Vendredi 27 mars, Canal+ a diffusé en clair (voir Le Carrefour) , le film « Trois jours et une vie », réalisé par Nicolas Boukrief et interprété par Sandrine Bonnaire, Pablo Pauly, Charles Berling et Philippe Torreton. Il était sorti en salle le 18 septembre 2019 et a réalisé 99 000 entrées, dont moins de 100 000, ce qui réduit sa fenêtre de diffusion après la sortie en salle de 8 à 6 mois.

Produit par Mahi films, son budget était de 7,2 millions €. Canal+ l’a pré-acheté pour 1,15 millions €, Canal Afrique pour 3 000 € et Multithématiques pour  232 000 €. France 3 l’a pré-acheté pour 500 000 € et coproduit pour 300 000 €.

23 mars 2020

3,8 millions € de perte sur investissement pour les distributeurs

La fermeture des salles de cinéma a frappé tous les films. Tout particulièrement ceux  qui venaient de sortir et n’ont eu que trois jours d’exploitation . Mais ceux qui étaient sortis la semaine précédente, et même deux semaines auparavant.

A l’aide des informations fournies par Cinéfinances.info et avec la méthode d’évaluation mise au point par Siritz (voir ci-dessous), a été calculée la marge brute de la distribution des films français sortis le 26 février et le 4 mars.

Il s’agit de films bénéficiant de l’agrément et dont les contrats sont déposés au CNC. Sont également sortis des films dits « sauvages » qui n’auraient pas eu les points nécessaires pour être agréés et bénéficier du soutien du CNC.  Ils  n’ont donc déposé aucun contrat et ne sont pas pris en compte dans ces calculs.

Les films pris en compte sont :

-sortis le 26 février :  « Cyrille, agriculteur 30 ans, 20 vaches, du lait, du beurre, des dettes » (distribué par ARP sélection), « Lucky » (Apollo Films), « L’Etat sauvage » (Pyramide distribution), « Mes jours de gloire (Bac films), Mine de rien(Orange studio)

-sortis le 4 mars : De Gaulle (SND), Papi Sitter (Gaumont).

Pour tous ces films le distributeur est loin de pouvoir couvrir ses investissements (minimum garanti et frais d’édition) avec les recettes salles et même en prenant en compte le soutien automatique du CNC. Y compris De Gaulle qui était parti pour être un véritable succès.

Selon nos calculs la  marge brute cumulée de ces 7 films est une perte de 3,8 millions € avec les recettes salles et de plus de 2,6 millions € si l’on prend en compte le sotien financier.

Bien entendu, si les distributeurs sont en perte, il en est de même des producteurs. Non seulement ils ne toucheront pas de supplément sur recette salles du distributeur, mais leur soutien automatique sera très inférieur à ce qu’il aurait normalement du être.

A titre d’exemple, le très bon démarrage de De Gaulle, avec plus de 500 000 entrées la première semaine, laissait espérer jusqu’à 2 millions d’entrées. Le devis initial du film est de 11,6 millions €. Selon le plan de financement, son producteur, Vertigo productions, y a investi 3,16 millions en numéraire, mais aussi 230 000 € de salaire producteur en participation (environ la moitié de cette rémunération) et 461 000 € de frais généraux en participation (presque la totalité). Des investissements qui auraient été rentables sans l’arrêt brutal des salles.

Les chiffres de cet article proviennent de Cinéfinances.info www.Cinefinances.info*  est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Le 23 mars 2020

Une évolution qui contraste avec l’évolution des résultats des films français d’une année sur l’autre

Si on compare la rémunération (droit d’auteur+ salaire de réalisateur technicien) des réalisateurs des films français sortis en  janvier 2020 par rapport à celle des films sortis en janvier 2019 on note une nette hausse.

Cette hausse des rémunération des réalisateurs est en grande partie due à la hausse du pourcentage des budgets des films consacrés à cette rémunération.

Il se trouve que les résultats financiers des films français d’une année sur l’autre (voir les deux baromètres sur les résultats de la distribution) se sont singulièrement détériorés.

Les chiffres de cet article proviennent de Cinéfinances.info www.Cinefinances.info*  est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Le 23 mars 2020

Canal+ a décidé unilatéralement de ne pas appliquer cette régle

Maxime Saada, le président du directoire du groupe Canal+, a annoncé que toutes les chaînes du groupe allaient diffuser leurs programmes en clair. Y compris les films de cinéma pour lesquels Canal+ bénéficie d’une chronologie de diffusion plus favorable que les chaînes en clair.

