Au moment où s’ouvre le Festival de Cannes il est intéressant de faire le point de l’évolution des budgets des films français au cours des 5 premier mois de l’année 2025 par rapport à l’ensemble de l’année 2024.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
En ce qui concerne les budgets prévisionnels des films de fiction, jusqu’à présent, aucun film n’atteint les 43 millions € du « Comte de Monte-Cristo », réalisé par Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte. https://siritz.com/cinescoop/et-de-trois-alexandre-dumas/
On en est même très loin, puisque le budget le plus élevé est celui de « God save the Tuche », réalisé par Jean-Paul Rouve avec 19,4 millions €. Leur fréquentation n’a rien à voir puisque « Le comte de Monte-Cristo » a rassemblé 9,428 millions de spectateurs et « God save the Tuche « , 2,992 millions de spectateurs. Les deux films ont en revanche un point commun : ils sont tous les deux sont produits et distribués par Pathé. https://siritz.com/cinescoop/les-tuche-chez-la-reine-dangleterre/
Cet écart entre les budgets prévisionnels les plus élevés explique sans doute en grande partie pourquoi, le budget prévisionnel moyen des films de 2025 a chuté de 10%, passant de 5,4 millions à 5 millions.
En revanche, le budget prévisionnel médian est plus significatif. Or, lui aussi a chuté de plus de 10%, passant de près de 4 millions € à un peu plus de 3,5 millions €.
A noter qu’en 2024 un film de fiction « Si proche du Soleil », réalisé par Benjamin Rancoule, qui avait obtenu l’agrément avait un budget prévisionnel de 56 000 €. Il avait rassemblé 182 spectateurs. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=293559.html Depuis le début de cette année, le budget prévisionnel le plus bas d’un film de fiction ayant obtenu l’agrément est de 169 000 €. C’est celui de « Sept promenades avec Marc Brown », réalisé par Pierre Creton. Il a rassemblé 3 200 spectateues.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.