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Le premier semestre 2025 se termine en berne : -11% part rapport au premier semestre de 2024, une année qui a terminé à 181 millions de spectateurs, c’est-à-dire à plus de 10% en-dessous du minimum des années pré-covid.  C’est très insuffisant pour notre parc de salles ainsi que les investissements de nos producteurs et de nos distributeurs. Rien que cette semaine, pour la fête du cinéma, sortent un film d’action français (13 jours, 13 nuits, https://siritz.com/cinescoop/suspense-et-tension-dans-lenfer-de-kaboul/, dont le budget prévisionnel est 27 millions € et une comédie française (Le grand déplacement, https://siritz.com/cinescoop/premiere-mission-spatiale-panafricaine/) dont le budget prévisionnel est 17 millions €, ainsi qu’une blockbuster américain, avec Brad Pitt, dont le budget est 200 millions $. Ce sont des films dont, en période « normale » on attend qu’ils s’approchent des 4 ou 5 millions d’entrées alors qu’il semble que, au mieux, ils vont se situer entre 1 et 2 millions d’entrées.

Comme à chaque « crise » du cinéma (la dernière a vu la fréquentation chuter de 202 à 116 millions d’entrées de 1982 à 1993) on incrimine la concurrence. A l’époque c’était la vidéo, le piratage et la multiplication de l’offre de chaînes. Aujourd’hui ce sont les plateformes ou, même, les i-phones. En fait, la réalité réside dans l’offre. En 1993 le cinéma a trouvé la solution avec les multiplex, des salles de cinéma qui valaient le déplacement, ce qui n’était pas le cas des complexes, aux écrans timbre-poste et aux fauteuils inconfortables. Aujourd’hui il est plus que probable que la solution viendra d’une offre de films qui valent le déplacement par rapport à l’offre de séries sur les plateformes.

Ce n’est certainement l’IA qui va nous la trouver, puisqu’elle ne fait que copier ce qui existe déjà, mais le talent de producteurs, réalisateurs et scénaristes qui vont inventer des films très différents de ceux des dernières années comme des séries. Des films qui s’enracinent dans notre époque, une époque qui a profondément changé par rapport aux année pré-covid et ce, dans tous les domaines. Aucune plate-forme n’aurait commandé une série comique sur les handicapés mentaux.Et « Un p’tit truc en plus », qui a rassemblé plus de 10 millions de spectateurs, avait un budget prévisionnel de 7,6 millions €. https://siritz.com/editorial/le-ptit-truc-en-plus-du-cinema/Preuve que ce  qui compte c’est l’innovation. Le cinéma doit partir à la recherche de ces p’tits trucs en plus.

Le 6ème long métrage réalisé par Martin Bourboulon, https://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Bourboulon « 13 jours, 13 nuits » https://fr.wikipedia.org/wiki/13_jours,_13_nuits nous offre suspense et tension dans l’enfer de Kaboul.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Martin Bourboulon

Son budget prévisionnel est 27,5 millions €. C’est le budget le plus élevé des films français sortis depuis le début de l’année. Pour la préparation, 48 jours de tournage au Maroc et la post-production la rémunération du réalisateur est de 560 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Elle se situe au 3ème rang des rémunérations de réalisateurs cette année. Le film est une adaptation du livre « 13 jours, 13 nuits » dans l’enfer de Kaboul » du Mohamed Bida qui a participé à cette opération. Martin Bourboulon a écrit le scénario avec Alexandre Smia. Le budget global du scénario est 935 500  €, ce qui le situe, là encore, au 3ème rang des budgets de scénario cette année. Les rôles principaux ont reçu 1,334 000 €, soit, encore une fois, la  3ème rémunération de l’année. Enfin la musique a été composée par Guillaume Roussel pour 255 000 €, la deuxième rémunération de l’année.

Les producteurs délégués sont Chapter Tout (Dimitri Rassam) et Pathé. Galfin1 et 2, Les Films des Tournelles (Ange-Dominique Toussaint) et M6 films sont coproducteurs. Le producteur belge Umedia est coproducteur à 0,7%. Le film a obtenu le soutien aux effets spéciaux du CNC et l’aide à la musique originale de la Sacem. Canal+, Disney, M6 et W9 l’ont préacheté. Pathé a donné des minima garantis séparés pour les mandats salle, vidéo, VàD et international.

Les précédents films réalisés par Martin Bourboulon étaient « Les Trois mousquetaires-d’Artagnan » et « Les Trois mousquetaires-Milady ». Sortis en 2023, avec les mêmes producteurs délégués et le même distributeur, ils avaient  chacun un budget prévisionnel de 36 millions €. D’Artagnan avait rassemblé 3,5 millions de spectateurs et Milady 2,6 million €.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.