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POURCENTAGE DU MINIMUM GARANTI AMORTI  EN AOÛT

Même après l’ouverture des salles de cinéma, notamment du fait des mesures sanitaires restrictives, la fréquentation cinéma en France est sensiblement en-dessous de celle de l’avant pandémie. Certes, les pouvoirs publics ont fortement aidé toutes les entreprises françaises et, encore plus, celles du cinéma.

Mais il nous a paru intéressant d’évaluer les résultats financiers pour les distributeurs de films français dans lesquels ils ont décidé d’investir avant que la pandémie bouleverse notre vie quotidienne.

Nous avons effectué cette étude sur les films sortis en août de cette année.

Cinéfinances.info nous a fourni les minima garantis accordés par les distributeurs.

Nous n’avons pas pris le risque de prendre en compte l’investissement que représentent les frais d’édition pour le distributeur, car l’évaluation est trop incertaine. Ils se situent en général entre deux tiers du minimum garanti et plus que celui-ci. C’est dire que, si le minimum garanti est couvert, le distributeur peut-être en perte importante.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Cette étude publie le pourcentage du minimum garanti couvert la première semaine et depuis sa sortie. Les films sortis les 4 août ont donc quatre semaines d’exploitation, ceux le 25 août une semaine.

Pour les 13 films analysées la comparaison de la performance de la première semaine est significative. Mais il y a des films qui tiennent bien et d’autres qui s’effondrent.

1ère semaine en bleu, totalité carrière en août en marron

Nous n’avons pas pris en compte « OSS 117 : Alerte en Afrique noire », parce que Gaumont n’a pas donné de minimum garanti. Il est en effet coproducteur délégué et n’a investi qu’en tant que tel.

On voit que le film qui est amorti le plus rapidement est « La terre des hommes », distribué par Ad Vitam, pour lequel la recette salle du distributeur amortit plus de 2,3 fois le minimum garanti, dès la première semaine. Le distributeur n’a que le mandat salle, mais il semble d’ores et déjà qu’il soit bénéficiaire. https://siritz.com/?s=LA+terre+des+hommes

Arrive en seconde position, « Tom Médina », distribué par Les films du Losange qui amortit 1,3 fois son minimum garanti en première semaine. Et, à la 4ème semaine il est à 240%. Là également le distributeur n’a que la mandat salle.https://fr.wikipedia.org/wiki/Tom_Medina

Le troisième film pour lequel la recette distributeur amorti le minimum garanti dès la première semaine, est « Rouge », également distribué par Ad vitam. Et, en trois semaines, il en est à 190%, avec en plus le mandat vidéo.https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-farid-bentoumi/

On voit en tout cas que ce sont des films à petit budget et à petit minimum garanti qui s’amortissent, de loin, le mieux. Cela tient notamment au fait que le soutien automatique au distributeur représente près de 40% de sa recette salle jusqu’à 50 000 entrées, puis est de plus en plus dégressif.

En trois semaines « Pil », distribué par SND a amorti 1,4 fois son minimum garanti. Mais ce minimum garanti ne concerne que le mandat salle, car SND a donné des minima garantis séparés pour ses autres mandats. https://fr.wikipedia.org/wiki/Pil_(film)

« Bac nord » a amorti son minimum garanti  élevé dès la deuxième semaine. Et ce qui est frappant c’est que ses entrées baissent très peu d’une semaine sur l’autre. En outre, Studiocanal dispose de tous les mandats. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-cedric-jimenez-2/

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 11 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE « LA TERRE DES HOMMES »

Ce film dramatique qui se passe dans le monde rural est  le deuxième long métrage du réalisateur. https://fr.wikipedia.org/wiki/Naël_Marandin

 

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il a été produit par Julien Rouch (Diligence Films) pour un budget de 2 millions € et il est distribué par Ad Vitam.

Le producteur délégué a investi un peu de numéraire, son salaire de producteur et ses frais généraux. Il a obtenu du fond de soutien à la préparation et à la production, ainsi qu’une aide à l’écriture, une aide à la musique et 420 000 € d’avance sur recettes.

Deux soficas y ont investi et il est soutenu par la région Bourgogne France Comté ainsi que la région Val de Loire. France 3 est coproducteur et l’a préacheté. Multithématiques  l’a préacheté pour la télévision payante. TV5 l’a également préacheté. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour un mandat salles.

Pour la préparation, 30 jours de tournages et la post-production la rémunération du réalisateur est de 40 000 €, dont 15 000 € d’à valoir sur droits d’auteurs et 25 000 € de salaire de technicien. C’est moins de la moitié de la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en 2021. https://siritz.com/les-barometres-de-la-distribution/alexandre-astier-ecrase-nicolas-bedos/

Le scénario a été co-écrit avec Marion Doussot, et Marion Desseigne-Ravel. Ils se sont partagés 43 000 €.

Pour son premier jour il a rassemblé 7 700 spectateurs

Le précédent film du réalisateur était « La marcheuse », sorti le 3 février 2016. Il avait été produit par Isaac Shary (Vito Films) et Serge July (Folamour productions) pour un budget de 1,7 millions €. Il avait obtenu 460 000 € d’avance sur recettes pour premier film. Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération de Naël Marandin était de 40 000 €, dont 16 000 € d’à valoir sur droits d’autant et 24 000 € de salaire de technicien. Le scénario avait été coécrit avec Marion Doussot et ils s’étaient partagés 32 000 €. Le film avait rassemblé 12 000 spectateurs alors que France en a rassemblé 13 300.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 11 ans d’archives.