Le monde paysan est un sujet qui intéresse les Français. C’est ce que démontre le démarrage cette semaine de «Vingt Dieux », https://siritz.com/cinescoop/le-comte-devient-heros-dun-western/le premier long métrage réalisé par Louise Courvoisier, cette jeune diplômée de la Cinéfabrique de Lyon qui, à 30 ans, avait déjà attiré l’attention des professionnels avec ses deux court-métrages. Le film, qui récolte les très bonnes critiques se retrouve, dès son démarrage mercredi, à la première place des films qui sortent, avec 41 000 entrées, devant « Jamais sans mon psy » et ses 35 000 entrées. Il est vrai que ces 46 000 entrées comprennent 22 500 entrées d’avant-premières, contre 11 400 pour la comédie de Clavier. Mais cette dernière est sortie dans 540 salles et ne réalise que 65 entrées par écran alors que « Vingt Dieux » n’est sorti que dans 231 salles et réalisé 179 entrées par écran.
Bien entendu, ce succès repose sur la qualité du film, largement mise en évidence par les médias.
Mais ce succès est une nouvelle preuve de ce que les paysans ont la cote. Ils représentent à peine 2% de la population française m lais ont la cote chez les 98 autres pour cent. Leurs problèmes et leurs difficultés intéressent les Français des villes au point que ceux-ci s’identifient à eux. Dans « Vingt dieux », la réalisatrice s’intéresse tout particulièrement aux jeunes paysans et l’économie laitière du Jura, région qu’elle connait bien puisqu’elle y a vécu. Le spectateurs sent que le film est « vrai ».
Les exemples sont nombreux
Les exemples de cette côtelés paysans sont nombreux. Comme le prouve au début de l’année le succès du documentaire « La ferme des Bertrand », au budget de 200 000€ et réalisé par Gilles Perret, sorti en février et qui a totalisé 250 000 entrées. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-gilles-perret/ Rappelons aussi que la fiction « Au nom de la terre », réalisée Edouard Bergeron, au budget de 5,3 millions €, sortie en 2019, avait rassemblé 2 millions de spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Au_nom_de_la_terre « Petit paysans », réalisé par Hubert Charbel, au budget de 3,2 millions € en sorti en 2017 avait atteint 550 00 entrées. https://fr.wikipedia.org/wiki/Petit_PaysanNotons qu’aucun de ces films n’ a de gros budget ni de gros casting.On pourrait évidemment continuer la liste.
Rappelons néanmoins les 7,2 millions € de « Jean de Lorette » de Claude Berri, en 1986, qui lui avait un gros casting et un gros budget.
En outre, aujourd’hui les français des villes sont conscients que nos paysans représentent les misérables et qu’ils ne sont pas traités comme ils le méritent. Une statistique, peu connue, pourrait les conforter dans ce sens : depuis 1980 le nombre d’agriculteurs a été divisé par 3 et le nombre de fonctionnaires du ministère de l’agriculture a été multiplié par 2.