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L'édito de Serge
Serge Siritzki

LA LABELLISATION DES FORMATIONS À L’ANIMATION

Par Serge Siritzky

Le discours de Gaëtan Bruel, le président du CNC, lors des rencontres des Rencontres Animation Formation, a souligné un problème qui est l’un des plus importants de la France et le sera de plus en plus dans les années à venir : la formation. Il est devenu typique de notre pays depuis que l’État s’est fixé comme objectif 85% de bachelier, non en élevant le niveau des élèves, mais en abaissant celui du bac.

Dans le domaine de l’animation, la France a toujours été l’un des principaux producteurs du monde grace, notamment, à un prestigieux réseau d’écoles publiques et privées. Mais les écoles, dans ce secteur, comme dans tous les autres, se sont multipliées comme des petits pains. Le CNC recense 60 écoles d’animation et 230 parcours d’animation. Alors qu’Audiens recense 800 primo-entrants par an. C’est dire que la plupart de ces formations forment surtout des chomeurs. Et ce parce que l’on n’a pas mis en place les outils pour identifier les opérateurs sérieux des autres. C’est d’autant plus grave que les entreprises peinent à recruter tous les talents adaptés à leurs besoins parce que beaucoup partent en Amérique du Nord ou au Royaume-Uni.

Gaëtan Bruel prône la mise en place de ces outils d’identification, ce qui parait effectivement indispensable. D’autant plus qu’avec l’IA, il est plus que probable que chaque individu devra se former en permanence mais aussi changer de métier plusieurs fois dans sa vie. La formation va devenir l’un des tous premiers secteurs de notre économie.C’est pourquoi la labellisation rigoureuse des formations, contenant notamment des indications précises sur leurs performances en matière d’emploi, doit être imaginée et mise en place au plus vite. La labellisation des formations à l’animation est indispensable. Elle est urgente et doit-être facilement identifiable.

Bien entendu l’ensemble de l’industrie de l’animation traverse actuellement une crise. Dans le cinéma elle est liée celle que traverse l’ensemble du secteur. Quant aux chaînes de télévision elles se rendent compte qu’elles ont de plus en plus de mal à concurrence l’i-phone et You tube pour attirer l’attention des enfants et des jeunes. Le succès des programmes courts modifie profondément leur approche de l’image.

Mais l’animation est un métier de création, c’est à dire un métier qui existe parce qu’il ne cesse d’évoluer.

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