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POUR LA RÉALISATION DE « UNE BELLE COURSE »

C’est son 7ème film.https://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_Carion

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Le film est produit par Christian Carion (Une Hirondelle Productions) pour un budget prévisionnel de 8 millions €. Il y a une coproduction avec la Belgique (7%) par Arthémis. https://fr.wikipedia.org/wiki/Une_belle_course

Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 321 000 €, dont 200 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 121 000 € de salaire de technicien. C’est plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2022. https://siritz.com/financine/la-remuneration-des-realisateurs/

Il a coécrit le scénario avec Cyril Gély et ils se sont partagés 240 000 €. Là encore, c’est plus que le budget moyen des scénarios des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-scenarios-2/

Pathé et TF1 sont coproducteurs. 2 soficas y ont investi et le film a le soutien de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Canal+, Multithématiques, TF1 et TMC ont préacheté un passage. Pathé a donné un minimum garanti pour le mandat salle et un autre pour tous les autres mandats monde.

Lé précédent film réalisé par Christian Carion était « My son », sorti en salle le 3 novembre 2021. C’était une coproduction France (50%), Royaume-Uni (38%) et Allemagne (12%). Il avait un budget prévisionnel de 6,7 millions €.

Pour la préparation, le tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 295 000 €, dont 130 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 65 000 € de salaire de technicien.

Le scénario avait été coécrit par Christian Carion et Laure Irrmann, d’après le scénario original de Mon garçon écrit par Christian Carion. L’adaptation avait été payée 304 000 € et l’acquisition des droits d’adaptation 250 000 €.

En France le film était distribué par Wild bunch international et il y avait rassemblé 49 000 spectateurs dans 200 salles.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose de nombreuses archives et d’un puissant moteur de recherche. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

LA VALEUR PLUTÔT QUE LE VOLUME ET LE NOMBRE

L’annonce de Jérôme Seydoux aux Échos de vendredi dernier que Pathé va entrer en bourse en 2024 indique dans quel sens l’écosystème du cinéma français va être profondément modifiée. Certes, attirer des investisseurs alors que la fréquentation en France a baissé de 30% par rapport aux années pré-covid, que Pathé a perdu 104 millions € ces deux dernières années et que Cineworld, le deuxième plus grand exploitant mondial, vient de déposer le bilan, semble une gageure. https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/jerome-seydoux-vise-une-introduction-en-bourse-pour-pathe-en-2024-1786769

Mais le président de Pathé explique que son secteur est en train de vivre une révolution copernicienne : « voir Top Gun en Dolby, en IMAX, en 4DX, cela n’a rien à voir avec un visionnage sur votre téléviseur ».  C’est pourquoi, dans une précédente interview au Figaro, il affirmait que « nous tablons sur une baisse de la fréquentation de 20% « qui serait donc de 160 millions de spectateurs par an et non plus de 200 millions. » Il estime ne pas être en concurrence avec les plateformes, « sauf pour attirer les talents. Pour les attirer il faut qu’on puisse travailler avec eux à la fois sur des films et des séries ».
C’est notamment dans cette optique que Pathé a produit, pour une sortie en 2023, des films à grand spectacle et à budget élevé, dont deux sur les 3 Mousquetaires ainsi que les prochains Asterix et Dany Boon.

Ce qui est frappant c’est que, interviewé par le Figaro de samedi dernier, Christophe Guérin, directeur général de Nexans, fabricant français de câbles qu’il vient de ramener à la rentabilité, dit exactement la même chose : « Pendant des décennies on a appris aux managers dans les meilleurs écoles qu’il fallait plus de clients, plus de volume, plus de produits pour faire de meilleurs profits. Il faut tout désapprendre(…). De la valeur plus que du volume. Depuis 2018 on est passé de 17 000 à 4 000 clients, de 300 000 à 200 000 produits ».

Et ni les producteurs ni les créateurs ne peuvent crier au malthusianisme car les plateformes, mais aussi la vod, sont en train de faire exploser la demande de fiction, d’animation et de documentaires. C’est désormais à la profession et aux pouvoirs publics de s’adapter à cette nouvelle réalité.https://siritz.com/editorial/revoir-lecosysteme-de-notre-cinema/

Un premier test de cette volonté d’adaptation sera la réponse donnée à la demande de fusion de TF1 avec M6. L’enjeu est d’avoir des diffuseurs français capables de rivaliser avec les plateformes et les studios américains pour attirer les meilleurs talents. Refuser cette fusion sous prétexte qu’elle donnerait à TF1/M6 une position trop dominante, notamment sur le marché de la publicité, alors à ces plateformes sont en train d’y pénétrer ferait preuve d’un aveuglement lourd de conséquence pour notre souveraineté culturelle. https://www.capital.fr/entreprises-marches/le-projet-de-fusion-tf1-m6-reste-menace-apres-des-auditions-cruciales-1445494

SELON JÉRÔME SEYDOUX ELLE PASSE PAR LA MONTÉE EN GAMME DE L’OFFRE

Dans le Figaro de mardi dernier, Jérôme Seydoux, le président et propriétaire de Pathé, s’est exprimé de manière très intéressante sur les causes des difficultés que rencontre le cinéma français.