C’est ainsi que la semaine dernière Canal+ a diffusé en clair « Venise n’est pas en Italie » et « Trois jours et une vie » et que cette semaine elle va diffuser « Tanguy,  le retour » (voir Cinescoop). Canal+ cinéma diffuse « Rebelles » lundi 23 et « Jusqu’ici tout va bien » mercredi 25. Le CSA a demandé au groupe Canal+ de revenir à une diffusion cryptée des films de cinéma au-delà du 31 mars. 

Néanmoins nous avons voulu savoir, indépendamment de la réaction du CSA,  quel était le droit en cas de non respect de la chronologie des médias par une chaîne cryptée. Nous avons demandé à maitre Gérald Bigle* (par ailleurs Sponsor de nos baromètres) de faire le point.

Siritz : Quelles sont les sanctions administratives en cas de non respect de la chronologie des médias

Gérald Bigle: En proposant l’accès à toutes leurs chaînes cinéma, séries, jeunesse et documentaires sur toutes les box des opérateurs télécoms pendant la période de confinement, Canal + remet en cause les délais prévus par la chronologie des médias. 

Les sanctions

En cas de non respect de la chronologie des médias prévue aux articles L231-1 et suivants du Code du cinéma et des images animées, plusieurs sanctions existent. Les articles L421-1 et suivants du même code vise les sanctions administratives, notamment en cas de non respect des délais fixés (par la loi ou par accord professionnel).

Siritz : Quelles sanctions ?

Gérald Bigle : L’article  422-1 du Code du cinéma et des images animées prévoit un avertissement ; une réduction ou le remboursement des aides financières automatiques ou sélectives qui ont été attribuées ; une sanction pécuniaire.

Siritz : De combien s’élève cette sanction pécunière ?

Gérald Bigle : Il y a des plafonds. Ainsi, son montant ne peut exceder, lorsque la personne sanctionnée est une entreprise, 3% du chiffre d’affaires hors taxes réalisé au cours du dernier exercices clos calculé sur une période de douze mois. Ce maximum est porté à 5% en cas de réitération dans un délai de cinq ans à compter de la date de notification de la première sanction.

En outre, il peut y avoir une exclusion du bénéfice de toute aide financière automatique ou sélective pour une durée ne pouvant excéder cinq ans. Il peut y avoir aussi une exclusion du calcul des sommes représentant les aides financières attribuées sous forme automatique mentionnées à l’article L. 311-1 pour une durée ne pouvant excéder cinq ans. Enfin, il peut y avoir une interdiction, pendant une durée ne pouvant excéder cinq ans, d’exercer des fonctions de direction dans une entreprise appartenant au secteur concerné.

Siritz : Il n’y a que des sanctions administratives ?

La concurrence déloyale

Gérald Bigle :  Non. Les pratiques de Canal + pendant cette période exceptionnelle de confinement pourraient être aussi qualifiées de concurrence déloyale vis à vis d’autres

diffuseurs ayant acheté les droits en clair dans le respect des délais fixés par la chronologie des médias. Pour qualifier une concurrence déloyale, les trois conditions  doivent être réunies : une faute, un préjudice, un lien de causalité.

Siritz: Quelles sont les sanctions pour concurrence déloyale ?

Gérald Bigle Les sanctions sont de nature civile et peuvent être les suivantes : des dommages et intérêts, la cessation des agissement déloyaux, des mesures accessoires comme des mesures de publication.

Siritz : Mais le confinement ne peut-il justifier les mesures exceptionnelles prises par Canal+ ? 

La force majeure

Gérald Bigle La situation de confinement impose aux Français de devoir vivre chez eux, sans sorties possibles, ni cinéma. La télévision s’impose de fait comme une activité évidente dans ce contexte particulier.  Mais s’agit-il d’un cas de force majeure au sens du Code civil, qui pourrait justifier les mesures exceptionnelles prises par Canal + ne respectant pas la chronologie des médias ? 

Siritz : Comment caractériser un cas de force majeure ?

