LE BAROMÈTRE DE LA DISTRIBUTION DE FILMS FRANÇAIS

SUR L’ENSEMBLE DES FILMS FRANÇAIS SORTIS EN 2022

Un peu moins de 70% des films français sortis en 2022 ont été financés par un minimum garanti du distributeur. Ceux qui ne l’ont pas été sont essentiellement des documentaires, dont le budget est à priori réduit. Sauf quelques films de fiction à gros budget dont le distributeur, notamment une de nos grandes sociétés intégrées, est à la fois  le producteur ou le coproducteur.

C’est ainsi plusieurs fois le cas d’UGC pour comme « Qu’est-ce qu’on a tous encore fait au bon dieu ? » de Philippe de Chauveron https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-philippe-de-chauveron/ , de Gaumont comme pour « Couleurs de l’incendie », de Clovis Cornillac https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-clovis-cornillac-2/ ou de Pathé comme pour « Mascarade » de Nicolas Bedos https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-nicolas-bedos-3/

Quand il existe, le minimum garanti est très souvent l’une des principales sources de financement de la production.

Pour les films qui bénéficient d’un minimum garanti du distributeur, le plus élevé est celui de « Simone-, le voyage du siècle » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-dolivier-dahan , donné par un studio américain, Warner. Le minimum  garanti moyen était, notamment, celui de « Baby Sitter », de Monia Chokri https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-monia-chokri/ et le médian, notamment celui de « Les secrets de mon père », de Vera Belmont https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-vera-belmont/

Bien entendu ce minimum garanti dépend en partie de l’étendu des mandats. Néanmoins le mandat salle pèse le plus, de loin, devant le mandat de ventes à l’étranger. Le mandat tv est rare mais peut représenter des recettes non négligeables à terme.  Ainsi, pour « Simone-Le voyage du siècle », Warner a tous les mandats France et Belgique, mais pas le mandat de vente à l’étranger. Le mandat TV France a de la valeur, mais il y a déjà deux passages préachetés sur la télévision en clair.

En pourcentage du budget le minimum le plus élevé est de 29,6% (« Rosy », de Marine Barnerias, distribué par Gaumont, dont le minimum garanti est de 300 000 € pour tous les mandats) pour un budget de 1 millions €. Le moyen est de 8,3% et le médian de 6,2%.

Rappelons à cette occasion qu’au-delà de 6,150 millions € de chiffre d’affaires salle, donc 880 000 entrées, il n’y a plus de soutien. La recette du distributeur est donc amputée des 10,7% de taxe additionnelle et n’est plus une épargne forcée. Pour les producteurs le soutien, même très bas, existe quel que soit le nombre d’entrées.