Son point de vue est évidemment à prendre en compte puisqu’il est à la fois le premier exploitant de salles de cinéma de France et d’Europe et l’un des principaux producteurs et distributeurs de films.Mais aussi parce que c’est lui qui, en 1993, a mis fin a la fin de la chute de la fréquentation en France. Celle-ci, du fait  du fort développement de l’offre télévisuelle, était passée de 202 millions de spectateurs en 1982 à 116 millions de spectateurs en 1993. Il a compris que la reconquête du public passait par les multiplexes, avec leurs grands écrans, leurs salles gradinées et leurs fauteuils confortables ainsi que des parkings gratuits, puisqu’ils étaient situés dans des centres commerciaux à la périphérie des villes. Il en a ouvert deux en 1993 qui ont été de gros succès et la profession a suivi.

Jérôme Seydoux

Aujourd’hui il constate l’actuelle chute de la fréquentation en France qui est passée d’un minimum de 200 millions de spectateurs par an à, sans doute, quelques 160 millions, ce qui est très insuffisant pour l’équilibre financier des entreprises du secteur.

A ses yeux les plateformes sont la troisième irruption de la télévision dans le monde du cinéma. Elles existaient avant la Covid mais leur usage a été fortement développé par le confinement. Une nouvelle fois le cinéma doit s’adapter et cesser «d’être le Vatican du cinéma, un pays très dogmatique».

Il critique fortement notre chronologie des médias signée il y a peu. Si les français maintenaient leur position la S-Vod pourrait sortir en salle dans les autres pays et directement sur ses plateformes en France. Alors qu’à ses yeux le cinéma et les plateformes ne sont pas des adversaires car « demain la salle sera une véritable devanture pour celles-ci.

« En France, il n’y a pas assez de talents pour produire 340 films par an. Nous ferions mieux de produire moins de films mais de meilleure qualité, et le CNC devrait arrêter de saupoudrer les aides pour d’avantage les concentrer. »

En fait, pour concurrencer le petit écran à domicile, le cinéma doit, comme il l’avait fait avec les multiplexes, devenir une sortie offrant un véritable spectacle.  « C’est pourquoi Pathé va ouvrir Boulevard des Capucines, où se situera le siège de Pathé, un restaurant, un bar, des salles de coworking et sept salles de cinéma avec 1 000 places haut de gamme…. Les spectateurs veulent bien revenir chez nous. Forcément les prix augmenteront pour accompagner cette montée en gamme. »

Une initiative qui sera suivie de près par le reste de la profession en France et dans le monde.

POUR LA RÉALISATION DE «NOTRE-DAME BRÛLE»

C’est son quatorzième long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Annaud

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Pathé Films pour un budget prévisionnel de 31,5 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Annaud

Pour la préparation, 56 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 740 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

C’est la deuxième rémunération de réalisateurs des films français de fiction sortis depuis le début de l’année et l’une des plus élevées de celles des films de fiction sortis en 2021.

Le scénario a été coécrit avec Thomas Bidegain et ils se sont partagés 650 000 €.

Jean-Jacques Annaud est coproducteur par sa société de production Repérage.

Le film est également co-produit par TF1 Films Productions.

Le CNC lui a apporté son soutien pour les créations sonores et visuelles et il a bénéficié du soutien de la région Ile-de-France.

OCS a préacheté la première fenêtre sur la télévision payante et Amazon la première fenêtre de S-Vod. TF1 et TMC ont préacheté un passage sur la télévision gratuite.

Pathé a donné un minimum garanti pour tous les droits de distribution France, puis un autre pour tous les droits de distribution monde hors Italie.

Le film est coproduit à hauteur de 5% par l’Italie (Wild Side) où Pathé a donné un minimum garanti pour tous les droits de distribution.

Le précédent film réalisé par Jean-Jacques Annaud était « Le dernier loup », sorti en salle le 24 février 2015.

Il était produit par Repérage pour un budget de 24,4 millions €.

Pour la préparation, 120 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 1 54 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

Il était tiré du livre chinois « Totem » de Jiang Ong. Le scénario était coécrit avec Alain Godard qui avait reçu 72 000 €. L’achat des droits du livre et le scénario écrit par Jean-Jacques Annaud avaient coûté 1 157 802 €.

Distribué par Mars film le film avait rassemblé 1,280 millions de spectateurs.

Le précédent film où OCS avait préacheté la première fenêtre de télévision à péage était «Viens je t’emmène », réalisé par Alain Guiraudie. Sorti le 2 mars 2022 il était produit par CG Cinéma pour 3,4 millions €. Il était distribué par Les films du Losange. https://siritz.com/financine/barometre-realisateurs-scenarios-22/

Sorti sur 152 copies il avait rassemblé 27 000 spectateurs la première semaine.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.