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L'édito de Serge
Serge Siritzki

LES RAISONS D’ÊTRE OPTIMISTES DE LA FNEF

Par Serge Siritzky

Les résultats de la fréquentation cinématographique en France en 2023 ont été décevants puisqu’ils sont de plus de 10% au-dessous de leur niveau d’avant covid, qui était toujours supérieur à 200 millions d’entrées.Mais c’est essentiellement le troisième trimestre qui a été décevant. https://siritz.com/editorial/au-moins-200-millions-dentrees/ Pour ce qui est de 2024 c’est le premier semestre qui risque d’être très décevant, comme le prouvent les médiocres résultats du mois de janvier.

La Fédération Nationale des Éditeurs de Films qui regroupe les principaux éditeurs français et les majors américaines, vient de publier une très intéressante note de conjoncture qui conforte ceux qui restent optimistes quant à l’avenir du cinéma.En France https://fnef.fr/wp-content/uploads/2024/01/Note-de-conjoncture-FNEF-Le-cinema-en-2023-24.pdf

Ainsi, la note rappelle qu’en 2023, avec 71,9 millions d’entrées, le cumul des entrées des films français n’est qu’en recul que de 4,2% de la moyenne des années 2015-2019 et de 1,2% par rapport à l’année 2019.

Le recul de la fréquentation est donc essentiellement du aux films américains qui sont 17,3 % au-dessous de leur niveau moyen de 2015-2019 et 24,8% au-dessous de 2019. Comme on le sait, ces mauvaises performances des films américains sont dûs à l’arrêt de leur production pendant la covid, puis à la grèves des comédiens qui ont refusé d’assurer la promotion des films terminés. Au premier semestre de cette année d’importants films américains vont manquer à l’appel du fait de cette grève qui se cumulait à celle des scénaristes.

En 2023 le marché français est en tout cas celui qui a enregistré la plus forte reprise dans le monde, du fait de la vitalité de son cinéma national qui est remonté à 40% de part de marché, contre 35% avant la crise, mais aussi au cinéma étranger non américain qui s’est situé à 18% (contre 10% avant la crise). Mais, il est vrai que ces derniers comprennent des films comme « Barbie » « Napoléon » ou « Expendable 4 » qui sont en fait des blockbusters de major américaines.

La FNEF souligne par ailleurs, du fait de la numérisation des copies et du développement de la multiprogrammation, l’élargissement du plan de sortie des films de plus 17% pour l’ensemble des films par rapport à la période pré-covid. La croissance de la diffusion  est même de 26% pour les films Art et Essai.

Pour l’année 2024 la FNEF rappelle que le cinéma est une économie de l’offre, avec une forte réactivité du public aux propositions qui lui sont faites. Certes, au premier semestre, du fait de la grève, l’offre américaine sera en recule. Mais il se peut qu’arrivent sur le marché des films « inattendus » qui renouvellent l’offre. N’oublions pas que des films comme ‘Titanic » ou « Intouchables » avaient, à eux seuls, rassemblé 20 millions de spectateurs.

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