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CHRONOLOGIE : NORMALEMENT FACILE À RÉGLER

On rentre dans le sprint final concernant l’inclusion des plateformes S-VOD dans l’écosystème français. https://siritz.com/editorial/smad-questions-non-tranchees/

Logiquement, le problème de la chronologie des médias devrait pouvoir être résolu sans trop de difficultés. Selon le décret que vient de prendre le gouvernement il faut que la fenêtre de la S-Vod se situe entre celle de Canal+ (actuellement 8 mois) et celle des chaînes en clair (actuellement 22 mois). Pour n’avoir à investir dans les œuvres françaises que 20% de leur chiffre d’affaires, au lieu de 25%, les plateformes préfèreront sans doute que leur fenêtre se situe entre 12 et 14 mois après la sortie en salle, plutôt qu’entre 10 à 12 mois et devoir investir 25%. Le cinéma propose 17 mois, ce qui semble laisser peut de temps par rapport aux 22 mois sur les chaînes en clair.

https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/cinema-toujours-pas-daccord-sur-la-chronologie-des-medias-a-la-veille-du-festival-de-cannes-1329010

Le problème se situe entre les plateformes et les chaînes hertziennes, car le modèle de la S-Vod est de garder longtemps les programmes et ne pas les retirer au bout de 10 à 12 mois. Une des solutions pourrait être qu’elles retirent provisoirement ces accès juste avant et juste après la diffusion hertzienne. Mais il y aura une limite à leur fenêtre, car les producteurs veulent récupérer leurs droits.

Enfin il y a  un autre problème. En effet, Arte.TV, qui est en fait, une plateforme de S-VoD, garde les films longtemps après leur diffusion en hertzien. Néanmoins cette diffusion a un prix. A partir du moment où il y a un prix il y a une solution.

Mais la menace que fait peser Canal+ de passer au statut de plateforme de S-Vod si sa fenêtre ne lui convient pas, est en fait sérieuse, quelle que soit la chronologie finale. Car cette chaîne Premium doit actuellement diffuser un volume de films qui correspond de moins en moins à la demande de ses abonnés alors que ceux-ci réclament des séries.

Le fonds du problème est que les producteurs français veulent le beurre et l’argent du beurre, sans avoir à modifier leurs habitudes de natalisme productif alors que l’avènement des plateformes modifie fondamentalement les données du jeu.