Le producteur Ryad Luc Montel https://www.imdb.com/fr/name/nm7196665/  réalise son premier film avec Nordine Sahli dont c’est également la première réalisation pour le cinéma https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=774668.htm « Les condés » est une comédie policière déjantée.https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=1000017317.html

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Ryad Luc Montel

Noredine Sahli

Son budget prévisionnel est 5,8 millions €, soit légèrement au-dessus du budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/Pour  la préparation, 35 jours de tournage (dont 5 en studio) et la post-production la rémunération des deux réalisateur est de 246 000 €, dont 120 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 126 000 € de salaire de technicien, soit presque le double de la rémunération moyenne des réalisateurs. Ils ont écrit le scénario avec Fréderic Zamochnikoff pour 120 000 € ce qui correspond aux trois quarts du budget moyen d’un scénario. Les rôles principaux, dont Nordine Sahli,  ont reçu 393 000 €, soit trois quart de plus que la rémunération moyenne des rôles principaux.

Le producteur délégué est Hyper Focal movie (Ryad Luc Montel). Il a bénéficié de l’aide remboursable de la Région Sud et de celle de la Metropole Aix-Marseille. Netflix l’a préacheté. Apollo films a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le précédent film produit par Ryad Luc Montel était « Sous écrous », sorti en décembre de l’année dernière. Réalisé par Hakim Bougheraba, il avait un budget prévisionnel de 7,5 millions €. Il était distribué par StudioCanal et Apollo Films et avait rassemblé 690 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/les-freres-bougheraba-remettent-ca/

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Pour son premier long métrage « Prosper » https://fr.wikipedia.org/wiki/Prosper_(film)Yohann Gloaguen https://www.unifrance.org/annuaires/personne/338858/yohann-gloaguen réalise une comédie policière fantastique pour Zadig.

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Yohann Gloaguen

Son budget prévisionnel est 2,6 millions €, ce qui correspond à deux tiers du budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ . Pour  la préparation, 35  jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 40 000 €, dont 15 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 25 000 € de salaire de technicien. Le scénario a été écrit par Dominique Baumard, Thierry Lounas, Claire Bonnefoy, Léo Noel pour 67 500 €, soit deux tiers du budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 64 000 €, soit les deux tiers de leur rémunération médiane.

Les producteurs délégués sont Capricci production (Thierry Lounas) & Douze doigts productions (Camille Moulonguet et Jean-Pascal Zadig). France 2 cinéma est coproducteur. La région Ile de France a apporté une aide remboursable. Une sofica garantie y a investi. Canal+, Ciné+ et France 2 l’ont préacheté. Le Pacte a donné un minimum garanti en parti financé par une sofica adossée pour tous les mandats de distribution.

Le précédent film distribué par Le Pacte était « Le quatrième mur », réalisé par David Oelhoffen et sorti en janvier dernier. Son budget prévisionnel était 3,6 millions € et il avait rassemblé 92 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/la-puissance-de-lart-et-la-realite-de-la-vie/

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

L’opération nationale du Printemps du cinéma, qui a lieu cette semaine, est une remarquable opération de promotion du cinéma lancée par la FNCF en 2000. Elle s’étale du dimanche au mardi avec  un tarif de 5 € la place, quel que soit le film, la salle ou la séance. C’est donc un tarif réduit d’un tiers par rapport au tarif moyen de la place de cinéma qui est d’un peu plus de 7 €.


Elle doit booster les entrées des films, mais pas forcément leur chiffre d’affaires. Mais elle génère une couverture médiatique incomparable qui explique que de gros films décident de s’y lancer. Cette semaine il y en a au moins trois : « Le Bodin’s partent en vrille », le 4 eme volet d’une série multimillionnaire dont l’incroyable caractéristique est d’être réservé à la province au point que l’on se demande pourquoi il sort dans Paris-périphérie. Ainsi, mercredi il a rassemblé 132 000 entrées en France, dont seulement 853 dans ses 31 salles parisiennes. https://siritz.com/cinescoop/le-duo-comique-paysan-remet-ca/

«Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan » est un film qui a de grosses ambitions, puisque son budget se situe aux environs de 15 millions €. https://siritz.com/cinescoop/lamour-dune-mere-pour-son-enfant/ Il rassemble 62 000 spectateurs le premier jour. Enfin Disney y a placé la nouvelle version de son «BLanche-Neige », qui aurait coûté 270 millions de $ et qui, jusqu’au retour de Bob Iger à la tête de la major, était parti pour être une caricature des films woke. Il dépassé 53 000 spectateurs. Et il est probable qu’un certain nombre de spectateurs qui seraient aller voir ces films mercredi attendront Le Printemps du cinéma pour aller les voir, faisant baisser les entrées de démarrage.
En fait, le principe d’une telle opération est qu’en augmentant leurs entrées de départ, et grâce à un bouche à oreille favorable, les films vont améliorer leur carrière potentielle. Et, si l’opération en est à sa 25 ème version c’est que les distributeurs sont convaincus que c’est vrai. Une réussite d’un quart de siècle.Rappelons d’ailleurs que La fête du cinéma, qui a lieu un jour du début de l’été et qui dure un jour, se poursuit également depuis sa création en 1985.
En tout cas, cette opération, qui s’appuie sur un tarif réduit, doit nous rappeler qu’en France, à la différence des États-Unis la profession s’est toujours refusée à raisonner en chiffre d’affaires au profit des seules entrées. C’est sans doute pour rappeler que le cinéma c’est de la culture avant d’être du business. A moins que l’explication soit celle donnée dans le mon livre « Le cinéma était leur pays » (1). Juste après-guerre à  l’exploitant Léon Siritzky, qui lui proposait de publier le chiffre d’affaires record que réalisait dans sa salle d’exclusivité la ressortie de »Marius », qu’il avait réalisé avant-guerre, Pagnol répondait : « L’idée de vouloir publier dans les corporatifs les recettes des producteurs français est une idée saugrenue qui amènera tous les mendiants, tapeurs,  cambrioleurs, maitres chanteurs, etc…Pour moi je refuse absolument. Il est déjà suffisant de les  signaler à l’Office des changes comme la loi m’y oblige. »

(1)  Vérone éditions

La troisième réalisation de Cyprien Vial https://fr.wikipedia.org/wiki/Cyprien_Vial, « Magma » https://fr.wikipedia.org/wiki/Magma_(film,_2024) est un drame au cœur de la menace volcanique

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Cyprien Vial  

Son budget prévisionnel est 4 millions €, soit le budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis l’année dernière. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour  la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 67 000 €, dont 25 000 € d’à-valoir sur droits d’auteur et 42 000 € de salaire de technicien, ce qui correspond aux trois quarts de la rémunération médiane des réalisateurs des films de l’année dernière. Il a écrit le scénario avec Nicolas Peskof pour 125 000 €, soit 80% du budget moyen des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 166 000 €, soit les trois quarts de leur rémunération moyenne.

Les producteurs délégués sont Dharamsala (Isabelle Madelaine) & Darius Films (Émilie Tisné). Le film a bénéficié de 690 000 € d’avance sur recettes. Il a bénéficié également de l’aide aux Images de la diversité et de l’aide aux Cultures d’outre-mer du CNC. La Région Guadeloupe lui a apporté son soutien. Deux soficas non garanties y ont investi. Canal+, Ciné+ et TMC l’ont préacheté. Pyramide lui a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution en France et un autre pour les ventes à l’étranger.

Cyprien Vial avait réalisé son précédent film avec Océan. » Embrasse-moi », sorti en 2017, était une comédie romantique. https://fr.wikipedia.org/wiki/Embrasse-moi_! Produit par Nolita Film  et distribué par Haut et Court il avait rassemblé 29 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

La 4ème version cinéma de la comédie paysanne à succès, « Les Bodin’s partent en vrille » https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Bodin%27s_partent_en_vrille est réalisée, comme la précédente par Frédéric Forestier https://fr.wikipedia.org/wiki/Frédéric_Forestierdont c’est le 10ème long métrage. Le duo comique paysan remet ça.

