UN PROJET DE FILM ALBANAIS SE DÉTACHE
La 4ème édition du Forum de coproduction en Méditerranée a eu lieu la semaine dernière à Marseille. https://siritz.com/financine/forum-de-coproduction-en-mediterranee/
Il s’agit, pour les réalisateurs et producteurs de projets de films du bassin Méditerranéen, de venir faire leur pitch et de trouver les coproducteurs qu’il leur manquent pour monter leur financement. En outre un jury de professionnels couronne un projet qui recevra un prix de 20 000 € de la Région Sud tandis le prestataire de la région sud,Label 42 Studio, offre de son côté 3 jours de post-production.
Comme le notait déjà l’année dernière, la présidente du Forum, la productrice Nelly Banfi, le niveau des projets ne cesse d’augmenter. https://siritz.com/le-carrefour/nella-banfi-on-va-vers-lexcellence/
C’est en partie dû à l’action de Méditalents qui organise des ateliers d’écriture pour les auteurs du bassin méditerranéen et que dirige Didier Boujard. https://siritz.com/le-carrefour/35-des-projets-de-meditalents-aboutissent/
Cette année le niveau des projets était élevé et plusieurs d’entre eux semblaient particulièrement intéressants, avec une résonnance universel. A tel point que le jury a distribué 3 prix au nom de Sud Région.
Ainsi, un prix du documentaire de 5 000 € a été attribué au projet palestinien, du réalisateurs Amer Shomali et au producteur Rashid Abdel Hamid «Theft of fire ». Moshe Dayan est un grand général et c’est aussi un grand archéologue. Mais il fouille en terrain palestinien occupé et, en quelques sorte, vole les traces de l’histoire du peuple palestinien, donc de son existence. Le film est l’histoire reconstituée du vol dans un musée israélien, ou de la récupération, par les Palestiniens, de ces antiquités.
Le projet tunisien, « Entre ciel et terre », réalisé par Nadia Raïs et produit par Sarra Ben Hassen, a obtenu une mention spéciale de la Région. En 2013, dans le Sud d’Alep, une horde d’extrémiste décapite la statue du poète syrien du onzième sicle Al-Ma’arri, reconnu comme un libre penseur et comme une personnalité indépendante. des pouvoirs politiques et religieux de son époque. En signe de résistance, Amal, une jeune artiste contemporaine, s’engage à créer une œuvre artistique pour que ce poète y retrouve refuge. Elle adapte l’une des œuvres majeures du poète, « L’épitre du pardon », en un film d’animation.
Olivier Berlemont et Emerik Bequiri
Le prix du jury de 15 000 € et le prix de Label 42 studio ont été accordés au projet du réalisateur Albanais Emerik Bequiri et du producteur français Olivier Berlemont « After Dark ». Tom et Anna son amoureux. Lui vit chez son père et elle vit la nuit, livrant des repas. En fait elle vit avec sa communauté qui se nourrit de sang humain. Pas de sang pris en suçant le cou des humains, mais en achetant des prises de sang. Et elle travaille la nuit, parce qu’elle ne supporte pas la lumière du jour. Tom va-t-il révéler la vérité à son père ?
Parmi les films qui n’ont pas eu de prix, deux films marocains ont marqué. Tout d’abord « Larob » réalisé par Karim Boukhari et produit par Aadel Essaadani. «
Malika a 40 ans. Elle vit de contrefaçons, en achetant des produits chinois bon marché et en les transformant en produits de luxe français. C’est gravement puni. Elle est séparée de son mari et ça se passe mal. Elle veut avorter au plus vite,mais, au Maroc, c’est interdit. Le soir elle est barmaid et le patron lui fait des avances de plus en plus insistantes et dégradantes. « Larob » veut dire presque en arabe. Malika vit sur le fil du rasoir, y arrivant « presque ». a l’image du Maroc où tout est presque.
Un autre sujet Marocain, le documentaire « Bahl chi l’oiseau » du réalisateur El Mahdi Lyoubi produit par Hicham Falah, qui raconte le parcours d’obstacle d’une troupe de cirque urbain, mêlant théâtre engagé et acrobaties urbaines.