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Le carrefour

NETFLIX :MAUVAISE QUALITÉ DES FILMS

Titulaire d’un doctorat en économie des télécommunications. Alain Le Diberder a été conseiller technique, chargé des médias et des nouvelles technologies au cabinet du ministre de la Culture Jack Lang, conseiller pour les programmes du président  Hervé Bourges à France Télévisions de 1991 à 1994, directeur des nouveaux programmes de Canal+  de 1994 à 2001, PDG de Buzz2buzz de 2001 à 2010 et directeur des programmes à Arte de novembre 2012 à décembre 2017.

En 2002 il est nommé membre de la commission spécialisée de terminologie et de néologie de l’informatique et des composants électroniques.

Il avait été interviewé par Siritzky.com sur les enjeux de la directive SMA. https://siritz.com/le-carrefour/la-directive-sma-ouvre-la-boite-de-pandore/

Interviewé

C’est ce que démontre une très intéressante étude réalisée par Alain Le Diberder, un des grands spécialistes français des médias numériques. https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Le_Diberder

Elle se fonde sur les notes données par les spectateurs aux films diffusés par la plateforme sur IMDB ou Allo Ciné, comparée à celle de la moyenne des films. https://alain.le-diberder.com/la-disparition-le-triste-destin-des-films-de-plateforme

Certes, Netflix a diffusé « Okja » de Bong Joon Ho, « Roma » de Cuaron, « The Irish Man » de Scorcese,  « Mank » de Fincher ou « The power of the Dog » de Jane Campion. Mais ce sont des exceptions, destinés à la promotion de la plateforme. En fait, celle-ci  a diffusé 500 films.

La note moyenne accordée à tous les films par les spectateurs sur IMDB est de 6,9 et sur Allo Ciné de 3,12. Pour les films de Netflix elle est de 5,33 sur IMDB de 2,34 sur Allo Ciné, donc nettement au-dessous de la moyenne des films. Bien entendu ce critère n’a pas une valeur absolue, mais il est très indicatif.

En revanche, cela n’empêche pas certains de ces films, jugés médiocres, d’être en tête des audiences de la plateforme.

En prenant les mêmes critères les films diffusés par nos grandes chaînes de télévision ont des moyennes beaucoup plus élevées. Dans son rapport sur la production cinématographique française René Bonnell expliquait que la production française, qui nécessite l’intervention financière de plusieurs participants, passe par de nombreux filtres qui assurent un minimum de qualité.

Naturellement Netflix pourra objecter que ce sont les filtres mis par Hollywood qui l’ont amené à refuser de financer les chefs d’œuvres cités plus haut. En tout cas, dans l’écosystème français que les plateformes viennent d’accepter, elles devront commander des « films de cinéma », c’est-à-dire destinés à sortir en priorité en salle. Et qui, de ce fait, vont passer par un certain nombre de filtres, à commencer par le distributeur.

Les plateformes, qui, par ailleurs vont être obligées de respecter notre droit d’auteur, vont ainsi être obligées de modifier leur politique de production cinématographiques. https://siritz.com/editorial/plateformes-le-csa-fixe-des-regles/

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