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LE DERNIER FILM DE CATHERINE CORSINI

Ce 12ème film a été sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes. Mais il a suscité la polémique et créé de gros soucis à son producteur. https://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_Corsini

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Chaz Productions (Elisabeth Perez) pour un budget prévisionnel de 4,7 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Retour_(film,_2023)

C’est 85% du budget moyen des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/pathe-et-boon-explosent-les-barometres/

Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 20% de plus que la rémunération médiane des réalisateurs de ces films. Elle a écrit le scénario avec Naïla Guiget pour 132 000 €. Les rôles principaux ont reçu 56 000 €.

Le Pacte et France 3 sont coproducteurs. 4 soficas y ont investi. Le film a obtenu le soutien de Corse  Bonus Eco. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Le Pacte a donné un minimum garanti pour les mandats salle et vidéo et Playtime pour le mandat vente à l’étranger.

En outre le CNC avait accordé au départ 580 000 € d’avance sur recettes ainsi qu’une aide à la musique originale, une aide au développement et une aide à la production. En tout 683 000 €.

Or, le film a fait l’objet d’une polémique après deux signalements sur les conditions de travail pendant le tournage, dont une scène à caractère sexuel avec une actrice mineure. Une enquête a été menée par le  comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.

Quand des mineurs de moins de 15 ans participent à un tournage, le scénario doit être adressé pour validation au préfet et à la commission des Enfants du spectacle. Or une scène de masturbation, finalement coupée au montage, impliquant une mineure (l’actrice Esther Gohourou), n’était pas présente dans le scénario validé et n’a donc pas été autorisée.

De plus des « gestes déplacés » de la part de techniciens sur une mineure lors du tournage ont été évoqués par des lettres anonymes. Le fait que ces lettres soient anonyme laissent à penser qu’elles ne sont fondées sur aucune preuve.Pourtant le collectif 50/50 (https://fr.wikipedia.org/wiki/Collectif_50/50) a dénoncé la présence du film au festival de Cannes.

Catherine Corsini et sa productrice Elisabeth Perez réfutent ces critiques  et évoquent une « rumeur extraordinairement dommageable pour le film ». Elles remercient le festival de Cannes d’avoir pris le temps de contrôler les conditions du tournage pour autoriser la sélection du film.

L’actrice mineure, Esther Gohourou, est intervenue elle aussi dans ce communiqué « pour mettre fin à cette histoire car on a beaucoup parlé à ma place, mais pas moi. » Elle y explique que pour cette scène, « Catherine m’a proposé des doublures et même un coach d’intimité et j’ai refusé […] Durant la scène, ils nous ont mis complète à l’aise […] Certaines personnes ont appelé l’assistante sociale du lycée pour dire des choses qui n’avaient rien à voir avec ce qui s’est passée donc à elle aussi je lui ai expliqué que tout allait bien, que Harold et moi on avait accepté et que les gens avaient extrapolé la chose.»

La productrice reconnait avoir oublié de saisir le CHSCT et a décidé, avec la réalisatrice, de couper au montage la scène incriminée. Mais le CNC a décidé, dans un premier temps, de de sanctionner ce manquement à ce règlement en supprimant ses 683 000 € d’aide. Puis, finalement il a décidé de réduire la pénalité à 327 000 €. Or c’est un film que le producteur a financé en mettant en participation non seulement son salaire et ses frais généraux mais aussi ses imprévus. Donc le financement a été difficile.

Quant au distributeur il a craint que la presse, sous la pression de la campagne du collectif 50/50 et de la rumeur de faits graves, non seulement non prouvées, mais réfutés par des participants au tournage,  distillée par des mails anonymes  ne face l’omerta sur le film qui avait bénéficié de bonnes critiques à la suite de sa projection à Cannes. Il semble que ce soit partiellement le cas. Contrairement à « Promenade sur Cracovie » qui a été boycotté par la plupart des exploitants mais pas par la presse. https://siritz.com/editorial/la-morale-comme-critere-de-programmation/

Le précédent film de Catherine Corsini était « La fracture », sorti le 27 octobre 2021. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Fracture_(film,_2021) Il était produit par le même producteur pour un budget prévisionnel de 4,9 millions €. Il avait le même distributeur.

Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice  était de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Le film avait rassemblé 276 000 entrées.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

POUR LA RÉALISATION DE « LA FRACTURE »

C’est le 11ème long métrage réalisée par cette comédienne qui est aussi scénariste. https://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_Corsini

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Fracture_(film,_2021)

Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 100 000 €, répartie en part égale entre â valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

C’est la rémunération médiane des réalisateurs de films sortis en 2021. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs/

Mais c’est 2% du budget soit 15% de moins que la rémunération médiane de ces réalisateurs en % du budget.

La réalisatrice a en outre reçu 80 000 € pour le scénario qui a été coécrit par Agnès Feuvre qui a reçu 11 000 €.

Le film a un budget prévisionnel de 4,8 millions €. La productrice Elisabeth Perez (Chaz Productions) a mis en participation son salaire, ses frais généraux et même ses imprévus. Elle a également pris en compte son crédit d’impôt. Le Pacte et France 3 sont coproducteurs ainsi qu’un pool de soficas. La Région Auverge Rhône-Alpes a apporté une aide remboursable.

Il a été préacheté par Canal+, Multithématiques et France 3.

Le Pacte a investi un minimum garanti.

Le précédent film qu’elle avait réalisé était « Un amour impossible, « sorti en 2018.  Le producteur et le distributeur étaient les même. Le budget était de 7,5 millions €.

Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice était de 160 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Elle avait écrit le scénario avec Laurette Polmanss et Christine Angot et elles s’étaient partagés 92 000 €.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.