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Avec la comédie romantique « Aimons-nous vivants » https://fr.wikipedia.org/wiki/Aimons-nous_vivants_(film), sur la quête du bonheur dans un monde désenchanté, Jean-Pierre Améris https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Amérisréalise son 15ème long métrage pour le cinéma.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Jean-Pierre Améris

Son budget prévisionnel est 6,1 millions €, soit 15% de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortie en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ .Pour la préparation, 30 jours de tournage en Auvergne et la post-production la rémunération du réalisateur est de 160 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui revient à 25% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs. Il a écrit le scénario avec Marion Michau pour 100.000 €, soit le budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 560 000 €, soit deux fois et demi ce qu’ils ont reçu en moyenne.a région

Le producteur délégué est Escazal Films (Sophie Révil). France 3 cinéma est coproducteur et trois soficas garanties y ont investi. Le film a reçu le soutien de Auvergne-Rhône-Alpes. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. ARP Sélection a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution en France et Indie Sales pour le mandat de ventes à l’étranger.

Les précédent film réalisé par Jean-Pierre Améris était « Marie-Line et son juge », sorti en 2023.https://siritz.com/cinescoop/budget-moyen-pour-le-14eme-ameris/Il avait le même producteur délégué et les mêmes distributeurs. Son budget prévisionnel était 3,8 millions € et le film avait rassemblé 323 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Pour son premier long métrage pour le cinéma, « Lads », https://fr.wikipedia.org/wiki/Lads, Julien Menanteau https://www.unifrance.org/annuaires/personne/428387/julien-menanteaun nous offre une plongée dans le dur monde des courses.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Julien Menanteau

Son budget prévisionnel est 3,3 millions €, soit 85% du budget prévisionnel médian des films français de fiction sortis en 2024.  https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour  la préparation, 34 jours de tournage (dont 5 en Belgique) et la post-production la rémunération du réalisateur est de 62 483€, dont 29 500 € d’à-valoir sur droits d’auteur et 32 983  € de salaire de technicien. C’est deux tiers de la rémunération médiane des réalisateurs. Il a écrit le scénario avec Nour Ben Salem pour 62 483 €, soit 70% du budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 62 500 €, soit un peu moins de 60% de leur rémunération médiane.

Le producteur délégué est Gloria Films production (Laurent Lavolé). Le film a bénéficié du CNC de 510 000 € d’avance sur recettes, de l’aide aux créations visuelles et sonores  ainsi que de l’aide au développement. Pictanovo a accordé une aide remboursable au développement tandis que la Procirep et l’Angoa lui ont apporté leur soutien.  Deux sofica  y ont investi. Le groupe Canal+ a préacheté 2 passages. ARP a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo et vod. Be for Films en a donné un pour le mandat de vente à l’étranger. Le producteur Belge Besides Production est coproducteur avec tax shelter et un préachat de la chaîne à péage Proximus.

