avance sur recettes. La Procirep et l’Angoa lui ont apporté leur soutien ainsi que la région Corse. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Le Pacte a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en salle et Charades pour le mandat de vente à l’étranger.
Le précédent film de Stéphane Demoustier était « La fille au bracelet », sorti le 12 février 2020. Il avait le même producteur et le même distributeur. Il avait bénéficié de 350 000 € d’avance sur recettes et France 3 était coproducteur. Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur ava été de 10 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.
Le film avait rassemblé 324 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UNE COMÉDIE QUI S’AMUSE DES STÉRÉOTYPES
CinéscoopLe sixième long métrage réalisé par Ludovic Bernard, est une comédie qui s’amuse des stéréotype. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ludovic_Bernard. Dans « Ici et là-bas » deux hommes diamétralement opposés affrontent racisme et à priori. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ici_et_là-bas
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Ludovic Bernard
Son budget est 8,4 millions €, soit 60% de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 35 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, soit deux fois et demis la rémunération moyenne des réalisateurs de films de fiction. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/Il a écrit le scénario avec Kamel Guemra et Sarah Kaminsky pour 250 000 €, ce qui représente 25% de plus que le budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 300 000 €, soit 50% de plus que ce qu’ils ont reçu en moyenne. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur est Prélude (Jonathan Blumental). TF1 film production est coproducteur. La Procirep et l’Angoa ont apporté leur soutien. Canal+, Ciné + et TF1 (2 passages) l’ont préacheté. StudioCanal et TF1 Studio on donné un minimum garanti pour les mandats de distribution.
Le précédent film de Luc Bernard était « 10 jours encore sans maman », sorti le 12 avril 2023. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-ludocic-bernard/ Son budget prévisionnel était de 10 millions €. La rémunération du réalisateur était déjà de 350 000 €. Soyouz Films et StudioCanal étaient les producteurs. StudioCanal avait donné un minimum garanti pour tous les mandats. Le film avait rassemblé 681 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
LE PREMIER ET LE PLUS DÉTESTÉ DE L’AUDIOVISUEL
Le CarrefourAlain Le Diberder, dans son site « Après la révolution numérique », continue d’analyser les perspectives d’évolutions des grands studios d’Hollywood. https://siritz.com/editorial/hollywood-anatomie-dune-chute/Après Disney https://siritz.com/editorial/disney-la-forteresse-fissuree-mais-debout/ et Paramount https://siritz.com/editorial/chef-doeuvre-en-peril-paramount/, il s’intéresse à Comcast-Universal.
Ce n’est pas le groupe le plus prestigieux, mais c’est celui qui a le plus gros chiffre d’affaires (en 2023 de 121,6 Milliards de dollars, soit autant que la somme de ceux de Disney et de WarnerDiscovery) et, surtout, de loin le plus rentable (15,4 milliards, à comparer aux sombres résultats des trois autres membres des la bande des quatre studios: +2,4 pour Disney, -3,1 pour Warner et -0,6 pour Paramount).
Et, il constitue un « embarrassant contre-exemple de l’idée que les conglomérats fondés sur la convergence des tuyaux et des contenus sont voués à l’échec. » C’est un très important groupe de contenus avec les studios Universal, Dreamworks (partie animation) et Working Title, le network NBC, le grand réseau hispanique Telemundo, les chaînes thématiques Bravo, Sify, E ! ou MSNBC et le groupe Sky en Europe. Mais c’est avant tout une entreprise de télécommunications, le premier câblo-opérateur américain, et le premier fournisseur d ‘accès large bande à Internet.
Autre fait marquant : il reste une entreprise familiale, le fondateur Ralph Roberts l’ayant légué à son fils Brian. Néanmoins la famille Roberts ne possède pas plus de 0,5% des actions du groupe, mais la totalité des actions de classe B (qui ont 70 fois plus de part de voix que les actions de classe A) ce qui lui donne un minimum de 33% des voix et donc le contrôle effectif du groupe.
La caractéristique de celui-ci c’est qu’il s’est développé par achat et en s’endettant. Autre caractéristique, l’entreprise est régulièrement citée comme la plus détestée d’Amérique. C’est que son développement a commencé par le câble et que les câblo-opérateurs, du fait de leurs pratiques, sont très mal vus aux États-Unis. Comcast a véritablement commencé à se diversifier à partir de 1986 et a été l’un des premiers à comprendre l’enjeu d’internet, lancé par Clinton-Al Gore en 1992. Il a ainsi massivement fourni un accès internet pas le câble.
