La rémunération de Mounia Meddour Gens
La réalisatrice de « Papicha » révélation et succès de 2019
Ce mardi Canal+ diffuse pour la première fois « Papicha ». Ce film a été l’une des révélation et l’un des succès marquants de l’année 2019. Il s’agit d’une coproduction à parts quasiment égales entre la France, la Belgique et l’Algérie. Il a été tourné à Alger en langue arabe.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Papicha
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article
Son budget est de 1,2 millions €. Jour2fête en a acquis les droits de distribution français pour la salle, la vidéo, la VoD et le couloir TV hertzienne, pour 25 000 €. Or, le film, sorti sur 147 copies, est resté 9 semaines à l’affiche et a atteint 260 000 entrées.
Il a été réalisé par Mounia Meddour Gens. Elle est née à Moscou d’une mère russe et d’un père algérien. Agée de 42 ans c’est son premier long métrage. Elle avait réalisé auparavant des documentaires et un court métrage.
Voir sa carrière : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mounia_Meddour
Le film a été sélectionné au Festival de Cannes 2019 à Un certain regard. Surtout, en 2020, il a décroché 2 Césars : celui du meilleur premier film et celui du meilleur espoir féminin, attribué à l’actrice principale de film, Lyna Khoudri.
Pour 29 jours de tournage la rémunération de la réalisatrice est de 45 250 €, dont 5 000 € d’à-valoir sur droits d’auteur et 40 250 € de salaire de technicienne. C’est quasiment la moitié de la rémunération médiane des films français sortis en 2019. https://siritz.com/les-barometres-de-la-distribution/la-remuneration-des-realisateurs-des-films-francais-sortis-en-2019/ Mais, comme on l’a vu, le budget du film est très bas. La rémunération de la réalisatrice représente 3,75% de celui-ci.
Elle a en outre reçu 10 000 € pour le scénario.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.