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Le 15ème film réalisé par Cédric Klapisch https://fr.wikipedia.org/wiki/Cédric_Klapisch« La venue de l’avenir », est présenté hors compétition au Festival de France. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Venue_de_l%27avenir: C’est une illustration de qu’est-ce qu’une trace dans la vie ?

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Cédric Klapisch 

Son budget prévisionnel est 15,6 millions €, soit le triple du budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budgets-previsionnels-en-2025/C’est également le deuxième budget prévisionnel le plus élevé de cette année, derrière « God save les Tuche ». Pour la préparation, 47 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 150 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 20% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs des films de fiction sortis en 2024. Il a écrit le scénario avec Santiago Amigorena pour 550 000 €, soit 3,4 fois le budget moyen des scénarios des films sortis en 2024. C’est également le 5ème budget de scénario le plus élevé depuis le début de l’année. Les rôles principaux on reçu 602 000 €, soit 2,5 fois ce qu’ils ont reçu en moyenne en 2024

Le producteur délégué est la société de Cédric Klapish, Ce qui me meut. StudioCanal et France 2 cinéma sont coproducteurs. Le film a bénéficié d’importantes aides aux effets spéciaux du CNC. La région Ile de France lui a accordé une aide remboursable et la région Normandie d’une aide non remboursable. StudioCanal, qui a tous les mandats de distribution, n’a pas donné de minimum garanti, mais il a investi une somme importante en coproduction.

Le précédent film réalisé et produit par Cédric Klapisch était « En corps », sorti en 2022 et dont le budget prévisionnel était 8,1 millions €. StudioCanal était le distributeur et le film avait rassemblé 1,4 millions  de spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Dimanche soir, avec 4,1 millions de spectateurs et 17% de part de marché, France 2 a dominé de loin toutes les autres chaînes et, notamment le film américain de TF1. 

La chaîne publique diffusait pour la première fois la comédie dramatique « Ce qui nous lie », réalisé par Cédric Klapisch. Il a été produit par  Ce qui me meut  qui appartient à Cédric Klapisch et Bruno Levy. Ce film est donc typiquement un film d’auteur puisque son réalisateur et scénariste est son propre producteur.  Comme l’était Claude Berri qui avait créé l’Association des Réalisateurs Producteurs. 

Un auteur producteur type

La carrière de Cédrik Klapisch, depuis ses premiers courts métrages, jusqu’à tous ces longs métrages, mais aussi ses téléfilms et séries est synonyme de qualité et d’originalité. C’est aussi une suite impressionnante de succès.. https://fr.wikipedia.org/wiki/Cédric_Klapisch

Les données que  fournit Cinéfinances.info * sur « Ce qui nous lie » permettent de se rendre compte que le financement  est très bien monté. Ainsi, le budget du film est de 7,8 millions €.  Le producteur délégué a investi 230 000 € de soutien financier et 985 000 en numéraire. Mais il va récupérer cette somme avec le crédit d’impôt qui n’apparaît pas dans les sources de financement. Il a mis en participation tout son salaire de producteur (mais pas les charges sociales) ainsi que 330 000 € de frais généraux sur 476 000 €.

Canal+ a effectué un pré-achat de 1.881 000 €, Multithématiques de 270 000 € et France 2  de 650 000 €. Studio Canal a accordé des minima garantis de 600 000 € pour les salles, de 250 000 € pour la vidéo et de 850 000 € pour l’international, ce qui confirme la notoriété du réalisateur à l’étranger. La région Bourgogne où le film a été tourné (il parle du monde de la viticulture) a accordé 200 000 € de subvention.

France 2 Cinéma est également coproducteur pour 650 000 €.  Après que Studio Canal aura récupéré ses minima garantis en touchant sa commission, elle recevra 25% de toutes les recettes et du soutien financier, après les 150 000 €  de franchise réservés au producteur délégué.

A noter que la rémunération totale de Cédric Klapisch en tant que scénariste et réalisateur est de 530 000€.

Le film d’auteur producteur  a atteint 750 000 entrées ce qui a dû permettre à Canal+ d’être bénéficiaire en France et, probablement à l’étranger.  Ce n’est évidemment pas le cas de France 2 Cinéma qui ne retrouvera qu’une partie de son investissement. Mais pour la chaîne, tout pris en compte, comparativement au prix d’achat d’un épisode de 52′ de série ou d’un téléfilm et, compte tenu de l’audience du film, ça n’est pas une mauvaise u affaire.

Voir la rémunération d’autres réalisateurs à succès :https://siritz.com/cinescoop/194-000-e-a-cedric-kahn/ et https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-marsaud-idir-pour-la-vie-scolaire/

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.