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    Frédéric Forestier

Le budget prévisionnel du film est 9,3 millions €. C’est trois quarts de plus que la moyenne des budgets prévisionnels des films de fiction français sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour la préparation, 38 jours de tournage (dont 23 au Maroc) et la post-production la rémunération du réalisateur est de 260 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est le double de la rémunération moyenne des réalisateurs. Il a écrit le scénario avec Vincent Dubois et Jean-Christain Fraiscinet pour 1,270 millions, ce qui est le second budget de scénario le plus élevé des films sortis depuis le début de l’année, derrière « God save the Tuche ». https://siritz.com/cinescoop/les-tuche-chez-la-reine-dangleterre/Les rôles principaux, Vincent Dubois et Jean-Christain Fraiscinet, qui sont aussi les créateurs des Bondin’s, ont reçu 520 000 €.

Le producteur délégué est Cheyenne Studio (Emmanuel Montamat). M6 films et SND studio sont coproducteurs. Canal+, Ciné+, M6 (2 passages) et W9 l’ont préacheté. SND a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

« Les Bodin’s en Thaïlande » que Frédéric Forestier avait réalisé et qui était sorti en 2021 avait un budget de 6,9 millions €. La rémunération du réalisateur avait été 90 000 € https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-frederic-forestier-2/. Il avait rassemblé 1 643 000 spectateurs.

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Le 6ème film réalisé par le canadien Ken Scott https://fr.wikipedia.org/wiki/Ken_Scott_(réalisateur) est « Ma mère, Dieu et  Sylvie Vartan » https://fr.wikipedia.org/wiki/Ma_mère,_Dieu_et_Sylvie_Vartan. Cette adaptation du roman éponyme de Roland Perez raconte l’histoire vraie de l’amour d’une mère pour son enfant.

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Ken Scott

Cette coproduction entre la France (69%), le Canada (11%) et les USA (20%) a un budget prévisionnel de 15,4 millions €. C’est le 2ème budget prévisionnel le plus élevé des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. Pour la préparation, 56 jours de tournage (dont 23 en studio en France et un à l’étranger) et la post-production, la rémunération du réalisateur est de 550 000 € de salaire de technicien. Les droits d’adaptation du roman ont été acquis 80 000 € et Ken Scott a écrit le scénario pour 125 000 €. Le coût total du scénario est donc 60% de plus que le coût moyen des scénarios des films de fiction français sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ C’est le 4ème budget de scénario le plus élevé depuis le début de l’année. Les rôles principaux ont reçu 920 000 €. C’est la 7ème rémunération la plus élevée depuis le début de l’année.

Les producteurs délégués sont Gaumont (Sidonie Dumas) et Égérie productions (Sophie Tepper). La sofica non garantie Cinéventure y a investi.  Le film a bénéficié d’une aide remboursable de la Région Ile de France. La S-vod de Amazon Prime l’a préacheté. Gaumont a tous les mandats de distribution en France sans minimum garanti, mais en a donné un pour les ventes à l’étranger. Le coproducteur canadien est 9492-2663 Québec Inc. Il a bénéficié du soutien de la Sodec  et de Téléfilm Canada. Les Films Opale a donné un minimum garanti pour la distribution au Canada. Amazon USA a acheté tous les droits pour les États-Unis.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Depuis le début de l’année la fréquentation cumulée est en-dessous de celle de la même période de 2023 qui, elle-même, était très en-dessous de celle des mêmes périodes d’avant la crise du Covid. On est donc sur une tendance très en-dessous des 200 millions d’entrées annuelles pour lesquels l’économie de notre cinéma est configuré. Les distributeurs de films, notamment de films français, sont, avec les exploitants les principales victimes de cette désaffection du public. Ã cette occasion il est intéressant d’avoir quelques chiffres financiers significatifs sur leur implication dans cette situation. Un baromètre des minima garantis 2025.