Gérald Bigle Pour caractériser un cas de force majeure, l’événement doit être imprévisible, insurmontable et extérieur. Si ces critères sont remplis, la force majeure est exonératoire ou libératoire. Dans le contexte du droit du travail, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a d’ailleurs annoncé que « pour les entreprises, le coronavirus sera considéré comme un cas de force majeure ». Néanmoins, par le passé, les juges français ont ainsi refusé de qualifier de force majeure les épidémies de grippe H1N1 de 20092, du bacille de la peste3, du virus la dengue4 ou du virus du Chikungunya. 

Siritz : Mais on voit mal en cas le confinement contraint Canal+ à offrir ses programmes de cinéma à tous les français.

*Maitre Gérald Bigle est spécialisé dans le droit du cinéma et de l’audiovisuel.

Le 23 mars 2020

Quoi qu’il en coûte

Le pays, de chacun d’entre nous au Président de la République, s’adapte ã cette situation de guerre. L’Etat interviendra « quoi qu’il en coûte » pour permettre aux entreprises, aux salariés, aux familles et aux services publics de passer ce cap difficile, sans sombrer. Mais après avoir affirmé un principe, il faudra le mettre en œuvre concrètement dans de multiples cas de figure.

Par exemple, en ce qui concerne la fermeture de salles, le chômage du personnel sera pris en charge par l’Etat. Mais les exploitants ont des frais généraux, dont, souvent, des loyers qu’ils  auront du mal à payer sans recettes. Est-ce que le non paiement de la TSA sur les recettes des semaines passėes sera suffisant ? Ou faudra-il faire appel à un soutien bancaire exceptionnel ? Dans les deux cas, cela allègera la  trésorerie, mais ne compensera pas la perte.

Sorties interrompues ou reportées pour les distributeurs et tournages interrompus ou décalés pour les producteurs

Pour les distributeurs, deux articles de la rubrique Cinescoop montrent ã quel point c’est un terrible coup dur pour les films qui venaient de sortir. Mais des films sortis depuis plus longtemps et encore ã l’affiche, ne pourront pas non plus atteindre l’équilibre. Les films récemment sortis, quand les salles vont rouvrir, vont-ils reprendre leur exploitation ? Si la réouverture a lieu fin avril,  les films ayant bien démarré ne devront-ils pas relancer une campagne de promotion qui pèsera sur leurs rėsultats ? Il ne semble pas que le gouvernement ait  prėvu d’indemnisation. D’autres films auront du mal ã retrouver des ėcrans, et, de toute façon, une relance de la promotion ne serait pas rentable. D’où le fait que le CNC envisage la possibilité de ne pas faire respecter le dėlai de 4 ou 3 mois pour la sortie en VoD et DVD. Mais, sauf cas particuliers, ces recettes DVD et Vod sont infinitésimales par rapport aux recettes salles.

Pour les films qui allaient sortir en salle, ils pourront  sortir directement en VoD et DVD. Mais les distributeurs devront rembourser les aides reçues pour la sortie cinéma. Certains pourront ensuite sortir en salle, mais sans bénéficier du soutien automatique.

Mėmes questions pour les productions  de cinéma et de tv, en tournage, en préparation ou en post-production. Certes les intérimaires seront en chômage payé pendant la période d’arrêt. Mais est-ce que le contrat sera juste suspendu pour reprendre ? Ou comédiens et  techniciens pourront-ils  commencer un nouvel emploi, prėvu ã cette date par un autre contrat ? Si ces questions sont laissées ã des arbitrages au cas par cas on va vers la confusion la plus totale.

En fait, il semble que le gouvernement et le Parlement vont devoir se pencher au plus vite sur la question et voter une loi considérant cette situation sanitaire et les mesures de confinement comme un cas de force majeur le déclenchement des assurances. Mais si celles-ci ont ã prendre en charge le coût de la suspension d’activité, puis à couvrir le risque d’épidémie, c’est  leur équilibre économique qui risque d’être en cause.

Canal+ crée un problème

Ainsi, chaque jour on dėcouvre de nouveaux problèmes et il faudra improviser des solutions.