Aujourd’hui le groupe comporte cinq grandes activités : le câble (52% du chiffre d‘affaires en 2022); la télévision aux Etats-Unis, dont le service de streaming Peacock, (19%), Sky en Europe (14%); les studios (9%); enfin les parc de loisirs (6%). Chacun de ces cinq pôles est rentable, mais 76% des bénéfices proviennent du câble. La capitalisation boursière de Comcast était de 174 milliards de dollars au début de 2024, soit un peu plus que les 166 milliards de Disney, après une croissance de 14% au cours de l’année 2023
Mais Alain Le Diberder souligne les faiblesses du groupe :
-l’énorme poids de la dette à long terme
– près de 80% du chiffre d‘affaires est réalisé dans des activités en déclin. En particulier 68% des bénéfices proviennent du câble
-Les activités de télévision linéaire de NBCUniversal aux États-Unis et de Sky en Europe ne sont pas non plus considérées comme des leviers de croissance.
Il est vrai qu’Universal a connu une très bonne année 2023 avec la sortie de deux très grands blockbusters (Oppenheimer et Super Mario) et a même détrôné Disney à la tête du box-office mondial. Mais l’activité des studios reste la moins rentable de toutes les branches de Comcast.
Le véritable défi auquel est confronté le groupe c’est que sa croissance s’est toujours faite par acquisition et qu’il lui reste peu d’acquisition à faire qui ne soient pas bloquées par les autorités de la concurrence américaine. Dans le jeu vidéo il reste Electronic Arts, mais qui est un un acteur mineur en comparaison de Nintendo, Sony, Microsoft ou du chinois Tencent.
Alain Le Diberder estime en revanche que racheter Canal+ pourrait faire sens. Que Vivendi en fasse une branche à part de son groupe rendrait cette opération possible. Mais, même si celle-ci intéressait Vivendi, les autorités publiques françaises pourraient-elles accepter une telle prise de contrôle ?
FAIRE RIRE DE DURES FAITS DE SOCIÉTÉ
ÉditorialPour être globalement rentable le cinéma en France, il a besoin de maintenir au-dessus de 200 millions d’entrées par an. Et, pour ce, comme on l’a vus, il a besoin de films événements qui rassemblent bien plus de 5 millions de spectateurs. https://siritz.com/editorial/a-quand-des-films-evenement-francais/ Hollywood semble en mesure de continuer à nous en fournir, même si les majors se rendent compte que les superhéros ont passé leur temps. Mais il n’y a plus eu des véritables films évènements français depuis 2018, c’est-à-dire il y a 6 ans. Et encore, il s’agissait de suites de gros succès innovants : « Les Tuche 3 » (5,7 millions d’entrées) et « La Ch’tite famille » (5,6 millions) où l’on retrouvait Dany Boon et les Ch’tis, en prolongement de « Bienvenue chez les cht’is », le colossal succès de 2008, avec 20,5 millions de spectateurs.
Or, ce qu’il faut noter, c’est que tous ces films événements français sont des comédies. A l’exception des films de Luc Besson qui, comme la plupart des blockbusters américains-à l’exception de chefs d’oeuvre d’animation et de « Barbie »- sont presque tous des films d’action.
En fait, avec toute l’anxiété que l’actualité génère, il est clair que ce constat est plus vrai que jamais : le public cherche avant tout à trouver des raisons de rire pour se détendre.
Mais pour largement dépasser les 5 millions d’entrées, voir les pulvériser, il faut réunir tous les publics. Non seulement un public âgé (50 ans et plus), qui procure en général près de 40% de nos entrées, mais toutes les catégories d’âge. Pour être un film événement une comédie doit évidemment être vraiment très drôle. Mais cela ne suffit pas. Si on analyse les grands succès passés, on constate qu’ils abordent tous des faits majeurs de notre société, ceux dont on parle au café avec ses amis, à dîner en famille, à la cafétéria des étudiants ou de l’entreprise et même dans la cour de l’école.
Prenons un exemple. En 2014 la fréquentation a dépassé les 209 millions d’entrées, un des trois plus forts scores du siècle. Les 4 premiers du box-office étaient des films français, ce qui était un événement marquant. Les 3 premiers étaient des comédies et le 4ème , « Lucy », un film de Luc Besson (5,2 millions d’entrées). Or les 3 comédies abordaient toutes des maux de notre société que l’on pourrait traiter sur le mode tragique. « Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu » a pulvérisé les 10 millions d’entrées en en atteignant 12,4. Il traite, évidemment avec humour, du racisme et des mariages mixtes. « La famille Bélier » atteint 7,7 millions d’entrées. Il tourne autour de l’incommunicabilité entre des individus sourds et des individus normaux. « Hypercondriaque » traite, avec humour, des effets de deux graves maladies : l’hypercondrie et la paranoïa. On pourrait faire le même constat des grandes comédies françaises à succès des années précédentes, de « Intouchables » à « Bien venue chez les Ch’tis ».
En somme les films événements français sont des comédies qui abordent de véritables faits de société, c’est à dire des défis sérieux et souvent pénibles auxquels est confrontée notre société, c’est à dire nous « collectivement ». Mais ces films trouvent un angle pour en faire rire, provoquant une sorte de catharsis. Par opposition aux comédies où les héros rentrent dans un engrenage de tuiles qui déclenchent le rire parce que l’on s’identifie individuellement à ceux qui les subissent, tel « Le Sens de la fête » et ses 3 millions d’entrées. Ces dernières peuvent être très drôles mais n’ont jamais le même succès. On trouvera peut-être des contre-exemples à ces constatations, mais pas pas ces dernières années.
