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Le premier film réalisé par Grégory Lucilly, « Marmaille »https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=304410.htmlest une odyssée de 2 jeunes en créole réunionais

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Grégory Lucilly

https://www.unifrance.org/annuaires/personne/371736/gregory-lucilly

Son budget prévisionnel est 3,3 millions €, soit le budget médian des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/ Pour la préparation, 34 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 52 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 32 000 € de salaire de technicien, ce qui revient 60% de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/ Il a écrit le scénario pour 15 000 €, soit 20% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/Les rôles principaux ont reçu 27 000 €, soit le tiers de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/

Le producteur délégué est Ciné Nomine (Pierre Forette et Thierry Wong). Rappelons que ce sont les producteurs de « Un p’tit  truc en plus ». https://siritz.com/cinescoop/le-premier-demmarrage-de-lannee/The Bureau films est coproducteur et 2 sofica y ont investi. Le film a reçu 660 000 € d’avance sur recettes et a bénéficié de l’aide à la culture d’outre-mer ainsi que du fonds des images de la diversité. La Région la Réunion lui a apporté son soutien. Diaphana a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle et vidéo et un autre pour les mandats Vàd et et Vàda. The Bureau sales en a donné un pour  le mandat de vente à l’étranger.

Rappelons que Diaphana est le distributeur de « En fanfare » qui vient de rassembler 394 000 entrées pour sa première semaine. https://siritz.com/cinescoop/une-comedie-avec-tambours-et-trompettes/

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Aucune phrase ne peut mieux résumer l’économie du succès au cinéma que le titre de la comédie française qui est en train de faire remonter la fréquentation de nos salles à ses plus hauts niveaux : « Un p’tit truc en plus ». https://siritz.com/cinescoop/le-premier-demmarrage-de-lannee/Avec 250 000 entrées il a réalisé le plus fort premier jour de l’année et, avec 1,112 millions  d’entrées, la seconde semaine de l’année, juste derrière « Dune 2 ».  Soit 15 fois les entrées au Cinéchiffres, alors qu’un coefficient entre 3 et 4 est considéré comme tout à fait correct. C’est typiquement un film qui « marche en profondeur ». Et, alors qu’il avait réalisé le mercredi 1er mai 16 000 entrées, fait exceptionnel, il est monté à 19 000 entrées le mercredi 8 mai !

Pourtant il s’agit du premier film de son réalisateur, Artus, un humoriste à succès qui en est par ailleurs interprète avec le comédien Claude Cornillac.  Ce n’est pas, à l’évidence un film « tiré » par  le poids de ses rôles principaux, puisque ils n’ont reçu comme rémunération fixe que 50 000 €, soit 50% de la rémunération médiane de tous les films de fiction français sortis en 2023. La rémunération du réalisateurs comme le budget du scénarios sont sensiblement en-dessous de la moyenne de ceux des films de fiction français. Le budget global du film n’en est pas moins 30% au-dessus de la moyenne de celui des films français, avec 35 jours de tournage.

En fait, son succès est dû à son sujet qui tourne autour d’un fait de société  auxquels ne sont pas indifférents un  grand nombre de personnes :  l’existence de handicapés mentaux. https://siritz.com/editorial/faire-rire-de-dures-faits-de-societe/Et, ce qui explique l’élargissement de son audience, c’est qu’il est interprétés par de véritables handicapés mentaux qui se révèlent de très bons comédiens, faisant preuve d’intelligence et de sensibilité.   Et, une situation que chacun considère â priori comme dramatique, se révèle pouvoir susciter du bonheur. Ce qui conduit ceux qui ont vu le film â en parler autour d’eux et à créer un formidable bouche à oreille.

En somme, ce film rappelle que l’un des moteurs du succès du cinéma est de sortir des sentiers battus. Donc, d’offrir un p’tit truc en plus.