L’un d’entre eux a ėtė créé de toute pièce par Canal + qui a dėcidė de diffuser tous ses programmes en clair pendant le confinement, y compris les films de cinéma. Dès mercredi dernier  la chaêne a donc  fait  fi de la chronologie des médias, que l’industrie et Canal+  ont mis des  années à élaborer, en diffusant des films de cinéma en clair dans sa fenêtre privilégiée. Et ce, sans en avoir informé les chaînes gratuites concernées. La chaîne va recommencer cette semaine (voir Cinescoop). Le CSA a été saisi et a autorisé Canal+ a poursuivre cette transgression jusqu’au 31 mars.

Dans Le Carrefour, maître Gerald Bigle, a accepté d’analyser le droit dans le cas d’une transgression de ce type. Comme on le voit les sanctions pourraient être très lourdes. En tout cas on ne voit pas quelle   » force majeur » contraindrait Canal+ à cette transgression. 

En outre, au-delà de l’aspect juridique, il faut rappeler que le gouvernement va faire voter une loi rėformant l’audiovisuel, pour, notamment,  soumettre les plates-formes internationales à notre réglementation. Ce n’était pas le moment, de la part de notre instance de régulation, de  réagir avec une telle mansuétude  à l’égard d’une transgression par un des nos principaux acteurs d’une règle essentielle qu’il a contribué à mettre en place. 

Enfi, le gouvernement a obtenu que Disney retarde son lancement pour ne pas saturer nos réseaux de transmission alors que Canal+ augmente la consommation des téléspectateurs en étendant sa réception à l’ensemble des français.

DISPARITION DE PATRICK LELAY

La semaine dernière a vu la disparition de ce fantastique manager de TF1 privatisé, qui en a fait la première chaîne française et la première chaîne européenne. pour quelqu’un comme moi c’est énormément de souvenirs, et de bons souvenirs.

Le 23 mars 2020

Lundi 23 mars Canal+ cinéma diffuse en clair, en transgression de la chronologie des médias (voir Le Carrefour) le film « Rebelles »,réalisé par Allan Mauduit et interprété par Cecile de France, Yolande Moreau et Audrey Lamy. Produit par Albertine Productions, il est sorti le 13 mars 2019 et a réalisé 925 000 entrées.

Son budget est de 4,5 millions €. Canal+ l’avait pré-acheté 787 000 €, dont le catch up pour la Suisse. Multithématiques l’a pré-acheté 126 000 € et Canal Afrique 3000 €.

France 3 l’a pré-acheté 350 000 € et coproduit pour le même montant. 

Les chiffres de cet article proviennent de Cinéfinances.info www.Cinefinances.info*  est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

23 mars 2020

Le film a été diffusé hiers en clair sur Canal+

A la guerre comme à la guerre. C’est ce qu’a dû se dire Maxime Saada, le président du directoire de Canal+, en décidant de diffuser tous les programmes de son groupe en clair, au moins d’ici la fin du mois. C’est sans doute une façon d’éviter que les plates-formes, à commencer par Netflix, ne profitent de cette situation pour augmenter leurs abonnés au détriment de la chaîne payante française. 

C’est le même réflexe qu’ont eu les dirigeant des chaînes d’Orange et notamment d’OCS.

Mais ce choix fait fi des règles de la chronologie des médias pour les films de cinéma : le délai est de 8 mois après la sortie en salle (6 mois si le film a réalisé moins de 100 000 entrées), alors que, pour les chaînes en clair, il est de 22 mois pour les films pré-achetés et coproduits. Cet avantage est aussi justifié par le fait que la chaîne consacre 12,5% de son chiffre d’affaires (et non 3,2% comme les chaînes en clair) au pré-financement des films français.

Mercredi Canal+ a donc diffusé en clair « Venise n’est pas en Italie ». Selon le site Cinefinances.info*, Canal a pré-acheté le droit de  passage de ce film 1,47 millions €. Le film a réalisé 515 000 entrées. France 2 l’a pré-acheté 550 000 € et coproduit pour un même montant. 

Nous avons interrogé par mail les responsables de Canal+ et ceux de France télévisions mais n’avons eu aucune réponse. Au contraire TF1 s’est élevé contre ce coup de force.

Ce n’est évidemment pas à la productrice Isabelle Grellat d’ intervenir auprès de Canal+. D’autant plus que le groupe, outre le pré-achat par Canal+ a effectué un pré-achat de 

150 000 € de C8, un  investissement de co-production de StudioCanal de 100 000 € et un minimum garanti de 1 million € de StudioCanal pour la distribution tous les mandats monde.

