L’évolution de la rémunération des rôles principaux entre 2022 et 2023 est intéressante : la plus élevée a progressé fortement et la moyenne sensiblement alors que la rémunération médiane a reculé.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
C’est notamment dû au fait que, dans le Top 10 des plus fortes rémunérations, il y a eu des films avec des rémunérations élevées.
Ce sont tout particulièrement des coproductions internationales avec un casting de stars internationales. Ainsi, le budget le plus élevé est celui de Marlowe https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-neil-jordan/, avec trois stars étrangères internationales. Et dans ce top 10 il y a aussi L’Immensita https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-d-emanuele-crialese/et Dogman https://siritz.com/cinescoop/retour-du-besson-touch-avec-dogma/qui sont des coproductions avec stars étrangères. Mais ces trois films n’ont, en France, qu’un box-office décevant. D’ailleurs, dans ce Top 10, seuls trois films ont plus d’un million d’entrées et 3 n’ont même pas 250 000 entrées. Les stars ne sont donc pas une composante suffisante pour assurer le succès d’un film.
Si l’on compare la rémunération de ces rôles principaux à celle du réalisateur et au scénario, le budget le plus élevé du scénario (Astérix et Obélix, l’empire du milieu) est le double de la rémunération des rôles principaux (Marlowe) et le triple de celui du réalisateur (Dany Boon). Mais ce scénario est consacré presqu’uniquement (6,2 millions € sur 6,45 millions €) à l’achat des droits d’adaptation d’Astérix et Obélix https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/.
En ce qui concerne les rémunérations moyennes, celle des rôles principaux est légèrement supérieurs à celles des scénarios mais 50% de plus de celle des réalisateurs. Enfin, en ce qui concerne la rémunération médiane celle du scénario arrive en tête et celle des réalisateurs en dernière position : pour la majorité des films français, la priorité va au scénario.
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