Le précédent film produit par Gloria Films production était « Les vieux » réalisé par Claus Drexel et sorti en avril de l’année dernière. Son budget était de 600 000 € et il était distribué par New story. Le film avait rassemblé 25 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Les organisations professionnelles du cinéma (Blic, Bloc et ARP) viennent de signer un accord historique avec le service de S-vod Disney +. Celui-ci va passer ses investissements dans les films de cinéma et les œuvres audiovisuelles français de 20 à 25% de son chiffre d’affaires. Son investissement annuel dans l’acquisition de films français va être multiplié par 2,4, passant de 17 millions € en 2024 à 38 millions €. Et, les 70 films qui seront désormais acquis par an respecteront des règles de diversification de budget et de genre. En contrepartie, Disney + ne diffusera plus les films 17 mois après leur sortie en salle mais seulement 9 mois.
Chez le groupe Canal + c’est évidemment la consternation et la colère. Lui qui a, en effet, avait acquis un quasi-monopole sur les chaînes à péage en France, a toujours été, avant tout le groupe de « la » chaîne (Canal +) et « des » chaînes (OCS et Ciné +) du cinéma en France. A cette fin il investit chaque année 220 millions € dans le préachat de films français. A noter que l’ensemble des chaînes et services de S- vod a investi en 2023 383 millions € dans le préfinancement des films français, dont une partie en tant que coproducteur, (donc avec un partage des recettes), soit 34% de l’ensemble des sources de financement. Les chaînes du groupe Canal ont donc à elles seules investi 58% de cette somme et uniquement en préachat.
Selon Cinefinances-info*, en 2024 , Canal + et OCS ont pré-acheté 96 films, ces pré-achats étant presque toujours complétés par des pré-achats de Ciné+. Et il faut ajouter à cette liste ceux que Ciné+ avait acheté seul. A titre d’exemple, pour le préachat du « Comte de Monte-Cristo » Canal + a mis 3 424 000 € et Ciné + 321 000 €. https://siritz.com/cinescoop/et-de-trois-alexandre-dumas/ C’est presqu’autant que la totalité de ce que Disney + s’engage désormais à investir. Mais Canal+ a investi aussi dans de nombreux films à budget moyen et même 120 000 € dans « Highway 65 », la coproduction franco-israélienne de Maya Dreifuss, dont le budget est de 1 million €.
En contrepartie de ces énormes investissements, Canal + avait, au fil des années, obtenu une fenêtre dans la chronologie de diffusion des films de 6 mois après la sortie en salle. Et, soudain, Canal découvre qu’avec un engagement annuel de 38 millions €, soit 17 % du sien, la fenêtre de Disney + ne se situe plus que 3 mois après la sienne.
Le cinéma s’offre-il l’occasion, comme le suggère Caroline Sallè, dans Le Figaro, de « renforcer la concurrence entre diffuseurs audiovisuels payants et de réduire sa dépendance à l’égard de Canal + ? » Cela suppose que Canal+ se doit de rester « la » chaîne du cinéma qu’elle est.
Mais le même article du Figaro rappelle que, jusqu’en 2018, la retransmission des matchs de la Ligue 1 de foot-ball était l’autre moteur des abonnements de Canal+. La Ligue Française Professionnelle  avait alors pensé augmenter ses recettes en transférant ses droits au diffuseur à péage sino-espagnol Médiapro qui avait renchérit à 1,1 milliards €. La chaîne cryptée aurait pu couler. Or, elle a réussi à se « désensibiliser » du foot-ball français, en re-configurant entièrement son offre de sport grâce à la Champion’s league européenne de foot-ball, au championnat de foot-ball anglais, au Top 14 de rugby, à la Formule 1de course automobile.  Mediapro a disparu et les droits de la LFP que diffusent désormais DAZN et BeIn sport, sont tombés à 500 millions €. La LFP est financièrement en difficulté.
Selon son président, Maxime Saada, lors d’une audition au Sénat, Canal + serait en train d’étudier un retournement aussi spectaculaire avec le cinéma. Ses apports annuels pourraient très vite être réduit de 50 millions € en transformant le chaîne Canal+ en deux chaînes, une chaîne avec cinéma et une chaîne avec sport. En outre, n’oublions pas que la chaîne a décidé de quitter la TNT et se positionne désormais comme une plate-forme internationale avec plus de 22 millions d’abonnés. De toute façon elle doit se reconfigurer. Peut-être Maxime Saada bluff-t-il. Mais s’il ne bluff pas ….

Mais alors que l’on suit les réactions de Canal+, une autre plate-forme, Netflix, qui est le principal concurrent de Disney+,  va probablement réagir. Sa fenêtre se trouve à 15 mois, donc, désormais, largement derrière Disney+.  Or, il a investi 17,3 millions € dans le pré-achat des films français sortis en 2024. Il a notamment  préacheté « Les chèvres » 6 millions €, https://siritz.com/?s=Les+chèvres&cat=cinescoop« Chien & chat » pour 4,575 millions €, https://siritz.com/cinescoop/a-la-fois-live-et-animation/ , « Bolero le Mystère Ravel » pour 2,5 millions € https://siritz.com/cinescoop/vers-un-nouveau-succes-du-bolero-au-cinema/.Il serait étonnant qu’il ne cherche pas à, au moins, avancer sa fenêtre à 9 mois, en échange d’une augmentation de ses investissements. Les 50 millions de baisse de Canal+ pourraient alors être pratiquement compensés.

En tout cas, le cinéma a passé cet accord audacieux et risqué avec Disney au moment où l’État a diminué de 200 millions € son apport à France télévisions et où les recettes publicitaires de toutes les chaînes en clair reculent. Leurs investissements  dans les oeuvres, et, notamment le cinéma, tout comme leur contribution au compte de soutien, vont donc également reculer. Le cinéma français a pris des couleurs 2024. Ses films risquent d’être  plus difficiles à financer en 2025.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.