Les chiffres publiés dans cet article ont été fournis par cinefinances.info. https://cinefinances.info/est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives

19 mars 2020

La rémunération moyenne était de 35 000 € par film

Le % moyen du budget était de 8%

Le réalisateur le mieux rémunéré a été Gilles de Maistre pour « Demain est à nous, produit par Mai juin production, la société dans laquelle il est associé avec Miguel Courtois. Le film , tourné aux quatre coins du monde présentent des enfants qui mènent leur combat un combat pour avoir un avenir meilleur.

Selon nos évaluations, qui s’appuient notamment sur les chiffres fournies par  https://Cinefinances.info, l’arrêt brutal de la présentation au public des 3 films français sortis mercredi dernier, est un désastre. « La bonne épouse », distribué par Memento films, et qui était parti pour être un véritable succès, « Une sirène à Paris », distribué par Sony Corporation France et « Un fils », distribué par Jour2fête ont démarré dans 424 salles. 

Compte tenu des minima garantis donnés aux distributeurs et des frais d’éditions, leurs pertes cumulées seraient de 1,350 millions € avec les seules recettes salle et de 1,160 millions € si on y ajoute le soutien financier du CNC. Pour « La bonne épouse » Memento Films dispose des droits vidéo, vod, S-vod et internationaux. Pour « Une sirène à Paris » , Sony dispose des droits vidéo.

Pourront-ils sortir ultérieurement et devront-ils financer une nouvelle campagne de promotion ? Les comédiens seront-ils disponibles et les médias soutiendront-ils ces reprise ? Evidemment, tout dépendra de la durée de fermeture des salles.

Méthodologie de calcul des baromètres

Les baromètres sont établis à partir de calculs film par film. La marge brute (est-ce que le distributeur a couvert son investissement ?) est la différence entre le chiffre d’affaires salle du distributeur et son investissement (frais d’édition et, dans la plupart des cas, minimum garanti).

Le chiffre d’affaires est établi à partir du nombre d’entrées  du film à la fin de sa carrière en salle multiplié par la recette moyenne du distributeur par entrée. Cette dernière est   établie chaque année par le CNC qui calcule le prix moyen de la place de cinéma et la part moyenne du distributeur sur ce prix de place. 

Le soutien automatique généré par un  film est lié au chiffre d’affaires en salle de celui-ci et le soutien sélectif est publié par le CNC. Le soutien sélectif aux entreprise de distribution n’est pas pris en compte car il vise à couvrir une partie des frais des structures des distributeurs qui ont un plan de sortie d’au moins 3 films dans l’année.

Le minimum garanti est fourni par Cinéfinances.info dont les informations sur chaque film proviennent des contrats qui sont déposés au registre public du CNC.

Les frais d’édition (frais techniques, frais de promotion et de publicité) sont des évaluations de Siritz.  Pour chaque film cette évaluation s’appuie  sur l’étude annuelle du CNC sur les coûts de distribution des films français, qui prend en compte plusieurs critères. A partir de cette étude Siritz a établi un algorithme qui prend en compte plusieurs critères (ampleur de la sortie, budget du film, genre du film, profil du distributeur). 

Les résultats de celui-ci ont été comparés aux contrats de distribution fournis par Cinéfinances.info qui indiquent les médias pour lesquels le distributeur a un mandat, les taux des  commissions de distribution, le minimum garanti et le plafond des frais d’édition au-delà desquels le distributeur doit demander l’autorisation du producteur. Souvent, le contrat fixe aussi un plancher de frais d’édition. Sauf quelques rares exceptions l’algorithme  donnent des chiffres conformes au contrat.

Par ailleurs, en 2019, Cinéfinances.info a interrogé des producteurs sur le montant des frais d’éditions transmis par le distributeur. En général, les plafonds et les planchers sont respectés. Et les évaluations se sont révélées exactes avec une faible marge d’erreur.

Enfin, sur un baromètre qui porte sur 15 à 20 films par mois, les marges d’erreur dans un sens ou dans l’autre se compensent en grande  partie.

En revanche Sirit.com ne peut évaluer les marges arrière dont pourraient bénéficier certains distributeurs et qu’ils ne transmettraient pas au producteur.