Nous avons répertorié 34 films français de fiction sortis depuis le début de l’année. Pour deux films à budget élevé, « God save the Tuche » https://siritz.com/cinescoop/les-tuche-chez-la-reine-dangleterre/ et « Un ours dans le Jura » https://siritz.com/cinescoop/une-comedie-noire-a-la-frere-coen/, le distributeur n’a pas donné de minimum garanti, car il aussi le producteur délégué du film. Pour tous les autres il en a donné un qui a presque toujours été l’élément déclencheur des autres financements du film. Ces minima garantis, comprennent au moins le mandat de distribution en salle, mais peuvent en comporter d’autres, voire tous. En tout cas, il est clair que le succès en salle conditionne la rentabilité de tous les autres mandats. Le minimum garanti le plus élevé a été accordé par SND pour « Le secret de Khéops ». Il est de 1,5 millions €. https://siritz.com/cinescoop/une-aventure-archeologique-non-conventionnelle/

Le minimum garanti moyen est 340 000 € et le médian (autant au-dessus qu’en-dessous) il est de 175 000 €.

Bien entendu, le minimum garanti a un rapport avec le budget prévisionnel du film. Si on le compare à celui budget prévisionnel total du film, le pourcentage le plus élevé est 20% accordé à par Zinc pour le film « On ira » qui vient de sortir.

Le pourcentage moyen est 7,15% et le pourcentage médian 5,07%

Le nombre de copie la première semaine est une indication du potentiel que le film semble avoir aux yeux de son distributeur comme des exploitants. Il est aussi une bonne indication de son budget de promotion à la charge du distributeur.

Le plus élevé est celui de « God save the Tuche », avec 734 copies. Son niveau semble justifié par le fait que le film approche les 3 millions d’entrées en 5 semaines.

Le nombre moyen est 248 et le nombre médian 166.

Et il nous a paru intéressant de comparer ce nombre de copie au minimum garanti. Plus le minimum garanti par copie, plus il semble que le distributeur a dû réduire ses ambitions par rapport à ses ambitions initiales, quand il est intervenu dans le financement du film. Le plus élevé est 5 072 € de minimum garanti par copie pour « Hauts les mains ! », distribué par UGC images. Effectivement le film a à peine dépassé les 20 000 entrées pour un minimum garanti de 700 000 € et une sortie sur 138 copies. https://siritz.com/cinescoop/des-robins-des-bois-daujourdhui/

En moyenne il y a un MG de 1453 € par copie et le montant médian est 1078 €.

Depuis le début de l’année la fréquentation des salles de cinéma en France est particulièrement décevante. Bien entendu nous savons que le cinéma est un média d’offre et qu’il suffit, comme on l’a vu l’année dernière, de quelques films pour retourner la situation. Mais cela ne doit pas empêcher de réfléchir à l’évolution du média.

Il est en effet clair que, depuis la crise du Covid, le public a profondément évolué. Ainsi, désormais, il ne se déplace pour aller au cinéma que pour voir un film qui, selon lui, « en vaut la peine ». Ainsi, l’année dernière, sur quelques 750 films diffusés, 5 films ont rassemblé à eux seuls près du quart des spectateurs.
Un autre chiffre mérite une attention toute particulière. Mercredi dernier, 13 nouveaux films sont sortis. Le nombre de salles dans lesquels ils étaient présentés allait de 3 pour « L’âge imminent » à 483 pour « On ira ». Et le nombre d’entrées par salle dans cette journée allait de 6 à 55 ! Un maximum de 55 entrées pour 5 séances, soit une moyenne de 11 entrées par séance !
Ou bien une moyenne de 26 entrées par salle, soit 5 entrées par séance.
Or le cinéma en salle est un spectacle conçu pour qu’on y assiste en collectivité. Il est évident que l’on n’a n’a pas du tout la même sensation quand on assiste à une comédie au milieu des rires d’une salle pleine ou tout seul dans une salle vide. On n’en aura donc pas le même souvenir et le bouche à oreille ne sera pas le mème.
Par ailleurs, nous vivons dans une société où, avec internet, et depuis le Covid, les offres de distractions et de loisirs se sont multipliées. Or, comment les médias qui présentent l’offre de films peuvent-ils, chaque semaine, attirer l’attention des spectateurs potentiels sur une moyenne de 15 nouveaux films ?
En fait, toute l’économie de la production cinématographique française repose sur l’idée qu’il est indispensable de favoriser la production du plus grand nombre de films possibles. A la fois parce que cela garantit une diversité de l’offre et une plus grande chance d’offrir un ou plusieurs films à succès. Mais, au-de-là d’un certain niveau, on peut se demander si ce nombre ne nuit pas à la diversité et à l’émergence de nouveaux talents ?
De même, les distributeurs ont tendance à rechercher à sortir dans le plus de salles possibles afin d’obtenir le plus grand nombre d’entrées total. Au détriment du nombre d’entrées par salle,  qui conditionne la réception du public et la poursuite de la programmation du film. De même, les exploitants ont du mal à admettre que leur concurrent immédiat puisse présenter « un film  intéressant » qu’ils ne peuvent pas présenter eux aussi. Et le distributeur a du mal à résister à la pression de ses clients.
Or, n’oublions pas que le nombre d’écrans ne cesse d’augmenter chaque année, même si ce n’est que marginalement.
La constatation de ces faits devrait conduire la profession à réfléchir à l’évolution du public du cinéma, qui entraine  une nouvelle économie du cinéma. N’oublions pas que c’est quand, après avoir analysé l’évolution du mode de vie des spectateurs, les exploitants ont compris la nécessité de fermer leur complexes pour les remplacer par des multiplexes que la fréquentation est rapidement remontée de 116 millions à plus de 200 millions de spectateurs par an.

