LA CARRIÈRE DES BLOCBUSTER
Or, pour être un blockbuster, il faut également avoir une évolution de carrière supérieure.
Prenons l’exemple des 5 blockusters de l’année dernière.
La fréquentation totale de 4 d’entre eux se situe entre 4,4 et 9,7 fois la fréquentation de la première semaine. Et ces performances pouvaient se prévoir dès la seconde semaine puisque l’évolution par rapport â la semaine précédente se situait entre +13% et -12%, donc, bien mieux que les -30%. Seule la carrière de « Vaiana 2 » n’a pas évolué de manière exceptionnelle. Mais le film avait démarré à 2,438 millions d’entrées, un niveau record.
En 2025, le seul blockbuster, le dessin animé « Lilo & Stich » a lui aussi une carrière hors norme, la fréquentation totale étant 3,9 fois celle de la première semaine. En outre, il progressait de 2% en seconde semaine.
RÉPONDRE AUX ATTENTES DU PUBLIC ET CORRESPONDRE À LEUR PROMESSE
Bien entendu les très mauvais résultats du cinéma français cette année ne font que rappeler que la production de film est une industrie à risque. Mais elle confirme aussi que le public a changé.
https://siritz.com/editorial/le-cinema-doit-remettre-en-question-ses-equilibres/
. Pour les films américains comme pour les films français. Mais pas forcément de la même façon dans tous les pays. Ainsi, dans l’Amérique de Trump, le dernier « Superman » est un succès alors qu’en France il est une déception. En tout cas, malheureusement, les producteurs français des films à gros budget sortis cette année n’ont pas su prévoir et comprendre l’évolution du public français.
Tout d’abord, il apparaît qu il n’y a plus de stars françaises capable de garantir le succès. Et que les recettes qui garantissaient le succès ne le garantissent plus. Au contraire.
Reste que cette évolution du public n’a pas empêché, en 2024, 2 films français et même trois si on y ajoute « L’amour ouf ! » (+4,9 millions d’entrées) d’être des blockbusters. Parce qu’à l’évidence leur sujet intéressait un large public et les distinguait de ce que ce qu’ils pouvaient voir sur les plate-formes ou les réseaux sociaux. Et parce que ces films correspondaient à leur promesse, d’où un bon bouche à oreille et d’où une carrière hors norme.
En conclusion, ux producteurs et aux réalisateurs de tenir compte de cette nouvelle réalité. En choisissant ce métier ils savaient que c’était un métier très risqué, mais ils ont pensé être capables de répondre aux attentes du public. A eux de prouver qu’ils avaient raison.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose de nombreuses archives et d’un puissant moteur de recherche. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.