Avec les recettes salle la marge brute cumulée de la distribution atteint 34 millions €

Le cinéma, c’est à dire un film sortant en salle, est une industrie de prototype et une activité à risque. Comme on l’a vu la semaine dernière, 71% des films français sortis en 2019 n’ont pas permis au distributeur de couvrir ses investissements avec ses recettes salles. Ce chiffre est encore de 57% si l’on prend en compte le soutien financier du CNC. Mais cela ne signifie pas que la distribution soit une activité déficitaire. Sinon on ne comprendrait pas que de grands circuits de salles de cinéma, de grandes chaînes de télévision, de grands opérateurs de télécom et des indépendants qui ont peu de fonds propres s’y lancent et y survivent. 

En fait, la grande majorité des films peuvent être déficitaires mais l’ensemble être bénéficiaire, parce que la plupart des nombreuses pertes (les marges brutes négatives) des films sont faibles comparativement à une minorité de films à marge brute très positive. C‘est ce que montrent les résultats des marges brutes mensuelles cumulées en 2019.

Comme on le voit, sauf en févier et juillet, chaque mois, la marge brute cumulée des distributeurs est positive, même sans tenir compte du soutien du CNC. Et, sur l’ensemble de l’année, elle est positive de près de 34 millions € sans soutien financer et de près de 66 millions € avec le soutien. Ce sont des sommes conséquentes puisqu’elles représentent respectivement 21% et 40% du chiffre d’affaires cumulé des distributeurs de films français.

En 2019, le mois de janvier est celui qui génère la marge brute positive la plus élevée. Ce résultat est principalement dû aux résultats de « Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon dieu », champion de l’année. Arrivent derrière novembre. Puis octobre avec « Hors normes » et plus de 2 millions d’entrées, sans que son distributeur, Gaumont, n’ait donné de minimum garanti, ainsi que « J’accuse », encore distribué par Gaumont, « Donne moi des ailes » distribué par SND ou « Le traitre » distribué par AD Vitam.

Mais cette marge brute positive n’est pas destinée qu’aux seuls distributeurs. Au-delà d’un certain montant de recettes le distributeur ne conserve que sa commission, la plus grande partie de cette marge revenant à la production. Donc, cette marge brute positive n’est pas celle des distributeurs : quand le film est perdant, c’est eux qui prennent en charge la totalité de la perte, mais, quand il est très bénéficiaire, ils ne touchent que leur commission. En revanche, la totalité du soutien sélectif et automatique leur revient.

En fait, la grande majorité des films peuvent être déficitaires mais l’ensemble être bénéficiaire, parce que la plupart des nombreuses pertes (les marges brutes négatives) des films sont faibles comparativement à une minorité de films à marge brute très positive. C‘est ce que montrent les résultats des marges brutes mensuelles cumulées en 2019.

Comme on le voit, sauf en févier et juillet, chaque mois, la marge brute cumulée des distributeurs est positive, même sans tenir compte du soutien du CNC. Et, sur l’ensemble de l’année, elle est positive de près de 34 millions € sans soutien financer et de près de 66 millions € avec le soutien. Ce sont des sommes conséquentes puisqu’elles représentent respectivement 21% et 40% du chiffre d’affaires cumulé des distributeurs de films français.

En 2019, le mois de janvier est celui qui génère la marge brute positive la plus élevée. Ce résultat est principalement dû aux résultats de « Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon dieu », champion de l’année. Arrivent derrière novembre. Puis octobre avec « Hors normes » et plus de 2 millions d’entrées, sans que son distributeur, Gaumont, n’ait donné de minimum garanti, ainsi que « J’accuse », encore distribué par Gaumont, « Donne moi des ailes » distribué par SND ou « Le traitre » distribué par AD Vitam.

Mais cette marge brute positive n’est pas destinée qu’aux seuls distributeurs. Au-delà d’un certain montant de recettes le distributeur ne conserve que sa commission, la plus grande partie de cette marge revenant à la production. Donc, cette marge brute positive n’est pas celle des distributeurs : quand le film est perdant, c’est eux qui prennent en charge la totalité de la perte, mais, quand il est très bénéficiaire, ils ne touchent que leur commission. En revanche, la totalité du soutien sélectif et automatique leur revient.