La comédienne Enya Baroux https://fr.wikipedia.org/wiki/Enya_Baroux réalise son premier  film  avec « On ira », https://fr.wikipedia.org/wiki/On_ira_(film). Une comédie dramatique qui est un road-trip pour fin de vie.

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Son budget prévisionnel est 3 millions €, ce qui 90% du budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour la préparation, 37 jours de tournage, dont 7 en studio,  et la post-production, la rémunération de la réalisatrice est de 40 000 €, répartie en part égale entre à-valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui est moins de la moitié de la rémunération médiane des réalisateurs. Elle a écrit le scénario avec Martin Darondeau et Philippe Barrière pour 61 000 €, soit 60% du budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 128 000 €, soit 20% de plus que leur rémunération médiane.

Les producteurs délégués sont Bonne Pioche Cinéma (Pascal Guerrin) et Carnaval Production (Martin Darondeau). Ils ont demandé une aide à la musique au CNC et à la Sacem. La région Sud leur a apporté son soutien. Zinc film a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le dernier film distribué par Zinc film était « Le Fil », réalisé et interprété par Daniel Auteuil, sorti en septembre de l’année dernière. Son budget prévisionnel était de 6,4 millions €. Il avait rassemblé 690 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/quand-auteuil-interprete-auteuil/

professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Pour son deuxième film, « La reine mère », https://fr.wikipedia.org/wiki/Reine_mère_(film),la réalisatrice et scénariste franco-tunisienne Manele Labidi https://fr.wikipedia.org/wiki/Manele_Labidi raconte l’intégration d’une famille tunisienne en France.

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Il s’agit d’une coproduction entre la France (80%) et la Belgique (20%) pour un budget prévisionnel de 2,7 millions €, soit 80% du budget prévisionnel médian des films français de fiction sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour la préparation, 34 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 80 000 €, répartie en part égale entre à-valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 90% de la rémunération médiane des réalisateurs. Elle a écrit le scénario pour 100 000 €, ce qui est le budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 66 000 €, soit 60% de leur rémunération médiane.

Le producteur délégué est Kazak productions (Jean-Christophe Reymond). Arte Cinéma est coproducteur. Le film a reçu une aide remboursable de la région Ile de France et une aide non remboursable de la région Grand Est. Canal+, Amazon Prime et Arte France l’ont préacheté ainsi que l’Eurométroplole de Strasbourg. Diaphana a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle et un autre pour le mandat de distribution vidéo tandis  que  Totem donnait un pour le mandat de vente à l’étranger.

Le producteur belge est Frakas productions. Il a obtenu le soutien de Fédération Wallonie-Bruxelles, d’Eurimages et de Média. Proximus et la RTBF l’ont préacheté. Il a bénéficié du Tax shelter.

Le premier film de Manele Labidi était « Un divan à Tunis », sorti en 2022 . Son budget prévisionnel était était 2 millions € . Il avait le même producteur et le même distributeur que « Reine mère ». https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-manele-labidi/ Il avait rassemblé 330 000 spectateurs

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.