COMÉDIE SUR UN COUPLE À BOUT DE SOUFFLE
CinéscoopFlorent Bernard https://fr.wikipedia.org/wiki/Florent_Bernard , qui est scénariste de films et de séries, réalise lui-même, avec la comédie « Nous les Leroy », son premier long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Nous,_les_Leroy
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Florent Bernard
Son budget prévisionnel est de 5,2 millions €, soit le budget moyen des films français de fiction sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/. Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 50 000 €, dont 24 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 26 000 € de salaire de technicien. C’est 70% de la rémunération médiane des réalisateurs de films sortis l’année dernière https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/.Florent Bernard a écrit le scénario pour 300 000 €, soit 50% de plus que le budget moyen des scénarios des films sortis en 2023. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 310 000 €, ce qui correspond, là encore, à 50% de plus que ce qu’ils ont reçu en moyenne en 2023. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est Nolita cinéma (Mathieu Ageron, Maxime Delauney et Romain Rousseau). Apollo Films, TF1 Studio et TF1 Films production sont coproducteurs. Le CNC et la Sacem ont fourni une aide à la musique originale et la région Bourgogne Franche-Comté son soutien. Deux soficas y ont investi. Des placements de produit ont procuré des recettes. Canal +, Ciné+, TF1, TMC et TV5 monde l’ont préacheté. Apollo Films et TF1 Studio ont donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UN FILM DUR SUR LES VIOLENCES SEXUELLES
Cinéscoop“Quitter la nuit” https://fr.wikipedia.org/wiki/Quitter_la_nuit est un film dur sur les violences sexuelles. C’est le premier long métrage de la belge Delphine Girard, dont le court métrage, « Une sœur », sur le même thème avait été nommé pour Oscar du meilleur court-métrage en 2020. https://fr.wikipedia.org/wiki/Delphine_Girard
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Delphine Girard
Il s’agit d’un film Belge (70%) en coproduction avec la France (15%) et le Canada (15%) pour un budget prévisionnel de 3,2 millions €, soit 90% du budget médian des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 35 jours de tournage en Belgique et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 80 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 10% de plus que la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis l’année dernière. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/
Elle a écrit le scénario pour 120 000 €, soit 20% de plus que le budget médian des scénarios des films français. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 87 000 €, soit 10% de plus que leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué Belge est Versus Production (Jacques-Henri Bronckart). Il a bénéficié du Tax shelter ainsi que du soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles , du VAF, de Wallimage, du Screen Brussells Fund, d’Europe Creative Media et d’Eurimages
RTBF, Proximus, Be TV sont coproducteurs et l’ont pré-acheté. O’Brother a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en Belgique.
Le producteur français est Haut et Court qui a bénéficié du soutien d’Eurimages. Un Pool sofica a investi. Haut et court a donné un minimum garanti pour la distribution en salle.
Le producteur canadien est Colonelle Films (Fanny Drew, Sarah Mannering).Mel Studio est coproducteur.Le film a bénéficié du Tax Credit Federal et du Tax Credit Quebec. Il a bénéficié du soutien de la Sodec, de Téléfilm Canada et d’Eurimages. Entract a donné un minimum garanti pour la distribution.
Playtime a donné un minimum garanti pour le mandat de vente internationale.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
J0URNALISTE RENCONTRE UNE HUMANITAIRE ET UN AFGHAN
CinéscoopCette adaptation du roman de Marc Salbert « De l’influence du lancer de minibar sur l’engagement humanitaire » est la première réalisation de Julie Navarro, une directrice de casting passée à la réalisation. « Quelques jours pas plus » est une comédie romantique dans laquelle un journaliste rencontre une humanitaire et un Afghan. https://fr.wikipedia.org/wiki/Quelques_jours_pas_plus Sorti la semaine dernière, il avait rassemblé 21 000 spectateurs en 5 jours.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Julie Navarro
Son budget prévisionnel est de 2,1 millions €, soit 60% du budget prévisionnel médian des films de fictions français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 39 000 €, dont 14 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 25 000 € de salaire de technicien. Soit 55% de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/Les droits d’adaptation du roman ont été acquis 25 000 et le scénario, écrit par Marc Salbert pour 76 000 €. Le budget total du scénario est donc égal au budget médian des films français. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/. Les rôles principaux ont reçu 50 000 €, soit 60% de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est 31 juin Films (Agnès Vallée et Emmanuel Barraux). Bac Films (David Grumbach, Pictanovo (région Hauts-de-France) et Big Productions (Pierre Rambaldi et Raphaël Carassic) sont coproducteurs. Deux soficas y ont investi. Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté.
Bac Films a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo, vod et s-vod. Charades a donné un minimum garanti pour le mandat de ventes à l’étranger.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.