En fait, la grande majorité des films peuvent être déficitaires mais l’ensemble être bénéficiaire, parce que la plupart des nombreuses pertes (les marges brutes négatives) des films sont faibles comparativement à une minorité de films à marge brute très positive. C‘est ce que montrent les résultats des marges brutes mensuelles cumulées en 2019.

Comme on le voit, sauf en févier et juillet, chaque mois, la marge brute cumulée des distributeurs est positive, même sans tenir compte du soutien du CNC. Et, sur l’ensemble de l’année, elle est positive de près de 34 millions € sans soutien financer et de près de 66 millions € avec le soutien. Ce sont des sommes conséquentes puisqu’elles représentent respectivement 21% et 40% du chiffre d’affaires cumulé des distributeurs de films français.

En 2019, le mois de janvier est celui qui génère la marge brute positive la plus élevée. Ce résultat est principalement dû aux résultats de « Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon dieu », champion de l’année. Arrivent derrière novembre. Puis octobre avec « Hors normes » et plus de 2 millions d’entrées, sans que son distributeur, Gaumont, n’ait donné de minimum garanti, ainsi que « J’accuse », encore distribué par Gaumont, « Donne moi des ailes » distribué par SND ou « Le traitre » distribué par AD Vitam.

Mais cette marge brute positive n’est pas destinée qu’aux seuls distributeurs. Au-delà d’un certain montant de recettes le distributeur ne conserve que sa commission, la plus grande partie de cette marge revenant à la production. Donc, cette marge brute positive n’est pas celle des distributeurs : quand le film est perdant, c’est eux qui prennent en charge la totalité de la perte, mais, quand il est très bénéficiaire, ils ne touchent que leur commission. En revanche, la totalité du soutien sélectif et automatique leur revient.

La source de ces informations

Ce baromètre est établi à partir de données fournies par le site https://cinefinances.info/ . C’est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Méthodologie de calcul de ces baromètres

Les baromètres sont établis à partir de calculs film par film. La marge brute (est-ce que le distributeur a couvert son investissement ?) est la différence entre le chiffre d’affaires salle du distributeur et son investissement (frais d’édition et, dans la plupart des cas, minimum garanti).

Le chiffre d’affaires est établi à partir du nombre d’entrées  du film à la fin de sa carrière en salle multiplié par la recette moyenne du distributeur par entrée. Cette dernière est   établie chaque année par le CNC qui calcule le prix moyen de la place de cinéma et la part moyenne du distributeur sur ce prix de place. 

Le soutien automatique généré par un  film est lié au chiffre d’affaires en salle de celui-ci et le soutien sélectif est publié par le CNC. Le soutien sélectif aux entreprise de distribution n’est pas pris en compte car il vise à couvrir une partie des frais des structures des distributeurs qui ont un plan de sortie d’au moins 3 films dans l’année.

Le minimum garanti est fourni par Cinéfinances.info dont les informations sur chaque film proviennent des contrats qui sont déposés au registre public du CNC.

Les frais d’édition (frais techniques, frais de promotion et de publicité) sont des évaluations de Siritz.  Pour chaque film cette évaluation s’appuie  sur l’étude annuelle du CNC sur les coûts de distribution des films français, qui prend en compte plusieurs critères. A partir de cette étude Siritz a établi un algorithme qui prend en compte plusieurs critères (ampleur de la sortie, budget du film, genre du film, profil du distributeur). 

Les résultats de celui-ci ont été comparés aux contrats de distribution fournis par Cinéfinances.info qui indiquent les médias pour lesquels le distributeur a un mandat, les taux des  commissions de distribution, le minimum garanti et le plafond des frais d’édition au-delà desquels le distributeur doit demander l’autorisation du producteur. Souvent, le contrat fixe aussi un plancher de frais d’édition. Sauf quelques rares exceptions l’algorithme  donnent des chiffres conformes au contrat.

Par ailleurs, en 2019, Cinéfinances.info a interrogé des producteurs sur le montant des frais d’éditions transmis par le distributeur. En général, les plafonds et les planchers sont respectés. Et les évaluations se sont révélées exactes avec une faible marge d’erreur.

Enfin, sur un baromètre qui porte sur 15 à 20 films par mois, les marges d’erreur dans un sens ou dans l’autre se compensent en grande  partie.

En revanche Sirit.com ne peut évaluer les marges arrière dont pourraient bénéficier certains distributeurs et qu’ils ne transmettraient pas au producteur.