BAISSE DE LA RÉMUNÉRATION DES RÉALISATEURS
TENDANCE LOURDE OU HASARD DES SORTIES ?
Pratiquement tous les films français sortis depuis la réouverture des salles, y compris ceux qui sont des coproductions minoritaires avec le Royaume-Uni ou les États-Unis, la rémunération des réalisateurs, c’est-à-dire le cumul de l’à valoir sur droits d‘auteur et du salaire de technicien, est de l’ordre de 50 000 €.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
https://siritz.com/financine/la-remuneration-des-realisateurs-en-mai-2021/
Cette semaine c’est même le cas de tous, à l’exception de celle de Jérémie Guez pour « Sons of Philadelphia » qui est légèrement au-dessus.
C’est pourquoi la rémunération moyenne de ces réalisateurs est inférieure à la moitié du salaire médian des réalisateurs de films français sortis en 2020.
https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/
Certes, ces réalisateurs reçoivent parfois une forte rémunération pour leur scénario ou leur adaptation, comme c’est le cas pour Florian Zeller pour « The father ». Et il a parfois négocié cette réduction des charges fixes, et donc du risque pris par le producteur, contre un pourcentage plus élevé sur le chiffre d’affaires. Or, « The father » qui a remporté deux oscars, est promis a avoir une véritable carrière internationale, comme la pièce dont il est l’adaptation.
Cela tient aussi au fait qu’une partie des films ont des budgets peu élevés :
Seuls « « Sons of Philadelphia » et « The father » ont des budgets « moyens ».
Mais, comme on le voit dans le tableau des rémunérations pour les films sortis cette semaine c’est tout de même impressionnant :
Cette modicité des rémunérations est-elle une tendance lourde ou un simple hasard ? On le verra pour les films sortant le 2 juin. C’est en tout cas pourquoi nos baromètres sont un outil très utile pour connaître les tendances du marché et se situer.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.