RENTABILITÉ DE LA DISTRIBUTION

EN POURCENTAGE DE L’INVESTISSEMENT

Nous avons calculé la rentabilité de la distribution des films français sortis depuis le début de l’année en fonction de notre évaluation de l’investissement du distributeur (minimum garanti+frais d’édition). Nous l’avions déjà fait en valeur absolue. https://siritz.com/financine/le-barometre-de-la-distribution/

Comme dans le précédent article il s’agit de la rentabilité sur la sortie en salle alors que, souvent, le distributeur a d’autres mandats. Mais ceux-ci ne génèrent véritablement une marge que quand le film est un succès en salle.

Ces calculs prennent en compte le soutien automatique généré par le film mais pas les aides sélectives que le distributeur a pu recevoir.

La plus forte rentabilité est celle de « Qu’est-ce qu’on a tous fait au bon dieu ? ». Elle est d’environ 5 fois l’investissement du distributeur. Mais, pour ce film,  celui-ci ne comprend pas de minimum garanti car le distributeur, UGC, est également le producteur. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-philippe-de-chauveron/

En 3ème position on trouve un autre film distribué par UGC, «Maison de retraite». Elle est de plus de 2,5 fois l’investissement. Là non plus UGC n’a pas donné de minimum garanti. Néanmoins il n’est pas le producteur du film.  https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-thomas-gilou/

« En corps » se situe en seconde position, avec une rentabilité de près de trois fois l’investissement du distributeur, StudioCanal, qui a donné un minimum garanti de 500 000 €. C’est le plus forte rentabilité pour laquelle l’investissement comprend un minimum garanti du distributeur. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-cedric-klapisch/

Dans les films pour lequel la perte est inférieure à 10% de l’investissement et devrait être largement couverte par les autres mandats, on trouve un documentaire, « Le chêne », distribué par Gaumont. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Chêne_(film,_2022)

Mais une marge doit permettre d’abord de financer la commission du distributeur, qui se situe entre 20 et 30%, et qui est nécessaire pour couvrir ses frais généraux, puis dégager un bénéfice.

En valeur absolu c’était « Notre-Dame brûle », distribué par Pathé,  qui générait la perte la plus élevée, et de loin. https://siritz.com/financine/le-barometre-de-la-distribution/

En pourcentage de l’investissement, ce n’est pas le cas. Selon nos évaluations le documentaire « Golda Maria », distribué par Ad Vitam et «La femme du fossoyeur», distribué par Pyramide films sont encore plus déficitaires. Mais les investissements des distributeurs sont très faibles.

Sur l’ensemble des films sortis la marge de la distribution est positive et de 27%. La rentabilité médiane  se situe à – 30%.