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PLUS DE COPRODUCTIONS INTERNATIONALES ET MOINS DE DEVIS MOYEN

Le CNC vient de publier le bilan de la production de films français en 202éhttps://www.cnc.fr/professionnels/actualites/bilan-de-la-production-cinematographique-2022_1921966. Il porte sur l’année de production alors que nos baromètres concernent les films sortis. Une grande partie des films du CNC ne sont donc pas sortis. En outre, à la différence de l’étude du CNC, nos baromètres concernent uniquement de fiction, à l’exclusion des films d’animation et des documentaires.

Ce bilan dégage plusieurs tendances significatives. En premier lieu le retour au nombre de films d’avant la crise du Covid : 287 films agréés contre une moyenne de 288 les 10 années précédant le Covid. En revanche les films d’initiative françaises (208) sont en baisse de 10,7% par rapport aux année record de 2017/19 (233)

BOOM DES COPRODUCTIONS

Les investissements dans les films d’initiative française retrouvent le niveau de 2019, mais sont en baisse de 7% par rapport à la moyenne 2017/19. Ces bons chiffres sont dus au boom des coproductions qui concernent désormais 50% des films français. Et pourtant le nombre de nos partenaires s’est réduit, passant de 39 lors des 10 années précédentes à 33 en 2022.

Le devis moyen des films d’initiative française est en hausse.  Son record était néanmoins à 4,9 millions en 2017. Mais les chiffres moyens sont trompeurs car ils dépendent beaucoup des films à très gros budget et de leur nombre.

Près des deux tiers des films d’initiative française ont un budget inférieur à 4 millions €. Pour 26,9% il est inférieur à 1 million €, sans doute du fait des documentaires. La part des films de plus de 7 millions € augmente de 18,8%. À l’inverse la part des films de 4 à 7 millions € (15,9%) est en recul par rapport à la période 2017/19 (21,2%).

En raison de la baisse du nombre de films d’initiative française le nombre de jours de tournage a baissé de 15,1% par rapport à 2017/2019.

Quant à la structure des financements elle reste à peu près stable par rapport à la période d’avant la crise.

La multiplication des coproductions et la réduction du nombre de films à budget moyen semblent être deux tendances lourdes de la production cinématographique française.

La part des films à devis d’un à quatre millions d’euros est au plus haut niveau depuis 10 ans (39%), celle des devis de plus de 7 millions € augmente aussi pour passer à 18,8%. En revanche, celle des films de 4 à 7 millions € recule à 15,9% contre 21,2% en 2017/19.