Il confirme l’envie des français de retourner au cinéma
Sold out ! se réjouit François Clerc qui dirige le distributeur Apollo Films à propos du film « Hippocrate », distribué par Le Pacte et qui est programmé ce soir samedi. Le Festival va diffuser « Les invisibles », un film d’Apollo.
Dès son ouverture, la première séance du Drive-in Festival qui a lieu sur une l’immense place des Quinconces à Bordeaux fait donc complet.
Sur la place, parmi les plus grandes d’Europe, avec ses 12 hectares, 200 voitures distantes d’un mètre et demi pourront se garer face à un écran géant de 190 m2. La sonorisation se fera via la bande FM de l’autoradio. Le prix de la place est 10 € pour un adulte et 5 € pour un enfant.
Marquages au sol, scan des billets préalablement achetés en ligne derrière la vitre du véhicule, port du masque obligatoire en cas de sortie de la voiture, un « strict cahier des charges sans contact physique » a été établi, précise Fabien Robert, l’adjoint à la culture de la Ville qui a gracieusement mis l’espace à la disposition du festival.
Cette « belle idée » reste de circonstance, dit-il, « nous voulons permettre la continuité de l’accès à l’art durant la période de déconfinement » alors que « les salles de spectacle et de cinéma sont fermées », mais il n’y a « pas d’intention d’installer ce festival ».
Le Drive-In Festival n’est pas non plus « une apologie de la voiture », affirme M. Robinet. « Les moteurs seront coupés pendant le film » et le coût de l’empreinte carbone du festival reversé à une association de protection de l’environnement.
Ce festival itinérant, qui devrait se poser ensuite à Marseille et dans les Hauts-de-France, va présenter pendant dix jours dans la capitale girondine, 10 films « issus d’une programmation exigeante et cinéphile », affirme à l’AFP
Mathieu Robinet.
Cet ancien directeur général du distributeur indépendant Bac films, préside l’association Drive-in festival dont le concept a germé « il y a moins de deux semaines » et qui se veut « éphémère ». Le festival s’arrêtera dès la réouverture des salles obscures.
De toute façon, « le Drive-In Festival n’a pas de potentiel commercial », car il n’est possible que grâce aux 35 bénévoles de l’association, détaille M. Robinet.
Les bénéfices éventuels seront remis aux « exploitants en péril ». Ce festival est aussi pour eux et vise à « préparer la réouverture des cinémas » avec la projection de bandes-annonces durant la séance, ajoute-t-il.
Au programme, il y en aura « pour tous les goûts » : la comédie « le Grand Bain », « Les invisibles », etc.
Le succès de cette opération est une bonne nouvelle pour les exploitants et les distributeurs. Il confirme l’envie des français de retourner au cinéma.
Pourtant, le 14 mai, la FNCF, qui représente les exploitants, a écrit au président du CNC concernant les séances de drive-in et de plein air, regrettant notamment « les dégats médiatiques et économiques que provoqueront ces manifestations qui détournent les spectateurs, les médias, l’administration locale et nationale du seul combat à mener : la réouverture des salles. »