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RÉMUNÉRATION DES SCÉNARISTES+ DROITS D’ADAPTATION

Ce baromètre est établi à partir des données de Cinéfinances.info*. Il porte sur tous les films français de fiction sortis en 2022, y compris les coproductions minoritaires.

Comme on peut le voir le budget des scénarios est en général plus élevé que la rémunération des réalisateurs. Le budget le plus élevé est de 1 245 000 €. C’est celui de «Le nouveau jouet», réalisé par James Huth. Il a écrit le scénario avec Sonj Shillito. Mais les scénaristes ne se sont partagés que 275 000 €. Ce montant élevé est dû au fait qu’il comprend l’acquisition pour 1,245 millions € des droits d’adaptation du film « Le Jouet » écrit et réalisé par Francis Veber qui avait rassemblé 1,25 millions de spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-james-hut/

Le deuxième budget le plus élevé est celui de « Irréductible » réalisé par Jérôme Commandeur. Là-encore, le montant élevé de ce budget tient à ce qu’il contient 700 000 € pour l’acquisition des droits d’adaptation du film « Quo Vado ? » de Gennaro Nunziante.

Il y a 10 films pour lesquels le budget du scénario est supérieur à 579 000 €.

Le budget moyen des scénarios est de 172 000 €. Il correspond à celui de « Le Parfums vert », réalisé par Nicolas Parizer  https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-nicolas-parizer/ et de « La brigade », réalisé par Louis-Julien Petit. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-louis-julien-petit/

Le budget médian des scénarios est de 105 000 €. Il correspond à celui de « Les Miens » de Roschdy Zem https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-roschdy-zem/ , Les goûts et les couleurs », de Michel Leclerc https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-michel-leclerc/ et « Un beau matin » de Mia Hansen-Love https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-mia-hansen-love/ .

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose de nombreuses archives et d’un puissant moteur de recherche. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

LA TECHNOLOGIE DU CINÉMA N’A PAS DIT SON DERNIER MOT

L’un des intérêts du festival « Ciné des villes, Ciné des champs », dont nous rendions compte la semaine dernière, c’est que les réalisateurs venaient parler de la façon dont ils avaient travaillé.https://siritz.com/cinescoop/les-creusois-un-public-cinephile/

Les avantages du 35 mm

Or, à cette occasion, deux d’entre eux ont démontré que la technologie du cinéma des films est loin d’avoir dit son premier mot.

Nicolas Pariser

Tout d’abord, pour« Le parfum vert », comédie/thriller promis au succès public, le réalisateur, Nicolas Pariser, a expliqué qu’ila  tourné en pellicule 35 mm et non en en numérique, parce qu’il estimait que cela permettait des couleurs plus réelles. En tout cas, c’est peut-être pourquoi ce film rappelait de grands classiques de ce genre. Mais il a également révélé que, parce qu’à la différence du numérique, la pellicule coûte cher, il avait dû limiter le nombre de prises et, donc, dû les planifier avec plus de prévision.

 

Cela fait penser à la diffusion en numérique dans les salles, qui permet, pour les distributeurs, de réduire considérablement leurs coûts et, donc, d’augmenter considérablement le nombre de salles au démarrage. Et, ainsi, tend à accélérer la carrière de la plupart des films. Les films qui ne bénéficient pas d’un excellent bouche à oreille sont vite poussés vers la sortie par la masse des nouveaux films à sortir. Le numérique est une réel progrès mais qui a donc un revers.

Tourner un long métrage avec un i-phone

En second lieu, le public a été intéressé par « Mauvaise herbe » de Luc Béraud. L’originalité de sa fabrication tenait moins au fait qu’il n’avait fait appel qu’à des bénévoles, sauf  deux enfants, pour être en règle avec la législation sur le travail des enfants, qu’au fait qu’il avait tourné avec un i-phone Pro Max et monté sur un ordinateur Apple.

Le caractère bénévole des collaborations est évidemment une exception qui a permis l’expérience technologique.

Luc Beraud

Luc Béraud a pu être son propre opérateur et son propre monteur. Cela ne signifie nullement que la fabrication des films pourrait se passer de tous ses corps de métier, car le cinéma est une industrie de prototypes hauts de gamme. Mais cette expérience ouvre de nouvelles perspectives â cette industrie et à l’ensemble de l’industrie audiovisuelle.  Elle prouve d’ailleurs que, dans l’ensemble de l’audiovisuel, le cinéma reste en pointe.

Il serait souhaitable que « Mauvaise herbe », qui a plu à un public dans la Creuse, soit vu, en salle, par un public plus large. Il faudrait donc qu’il ait un distributeur. Mais, avec une production reposant essentiellement sur des bénévoles le film n’a aucune chance d’obtenir l’agrément de production. Dans ces conditions, due distributeur, pour bénéficier des soutiens financiers, devrait le faire sélectionner dans un festival «notoire ». Or, rien que par l’avancée qu’il permet, ce film est un évènement qui justifierait une telle sélection et, par du fait de sa qualité, pourrait intéresser un public.

Projection de « Mauvaise herbe »,

mardi 15 novembre à La maison des auteurs

7 rue Ballu 75009 Paris